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9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 10:02
Entre Valls et Le Pen, il y a la République !

Sources : LETANG MODERNE le 08/09/2014

C’est un odieux chantage que celui que déploie le Premier ministre, responsable et coupable en grande partie de la nausée profonde qui envahit le pays, évidemment pris en flagrant délit d’exécuter une politique contraire en tout point à celle pour laquelle Hollande a été élu, le voilà qu’il nous somme de le supporter au défaut de quoi nous serions responsables de l’arrivée au pouvoir de Madame le Pen.

 

 

- C’est un raisonnement tout spécieux, mais pas seulement.

C’est aussi la révélation criante de la tentation autoritaire des personnels politiques dont la seule mission est le service de la rente, des profits et des intérêts financiers.

 

Leur aveuglement cupide les conduit, de glissements en glissements, dans la négation même, non pas seulement de l’acceptation de la volonté populaire, mais de la démocratie tout court.

  • Que le Peuple vote contre le TCE, députés et sénateurs UMP et Solferiniens se mettent d’accord pour le ratifier.
  • Que le peuple élise un Président qui s’engage publiquement contre la finance et c’est un « youpee » de la bourse qui devient leur ministre de l’économie.

 

L’entre-soi consternant de ce microcosme au service des milliardaires est au sens propre du terme devenu politiquement irresponsable, les désaveux pourtant patents du peuple, élections après élections, les laissent tels les carreaux de marbres qui font les halls des grandes banques mondialisées.

 

Les lobbys et les puissances de l’argent qui les ont choisis comme commis ne se préoccupent pas plus de leurs états d’âmes que des aspirations du grand nombre…

Bon gré, mal gré, ils doivent s’exécuter : ou bien la guerre, ou bien le Pen…

 

Devant ce piège mortel, j’en entends encore qui veulent infléchir la politique du gouvernement, j’en entends d’autres qui espèrent de Hollande qu’il appelle une majorité rose rouge et verte pour mettre en place la politique au service du grand nombre.

 

 

- Ces deux espoirs sont malheureusement vains.

D’abord parce qu’on ne peut infléchir un corps sans masse, les ectoplasmes s’étalent c’est une loi physique.

 

Ensuite parce que cette majorité n’existe pas à l’Assemblée Nationale et que derrière la comédie des oppositions factices de l’UMP et des Solfériniens se cache le dogme du libéralisme économique qu’ils partagent comme un horizon indépassable.

 

Que le frondeur passent aux actes et Valls trouvera dans l’instant la poignée de voix manquantes dans les groupes de l’UDI ou de l’UMP.

 

La cinquième République permettait la stabilité politique et la coexistence d’une représentation nationale qui s’affrontait en représentant plus ou moins fidèlement les intérêts de leurs électeurs, elle devient un machin inepte lorsque droite et gauche mènent la même politique de concert et contre le peuple.

 

Voilà pourquoi la dissolution n’a pas de sens, voilà pourquoi la droite crie à qui veut l’entendre qu’elle ne veut pas cohabiter. Coupés définitivement des aspirations citoyennes, le système est tellement pourri qu’il n’offre plus aucune porte de sortie. Ils ne veulent même plus faire semblant de gouverner.

 

La crise économique, sociale, morale qui envahit le pays et l’Europe ne peut se sortir de ce cauchemar à l’occasion d’une simple crise de régime.

 

  • C’est l’irruption du peuple dans le débat public qui va permettre le sursaut nécessaire.
  • La République nous appelle de nouveau.
  • L’heure pour nous qui sommes la Gauche, n’est pas à redresser, réorienter ou réinventer la gauche.
  • L’heure est à prendre le pouvoir pour le redonner au peuple.

C’est notre tâche immédiate en même temps qu’elle est celle de toujours. C’est le fondement d’une nouvelle synthèse pour une République Sociale Écologiste et universelle !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour en savoir plus :

- mon dossier VIe République

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 12:57

Pour en savoir plus :

- mon dossier VIe République

Pourquoi une 6ème République ? Explications de Charlotte Girard
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6 septembre 2014 6 06 /09 /septembre /2014 13:16
Jean-Luc Mélenchon : le mouvement Sixième République

Sources : le blog de jean-Luc-Mélenchon le 4 septembre 2014

On ne peut pas aborder la question de la 6ième république sans revenir au 5 mai 2013. Nous étions très nombreux dans la rue. L’affaire Cahuzac venait d’éclater. Elle nous avait soulevés d’indignation. Notre marche voulait montrer que d’autres institutions étaient nécessaires, qui rendraient impossibles l’impunité dont le ministre du Budget avait été le symbole. Nous faisions le lien entre la politique d’austérité que le gouvernement mettait en place en dépit de ses engagements, le régime de la monarchie présidentielle qui rendait possible ce coup de force, et le recrutement de ministres immoraux. Le thème avait rassemblé des partis et des organisations syndicales ainsi que des dizaines de personnalités. C’était marcher pour le « coup de balai » et la nécessité de la 6ème République. Tout l’appareil médiatico-politique du PS s’était arcbouté en me ciblant. « Le Monde » publiait un numéro de son magazine spécialement infâme avec photomontages et une première page ou j'étais comparé à Hitler. « Libération » m’avait attribué une phrase purement inventée : « la purification éthique » publiée à la une. La pression psychologique était telle qu’on vit même de bons amis faire des mines et des pauses lancinantes à propos du « balai » devenu symbole du populisme, caractérisation sans contenu sinon une haine du peuple mal dissimulée. Pour moi, c’était la quatrième manifestation de masse sur ce thème. Les trois précédentes avaient été appelées sur ce thème dans la campagne présidentielle, à la Bastille, place du capitole à Toulouse et au Prado à Marseille. Dans chacun des discours que j’y ai prononcés, j’ai développé un aspect de ce que l’idée pouvait contenir et ce qu’elle permettait de mettre à l’ordre du jour.

 

 

- Pour moi, cette question est le cœur de la stratégie de « révolution citoyenne »

C’est-à-dire d’un changement profond de la règle du jeu social par la voie démocratique. Dans ce projet, le changement de République se fait élisant une Assemblée constituante et en étendant le processus de prise du pouvoir en tous lieux où se joue la vie quotidienne des citoyens. La 6ème République est le premier point du programme présenté au meeting de Saint-Ouen à l’occasion de la fondation du Parti de gauche. Comme les évènements ont confirmé notre analyse d’alors ! A présent, le président de la République peut offrir sans contrepartie des milliards d’argent public au MEDEF, sans qu’il soit possible de l’en empêcher. Un Premier ministre est désigné après une déroute électorale sans précédent, dans la fraction la plus minoritaire de la majorité parlementaire. Aussitôt, celui-ci affiche sans vergogne une allégeance stupéfiante aux ultras du MEDEF et au président du patronat français. Il se fait acclamer par eux et renchérit aussitôt sur des mesures de la réaction la plus grossière comme le contrôle des chômeurs. Pendant ce temps, le pays agonise dans le chômage ; la pauvreté et la mal-vie s’étendent. L’inconscience à l’égard des défis écologiques et les impératifs de l’intérêt général humain sont stupéfiants de désinvolture. Et quoi encore ? La France est aussi engagée dans des guerres et des soutiens au plan international sans aucun débat public. Quoiqu’il arrive, quelle que soit la forme de la protestation du pays, qu’elle soit électorale, sociale, parlementaire, la monarchie présidentielle n’en a cure. Dès lors, le discrédit de toutes les institutions de la démocratie est si élevé que seule l’extrême droite peut y prospérer. Ses progrès sont un symptôme. La violence de la réaction du pays encore davantage : aux élections européennes, le peuple a laissé l’extrême droite se mobiliser sans réagir et en s’abstenant massivement. Mais c’est la cause qu’il faut traiter. Le pouvoir ne peut avoir recours au coup de force permanent qu’à la faveur d’institutions qui le lui permettent. Notre diagnostic commun était le bon le 5 Mai 2013 : c’est la forme du régime qui est en cause, c’est la constitution de la Cinquième République qui rend tout cela possible.

 

 

- C’est cela qu’il faut changer de fond en comble

Parfois on m’objecte : tout ça est trop abstrait, il faut mobiliser les gens à partir de leurs problèmes concrets. On sous-entend par là les questions de salaires ou de services publics et ainsi de suite. Pour ma part, je ne crois pas que l’action politique ne devient « concrète » qu’avec des discours tournés vers des clientèles concernées. Ni qu’il soit de bon augure de sous-estimer la capacité de compréhension du grand nombre. Une immense majorité de gens comprend que la question posée est : qui décide dans la société et au nom de quoi. Cette question est révolutionnaire. Elle ne connait pas de frontière. Elle s’applique aussi bien à la société tout entière qu’à la vie dans l’entreprise. Pourquoi la citoyenneté s’y arrêterait-elle ? Ce raisonnement conduit à donner une place essentielle aux processus constituants dans les révolutions de notre temps. Car en définissant la Constitution, le peuple s’identifie à ses propres yeux. Il se constitue lui-même en quelque sorte. Par exemple en disant quels droits sont les siens, en organisant sa façon de prendre les décisions, en définissant l’ensemble des pouvoirs qui agissent pour faire fonctionner tout cela.

 

 

- Le processus constituant est l’acte fondateur de la conquête de la souveraineté par le peuple

Ce n’est pas un à côté de la stratégie révolutionnaire de notre temps. C’est son vecteur politique. Dans cet approche, se battre pour la convocation d’une Assemblée constituante, c’est ce battre d’abord pour l’existence même du peuple comme acteur de l’Histoire. Le peuple est constituant ou il n’est rien, comme Marx disait du prolétariat qu’il était révolutionnaire ou bien qu’il ne serait rien. Tout cela souligne l’importance d’une reconstitution solennelle du peuple politique. Il s’agit donc bien de convoquer une Assemblée constituante. Sans sa convocation, sans les élections qui la forment, sans les auditions de toutes sortes qu’elle doit organiser, la Constitution n’est qu’un coup de force supplémentaire. On en a assez vu ! Car depuis la promulgation de la Constitution de 1958 en France, le texte a été changé vingt-deux fois sans consultation populaire. Et, bien sûr, sans aucune participation des citoyens à la rédaction du texte ou des changements prévus. Quant à nous, il ne s’agit pas simplement de changer la règle du jeu mais de prendre le pouvoir. La Constituante dont je parle n’est pas un arrangement technique pour peaufiner les rouages. C’est une révolution de l’ordre politique pour répondre aux questions concrètes que le système est incapable de régler. Dans mon esprit, ce projet doit nécessairement reposer sur une action de masse dont les principes d’organisation doivent correspondre au projet. Autrement dit : tout le monde doit pouvoir y participer et l’animation doit être collégiale et tournante.

 

 

- Je crois en effet que les esprits y sont prêts

Dans tous les pays où l’on a fait appel à cette démarche, la réponse a été toujours très ample et au-delà des prévisions. Ce n’est pas une découverte pour moi. Je vais me permettre de me citer. Le 5 mai je m’étais exprimé avant le départ de la marche[1]. Et voici comment je m’étais résumé : « Rien n'est plus puissant, dit Victor Hugo, qu'une idée dont l'heure est venue ! Rien ne sera plus puissant que ce mouvement pour la 6ème République que nous construisons ensemble et dont vous voyez qu'il s'élargit, qu'il n'appartient à personne sinon qu'à vous-mêmes. Ce mouvement va encore s'élargir et je vous appelle à le construire là où vous êtes !"

 

Ma proposition devant le Parti de Gauche cet été est de reprendre l’ouvrage là où nous l’avions laissé avant la calamiteuse période des municipales.

 

Note

[1] Voir vidéo ci dessous

 

Pour en savoir plus :

- mon dossier VIe République

Discours de Jean-Luc Mélenchon - Marche citoyenne pour la 6ème République 5 mai 2012

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4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 09:40
Hollande ne pourra pas dissoudre le peuple

C’est finalement dans le TGV qui m’a conduit  puis ramené des Karellis, lieu traditionnel de l’université du PCF où j’étais convié à plusieurs débats, que j’ai trouvé le temps d’écrire cette note de rentrée. « Ma » rentrée pourtant, comme la plupart de mes camarades du PG, date de plus d’une semaine. Mais les occupations liées à notre Remue-Méninges à Grenoble ne m’ont pas laissé le temps d’assurer une concordance entre cette rentrée militante et sa traduction écrite.  Tant mieux : que n’aurai-je sinon raté ! Les déclarations de Montebourg et Hamon, Valls 2 succédant à Valls 1 ; François Hollande se donnant des airs « de » sous une pluie torrentielle à Sein puis à Paris (quoi que l’on puisse considérer cet accompagnement pluvieux comme faisant partie des constantes du Président de la république) ; Macron remplaçant Montebourg ; une standing ovation du Medef pour le 1er ministre ; son donneur d’ordre, Gattaz, annonçant les prochaines mesures antisociales du gouvernement avec, pour commencer, la dérégulation des seuils sociaux et du travail dominical ; l’abandon de tout encadrement des loyers etc… Bref autant de signes de l’accélération d’une crise politique et de régime. Si prégnante qu’elle n’a même pas pu attendre que soit passée l’université d’été du PS pour se manifester.

 

Donc où en sommes-nous ? A en croire les éditorialistes de la pensée unique qui se sont relayés cette semaine, eux aussi sont rentrés, tout pourrait maintenant rouler pour le gouvernement Valls 2. D’une part, le premier ministre dispose désormais d’hommes et de femmes qui adhèrent à sa politique. Fini les « gêneurs » de type Montebourg susceptibles d’effrayer les marchés et d’irriter Mme Merkel par des saillies certes impuissantes mais quand même mal venues. D’autre part, le Medef a adoubé Manuel Valls comme rarement premier ministre l’a été  sous la 5ème. Et s’il fallait encore rassurer les marchés et les actionnaires, la nomination d’un de leurs représentants, Emmanuel Macron, constitue la cerise sur le gâteau.

 

Source : le Blog d'Eric Coquerel Secrétaire national du parti de Gauche

- Vers l’échec assuré

Un Hollande à l’aise dans ses baskets de social libéral, une équipe prête à jouer loyalement le jeu, l’officine des patrons les plus libéraux derrière lui et la confiance des marchés : tout serait donc en place pour que la livraison des chiffres du chômage en juillet soit la dernière de ce type. On sait bien que ce ne sera pas le cas. Car en appliquant toujours plus drastiquement une politique vieille de 15 ans, celle du Blairisme triomphant, Hollande fait subir à notre pays les « recettes » qui ont menées dans le mur la France comme l’Europe. C’est en effet le moment de rappeler où en est la « reprise » de la zone Euro annoncée par ce charlatan depuis deux ans : comme la France, la croissance de l’Allemagne stagne et l’Italie est déjà entrée carrément en récession. Il n’y a donc pas besoin d’être devin pour décrire la situation  dans trois mois. C’est celle d’aujourd’hui : chômage en progression constante, activité en berne, toujours moins de services publics et de protection sociale, profits et dividendes des actionnaires en hausse. Et courbe de popularité du Président et du premier ministre au plus bas.

 

François Hollande ne réglera rien car c’est la politique à laquelle il croit – je résume : la main invisible du marché finira bien par arranger les choses si on lui fait suffisamment d’offrandes – qui est mauvaise et non pas spécialement les personnes qui l’appliquent. Même si en l’espèce, ils sont en plus mauvais.

 

C’est pourquoi François Hollande va échouer. Et à ce rythme je ne vois pas le gouvernement Valls 2 durer plus longtemps que le « glorieux » gouvernement de « combat » qui l’a précédé. Et si Hollande tient jusqu’en 2017, il y arrivera en lambeaux, mal parti pour franchir le 1er tour. Le socialiste Stéphane Delpeyrat a dans un tweet aussi rageur que lucide bien résumé le risque : « les 3% nous les atteindrons j’en suis sur. En mai 2017 ».

 

 

- Le peuple n’adhère pas au libéralisme

  • Pourquoi ces certitudes ?

Parce que le Medef n’a jamais fait une majorité dans ce pays. Pour des raisons historiques que ce billet n’a pas pour vocation de  détailler, mais dont la première est le souffle encore porteur de notre grande révolution,  le peuple français ne s’est au fond jamais converti à l’idéologie libérale. Sans forcément d’ailleurs emprunter des choix politiques clairs pour le dire. L’histoire de la 5ème le montre : Chirac bat le régent Balladur en dénonçant la fracture sociale, Sarkozy passe sur une entourloupe en s’appuyant sur la faiblesse du PS mais aussi l’ambigüité des discours concoctés par Gaino, Hollande l’emporte parce que l’Elysée vaut bien pour lui une grande messe contre la finance au Bourget et que justement son prédécesseur est châtié pour son libéralisme. Jusqu’à quand cela tiendra-t-il ? La question mérite d’être posée : la confusion qu’installe François Hollande en suivant la voie ouverte par Sarkozy, ayant un effet déflagrateur sur le peuple pourtant le plus politique au monde.  Mais j’ai la certitude que ce travail de sape ne sera pas suffisant pour inverser d'ici 2017 ce mouvement inscrit dans la longue durée. D’autant que notre peuple paye toujours davantage les conséquences néfastes de cette politique libérale. 

 

C’est l’analyse faite d’ailleurs par Marine Le Pen. Pourquoi sinon le Front national libéral et atlantiste de Jean-Marie Le Pen  s'avancerait-il désormais comme un parti national capitaliste ? Les ethnicistes ont compris que la prise du pouvoir en France est à ce prix. C’est aussi pourquoi, sur fond de crise, rien n’est assuré en cas de duel entre Marine Le Pen et un représentant de la droite traditionnelle au 2ème tour : pas sur  que cette fois un appel à la démocratie suffise à élire un représentant du camp libéral. Et si c’est le cas ce sera au profit d’une droite toujours plus travaillée par le programme xénophobe et antirépublicain du FN.

 

De cette analyse, on comprendra que qualifier un représentant de notre « camp » au 2ème tour de la Présidentielle est à bien des égards la meilleure assurance pour éviter le pire à notre pays.

 

  • Comment ?

En s’appuyant sur la formidable armée de réserve qui existe. Celle qui s’est largement abstenue aux européennes, qui ne supporte pas la politique appliquée mais qui, aujourd’hui, ne voit personne ou nulle force à même de la contester concrètement. Qu’elle s’abstienne en 2017 et la voie peut être ouverte pour Mme Le Pen ou en tous cas pour une droite travaillée par l’idéologie de l’extrême droite.

 

On aura compris que je ne crois pas dans la possibilité que le PS empêche ce scénario. Je pense même que François Hollande est en passe de le dissoudre comme l’ont été les partis de la gauche traditionnelle en Italie. J’écoute certains frondeurs en appeler à un congrès de leur parti, certains que Valls est minoritaire en son sein. Je ne partage pas cette illusion. Bien sûr, ce dernier n’a atteint que 5% à la primaire socialiste mais François Hollande en était sorti en tête et en dehors d’Arnaud Montebourg, aucun de ses concurrents ne dérogeait sur le fond au social libéralisme. Ce n’est qu’ensuite, en février 2012, que devant la poussée de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche, Hollande a fait dans la critique de la finance. Mais souvenez-vous de son interview au Guardian publié quasi en même temps que le Bourget. Ce rapport de force a-t-il changé dans le PS ? L’université de La Rochelle transformé en happening et où les frondeurs mobilisés ont fait entendre fortement leur voix pourrait le laisser penser. Je n’y crois pas. Je considère que ce parti a en réalité changé de nature comme de sociologie militante. D’ailleurs si les frondeurs se font entendre, et vu la brutalité de Valls cette semaine le contraire aurait été étonnant, il s’est trouvé 200 autres députés pour se dire en solidarité avec la politique menée. Il est fort possible, comme la SFIO à son époque, que le PS meure du « Hollandisme ». Mais d’ici là, ce n’est pas de lui que viendra l’issue. L’imaginer, concentrer nos efforts militants sur ce mirage nous ferait non seulement perdre un temps précieux mais semer encore plus d’ambiguïté sur notre compte vis à vis des français.

 

 

- Pour un Front de Gauche utile à construire son propre dépassement

  • L’issue viendra-t-elle du seul FDG et l’unité de l’autre gauche ?

Cela a été l’axe stratégique du PG depuis sa création. C’est dire s’il fait partie de notre ADN. Non sans réussite. Nous sommes ainsi quasiment parvenus à rassembler toute l’autre gauche. Avec le résultat que l’on sait : les 4 millions de voix de Jean-Luc Mélenchon en 2012 ont crédibilisé notre démarche. Mais pour finir deux ans après sur le récif des Européennes. Je ne reviendrai pas sur l’ensemble des raisons de cet échec. Je l’ai fait largement dans mes billets de juin. Mais la principale est celle-ci : nous n’avons pas été suffisamment dissociés de LA « gauche » qui gouverne pour apparaître comme son alternative plausible. Or, comme l’a affirmée justement Jean-Luc Mélenchon dans son discours de clôture à Grenoble, force est malheureusement de constater que « le système n’a plus peur de la gauche ». Résultat : en dehors de sa partie la plus politisée, le peuple qui veut le contester ne se tourne plus vers ce qui s’apparente à LA gauche. Injuste mais bien réel.

 

  • Est-ce à dire que FDG ne sert plus à rien ?

Evidemment non. Nous avons eu tant de mal à rassembler cette énergie militante qu’il serait stupide de la déconstruire gratuitement. Mais le FdG doit aujourd’hui utiliser cette capacité militante dans un projet qui nécessairement doit le dépasser. Comment fédérer le peuple, le remettre en mouvement, lui donner envie de reconquérir sa souveraineté politique ? Voilà la question. Il serait injuste de dire que le FdG ne se la pose pas depuis quelques temps. La notion de Front du peuple, progressivement reprise par les forces qui le composent, en est l’écho. On voit bien en tous cas que ce n’est pas le seul FdG, ni même la seule addition de forces politiques, qui sera à même d’atteindre cet objectif d’ici 2017. Il peut toujours par contre en être l'outil principal. S'il change.

 

 

- Le moteur du changement : la souveraineté du peuple

Le peuple ne se tournera donc pas vers nous s’il nous perçoit comme l’appendice contestataire d’un PS fantasmé comme le centre incontournable de la gauche. Mais ce ne sera pas non plus suffisant de lui proposer de nous mettre en tête de la gauche pour ensuite transformer celle-ci. Nous ne sommes pas parvenus à le convaincre de cette utilité, nous y parviendrons encore moins dès lors que Hollande et Valls captent la notion de gauche au profit d’une des politiques les plus socialement droitières de la 5ème République. II faut voir plus loin, plus large, plus en capacité de concrétiser le fait majoritaire dans un mouvement totalement indépendant du système et des jeux d’alliance qu’il implique, PS compris. C’est la raison pour laquelle Jean-Luc Mélenchon a mis sur la table le projet d’un mouvement pour la 6ème République au point de souhaiter y consacrer le plus clair de son temps. On aura compris qu’on ne parle pas là seulement transformation institutionnelle mais bien de changement de République au sens littéral du terme : une république citoyenne, sociale et écologiste en lieu et place de la monarchie présidentielle et de plus en plus oligarchique qui corsette la souveraineté populaire. Raison pour laquelle, seul le peuple pourra la constituer à travers l’assemblée qu’il se donnera pour cet objectif. 

 

Remettre le peuple en mouvement dépasse donc la simple accumulation de courants et de forces politiques. Un mouvement pour la 6ème république nécessitera ainsi  l’irruption de collectifs permettant une implication citoyenne maximum sans que l’on demande à ses membres de décliner leur appartenance politique.

 

Le Parti de Gauche va s’y engager. Nous allons, dès son Assemblée générale du 6 septembre, proposer la même chose au Front de Gauche. S’il veut jouer encore un rôle majeur, il ne peut plus être le lieu des ambigüités stratégiques et des polémiques qu’il a été depuis 2012. Cela implique déjà qu’il soit capable assez vite, la fin de l’année semble une butée réaliste respectueuse de la souveraineté de ses organisations, de se réorienter vers une stratégie nationale qui ne peut être, pour commencer, que celle de l’autonomie vis à vis du PS aux prochaines élections. C’est une condition de son utilité et de son maintien.

 

 

- Combattre le gouvernement Valls 2 comme n’importe quel gouvernement de droite.

Les autres forces et courants de la gauche anti austérité ? Dire que c’est le peuple qu’il faut ambitionner de fédérer indique l’objectif essentiel. Le moyen dont nous ne pouvons nous passer pour réussir. Mais il serait stupide de ne pas chercher à mobiliser dans ce dessein la dynamique accélératrice que ces forces peuvent constituer. Ce n’est pas l’un ou l’autre. Si nous pensions l’inverse, nous arrêterions de construire le parti de gauche. Nous entendons donc œuvrer à l’unité de tout ce qui s’oppose à la politique actuelle.  C’est notamment le cas des collectifs issus de la marche du 12 avril qui veulent travailler à l’unité la plus large sur le front social des syndicats, associations, partis. Pour mieux résister mais pas seulement. Nous devons plus que jamais démontrer notre capacité à apporter des réponses immédiates et concrètes aux questions premières que se posent les français, l’emploi en premier lieu. Celles que sans attendre nous serions à même d'appliquer au gouvernement pour rompre avec le libéralisme et le productivisme et apporter un mieux-être rapide au pays.

 

Tout cela participe à la bataille contre le gouvernement Valls 2.  Qu’il faut évidemment  combattre sans attendre les Présidentielles comme nous le ferions de n’importe quel gouvernement de droite. Sa légitimité ne tient qu’à un fil, il faut faire en sorte de le faire tomber. Les autocollants « Valls Démission » sortis par le PG au moment où, ministre de l’intérieur, il promouvait sa politique du bouc émissaire  (il a largement continué cet été), vont pouvoir ressortir !

 

 

- Le révélateur du vote de  confiance à un gouvernement qu’il faut faire tomber

Dans notre esprit,  le processus alternatif décrit dans ce billet concerne tous les opposants de gauche. J’estime cependant que se profile un test décisif pour tous ceux qui appartiennent à l’actuelle majorité gouvernementale : c’est d’en sortir ! Franchement. Voilà pourquoi nous demandons aux « frondeurs » de tous type, qu’ils soient socialistes, EE-LV ou MRC de s’opposer réellement à la politique de Valls en empêchant qu’elle sévisse plus longtemps. Sinon rien ne sert de se sentir fort à l’applaudimètre à la Rochelle. Ils ne doivent pas voter la confiance au gouvernement et à fortiori, s’il passe cette épreuve, son budget. Non pas s’abstenir mais voter contre. C’est le courage que nous leur demandons de démontrer à ceux qui les ont élus mais aussi la condition pour construire ensemble l’avenir. C’est aussi un service pour eux-mêmes car le peuple ne fera pas le  tri entre ceux qui appliquent cette politique avec entrain et conviction et ceux qui la permettent en râlant. Hollande peut arriver à dissoudre le PS, voir la gauche mais pas le peuple… Et la note que ce dernier présentera sera salée.

 

 

- C’est reparti !

Je voudrais finir cette note en parlant du Parti de Gauche. L’échec des Européennes a pesé dans notre histoire et sur chacun d’entre nous. Nous sommes des militants faits de chair, de convictions et de sentiments, dévoués à une cause qui ne nous rapporte aucun confort matériel, au contraire. Nous avons nos fragilités. Juin a ainsi été difficile à passer pour beaucoup d’entre nous après la fatigue accumulée et la tension des élections municipales et européennes. Comme tout groupe humain, nos douleurs ne sont pas seulement politiques. Nous ne sommes évidemment pas immunisés contre la fragilité et la finitude de l’humanité. La disparition aussi inattendue qu’injuste de notre camarade et éditeur Bruno Leprince survenue la veille de notre Remue-méninge nous l’a rappelée dramatiquement.  J’ai toujours considéré que l’un des moteurs de l’engagement politique, dès lors qu’il n’est pas seulement un plan de carrière,  était de transcender notre nature éphémère en l’inscrivant dans une communauté de destin présente et à venir. Une chaine fraternelle qui nous conduit à nous battre pour l’actuelle humanité mais aussi pour ceux qui viendront après nous. Pour qu’ils puissent continuer à vivre sur cette planète et si possible mieux que nous. C’est, je suis sur, ce qui nous pousse à agir et à militer malgré tout, et encore plus, quand beaucoup d’entre nous redoutent qu’il soit trop rapidement minuit dans le siècle.  Nous refusons l’inéluctable.

 

Dans cette période difficile, notre Remue Méninge a été un moment politique exaltant dont nous ressortons plus forts. A son issue un militant ma interpellé d’un joyeux « c’est reparti ! ». Je l’ai gardé en esprit car il résumait bien je trouve le sentiment général. Parce que nous avons commencé collectivement à définir une autre stratégie, parce que nous en sommes sortis en ayant des idées claires sur « que faire ? ». Parce qu’aussi, au cours des débats et ateliers, tous remplis, nous avons appris des choses et en sommes sortis plus intelligent que nous n’y étions entrés. Et ce, grâce aussi à nos invités qui, tous, ont été pertinents et souvent brillants.

 

Accepter comme nécessaire le retrait de la coprésidence de Jean-Luc Mélenchon et de Martine Billard, nous a conduit à commencer aussi à réorganiser notre direction. Dans celle-ci je m’occuperai dorénavant de la coordination politique du PG sans cesser, pour le moment, de gérer les relations unitaires. Je vais me consacrer du mieux que je pourrai à cette nouvelle fonction, certain que si notre PG n’est pas une fin en soi, mais un outil, il reste terriblement précieux dans le moment politique que nous vivons. Et que cela donc vaut le coup de le renforcer.  Pour mieux combattre l’insupportable.

 

Pour en savoir plus :

- mon dossier VIe République

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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 10:53
La VIème République.... c'est quoi ça ?

La Vème République est une dame de 54 ans (1958-2012) qui est visiblement à bout de souffle. Ses institutions sont critiquables car le peuple y est éloigné à la fois physiquement mais également idéologiquement des responsabilités politiques.... phénomène qui n'a fait que s'aggraver sous la présidence de François Hollande.

 

Sources : extraits le Parti de Gauche Seclin - Sud Métropole (NORD) mis à jour le 4 septembre 2014

Seule la grande sœur de la Vème République, la IIIème République, a vécu plus longtemps pendant 65 ans de 1875 à 1940 tout en apportant de nouveaux droits :

  • les lois sur l’école gratuite (1881), obligatoire et laïque (1882) ;
  • la loi autorisant la formation des syndicats (1884) ;
  • la loi autorisant la formation d’associations (1901) ;
  • la loi de séparation des Églises et de l’État (1905) ;
  • les lois du Front Populaire (1936) : les premiers congés payés de deux semaines et le passage de la semaine de 48 à 40 heures.

République Française

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- La Vème République

D’abord physiquement puisque le peuple n’a plus la main mise tant au plan national qu’au plan local le pouvoir étant concentré dans les mains du président de la République : il y a une présidentialisation quasi monarchique des institutions. C’est une République dont la Constitution a été rédigée mot pour mot pour le Général de Gaulle et le pouvoir exécutif. Les institutions écrans de la Vème République ont entraîné un tout exécutif au détriment du législatif.

 

Dans le discours de Bayeux du 16 juin 1946, le Général de Gaulle expose la forme que devrait avoir, selon lui, la Constitution d’une République française. Il y expose également la part belle qui serait faite à la personne du chef de l’État qui détiendrait le pouvoir exécutif. Ce voeu a été exaucé à travers l'article 16 de la Constitution de la véme République française qui permet de donner les pleins pouvoirs au président de la République française. La mise en place de la Vème République est intimement liée à la guerre d’Algérie. Le coup d’État du 13 mai 1958 d’Alger par le groupe des sept (extrême-droite) amène le Général de Gaulle à reprendre le pouvoir. Le 1er mai 1958, le général de Gaulle est nommé président du Conseil et obtention deux jours plus tard de la rédaction d’une nouvelle Constitution.

 

Contrairement à la Consitution de la IVème République de 1946 cette Constitution n’est pas rédigée par une assemblée constituante mais par le gouvernement via Michel Debré[1].

 

 

 

 

 

 

- Voici les trois textes qui on été adoptés en vue de la révision constitutionnelle de 1958  :

  • La résolution prise par l’assemblée nationale (le général De Gaulle éloigne la responsabilité nationale du processus constituant).
  • La loi des pleins pouvoirs au profit du gouvernement De Gaulle (écrite sur mesure pour le pouvoir exécutif). La référence institutionnelle est à l’initiative de l’exécutif et pas du législatif.
  • La loi constitutionnelle du 3 juin 1958 via l'article 90 de la Constitution de la Vème République qui autorise la révision de la Constitution de 1946.

 

Le 27 août 1958 le projet constitutionnel est dévoilé au peuple par Michel Debré. Le 28 septembre 1958 ce projet est accepté par référendum à 82 %.

 

La Constitution de la Vème République (dite de 1958) a été révisée 24 fois depuis sa naissance dont 19 fois depuis 1992, ce qui prouve son inefficacité et la volonté, de par les gouvernements de droite successifs, de museler le peuple en inscrivant dans la Constitution des directives imposées par l’Union Européenne.

 

L’autre excès de la Vème République est la déparlementarisation symbolisée par la confiscation de la représentation des citoyen-ne-s avec le transfert du pouvoir politique et financier notamment à l’échelle de l’Union Européenne.

 

Lors des dernières élections présidentielles, d’autres candidat-e-s ont évoqué une nouvelle république ou une république nouvelle. François Hollande a proposé une république nouvelle et pas une nouvelle république (VIème République).... vite remisée au placard des engagements non tenus. Ce qui se traduirait par de nouvelles multiples réformes de la Constitution et de surcroît régressives comme ne pas prendre en compte l’article 2 de la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905 d’après lequel "la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte".

 

 

Convoquer l'Assemblée constituante de la VIe République- En 2011 et 2012, sein du Front de Gauche et des assemblées citoyennes les idées ont fourmillé pour modifier les institutions ou en créer de nouvelles.

Il est question de supprimer le Sénat ou de de régionaliser, de proposer son élection au suffrage direct ou encore de créer une troisième chambre au Parlement qui représenterait les individus dans leur diversité. Toutes ces idées pouvaient difficilement être réunies dans le programme du Front de Gauche l'Humain d'abord (élaboré pour les prisidentielles de 2012 et toujours d'actualité).

 

C’est pourquoi une assemblée constituante sera chargée de la rédaction d’une nouvelle Constitution qui sera soumise à référendum au peuple.

 

Pour plus d’informations détaillées sur la nécessité d’une VIème République, il est possible de lire le récit de Raquel Garrido, secrétaire national du Parti de Gauche, à une soirée organisée par la Convention pour la 6ème République le 06 mars 2012 (L’Assemblée constituante, la 6ème République, et la clause de révocation) ou d’écouter la formation délivrée par Charlotte Girard lors du remue-méninges du Parti de Gauche de 2010 (ci dessous) :

Remue Méninges du Parti de Gauche 2010, formation militante.

L’ensemble du chapitre 6 du programme du Front de Gauche est consacré à la convocation d’une assemblée constituante pour la VIème République. Le programme du Front de Gauche propose notamment :

  • la formation d’une assemblée constituante (voir argumentaire lien ci dessus) ;
  • l’abrogation de la réforme des collectivités territoriales de 2010 ;
  • le rétablissement de la proportionnelle à toutes les élections ;
  • la création du Conseil national des médias ;
  • la réaffirmation de l’actualité et du bien-fondé de la loi de 1905 sur la laïcité, et l’abrogation de toutes ses modifications ultérieures ;
  • la création d’un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité ;
  • le droit de vote aux élections locales pour les résidents extracommunautaires ;
  • l’indépendance de la justice grâce à la création d’un Conseil supérieur de la justice (50 % élu par les magistrats, 50 % nommé par le Parlement) ;
  • le remplacement du Conseil constitutionnel par une instance nationale pluraliste chargée du contrôle de constitutionnalité ;
  • l’élaboration du statut de l’élu-e et du statut du bénévole ;
  • la fondation d’une VIème République parlementaire, sociale et participative dont le projet de Constitution sera soumis à référendum.

 

 

- La VIème République.... c'est quoi ça ? Un "argumentoire" sur l'importance d'une Sixième République a été élaboré en mars 2012....

La VIème République.... c'est quoi ça ?

L'argumentoire est à votre disposition ICI.

 

Cet "argumentoire"  élaboré avant la marche du 18 mars 2012 n'est qu'une référence, une base de discussion, de débat, de construction... mais il garde toute sa pertinence et toute son actualité en cette période ou le seul objectif doit être de FEDERER LE PEUPLE autour d'un projet ambitieux qui donne une perspective : la 6ème République, sociale, démocratique et écologique.

 

 

 

 

 

 

Note :

[1] Michel Debré

 

Pour en savoir plus :

- mon dossier VIe République

- La 6e République est sur les rails, la preuve, Alain Duhamel s’y oppose

La VIème République.... c'est quoi ça ?
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25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 11:30
Le changement des institutions est une question majeure. Il faut aller vers une VIe République

Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de Gauche répondait le 21 août à une interview du journal L’Opinion

 

Sources : Le Parti de Gauche le propos recueillis par Béatrice Houchard de L'Opinion

- Quel bilan le Parti de gauche s’apprête-t-il à tirer de cette année électorale ?

Nous devons faire preuve de lucidité, sans langue de bois : force est de constater qu’après nos succès de 2012 et les 11% de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, nous avons connu cette année des échecs avec le Front de Gauche, dus à des raisons politiques assez identifiables.

 

 

- A savoir l’alliance des communistes avec les socialistes dans plusieurs villes ?

C’est la plus notable. Elle a entraîné plus qu’un brouillage dans la perception de ce qu’est le Front de Gauche. Avec le niveau de l’abstention et l’extrême-droite qui arrive en tête aux Européennes, nous sommes face à une catastrophe politique. On ne peut pas, pour sauver des positions acquises, se lier à de vieilles stratégies qui ne fonctionnent plus.

 

 

- Le Front de gauche est-il mort ?

En politique, c’est un mot qu’il ne faut jamais employer… Pour nous, le Front de gauche n’est pas un label. C’est une stratégie politique, proposant une indépendance claire avec le Parti socialiste. Celui-ci est l’incarnation électorale de la politique du gouvernement, qui produit des effets détestables. On ne peut pas s’allier avec ceux dont on combat la politique. Si le Front de gauche est transformé en magot électoral par certains, qui utilisent la force propulsive et la chaleur de la flamme de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, s’empressant de la refroidir par la suite pour quelques positions marginales en négociant avec le PS, ça ne peut plus durer. A contrario, la gravité de la situation exige que l’on fasse preuve d’audace politique.

 

 

- Que pouvez-vous faire pour sortir de cette spirale d’échec ?

D’abord, ne pas placer dans l’angle mort de notre analyse qu’à chaque échéance électorale, l’abstention ne cesse d’augmenter. On ne peut pas changer la société sans la mobilisation des citoyens, particulièrement dans les milieux populaires, qui sont le plus éloignés du débat civique. On dit que les ouvriers sont acquis aux idées de Marine Le Pen, mais c’est faux. Ce qui les caractérise surtout, c’est qu’ils s’abstiennent.

 

 

- Comment inverser la tendance ?

Bien sûr, il faut un changement de politique économique. Mais il n’arrivera pas sans changement des institutions. Il faut aller vers une VIe République par une Assemblée Constituante. Par exemple, est-il normal que les candidats qui ont animé le débat présidentiel de 2012 ne soient même pas présents au Parlement, où le PS et l’UMP détiennent au final 80% des sièges avec seulement moins 40% des voix des électeurs inscrits au premier tour ? Il y a un énorme problème de légitimité. Il faut faire en sorte que la démocratie ne soit pas un mot creux.

 

 

- Quelle seraient vos mesures-phares ?

Face à l’abstention, pourquoi pas le vote obligatoire dès 16 ans avec prise en compte du vote blanc ? Et pour que le peuple ne soit plus tenu à distance entre chaque rendez-vous électoraux, on pourrait envisager la possibilité d’une révocation des élus à mi-mandat, par exemple si 20% des électeurs le demandent. Cela existe déjà dans certains pays notamment d’Amérique Latine.

 

 

- Y compris pour le président de la République, qui arrive justement à mi-mandat ?

Bien sûr. A tous les niveaux, le système actuel donne un sentiment d’irresponsabilité. Les gens se disent que voter ne sert plus à rien. Lorsque François Hollande a été élu, il avait dit qu’il renégocierait le traité européen Sarkozy-Merkel. Il ne l’a pas fait. En revanche, il n’avait pas annoncé qu’il allongerait la durée de cotisation pour les retraites ou qu’il ferait une succession de cadeaux aux patrons. Les citoyens restent hébétés devant un tel spectacle.

 

 

- On a bien compris que Jean-Luc Mélenchon ne se retirait pas de la vie politique. Va-t-il néanmoins prendre un peu de champ ?

Jean-Luc Mélenchon va continuer à jouer un rôle majeur. C’est à la fois un dirigeant mais aussi un intellectuel en politique. Il a mis à profit ses vacances studieuses pour réfléchir sur qui se passe en France et dans le monde. Il veut prendre de la hauteur, pour continuer d’être à la hauteur des évènements qui s’annoncent. Mais c’est vrai qu’il veut qu’émergent au Parti de Gauche d’autres visages, que la réalité collective apparaisse. Nos adversaires seront déçus, mais il ne va pas réaliser leur rêve de ne plus le voir dans le combat politique…

 

Pour en savoir plus :

- mon dossier VIe République

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  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

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