Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 février 2024 4 01 /02 /février /2024 18:45
Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque (suite) !

Le national-socialisme porté par le RN est le fruit du capitalisme en décomposition et n’est rien d’autre que la réaction du capitalisme pour assurer sa survie !

 

Ils se prétendent dans l'opposition au pouvoir, ils en sont les complices !

 

Nouvelles illustrations du double discours du Rassemblement National : la bataille des agriculteurs pour vivre de leur travail... et seulement la moitié des élus RN vote pour le droit à l’IVG dans la Constitution[7]

 

 

 PREMIER ARTICLE SUR LE COMPORTEMENT POLITIQUE DU RN 👉 : " LE RN PAR LES ACTES : LA STRATÉGIE DU DOUBLE-LANGAGE EST UNE ARNAQUE "

 

 

Sources : Eric DURAND | mis à jour le 06/04/2024

- Agriculture : les discours et les actes

  • janvier 2024 : Le Pen et la bataille des agriculteurs pour pouvoir vivre de leur travail

Depuis des semaines, les #AgriculteursEnColeres luttent pour le droit de vivre dignement de leur travail[1]. Côté Macronie, aucune réponse.
Et au RN ?
Derrière un soutien de façade, leurs votes trahissent une véritable croisade contre les travailleurs agricoles
[0]👇

 

 

  • 25 janvier 2024 : Pourquoi le RN s’est absenté lors du vote sur l’accord de libre-échange entre le Chili et l’Union européenne ?

En plein mouvement #AgriculteursEnColere qui dénonce les accords de libre-échange, 80% des députés UE ont approuvé l'accord UE-Chili le mercredi 25 janvier... 
Ont voté POUR : les libéraux dont Renaissance, le PPE, alliés de les Republicains, les S&D, 
l'extrême-droite (et le RN était absent) !

 

Alors, quelles sont les conséquences du traité de libre-échange avec le Chili : transporter des pommes sur 10 000 kilomètres[4] ?

 

🔴 Le RN, #Bardella hypocrites et menteurs !

Le 23 novembre 2021, le RN a voté main dans la main avec les macronistes pour la Politique agricole commune 2023-2027 sans prix garantis pour les paysans, sans encadrement des marges de la grande distribution, sans aide pour les petits agriculteurs.

Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque (suite) !

Alors que les agriculteurs se mobilisent pour vivre dignement de leur travail, que fait le Parlement européen ? Tous les groupes politiques qui y siègent (Renaissance, RN, Socialistes et autres libéraux), à l’exception des insoumis, ont voté pour de nouveaux accords de libre-échange avec le Chili et le Kenya[2]

 

  • 26 février 2024 : Prix planchers pour les agriculteurs : Bardella se dit contre, panique au RN

« Une trappe à pauvreté », voici comment Jordan Bardella a qualifié, au salon de l’agriculture, l’instauration de prix planchers pour les agriculteurs, se positionnant vivement contre. Une improvisation qui n’a pas tardé à provoquer chaos et confusion dans les entrailles du RN. Marine Le Pen l’a sèchement recadré pour ce revirement programmatique[5].

 

Prix planchers pour les agriculteurs : chaos au RN après la passe d’armes entre Bardella et Marine Le Pen

 

  • 29 février 2024 : Le Parlement européen vient de voter 2 nouveaux accords de libre-échange, avec le Kenya et le Chili !

Une provocation et un coup fatal à nos paysans en lutte : l​​​​es groupes européens du RN, des macronistes, et du PS ont voté en majorité POUR un nouveau débridage des échanges commerciaux (Plus précisément, le groupe de la gauche radicale, mené par Manon Aubry, est le seul à avoir voté en bloc contre les deux traités. Certes les écologistes, les sociaux-démocrates, et l’extrême droite française ont tous voté contre. Mais leurs groupes respectifs se sont divisés : 100% du groupe de gauche (LFI) a voté contre, MAIS SEULEMENT ; 27% du groupe écologiste ; 5% du groupe socialiste ; 45% du groupe d'extrême droite (auquel appartient le RN) ont voté contre)[6]. 

 

 

- Le double comportement du RN concerne tous les domaines

  • 29 janvier 2024 : à l'Assemblée nationale comment le RN se prononce pour la défense du logement stable et durable , ça donne ça...

Une première grande victoire pour les habitants permanents vis à vis des locations de courte durée de type #airbnb, malgré l'opposition du #RN, la proposition de loi sur la règlementation/fiscalité des meublés de tourisme a été votée à l'Assemblée et adoptée. Elle contribuera à limiter les marges, donc les profits du marché Airbnb.

 

Analyse du scrutin n° 3261 Première séance du 29/01/2024 Scrutin public sur l'ensemble de la proposition de loi visant à remédier aux déséquilibres du marché locatif (première lecture).

 

  • 4 février 2024 : Conditionnement du RSA : Bardella « parfaitement d’accord » avec Macron

Invité de l’émission « Dimanche en politique » le 4 février 2024, Jordan Bardella a affirmé être « parfaitement d’accord » avec le conditionnement du RSA à 15 heures « d’activité », défendu par Emmanuel Macron et Gabriel Attal. Autrement dit, au travail forcé pour espérer obtenir la bagatelle que constitue le RSA : « Je pense qu’il faut des contreparties aux prestations sociales de ce type qui sont versées », a expliqué le président du parti d’extrême droite.  

 

@J_Bardella  est d'accord pour la mise en place de 15 heures de travail pour toucher le #RSA "car il faut des contreparties aux prestations sociales".

 

  • 5 février 2024 : à l'Assemblée nationale, le RN alliè des LR complice d'Attal, refusent de voter la motion de " défiance ".

Déposée par les quatre groupes de gauche, protestant notamment contre le fait que Gabriel Attal n'a pas sollicité de vote de confiance de l'Assemblée à la suite de son discours de politique générale, la motion n'a recueilli que 124 voix[3]. En l'absence du soutien des députés LR et RN, elle échoue donc loin des 289 voix nécessaires pour faire tomber le gouvernement.

 

Scrutin public sur la motion de censure déposée en application de l'article 49, alinéa 2, de la Constitution par Mme Mathilde Panot, M. Boris Vallaud, Mme Cyrielle Chatelain, M. André Chassaigne et 146 membres de l'Assemblée.

 

  • 28 février 2024 : à Bruxelles, la même bande : RN, LR et macronistes protège la finance

Pour faire baisser la dette Bruno Le Maire nous impose 10 milliards € d'austérité.
Une solution simple existe : la BCE doit transformer en dette perpétuelle à taux nul la dette des Etats qu'elle détient !

Mais aussi : Instaurer un ISF européen, ou encore créer une véritable taxe sur les transactions financières qui s'attaquerait également aux produits dérivés, prolonger la taxe sur les super-profits afin qu'elle soit permanente et s'applique à tous les secteurs !

🔴 Mais qui protège les riches ? Mais main dans la main, à Bruxelles, RN, LR et macronistes refusent...

 

Pour faire baisser la dette @BrunoLeMaire  nous impose 10 milliards € d'austérité.

 

  • 4 avril 2024 : le RN, l’imposture de ceux qui se disent défenseurs de l’agriculture française

Le 30 novembre 2023, les macronistes avaient rejeté (à 6 voix près[8]) la proposition de prix planchers formulée par La France insoumise...

Mais le 4 avril 2024 au soir, le parlement a adopté ces prix planchers pour les agriculteurs !

Et le RN, il était ou et ceux qui étaient là ont voté quoi ? 12 députés RN présents sur l’ensemble de leur groupe, 12 sur 88... et ils s'abstiennent[8bis]  !
🔴  Voilà l’imposture de ceux qui se disent défenseurs de l’agriculture française.

 

Scrutin public n°3653 sur l'ensemble de la proposition de loi visant à garantir un revenu digne aux agriculteurs et à accompagner la transition agricole (première lecture).

 

Notes :

[0Le RN, soutien des agriculteurs ? Ces votes qui prouvent le contraire

[1Depuis près d'une semaine, des milliers d'agriculteurs se mobilisent aux quatre coins de la France pour alerter sur leurs conditions de travail et de rémunération

[2] Alors que les agriculteurs se mobilisent pour vivre dignement de leur travail, que fait le Parlement européen ? Tous les groupes politiques qui y siègent (Renaissance, RN, Socialistes et autres libéraux), à l’exception des insoumis, ont voté pour de nouveaux accords de libre-échange avec le Chili et le Kenya

[3Les députés rejettent la motion de censure déposée par la gauche contre le gouvernement de Gabriel Attal

[4] Alors, quelles sont les conséquences du traité de libre-échange avec le Chili : transporter des pommes sur 10 000 kilomètres ?

[5« Prix planchers » : la volte-face de Jordan Bardella trouble le RN

[6] Des traités de libre-échange avec le Kenya et le Chili votés par le camp Macron, l’opposition critique ce choix

[7] Détail du vote : 11 ont voté contre, 20 se sont abstenus, et 11 n’ont même pas pris la peine du déplacement en optant pour la politique où excelle le parti d’extrême droite, celle de la chaise vide

[8] Proposition de loi du 30 novembre 2023 : le texte avait été rejeté par 168 voix contre 162 alors que ses différents articles avaient été approuvés individuellement.

[8bis12 présents sur 88... et ils s'abstiennent 

 

Pour en savoir plus :

Mégabassines : les députés macronistes, LR et RN s’allient contre les agriculteurs

- Le RN, soutien des agriculteurs ? Ces votes qui prouvent le contraire

- L’extrême droite allemande (AfD) veut déporter 2 millions de personnes,.. Le Pen et Bardella lui fait un « accueil chaleureux »

IVG. Les visages de la honte. Le 4 mars 2024, la moitié du groupe du Rassemblement National s’est opposée à l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution. Détail du vote : 11 ont voté contre, 20 se sont abstenus, et 11 n’ont même pas pris la peine du déplacement en optant pour la politique où excelle le parti d’extrême droite, celle de la chaise vide

- 11 mars 2024 : Le Conseil d’État confirme : le Rassemblement national est bien d’extrême droite

- Le Pen chez Les Echos : amie des patrons, ennemie du peuple

 

Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque (suite) !
Partager cet article
Repost0
29 décembre 2023 5 29 /12 /décembre /2023 17:31

Cet article est reposté depuis Allain GRAUX.

Javier Milei, en campagne le 25 septembre 2023 pour le scrutin 19 novembre, brandit sa tronçonneuse dont il fait un symbole. PHOTO CHRISTINA SILLE/REUTERS

Javier Milei, en campagne le 25 septembre 2023 pour le scrutin 19 novembre, brandit sa tronçonneuse dont il fait un symbole. PHOTO CHRISTINA SILLE/REUTERS

Partager cet article
Repost1
22 décembre 2023 5 22 /12 /décembre /2023 14:22

Faire la politique de Le Pen pour éviter que Le Pen fasse sa politique... 

C'est la guignolade macroniste à la mode : sauter dans la piscine pour ne pas être mouillé par la pluie.

Résultat, le 19/12/2023 avec le projet de loi pour " contrôler l'immigration ", en faisant adopter ce texte Macron a œuvré à une " victoire idéologique " pour l'extrême droite dont le RN, sans qui ce texte aurait été retoqué[2] !

 

 

Largement durci par Les Républicains et approuvé par le Rassemblement national (RN), le projet de loi relative à l’asile et à l’immigration porté par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a été adopté le 19 décembre :
- Durcissement des conditions d’accès à la nationalité ;
- La préférence nationale pour les allocations familles et APL ; 
- La déchéance de nationalité ;
- La remise en cause du droit du sol ;
- Les quotas d’immigration ;
- La remise en cause de l’AME...
Toutes les digues qui protégeaient le pays depuis 1945 contre le retour du fascisme ont été dynamitées par la droite lepénisée.
Le texte final suscite indignations et condamnations jusqu’à la majorité dont vingt des députés ont voté contre
[1]. Le ministre de la santé, Aurélien Rousseau, a démissionné au lendemain du scrutin. Quant au RN, il jubile et revendique une « victoire idéologique » car l
e projet de loi « immigration » a bien été adopté avec les voix du Rassemblement national... il aurait été retoqué sils avaient voté contre[2].
« Clé de voûte de tous les programmes d’extrême droite », la préférence nationale faisait jusque-là l’objet d’« un vif rejet sur le reste de l’échiquier politique ». Mais les digues ont sauté.

Pourtant, « le durcissement continu de l’accès aux prestations sociales n’a eu aucun effet sur le volume des flux migratoires », écrivait Benoit Bréville en novembre 2021

 

Sources : Eric Durand | mis à jour le 13/01/2024

 

🔴 Pour lire la suite de l'article cliquez sur cette image 👇

 

 

Quand l’extrême droite occupe le terrain  Préférence nationale, un remède de charlatan

 

 

-  Loi immigration : " Élus du peuple : refusez de défigurer la France ! "

Jean-Luc Mélenchon s' adresse aux parlementaires :

  • Il débute en soulignant l'importance de cette décision pour l'image de la France et pour les personnes concernées par cette loi. Il évoque la complexité technique du texte et sa cruauté envers toutes les personnes, y compris les jeunes et les enfants visés par ses dispositions. Il pointe les mesures absurdes qui aboutissent à davantage de souffrances pour les personnes impliquées et à une confusion administrative accrue.
  • Il fait le lien entre ce projet de loi et les propositions historiques du Rassemblement National en soulignant que les mesures de ce texte reflètent le programme du RN depuis des décennies. Il appelle tous les élus du peuple à réfléchir sérieusement avant de voter cette loi, sans laisser de côté la dignité humaine, l'image et les principes de la France.
  • Il dénonce certaines dispositions du texte, telles que la restriction du regroupement familial, la remise en cause du droit du sol, la déchéance de nationalité, qui rendent la vie des gens plus difficile sans aucun bénéfice concret pour la société.
  • Il s'oppose aux mesures concernant le droit du sol soulignant que la nation française se construit à travers les générations, par l'éducation des enfants dans la langue et les lois communes. Il remet en question l'idée de la nation française comme nation ethnique et insiste sur les principes de liberté, égalité et fraternité.
  • Il critique également d'autres mesures comme la mise en place de cautions pour les visas des étudiants étrangers, exprimant la nécessité d'accueillir des personnes de différentes origines et de ne pas se couper du monde francophone.

 

Il conclut en appelant à ne pas voter cette loi et en incitant le peuple à contacter ses parlementaires pour exprimer son opposition à cette législation. Il en va de l'idée collective que l'on se fait de la patrie commune.

 

 

-  Loi immigration : Comprendre l'absurdité et la cruauté de la loi immigration adoptée par le parlement 

Jean-Luc Mélenchon :

  • commence par critiquer le contournement du processus démocratique par l'utilisation du 49.3 par le gouvernement ;
  • s'inquiète de la banalisation de cette pratique et souligne le fait que la loi de finances a été adoptée deux années de suite sans être votée, ce qui crée une ambiance particulière à la fin de l'année parlementaire ;
  • exprime ensuite sa déception quant à l'échec de la proposition de loi insoumise pour bloquer les prix, et critique le rejet des députés insoumis de commissions d'enquête parlementaires qu’ils avaient pourtant proposés, notamment celles sur les crèches publiques de William Martinet et celle de Jean-Philippe Nilor sur les conditions dans lesquelles l’Etat agit face au dérèglement climatique ;
  • enfin, il revient sur la nouvelle loi immigration, la jugeant absurde et cruelle et remet en question l'existence d'une prétendue " vague migratoire " et souligne que la nationalité ne devrait pas être définie par la couleur de peau, la langue ou la religion ;
  • il termine en détaillant les différentes mesures absurdes de la loi immigration.
Partager cet article
Repost0
29 novembre 2023 3 29 /11 /novembre /2023 17:03
Peter Mertens : « La guerre économique prépare la guerre militaire »

Les pays du Sud Global savent très bien que les sanctions économiques sont des actes de guerre économique.

Les États-Unis veulent désormais entraîner l’Europe dans leur guerre économique contre la Chine

L’altermondialisme passe aussi par une forme de pragmatisme sur les enjeux internationaux

 

 

Érosion de l’hégémonie du dollar, « mutinerie » des pays du Sud contre la politique étrangère occidentale, montée en puissance des BRICS, guerre économique des États-Unis envers la Chine… Le système international né de la fin de la Guerre Froide, dominé par l’hyperpuissance américaine, est en train de s’effondrer et de laisser place à un nouvel ordre mondial multipolaire.

Plutôt que de prendre acte de cette nouvelle donne et de diversifier ses liens avec le reste du monde, l’Europe s’aligne toujours plus sur Washington. Mais est-il encore possible de mettre en place une politique altermondialiste, alors que les BRICS se comportent parfois eux-mêmes de manière impérialiste ?

Peter Mertens, secrétaire général du Parti du Travail de Belgique[1], l’affirme, à condition de prendre un tournant radical dans notre politique étrangère. Entretien réalisé par William Bouchardon et Amaury Delvaux, avec l’aide de Laëtitia Riss.

 

 

Sources : Le vent se Lève |

-Le Vent Se Lève : Vous êtes secrétaire général du Parti de Travail de Belgique (PTB), aux côtés de Raoul Hedebouw, et vous venez de publier " Mutinerie ". Comment notre monde bascule (à paraître en français aux éditions Agone début mars 2024[2], ndlr) afin d’analyser les recompositions du système international. Dans quelle mesure votre parcours au sein du PTB a-t-il nourri l’élaboration de ce livre ?

Peter Mertens : J’ai été président du Parti du Travail de Belgique (PTB) entre 2008 et 2021, date à laquelle Raoul Hedebouw a pris ma succession. Avec d’autres membres, j’ai participé au nécessaire renouveau du parti (tout en conservant un socle idéologique marxiste, ndlr) à partir du milieu des années 2000, où nous étions alors un petit parti avec des tendances sectaires. Ce renouveau nous a pris plus de 10 ans. Notre analyse était la suivante : " nous devions construire un rapport de force et un parti de la classe travailleuse, capable de peser en Belgique ".

 

Avec la croissance du parti, il y a beaucoup plus de travail, c’est pourquoi nous avons dédoublé le leadership du parti : Raoul Hedebouw est le président et le porte-parole principal et j’en suis le secrétaire général. Comme nous étions concentrés sur la construction du rapport de force en Belgique, nous étions moins occupés avec ce qui se passait à l’étranger. Désormais, nous sommes en train de remettre nos tâches internationalistes à la hauteur des défis d’aujourd’hui. Et sur ce terrain, nous sommes en contact avec de nombreux mouvements et partis à la gauche de la social-démocratie, en Europe et ailleurs dans le monde. 

 

C’est grâce à ce leadership collectif et à ces rencontres que j’ai pu écrire ce livre, qui n’est pas juste un projet individuel. Je m’appuie aussi sur le service d’étude de notre parti, dirigé par notre directeur politique David Pestieau. Lui et son équipe m’ont aidé à rechercher des documents exhumés dans mon livre, notamment les textes de l’OTAN et de l’Organisation Mondiale du Commerce.

 

 

-Le Vent Se Lève :  Ces organisations occidentales sont au cœur du système international qui a été hégémonique jusqu’à récemment. Le titre de votre livre fait cependant référence à une contestation grandissante du règne de l’hyperpuissance américaine. Comment expliquez-vous que les pays du Sud soient de plus en plus réticents à s’aligner sur la position américaine ?

MUTINERIE Comment notre monde bascule

Peter Mertens : Le titre du livre vient d’une déclaration de Fiona Hill, une ex-membre du National Security Council américain (organe qui conseille directement le Président américain en matière de défense et d’affaires étrangères, ndlr). Selon elle, l’abstention de la plupart des pays du Sud Global sur les sanctions contre la Russie était une « mutinerie »[2bis]. Soyons clairs : la majorité de ces États ont condamné l’invasion illégale de la Russie sur le territoire ukrainien, ce qui est logique vu que nombre d’entre eux ont été envahis de multiples fois et connaissent bien l’importance de la souveraineté. 

 

Toutefois, concernant les sanctions, ils n’ont pas suivi Washington. C’est là aussi logique : un pays sur dix sur la planète subit, sous une forme ou une autre, des sanctions de la part de Washington. Ces pays savent très bien que les sanctions économiques sont des actes de guerre économique. Or, dans la majorité des cas, les conséquences de ces sanctions sont supportées par les peuples des pays en question et ces mesures n’ont aucun effet sur le régime politique en place.

 

Ici, en Europe, nous ne nous en sommes pas rendus compte ; l’eurocentrisme nous aveugle. Le regard de la majorité des peuples du Sud Global sur les événements internationaux est pourtant très différent de la vision développée en Europe. J’ai récemment discuté avec beaucoup de personnes issues du Sud Global et j’ai constaté des moments de fractures profonds avec l’Occident.

  • La première fracture est la guerre des États-Unis contre l’Irak en 2003, qui était illégale et basée sur un mensonge[3]. Au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique Latine et en Asie, c’est un moment charnière majeur.
  • La crise financière de 2008 constitue le deuxième moment charnière. En Europe, cette crise nous a contraint à sauver les banques avec l’argent public et a eu pour conséquence l’austérité. Pour les pays du Sud, cette crise a été plus profonde encore et a montré la fragilité de l’hégémonie du dollar américain, autour duquel est organisé tout le commerce international.

 

 

-Le Vent Se Lève :  Renaud Lambert et Dominique Plihon s’interrogent en effet sur la fin du dollar[4] dans le dernier numéro du Monde Diplomatique. De nouveaux accords commerciaux sont, par ailleurs, conclus dans d’autres monnaies et les banques centrales commencent à diversifier le panier de devises qu’elles ont en réserve. Est-ce une des conséquences de la guerre en Ukraine ?

Peter Mertens : Cette érosion du dollar débute avec la crise financière de 2008. C’est à ce moment-là que l’idée des BRICS[5] est réellement née, bien qu’il existe également d’autres raisons historiques à son émergence. Le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud se sont rassemblés car ils veulent faire du commerce sur une autre base que celle du néo-colonialisme, en mettant en place un système financier proposant des alternatives de paiements au dollar. C’est pour cela qu’ils ont créé une banque d’investissement dirigée par Dilma Rousseff, l’ancienne présidente du Brésil. Certes, le dollar reste hégémonique, mais cela constitue malgré tout une nouvelle donne.

 

Est-ce vraiment la fin du dollar ?

Parmi leurs sanctions contre la Russie, les autorités américaines ont débranché la Russie du système international de paiement SWIFT, dont le siège est en Belgique. L’usage de cette puissante arme de guerre économique a entraîné une panique dans beaucoup de pays du Sud, car ils ont réalisé qu’elle pouvait aussi être utilisée contre eux. Avec ce genre de sanction, les États-Unis peuvent prendre otage les pays avec leur propre argent ! Cela a sans doute incité certains pays à vouloir rejoindre les BRICS. Lors de leur dernier congrès à Johannesburg fin août, les BRICS ont accueilli 6 nouveaux membres (l’Argentine, l’Arabie Saoudite, l’Iran, l’Ethiopie, l’Egypte et les Emirats Arabes Unis, ndlr), sur un total de 40 pays candidats[6]. C’est un vrai saut qualitatif.

 

De ce point de vue, la guerre en Ukraine est en effet un autre moment charnière, en raison des sanctions. J’en citerai encore deux autres :

  • D’abord, la COP de Copenhague en 2009, où les pays occidentaux ont refusé de prendre des mesures fortes pour le climat et pour aider les pays pauvres face au changement climatique.
  • Enfin, le refus des pays occidentaux de lever les brevets sur les vaccins contre le Covid-19, qui a marqué une fracture profonde face à un problème mondial.

 

Depuis le 7 octobre, la guerre contre la Palestine constitue un nouveau point de rupture, dont l’impact est potentiellement le plus important. L’axe guerrier États-Unis-Israël pratique une violence extrême, pensant être au-dessus de toutes les lois internationales et pouvoir se permettre n’importe quoi. Mais cet axe est plus isolé que jamais. Partout dans le monde, le deux poids deux mesures est devenu évident. Entre 2003 et 2023, il y a donc eu plusieurs moments de fractures majeurs entre l’Occident et le reste du monde ! Et pourtant, la grande majorité de l’establishment et des médias vivent encore dans la période d’avant 2003.

 

 

-Le Vent Se Lève : Outre le dollar et leur armée, les États-Unis disposent également d’une puissance technologique redoutable, qu’ils utilisent pour faire avancer leurs intérêts. Les GAFAM espionnent ainsi le monde entier, tandis que de nouvelles rivalités autour des microprocesseurs se mettent en place avec la Chine. Est-il possible d’échapper à l’emprise des États-Unis en matière technologique ? 
Peter Mertens : Je pense qu’il faut regarder en face la puissance économique des BRICS : en termes de PIB mondial, ils pèsent désormais plus que le G7 (qui regroupe ce qui était les 7 pays les plus industrialisés au monde, ndlr). Cette puissance économique constitue une différence avec le mouvement des non-alignés des années 60-70. A l’époque, les États-Unis ont pu tuer le mouvement des non-alignés grâce à la dette. Puis l’URSS s’est effondrée et ils se sont retrouvés sans rivaux sérieux. Mais désormais, la situation est différente, notamment en raison du poids économique de la Chine. La réaction des États-Unis est claire : ils lui ont déclaré la guerre économique. J’emploie le mot guerre de manière délibérée : la guerre commerciale prépare la guerre militaire[7]. Les bateaux de l’OTAN qui encerclent la Chine et les sanctions prises par les États-Unis contre Pékin font partie de la même stratégie.

 

Dans mon nouveau livre, je cite longuement Alex W. Palmer, un spécialiste américain des microprocesseurs. En 2022, deux dates sont importantes selon ce chercheur : le 24 février 2022 avec l’invasion de la Russie en Ukraine et le 7 octobre 2022, date à laquelle les USA ont pris les mesures pour interdire presque tout développement des microprocesseurs en Chine.

Puces : Washington rallie le Japon et les Pays-Bas contre la Chine

D’après lui, ces mesures sont un acte de guerre économique inédit, dont l’objectif est de détruire tout développement économique en Chine[8]. Les États-Unis veulent désormais entraîner l’Europe dans leur guerre économique contre la Chine. Récemment, Joe Biden a convoqué le premier ministre néerlandais Mark Rutte à Washington pour lui ordonner de cesser l’exportation vers la Chine des machines fabriquées par la firme hollandaise ASML, qui sont essentielles pour la fabrication des semi-conducteurs de dernière génération. Le premier ministre hollandais a accepté sans contrepartie

 

Les États-Unis sont inquiets de l’avance de la Chine dans les secteurs de technologies de pointe. Il y a de quoi : sur les 90 domaines les plus avancés au niveau des sciences et technologies, la Chine mène la danse dans 55 d’entre eux[10]. Les États-Unis ne l’ont pas vu venir. C’est pour cela qu’ils réagissent désormais par le protectionnisme et la guerre économique. Jack Sullivan (influent conseiller à la sécurité nationale auprès de Joe Biden, ndlr) l’affirme de manière assez transparente : « C’est fini le globalisme d’avant ; il faut du protectionnisme ; c’est fini avec le néolibéralisme ; c’en est fini avec l’accès de la Chine au marché international. »

 

On constate la même dynamique sur les ressources énergétiques, qui ont toujours formé l’infrastructure du système capitaliste. Au XIXe siècle, c’était le charbon, puis au XXe le pétrole. De l’arrivée de British Petroleum en Irak en 1902 aux guerres du Golfe, d’innombrables guerres ont été menées pour le pétrole. Désormais, c’est la guerre des batteries qui est lancée : tout le monde se rue sur le lithium et les ressources essentielles pour l’électrification. Là aussi, les États-Unis se montrent très agressifs vis-à-vis de la Chine et des BRICS. Malgré tout, je pense que les États-Unis ne parviendront pas à restreindre la montée en puissance de la Chine.

 

 

-Le Vent Se Lève : Hormis cette opposition à l’hégémonie américaine, il est tout de même difficile de voir ce qui rassemble les BRICS. Par ailleurs, il existe de réelles tensions entre des pays au sein de ce bloc, notamment entre la Chine et l’Inde. Peut-on vraiment attendre quelque chose d’un groupe aussi hétérogène ?

Analyse. Le sommet des Brics annonce-t-il un “changement tectonique” international ?

Peter Mertens : Aucune valeur ne réunit les BRICS ! C’est une association de pays strictement pragmatique, car c’est comme ça que l’ordre mondial fonctionne. La gauche a souvent une lecture erronée car elle pense en termes de morale et de « valeurs ». Or, l’impérialisme et les forces anti-impérialistes ne pensent pas en ces termes mais plutôt en termes de pouvoir politique et économique. Les BRICS ne sont pas un projet de gauche, mais un projet pragmatique visant à servir les intérêts de ces pays, en créant une alternative au dollar et au Fonds Monétaire International et en cherchant à favoriser le commerce Sud-Sud.

 

Je ne suis évidemment pas dupe. L’Inde connaît de grandes tensions avec la Chine et Modi est un homme d’extrême-droite. Ses trois grands amis étaient Jair Bolsonaro, Donald Trump et Boris Johnson. Il est responsable de l’assassinat de plus de 750 paysans[11] lors de la plus grand révolte de l’histoire indienne de la paysannerie et a laissé des razzias racistes contre les musulmans avoir lieu.

 

De même en Arabie Saoudite : c’est le despotisme total. Il n’y a aucune liberté pour la classe travailleuse et pour les femmes. Il n’empêche que l’entrée de l’Arabie Saoudite dans les BRICS marque un tournant. En 1971, avec les pétrodollars, les États-Unis ont promis à l’Arabie Saoudite d’avoir toujours des armes et une stabilité politique en échange de pétrole bon marché. Désormais, l’Arabie Saoudite vend son pétrole à la Chine non plus en dollars, mais en yuans ! Bien sûr que c’est un régime haïssable. Mais en matière de politique internationale, on ne peut pas juste réagir émotionnellement en fonction de « valeurs », il faut analyser l’échiquier mondial avec réalisme. Et la réalité est que les BRICS défient le système construit autour du dollar. Personnellement, bien que je ne soutienne pas les régimes de certains pays des BRICS, je considère leur émergence comme une bonne nouvelle parce qu’elle défie l’unilatéralisme et l’hégémonie américaine pour la première fois depuis 1991. 

 

Mais en parallèle de la mutinerie menée par les BRICS, il y a également une mutinerie au sein de ces pays. En Inde, je suis avec attention les luttes des paysans, des femmes et de la classe travailleuse contre le régime de Modi[11]. De même, l’Afrique du Sud connaît une corruption énorme, le fossé entre riches et pauvres y est considérable et le régime politique est fortement critiqué par la population. Lula est un progressiste, mais son gouvernement n’est pas pour autant socialiste[12]. Et contre les concessions faites aux grands propriétaires fonciers au Brésil, je soutiens ceux qui luttent pour les droits des paysans, comme le Mouvement des Paysans sans Terre.

 

 

-Le Vent Se Lève : Dans votre livre, vous rappelez l’histoire du mouvement tiers-mondiste, à partir notamment de la conférence de Bandung en 1955. Ce mouvement était porteur d’espoir pour un rééquilibrage des relations internationales et de l’économie mondiale. Croyez-vous à la résurgence de l’altermondialisme et sur quelles bases ? Les tentatives consistant à faire revivre cet esprit de « non-alignement », notamment de la part de Lula, vous semblent-elles prometteuses ?
Peter Mertens : Je crois que la tentative opérée par les BRICS de permettre un commerce dans d’autres monnaies que le dollar relève surtout du pragmatisme. Mais cette démarche est déjà un acte progressiste en soi. Regardons en face la situation depuis les années 50-60 : la dette des pays du Tiers Monde doit être payée en dollars. Cela signifie que ces pays doivent privilégier des monocultures tournées vers l’exportation, plutôt que des productions au service de leurs propres populations, afin d’obtenir des dollars. Et quand ils ont des difficultés à refinancer leur dette, le Fonds Monétaire International (FMI) ne leur octroie des prêts qu’à condition de couper dans les services publics, les salaires et les pensions et de privatiser davantage. Tout cela ne fait que les rendre plus dépendants des États-Unis et de l’Europe. C’est un mécanisme néocolonial ! Désormais, pour la première fois, les pays du Tiers Monde peuvent refinancer leur dette, indépendamment du FMI, grâce à la banque des BRICS. Certes, ce n’est pas un emprunt socialiste mais au moins c’est un mécanisme honnête et sans conditions. Quand bien même ce n’est un progrès en direction du socialisme, cela reste un progrès pour les pays du Sud Global, qui doit être soutenu.

 

Certes, cela ne suffit pas pour construire un altermondialisme de gauche. C’est pourquoi nous devons aussi soutenir les mouvements de gauche dans ces pays, afin de peser sur l’agenda politique. On peut tout à fait soutenir le MST au Brésil pour mettre la pression sur Lula, tout en reconnaissant qu’il joue un rôle important pour nos idées au niveau international. De la même manière, je soutiens le NUMSA, le syndicat des métallos sud-africains, qui lutte contre la corruption considérable au sein du gouvernement de l’ANC, tout en étant en accord avec la politique extérieure de l’Afrique du Sud. Bien sûr que la gauche a des valeurs à défendre, mais je refuse d’interpréter toute la complexité du monde actuel uniquement en termes de valeurs. L’altermondialisme passe aussi par une forme de pragmatisme sur les enjeux internationaux.

 

 

EN ALLEMAGNE, LA MORT DU PACIFISME

-Le Vent Se Lève : L’Union européenne tend à s’aligner sur les États-Unis, contrairement à ce qu’affirment nos dirigeants. S’ils prétendent réguler l’action des GAFAM, ou encore bâtir une « autonomie stratégique » en matière internationale ou de réindustrialisation, la réalité est que nous sommes de plus en plus dépendants des Américains, y compris dans des domaines où cela était encore peu le cas, comme les énergies fossiles. Comment peut-on retrouver une véritable autonomie ? Cela implique-t-il une rupture avec l’Union européenne ? 
Peter Mertens : Ce qui s’est passé en Europe suite à la guerre en Ukraine, surtout en Allemagne, est grave. Quelques semaines après le début du conflit, le Bundestag a renié sa politique de non-militarisation de l’économie vieille de 75 ans et a investi plus de 100 milliards d’euros dans le budget de la défense[13]. Tout ce qui existait en termes de liens avec la Russie, notamment de la part de la social-démocratie allemande – dont les liens de Schröder avec Gazprom (l’ancien chancelier allemand a ensuite siégé au conseil d’administration de la compagnie russe, ndlr) sont le symbole le plus évident – a été détruit. Il s’agit d’un bouleversement considérable : la mémoire des comportements barbares des nazis, qui étaient presque arrivés à Moscou, a longtemps conduit à une politique de coopération entre l’Allemagne et la Russie, plutôt que d’agressivité. En quelques semaines à peine, les États-Unis ont réussi à briser cela.

 

Cette coupure brutale avec la Russie a suscité des remous au sein des grandes entreprises allemandes : les grands patrons de BASF, de Bosch ou Siemens ont demandé au gouvernement allemand de ne pas rompre les liens avec Gazprom, car ils souhaitaient continuer de bénéficier du gaz russe bon marché. En se rendant dépendante du gaz américain, beaucoup plus cher, l’Allemagne est rentrée en récession. En prenant des sanctions contre la Russie, l’Europe a donc pris des sanctions contre elle-même et s’est tirée une balle dans le pied. De surcroît, avec l’Inflation Reduction Act (IRA), les États-Unis tentent d’attirer sur leur territoire des firmes européennes, notamment de technologie de pointe, grâce à d’importantes subventions et remises d’impôts. La réaction de l’Union Européenne à cette offensive américaine a été très faible. Aucune politique industrielle européenne autonome n’émerge[14].

 

Les États-Unis veulent maintenant répliquer cela avec la Chine. C’est une folie : non seulement ils auront beaucoup de mal à se couper de la Chine, mais l’Europe en aura encore plus : nous échangeons avec la Chine 850 milliards d’euros de marchandises chaque année[15] ! J’ajoute que la neutralité carbone en Europe dépend pour l’instant de la technologie chinoise. Aussi surprenant que cela puisse paraître, je suis d’accord avec les patrons de Bosch, Siemens, Volkswagen et Mercedes quand ils demandent de ne pas reproduire avec la Chine ce que l’Europe a fait avec la Russie. Dans le conflit inter-impérialiste entre capitalistes, j’espère que la bourgeoisie européenne se comportera de manière sérieuse et dira non à la bourgeoisie américaine qui veut nous entraîner dans de nouveaux conflits.

Bien sûr, je n’ai aucune illusion : la bourgeoisie européenne ne veut pas une Europe progressiste, mais cherche au contraire à imposer aux peuples européens une nouvelle dose d’austérité. Elle entend également conserver des relations néo-coloniales avec une partie du monde, bien que le rejet de la France en Afrique ne cesse de grandir[16]. Mais c’est la même dialectique que pour les BRICS : on ne peut pas raisonner uniquement en termes de « gentils » et de « méchants », il y a de nombreuses contradictions sur lesquelles il faut jouer. Donc je soutiens les capitalistes allemands dans leur opposition aux États-Unis, mais continue de défendre une Europe socialiste, contre les intérêts de ces grandes entreprises.

 

 

-Le Vent Se Lève : Il est vrai que les sanctions prises à l’encontre de la Russie ont renforcé la dépendance de l’Europe vis-à-vis des États-Unis. Pensez-vous qu’il soit possible de réorienter l’Union européenne vers une politique socialiste ? Ou faut-il rompre avec les traités européens et construire de nouveaux cadres de coopération ?
Peter Mertens : Ma position sur cette question est liée à l’histoire belge : nous sommes un petit pays qui a été créé pour jouer le rôle d’État-tampon entre l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Un changement de société au niveau de la seule Belgique, ça n’existe pas! ! Je plaide donc pour une autre société, une autre industrialisation et une autre forme de commerce à l’échelle continentale. Cela passera, selon moi, par plus d’échanges entre ceux qui luttent et qui résistent dans toute l’Europe pour créer une rupture au sein de l’Union Européenne.

 

Mais cela suppose que nous soyons à la hauteur. J’en ai assez de la dépression collective de la gauche européenne qui passe son temps à se lamenter de la percée de l’extrême-droite ! Quand je vais en Amérique latine ou en Inde, eux aussi s’inquiètent de la montée du fascisme, mais surtout ils le vivent et ils luttent. Bien sûr que l’extrême-droite progresse et nous menace. Mais pour reconquérir une partie de la classe travailleuse tentée par le vote fasciste, on ne peut pas se contenter de se plaindre. La droite et l’extrême-droite s’appuient sur une narratif dépressif, selon lequel la classe travailleuse n’existe pas et l’immigration va nous détruire.

 

Face à cela l’extrême-droite), il faut recréer un narratif autour de la lutte des classes et rebâtir une conscience commune chez les travailleurs. Les mobilisations sociales massives que nous avons connu récemment en Angleterre, en Allemagne et en France sont des points d’appui. Comme la grève des ouvriers de l’automobile aux États-Unis, avec une belle victoire à la clé[17] ! Et puis nous devons être là où sont les gens, c’est-à-dire avant tout dans les quartiers populaires et sur les lieux de travail, pas seulement avec les intellectuels. Ce n’est que comme cela que nous pourrons arrêter la tentation fasciste au sein de la classe travailleuse.

 

Par exemple, avec notre programme Médecine pour le peuple (initiative de médecine gratuite dans les quartiers populaires[18], ndlr), on touche des personnes qui votent pour le Vlaams Belang (extrême-droite indépendantiste flamande, ndlr). Plutôt que de les exclure, nous discutons avec eux et tentons de les convaincre. Les gens sentent si vous êtes honnêtes et convaincus du discours que vous portez. Donc il faut un langage clair et franc, comme celui de Raoul Hedebouw, qui permet d’attirer vers nous des gens en colère en raison de leur situation précaire et de politiser cette colère. Si l’on se contente des livres, on ne changera rien. Il faut aussi des gens sur le terrain.

 

Notes :
[1] Peter Mertens, secrétaire général du Parti du Travail de Belgique

[2] A paraître en français aux éditions Agone début mars 2024

[2bis] Fiona Hill: l'Ukraine dans le nouveau désordre mondial

[3] Irak 2003 : un mensonge pour une guerre

[4] Est-ce vraiment la fin du dollar

[5] Brics

[6] Les Brics, un nouvel ordre mondial alternatif ?

[7] Chronique de la « GUERRE GLOBALE » : tension extrême dans le DÉTROIT DE FORMOSE 

[8«Un acte de guerre»: le blocus du silicium contre la Chine en Amérique

[9Puces : Washington rallie le Japon et les Pays-Bas contre la Chine

[10] Ces sept domaines où la Chine a déjà dépassé le reste du monde

[11] Réforme agricole en Inde: Modi fait volte-face et annonce son abrogation dans un but électoraliste

[12] LULA FAVORI AU BRÉSIL : VICTOIRE OU MORT DE LA GAUCHE ?

[13EN ALLEMAGNE, LA MORT DU PACIFISME

[14EMBARGO SUR LE PÉTROLE RUSSE : L’UE SE TIRE-T-ELLE UNE BALLE DANS LE PIED ?

[15] Relations commerciales de l'UE avec la Chine. Faits, chiffres et derniers développements.

[16] Comment Macron a perdu l’Afrique

[17] AUX ÉTATS-UNIS, LES SYNDICATS ENCHAÎNENT LES VICTOIRES

[18« LE DROIT À LA SANTÉ PASSE PAR UNE SOCIÉTÉ PLUS ÉGALITAIRE » – ENTRETIEN AVEC SOFIE MERCKX (PTB)

 

Pour en savoir plus :

VERS LA FIN DE L’HÉGÉMONIE DU DOLLAR ?

- En Inde, la colère paysanne défie le pouvoir du Premier ministre Narendra Modi

- INDE : DES RÉFORMES AGRAIRES ENTRAÎNENT LA PLUS GRANDE GRÈVE DU MONDE

CHRISTOPHE VENTURA : « LULA NE COMPTE PAS MONTRER PATTE BLANCHE À WASHINGTON »

- LES ERREMENTS DU CAMPISME ET DU « CAMPISME INVERSÉ »

- Entretien avec Jean-Luc Mélenchon autour de son dernier livre. | « Si nous sommes alignés sur les États-Unis d’Amérique, nous nous impliquons dans la confrontation organisée autour de la défense de son hégémonie ! »

 

Partager cet article
Repost0
16 novembre 2023 4 16 /11 /novembre /2023 09:56
12 Novembre 2023 : « Le jour où l’extrême droite a été réhabilitée par la droite »
12 Novembre 2023 : « Le jour où l’extrême droite a été réhabilitée par la droite »

Je ne crois pas que la marche du 12 novembre à Paris ait la moindre conséquence sur la lutte contre l’antisémitisme !

Les macronistes sont tombés tous seuls dans le piège qui a déjà détruit LR[0]

 

 

Écrire en temps de guerre médiatique est un exercice un peu délicat, j’en conviens. Cela peut être imprudent. Un mot, pour peu qu’on le torde sans frein, peut être fatal. Des heures durant sur tant de médias il n’est question de moi que pour m‘insulter, m’attribuer le pire soit par des invités plus ou moins fanatisés soit par des « journalistes » suivant fidèlement des éléments de langage absolument identiques d’une rédaction à l’autre. Certains moments sont spécialement pénibles pour moi par la haine qu’ils expriment, les menaces qu’ils encouragent, ou l’injustice de ce qu’ils diffusent et les calomnies qu’ils rabâchent.
La pseudo exégèse de Mediapart pour porter ses insinuations d’antisémitisme m’a particulièrement choqué. Et le fait de savoir de qui vient cette bassesse n’enlève rien à leur indignité. Je tiens à le dire. Mais par tweet, j’ai pu accompagner l’actualité sans passer par la case déchiqueteuse de ces prétendues interviews pleines de haine et de mauvaise foi que subissent mes camarades. Le tweet permet à la fois de contrôler mot à mot et de placer à bon escient les chiffons rouges à destination des médias.
Je ne suis pas seul sous la douche à boues. En ce moment nuit et jour les insoumis sont pilonnés médiatiquement (attention cette expression est une image. NDR). Il faut le prendre pour ce que c’est : une guerre (c’est une image NDR) des mots. Pour construire des prises de conscience raisonnée, il faut rendre les coups avec efficacité : court, clair, net. Encore est-ce trop pour certains ! « Quand va-t-on lui couper le tweet », demande Marine Tondelier à mon sujet avec sa finesse bien connue.

 

 

Sources : Jean-Luc Mélenchon | mis à jour le

- Mais la conscience politique est bien un tout.

Certes l’actualité des crimes de guerre et la propagande des partisans du soutien inconditionnel au droit de Netanyahu à tuer tout le monde à Gaza, submerge tout. Mais les autres points de tensions de la société continuent pourtant leur vie sous les radars. Ils produiront leurs effets publics le moment venu. Ainsi en est-il des questions sociales qui étranglent la masse de notre peuple. Le moment venu évidemment une étincelle mettra le feu à la plaine (il s’agit d’une métaphore. NDLR).



- Je ne crois pas que la marche du 12 novembre à Paris ait la moindre conséquence sur la lutte contre l’antisémitisme.

Or, c’est un enjeu stratégique pour nous. En effet, les racismes sous toutes leurs formes sont un frein interne puissant contre l’unité populaire dont nous avons besoin. L’antisémitisme est une forme de racisme restant fondamentalement l’apanage de l’extrême droite. Celle-ci était pourtant l’invité très attendue par les organisateurs de la marche. Dès lors, l’union populaire contre l’antisémitisme dans une mobilisation commune devenait impossible à réaliser.


Là est la racine de l’échec populaire de la marche du dimanche 12. Oui, échec, car d’habitude quand il s’agit de mouvement de fond du pays, les proportions sont toutes autres. 200 000 contre l’agression du cimetière juif de Carpentras[1], 4 millions contre l’assassinat de la rédaction de « Charlie »[2].


Quand le peuple profond s’y met, ça donne 963 000 dans tout le pays pour une seule manifestation sur les retraites, selon les chiffres de la police (2,5 millions selon l’intersyndicale[3]). Mais à part la CFDT et l’UNSA, tout le reste du mouvement syndical et social français est resté en retrait. Une bonne partie de la communauté juive aussi a boudé l’événement comme le prouvent les chiffres annoncés. Bref, un gâchis total.

 


- Pourtant cette marche est un succès politicien.

« L’arc républicain » a franchi un pallier en s’affichant uni sur le terrain et en se validant les uns les autres. Le « monde d’avant » s’est reconstitué, affiché et a paradé, tout à sa joie des retrouvailles derrière sa banderole de tête. La droite, le PS Hollande, Cazeneuve, la Macronie amnistiaient l´extrême droite. En échange, celle-ci cesse le combat politique « antisystème ». Tous les rejetés des dix dernières années étaient là : deux anciens Présidents de la République battus, quatre anciens premiers ministres, tous rejetés, sans oublier deux anciens présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Pour ne citer que ceux-là.


Tous les partis de droite sans exception, toute l’extrême droite plus les groupuscules communautaires violents avaient mobilisé. Et avec eux toute « la gauche d’avant » franchissant elle aussi un palier comme le déclarait Fabien Roussel dans une interview sur place affirmant lancer là « le début de quelque chose de nouveau » entre les trois composantes. Bonjour le baptême ! À la base, l’enthousiasme n’a pas suivi. Le cordon sanitaire n’excédait pas trente manifestants débordés par un simple drapeau royaliste. Et dans les sections ce fut la Bérézina.


Comme dans cette assemblée parisienne où sur cinquante communistes un vota pour aller à la manif et quarante neuf pour le contraire. En région ce fut souvent pire. Donc : tous unis et seulement cent mille personnes si l’on accepte les chiffres des organisateurs. Autant que nous seuls, place de la République en 2017 et 2022, une place plus vaste et plus remplie que l’esplanade des Invalides.

 


- Tout cela a été pourtant préparé de longue main et s’est expérimenté au fil des mois dans les votes communs de la macronie et du RN à l’Assemblée Nationale, loin des yeux du grand public.

Voilà donc pour le prétendu « succès » claironné par tous les répondeurs automatiques.


🔴  « Un bide pour la lutte contre l’antisémitisme en dépit des moyens politico-médiatiques et institutionnels immenses déployés pour la faire réussir, un bide en nombre, un bide du fait du choix d’un périmètre politique incluant l’extrême droite »

 

En fait oui : un succès de manœuvre politicienne. La presse étrangère ne s’y trompe pas. La grand quotidien allemand Der Spiegel par exemple titre : « Pour les juifs de France, Le Pen devient acceptable ». Je ne le crois pas. Mais c’est l’illusion qu’il s’agissait de propager. Je crois au contraire que nous avons besoin d’une vraie mobilisation commune sous la houlette du mouvement social pour refuser d’être embrigadé dans un racisme contre un autre.


Et puisque j’ai déjà cité le Pape je cite à présent le recteur de la mosquée de Paris : « C’est l’heure du choix, déclare-t-il avec noblesse. Pas entre les musulmans et les juifs. Pas entre Israël et un État palestinien dont l’édification s’avère plus que jamais urgente. Non. Il faut choisir entre l’humanisme et l’horreur »[4].. Avant cela il avait protesté : « Les musulmans de France subissent des accusations abjectes qui les (…) rendent tous complices des pires dérives, qui ne sont pas les leurs » parlant de l’antisémitisme.

 


- En effet, cette marche du 12 novembre fut entourée et précédée de violences délibérées.

Violences verbales, islamophobie assumée. Mais aussi violences physiques de la LDJ[5] (Ligue de Défense Juive, NDLR), la milice du CRIF contre le rassemblement au Monument de la rafle du Vel’ d’Hiv’ organisé par les organisations politiques de la jeunesse de gauche avec les syndicats étudiants et lycéens. Mais aussi violences contre des journalistes de France info dénoncées par leur rédaction qui n’ont nommé pourtant ni leurs agresseurs ni « la manifestation aux abords de laquelle » ils ont été frappés.


Des députés ont été insultés et menacés de mort, les musulmans insultés à longueur d’interviews de Zemmour et de Meyer Habib pour ne parler que d’eux. Une ambiance haineuse et sectaire se débridait tout au long du cortège dès qu’un imprudent passait là et pas seulement aux abords des rangs des partisans de l’extrême droite dont c’était " le jour de gloire enfin arrivé[6] ".


Un violent sectarisme régnait. La poignée de socialistes, celle plus maigre encore de communistes et d’EELV ont essuyé leur lot d’injures et de crachats dès leur arrivée. Même Roussel qui avait pourtant annoncé une fois de plus la sortie du PCF hors de la Nupes pour se faire bien voir de la droite qui tenait la rue n’eut droit qu’à des quolibets. Ces trois chefs ont marché tête basse sans obtenir leur absolution du public ultra droitier qui les entourait. On imagine comment auraient été accueillis les Insoumis s’ils avaient eu la sottise de croire les bonnes paroles des initiateurs de cette manipulation ou d’écouter les conciliateurs qui espéraient les y pousser.

 

 

- Telle était cette marche. Un bide pour la lutte contre l’antisémitisme en dépit des moyens politico-médiatiques et institutionnels immenses déployés pour la faire réussir.

Un bide en nombre. Mais aussi un bide du fait du choix d’un périmètre politique incluant l’extrême droite dont nombre de dirigeants de la droite classique et de la macronie se sont réjouis comme le fit Edouard Philippe. Tout cela fut immédiatement capté par le grand nombre poussé alors à rester à l’écart de la marche.


🔴  « Cet évènement représente un palier dans la vie politique de notre pays »

 

Au demeurant, les macronistes eux-mêmes n’avaient pas le cœur à l’ouvrage. Car ils savaient comment les maniganceurs de cette marche avaient volontairement mis hors du jeu Emmanuel Macron lui-même. Lui fut très grossièrement sommé de rallier une démarche organisée par les siens, sans en être informé et d’approuver le périmètre politique et les mots d’ordre. Sagement et comprenant à temps la manœuvre qui dénaturait aussi gravement la fonction qu’il doit encore assurer quatre ans, il s’abstint de s’y joindre[0].


Aussitôt la machine médiatico-politique qui insulte et salit nuit et jour quand elle se met en meute se mit en mouvement contre lui, tous azimuts. Au point où le prétendu CRIF relaya mot pour mot les répliques de Netanyahou à Macron. Et cela le jour où celui-ci décidait de menacer de raser Beyrouth au Liban comme il rasait Gaza[7], tout en conseillant comme un parrain aux chefs d’États arabe de « garder le silence » « dans leur intérêt » !


Dans ce contexte le CRIF se sentit pousser des ailes et l’association loi de 1901 exigea « des clarifications de la France ». Pas moins ! Et toute la fachosphère médiatique se mit aussitôt à l’agonir d’injures et de menaces, jusqu’à des menaces de mort publiquement vociférées comme slogan dans la marche du 12 novembre.

 

 

- Sous cet angle, il est certain que cet évènement représente un palier dans la vie politique du pays.

En effet il parvient à dessiner ce que serait cet « arc républicain[7bis] » où le RN , les Zemmour et la droite seraient bien intégrés et seulement séparés de la « gauche d’avant », paraît-il, par un pauvre cordon symbolique bien maigrichon.


Les supplétifs de la « gauche d’avant » feraient bien de se méfier. Déjà la fameuse marche à l’appel du CRIF dans les beaux quartiers ne leur avait pas valu de compliments de la part des bénéficiaires de leur dévotion. Anne Hidalgo dut être exfiltrée sous les injures. Olivier Faure y manifesta tandis qu’on lui criait dessus : « Zemmour président ». Je plains ces gens.


Les voilà désormais ramenés à la case départ politique d’où la Nupes les avait tirés. Les revoilà marchant avec le Front National comme hier avec les « syndicats » de police[8]. Même veulerie sous la charge médiatique, même rêve d’être les « gentils » de la comédie se chargeant de dénigrer les opposants inconfortables que sont les LFI. Venir à cette marche leur convenait. Venir à celle où appelait toute la gauche sociale et syndicale quinze jours auparavant leur répugnait : aucun des trois n’y appela et aucun n’y vint. Avant de faire le contraire une semaine plus tard.

 


- Pour nous les Insoumis, le défi est désormais dans l’accélération du processus politique que nous affrontons et que le pays subit.

Nos repères ne doivent être en aucun cas les diktats et caprices de la sphère médiatique. Celle-ci est à présent extrêmement extérieure aux questions vivantes dans la société.


Le crime contre l’humanité que les dominants protègent par des diversions de toutes sortes ne pourra être effacé par aucun subterfuge. Notre première tâche est d’alimenter en masse les consciences à cette occasion, jour après jour et dans le détail dans tous les milieux. Il s’agit de construire une prise de conscience durable en faisant comprendre les raisons, les origines, les connexions de ce massacre et de l’introduction en France du schéma politique du « choc des civilisations ».


Il faut voir loin. La guerre générale qui menace au Proche-Orient et aux frontières de l’Europe nécessite un solide armement moral et politique du plus grand nombre. Car elle forme un tout avec l’écroulement social de notre société en voie de quart-mondisation et le délabrement général accéléré sous les coups du changement climatique. Tout cela doit être compris et les réponses comprises et partagées. À ce prix, notre peuple sera fort dans l’épreuve qui s’avance. Sinon il n’y a ni perspectives ni espoir.

 

  • Le futur de la République et d’une société délivrée de tous les racismes n’est pas dans le triste carré de tête des revenants vus à la marche de ce dimanche.
  • Ni non plus dans sa cohue en fin de cortège entre les Zemmour et le Pen.
  • Ni dans les piteux du cordon sanitaire.

Il est de nouveau dans une recomposition générale du paysage politique de la résistance. Il est de nouveau urgent de laisser s’épuiser toutes seules les formules démenties par la vie. Roussel ne veut pas de la Nupes, Faure non plus et le groupe parlementaire dont il est membre l’a déjà retiré de son nom. Leur signature, leurs engagements ne valaient rien.

 

  • Pouvons-nous l’ignorer ?
  • Subir de nouvelles invectives, outrances et mise en cause personnelles ?
  • Accepter de voir notre image abîmée par le spectacle de divergences aussi incompréhensibles que venimeuses ?

Nous n’avons pas eu besoin de tout cela pour parvenir au point où nous avons amené nos idées et notre programme dans la confiance populaire. Ne confions à personne le soin de faire le travail nécessaire.


Mieux vaut admettre combien notre confiance a été trompée que de continuer à espérer une aide qui nous sera toujours refusée avec mépris, ingratitude et méchanceté. L’enjeu n’est pas les bons points pour bonne conduite délivrés par l’officialité mais la survie de la démocratie dans un pays dévoré par l’autoritarisme du sommet, le sectarisme des intermédiaires et la désorientation des bases populaires.

 

🔴  Pour aller plus loin : Tribune – Jean-Luc Mélenchon : « Turbulences des sommets »

 

 

- Dans ce 167e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon revient sur les dernières actualités.

Et, dans ce cadre, il :

  • commence par parler du conflit au Proche-Orient, pour rappeler l’importance des frontières dans les conflits internationaux.
  • revient sur la théorie du « choc des civilisations » de Samuel Huntington, soulignant ses limites conceptuelles et son utilisation pour justifier des politiques de domination. Au XXIème siècle, elle s’ajoute au concept de « guerre totale » et donne lieu à ce qu’on nomme « le nettoyage ethnique ». 
  • revient alors sur la nécessité d’un cessez-le-feu, ce qu’il soutient dès sa première déclaration suite aux attaques du 7 octobre 2023
  • souligne ensuite l'impact des conflits étrangers sur la politique nationale.
  • critique alors l’organisation de la marche contre l'antisémitisme du 12 novembre 2023, affirmant que l'absence de l'appel à la lutte contre tous les racismes a empêché beaucoup de monde de participer. Il souligne la nécessité d'une mobilisation massive contre tous les racismes, l’antisémitisme et l’extrême droite et appelle  les insoumis à manifester samedi 18 novembre à cet égard.

 

Partager cet article
Repost0
14 novembre 2023 2 14 /11 /novembre /2023 20:27

Cet article est reposté depuis Rue du Blogule Rouge Insoumis.

Partager cet article
Repost1
22 octobre 2023 7 22 /10 /octobre /2023 19:36

Les samedi 21 et dimanche 22 octobre 2023, l'Institut La Boétie organisait un colloque exceptionnel « Extrême droite : le dessous des cartes. Comment la vaincre[1]. »
Aujourd’hui, l’extrême droite s’impose à la télévision, dans les rues, et même sur la scène politique, sans rencontrer suffisamment de résistance. Malheureusement, les discours qui l’entourent oscillent entre le constat auto-réalisateur de sa montée inexorable, et l’idée qu’elle ne serait qu’une force du passé. L’extrême droite contamine le champ politique et médiatique, brouillant les frontières entre ses différentes manifestations. Il est donc impératif d’analyser de près ce qu’elle représente aujourd’hui, dans toutes ses nuances, pour la contrer sous toutes ses formes.
Le colloque « Extrême droite : le dessous des cartes » avait pour objectif d’examiner ce phénomène en profondeur, de faire le plein d’analyses et d’arguments pour vaincre l’extrême droite, de s'armer intellectuellement dans le combat décisif contre l’extrême droite.

 

 

Source : Institut La Boétie |

- Samedi, de 10h30 à 11h : Introduction par Clémence Guetté, co-présidente de l’Institut La Boétie : « Thèses stratégiques pour vaincre l’extrême droite »

Dans son mot d'ouverture « Thèses stratégiques pour vaincre l’extrême droite », elle détaillera l'état d'esprit de la fondation, les ambitions portées par cet événement et la stratégie insoumise pour vaincre l'extrême-droite.

 

 

- Samedi, de 11h à 12h30 : La première plénière porte sur la médiatisation de l'extrême droite et l'extrême droitisation des médias.

Il s’agit ici de revenir sur la médiatisation croissante des idées d’extrême droite ces 30 dernières années, et la façon dont les médias ont contribué à l’élargissement considérable de leur audience en assurant leur entrée dans les foyers et à leur banalisation, leur assurant une place dans le débat politique et idéologique dominant. Il est question d’analyser les discours que les médias portent sur l’extrême droite autant que les discours qu’elle y porte et les stratégies qu’elle met en œuvre. Il est aussi un moment de réflexion sur l’extrême droitisation des médias, stade avancé de la banalisation de ce courant en même temps que résultat de stratégies capitalistiques.

 

Avec :

  • Pauline Perrenot, journaliste, membre d’Acrimed, autrice de « Médias et extrême droite : la grande banalisation » ;
  • René Monzat, journaliste, auteur de « Enquêtes sur la droite extrême » ;
  • Samuel Bouron, maître de conférences en sociologie, auteur de « ‪Entrer en politique par la bande médiatique ?‪ »

 

 

- Dimanche, de 10h00 à 12h : Revivez la seconde plénière : Qui vote pour l’extrême droite ? Structure sociale et motivations électorales du bloc d’extrême droite

Notre deuxième plénière porte sur l’analyse du bloc d’extrême droite, de ses tendances, de ses structurants et de ses faiblesses, et permet donc de distinguer les mécanismes à l'œuvre entre les blocs issus des élections présidentielle et législative, et notamment ceux de droite et d’extrême droite, avec déjà en France le début d’un glissement de composition électorale du bloc de droite à celui d’extrême droite,  comme observé dans de nombreux pays d’Europe où des coalitions se constituent. 

 

Il s’agit ici de discuter des déterminants du vote d’extrême droite, qu’ils soient sociaux ou culturels, alors qu’il est souvent présenté comme seulement un vote “perdu” par la gauche mais en réalité cimenté par des repères sociaux, idéologiques et culturels nouveaux ou propres, dans une analyse qui doit être géo-sociale. Il est question aussi des contradictions sociologiques au sein de ce bloc entre le vote RN et Reconquête par exemple.

 

Avec :

  • Yann Le Lann, maître de conférences en sociologie, collectif Quantité Critique ;
  • Safia Dahani, politiste, EHESS ;
  • Raphaël Challier, sociologue ;
  • Violaine Girard, sociologue, co-autrice de « Le vote FN au village : trajectoires de ménages populaires du périurbain » ;
  • Félicien Faury, docteur en sciences politiques, auteur de « Vote FN et implantation partisane dans le Sud-Est de la France : racisme, rapports de classe et politisation »

 

 

- Dimanche, de 13h00 à 14h30 : dernière plénière portant sur la lutte anti-écologique de l’extrême droite et ses formes particulières.

D’une part, elle paraît être souvent à l’avant-garde du développement d’un climato-négationnisme, donc du refus de constater l’ampleur et la réalité scientifique de la crise climatique. D’autre part, elle s’emploie à recycler des principes rationalistes ou traditionalistes pour développer une doctrine d’écologie réactionnaire opposée à la bifurcation écologique, qui fait de la défense de la nature une opportunité pour développer son projet raciste et conservateur.

 

Nous tenterons d’analyser ces deux directions prises par l’extrême droite face à la question écologique, en tension ou en contradictions, et comment elles s’inscrivent dans le rejet des causes profondes et des issues globales à apporter à cette crise considérant de façon centrale la responsabilité portée par le système capitaliste.

 

Avec :

  • Antoine Dubiau, chercheur en écologie politique, auteur du livre « Écofascismes » ;
  • Ève Gianoncelli, politiste, autrice de « Des racines du socialisme à la politique chrétienne par la racine : l’union radicale conservatrice et ses limites » ;
  • Sylvain Laurens, sociologue, co-auteur de « Les gardiens de la raison. Enquête sur la désinformation scientifique » ;
  • Claire Lejeune, co-responsable du département de planification écologique de l’Institut La Boétie

​​​​​​​

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2023 2 17 /10 /octobre /2023 19:34
Elles sont ou les oppositions à Macron ? Seul le groupe LFI a accepté d’examiner la proposition de destitution du Président Macron en Commission des Lois de l’Assemblée nationale le 11/10/2023

Les groupes de l’Assemblée nationale refusent d’examiner la destitution de Macron sauf La France Insoumise...

Les masques sont tombés et notamment celui du RN[3] !

 

 

Il va sans doute me falloir créer une chronique de « La loi du silence de la Mafia médiatique » car une fois de plus, sur un sujet sensible les « journalistes » ne font pas leur travail d’information. L’information qui suit est quasi inexistante sur Internet.

Sur 577 députés, seuls les 75 députés de la France Insoumise ont dit oui à l'examen de la demande de destitution de Macron, 
Une pétition déposée sur le bureau de l'Assemblée nationale, réclamant la destitution de Macron, en vertu de l'Article 68 de la Constitution, a obtenu plus de 66 000 signatures. 
Ayant dépassé les 50 000 signatures, celle-ci devait obligatoirement être examinée par la commission des lois. Ce qui a été fait ce mercredi 11 octobre. 

 

 

Source : Profession gendarme | mis à jour le 28/10/2023

- L’examen de la demande de destitution de Macron.
Une pétition déposée sur le bureau de l’Assemblée nationale
le 13 avril 2023, réclamant la destitution de Macron, en vertu de l’Article 68 de la Constitution, a obtenu 66 573 signatures[1].

 

Ayant dépassé les 50 000 signatures, celle-ci devait obligatoirement être examinée par la commission des lois. 

 

 

- Texte de la pétition

Objet : Destitution du Président de la République française. Pétition mise en ligne le 13/04/2023.

" Cher Président Macron,

Nous, soussignés, vous écrivons pour exprimer notre profonde préoccupation quant à la manière dont vous avez dirigé notre pays depuis votre accession à la présidence. Nous croyons que vous avez failli à votre devoir de protéger les droits et les intérêts des citoyens français, et que votre Gouvernement a pris des mesures qui ont nui à notre économie, à notre sécurité, à notre environnement et à notre cohésion sociale.


Nous avons organisé une pétition qui a recueilli un nombre significatif de signatures, témoignant de l’ampleur de notre mécontentement et de notre détermination à demander des comptes à nos dirigeants. Nous croyons que notre pétition est un reflet de l’opinion publique, et qu’elle appelle à une action immédiate pour remédier aux erreurs et aux injustices commises par votre Gouvernement.


En conséquence, nous demandons votre démission immédiate en tant que président de la République française. Nous croyons que votre leadership a été marqué par l’incompétence, la corruption et l’arrogance, et que vous avez trahi la confiance et les espoirs de millions de Français.


Nous exhortons le Parlement français à agir rapidement pour enquêter sur les actions de votre Gouvernement, à tenir les responsables pour comptables de leurs actes, et à restaurer la confiance et la transparence dans notre système politique. Nous espérons que cette pétition sera prise en compte et que des mesures concrètes seront prises pour répondre à nos préoccupations.


Nous vous remercions de votre attention et espérons que vous prendrez des mesures pour répondre à notre appel.


Cordialement, "

 

Examinée lors de la réunion de la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République, cette pétition a été classée par la commission : 11/10/2023[2].

 

 

- Pour Antoine Léaument, député LFI, les masques sont tombés

Le député Antoine Léaument, LFI, qui a suivi cette pétition, membre de la commission des lois, nous explique que, seule la France Insoumise a voté pour un examen, par l'Assemblée nationale, de la demande de destitution de Macron
 

🔴 Tous les autres groupes parlementaires, sans exception, dont le PS, le PC, les Ecolos, les LR, et le RN ont voté contre. 

  • Article 68, RIC : Les masques sont tombés, comme le dit le député France insoumise Antoine Léaument.

 

 

- Analyse

Il est bien connu qu’une bonne partie des parlementaires LR sont toujours présents pour éviter l’aboutissement d’une motion de censure et évidemment une procédure de destitution du président de la république.

  • Mais cela veut-il dire qu’il faut s’abstenir pour autant d’une demande de destitution surtout lorsque celle-ci émane d’une pétition signée par plusieurs dizaines de milliers de citoyens ?
  • Si un parlementaire considère que la notion de souveraineté populaire à un sens, il doit se faire le relais d’une telle pétition même s’il sait que techniquement celle-ci a peu de chances d’aboutir d’autant que l’avenir n’est jamais prévisible à 100 %.


🔴 Il est donc normal qu’un groupe parlementaire qui se dit d’opposition et très critique du pouvoir en place propose l’examen de cette demande de destitution à l’assemblée nationale.


👉 Or le seul groupe politique d’opposition qui s’est en fait le relais de cette demande de destitution est celui de La France Insoumise.

  • Le groupe RN à voté contre cette demande de destitution alors qu’il ne cesse de se présenter comme le seul vrai parti d’opposition face a Macron ;
  • Quant au groupe PCF qui se prétend être à l’avant-garde de la défense des intérêts des salariés contre l’oligarchie en place, il n’a pas voté non plus pour la demande de destitution.


Les masques viennent ainsi de tomber et l’on sait dorénavant qui est du côté des forces du Capital et contre la souveraineté populaire. La France Insoumise est donc LA seule organisation politique véritablement d’opposition et LA seule organisation unitaire à gauche.


Si ces informations factuelles étaient connues largement, LFI deviendraient de très loin la seule force politique majoritaire à gauche, chacune des autres forces étant réduites à moins de 2 %.


Tout est donc mis en place par l’armée médiatique pour que ces informations soient dissimulées et écrasées par un torrent de diversions haineuses. La grande bourgeoisie et ses valets ont très bien compris quelle était la force politique qu’il fallait abattre les polémiques journalières, les attaques personnelles à l'encontre des militants et autres mensonges diffusés en boucle en sont le témoignage.

 

Notes :

[1Pétition demandant la destitution de Macron, déposée sur le site internet de l’Assemblée nationale

[2COMMISSION DES LOIS : DÉCISION SUR LES PÉTITIONS RENVOYÉES À LA COMMISSION

[3Article 68, RIC… à l’Assemblée, les masques tombent chez le RN

 

Pour en savoir plus :

Les groupes de l’Assemblée refusent d’examiner la destitution de Macron, sauf la France Insoumise

Procédure de destitution du président de la république dans le cadre de la constitution de la Ve République.

- Macron : Savoir faire planer la possibilité d’une destitution.

 

Partager cet article
Repost0
22 septembre 2023 5 22 /09 /septembre /2023 09:00
Le RN : discours de gauche.... et politique de droite par les actes... c'est ça l'extrême droite !

Le Conseil d'État a tranché : le Rassemblement national est bien un parti " d'extrême droite "[1] et le confirme en 2024 [8]

...et Darmanin, lui, les trouve trop mous[2] !

 

 

L'extrême droite manie bien la rhétorique, le langage et l’art du discours, et il est parfois difficile de déceler le message principal que ses représentant-e-s véhiculent. Explications.

Prenons deux exemples :

. Sous couvert de « nouveau féminisme », Marine Le Pen et le RN prône un retour aux valeurs traditionnelles, une société et une famille dans laquelle les femmes sont avant tout « filles, épouses, mères »... mais ça, ils ne le disent pas.

. Ils affirment défendre la laïcité, mais n’y voyez pas une volonté de s’affranchir de la branche identitaire-catholique : elle parle de laïcité pour dénoncer la place de l’Islam en France. Le catholicisme n’est pas concerné, il est rangé au rang des valeurs traditionnelles de la France, et non d’une religion.

Par cette pirouette, le RN et Marine Le Pen font d’une pierre deux coups : ils réaffirment l’importance des valeurs traditionnelles dans l’identité nationale française, tout en dénonçant tout ce qui relève de l’Islam en France, excluant de facto de la communauté nationale telle qu’elle la conçoit ceux qui ne puisent pas leurs racines dans le catholicisme européen.

Les groupuscules d’extrême droite, RN, Zemmour, se cherchent des tribunes, mais leurs discours est toujours le même. À l’extrême droite, rien de nouveau !

L’emballage change, le produit est toujours le même. La banalisation des idées d’extrême droite passe par la modulation du discours, l’évolution du langage vers un champ lexical davantage en phase avec les préoccupations actuelles.... un discours de gauche... et au Parlements, de Paris à Bruxelles, des votes avec la droite.

La lutte contre l’extrême droite doit s’articuler autour de deux points principaux : déconstruire son discours pour mieux révéler les mensonges (notamment démasqués lors des votes parlementaires), en matière sociale notamment, et proposer une puissante alternative de gauche via la Nupes et mobiliser le « 4e bloc »[7].

 

 

Source : Eric Durand | mis à jour le 12/03/2024

- Alors, le RN de Le Pen, Bardella : discours de gauche.... et politique de droite ou pas ?

Un seul exemple ici 👇

 

  • Prenons le pire scandale de corruption de l'histoire #QatarGate et de la bataille parlementaire au parlement européen :

Amendement déposé par la gauche pour interdire la rémunération des eurodéputés par les lobbys. Une évidence, non ? Résultat de la droite à l'extrême droite... ils votent CONTRE !

 

Le RN : discours de gauche.... et politique de droite par les actes... c'est ça l'extrême droite !

- LREM, LR et RN se sont aussi retrouvés pour pour que les députés continuent de profiter des nombreux voyages de luxe payés par les lobbys et les gouvernements étrangersRésultat de la droite à l'extrême droite... ils votent CONTRE l'amendement de la gauche ! 

Le RN : discours de gauche.... et politique de droite par les actes... c'est ça l'extrême droite !

Au fond, pourquoi se priver d'un séjour quatre étoiles offert par le Qatar à l'occasion ?

 

 

-  Tiens, au fait !

Grégoire de Fournas, un député RN obsédé par les migrants a été suspendu de l’Assemblée nationale pour un propos xénophobe en 2022[2bis]... et FranceInfo révèle que le même député d'extrême-droite Grégoire de Fournas a profité de la main-d’œuvre étrangère en tant que viticulteur.

 

En tant que viticulteur, le député RN Grégoire de Fournas aurait embauché de la main-d’œuvre étrangère

 

 

-  Convaincus ?  Vous avez encore des doutes ?

Et pourtant, la réalité est là ⤵️

 

 

 

🔴 OUI ! Le RN c'est discours de gauche.... et dans les actes, politique de droite... c'est ça l'extrême droite !

Je vous le démontre d'une manière plus approfondie ici  👇

 

Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque !

 

  • Les masques continuent à tomber ! 👇

Le 12 octobre 2023, en commission, les députés RN ont voté contre une pétition pour la destitution de Macron avec l’#Article68 (cliquer sur l'image pour visionner le direct).
Une pétition qui, sinon, aurait pu continuer à recueillir des signatures et passer en hémicyle.
Seul le groupe LFI a voté pour que cette pétition suive son chemin !

 

Hier, les députés RN ont voté contre une pétition pour la destitution de Macron avec l’#Article68.

 

 

-   Allons sur le fond !

Cette stratégie politique du RN n'est pas une découverte !... elle est la continuité du concept politique défendu par Jean-Marie Le Pen, fondateur du FN avec des anciens nazis[3], à savoir... 👇

 

Histoires d'info. Aux sources du clivage idéologique Le Pen-Macron

 

en clair ce que l'on appelle le national-socialisme[6] !

 

  • Il est donc IMPOSSIBLE de mettre en œuvre des mesures sociales, donc de gauche, quand on est économiquement de droite... c'est incompatible, et explique le pourquoi des votes du RN en contradiction avec leur discours.

 

 

🔴 OUI ! Le RN est « l’héritier de Pétain », le FN a été fondé par des anciens nazis[3bis] et sa stratégie politique en découle, (le changement de nom ne change pas le fond) !

Surpris que des anciens nazis soient fondateurs du FN devenu RN ?

 

  • Le nazisme (Nationalsozialismus) national-socialisme est une idéologie politique d'alternative au système en place, l'arme de réserve de la bourgeoisie  : la défense d’un « capitalisme de préférence nationale » comme porté au cœur du programme du RN pour les présidentielles de 2022, et dont les couches populaires sont les premières victimes comme en témoigne les votes des élus RN aux parlements de Paris,  à Bruxelles et le comportement de Maires dans certaines collectivités[5].

 

 

- Le RN n'est pas et ne sera JAMAIS du côté des travailleurs.

Parce qu'il divise les travailleurs pour servir l'intérêt du grand patronat
Parler de défendre les travailleurs sans anticapitalisme, c'est juste du bla-bla inutile.

 

 

- En conclusion,... vous voilà prévenus !

Le national-socialisme porté par le RN et Le Pen est un réflexe de défense de la bourgeoisie contre la désagrégation de son propre régime beaucoup plus que contre une attaque prolétarienne, à peu près inexistante. Car la classe ouvrière, à l’heure de la décomposition de l’économie capitaliste, n’a pas su encore conquérir le pouvoir, afin de substituer l'écosocialisme à un régime économique dont des défenseurs mêmes admettent qu’il a du plomb dans l’aile.

 

🔴 Fasse à Macron, et à sa copie conforme le RN, aux violences de toutes sortes (économiques, sociales, physiques...) :

  • investissons les quartiers populaires et les campagnes pour faire tomber les masques de l'arnaque du RN de le Pen ;
  • aidons le peuple à sortir du fatalisme et de la résignation !
  • travaillons à fédérer le peuple pour une révolution citoyenne par les urnes !

​​​​​​​

Le RN : discours de gauche.... et politique de droite par les actes... c'est ça l'extrême droite !

 

Notes :

[1Le Conseil d'État a tranché : le Rassemblement national est bien un parti " d'extrême droite "

[2] « Vous avez la parole » : quand Darmanin juge Le Pen trop « molle »

[2bis] Grégoire de Fournas, un député RN obsédé par les migrants

[3Les anciens SS ont reconstruit l'extrême droite française après 1945

[3bis] Oui, le RN est « l’héritier de Pétain », le FN a été fondé par des anciens nazis

[4] La défense d’un « capitalisme de préférence nationale » au cœur du programme du RN pour 2022

[5] 4 maires Rassemblement National font la chasse aux familles populaires

[6] Qu’est-ce que le national-socialisme ?

[7] La gauche actualise sa stratégie à l’aune du livre de Cagé et Piketty

[8] 11 mars 2024 : Le Conseil d’État confirme : le Rassemblement national est bien d’extrême droite

 

Pour en savoir plus :

- Non, le programme économique de Marine Le Pen n’est pas « de gauche »

- Marine Le Pen accusée de détournement de fonds publics dans un rapport européen de lutte contre la fraude

Pour la Cour de cassation, qualifier Marine Le Pen de « fasciste » n'est pas une injure

- Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque !

4 maires Rassemblement National font la chasse aux familles populaires

- La stratégie du mensonge était bien au cœur de la campagne de Marine Le Pen

- Marine Le Pen menacée d’un procès pour « détournement de fonds publics », un coup dur pour le RN

- Article 68, RIC… à l’Assemblée, les masques tombent chez le RN

- Le parti de Marine Le Pen vote à Bruxelles le contraire de ce qu’il prône à Paris

 

Le RN : discours de gauche.... et politique de droite par les actes... c'est ça l'extrême droite !
Partager cet article
Repost0
27 juillet 2023 4 27 /07 /juillet /2023 13:52
De la république policière à la république fasciste ?

S’il faut en passer par la pure ignominie politique pour défendre l’ordre bourgeois, ainsi sera-t-il.

 

 

On savait déjà très exactement où en est le signifiant « républicain » après un communiqué ouvertement raciste et factieux de syndicats policiers d’extrême droite, invoquant comme il se doit « l’ordre républicain » pour lancer la chasse à l’homme, plus précisément à ceux des hommes considérés comme des « nuisibles ». Tout à son habitude de confondre modération et aveuglement, le journal Le Monde avait jugé le communiqué « révélateur de l’exaspération des troupes », là où il aurait plutôt fallu y voir la fascisation caractérisée de l’appareil de force — et en concevoir un chouïa plus d’inquiétude.

Mais jamais Le Monde ne dira un mot de la fascisation en cours : consentir à l’aveu qu’elle se déroule sous les auspices d’un pouvoir qu’il a si longtemps encensé, c’est sans doute trop lui demander. Le Monde peut à la rigueur comprendre le fascisme comme malheureuse irruption venue de nulle part, ou comme curiosité historique sans suite possible, mais jamais n’accédera à l’idée que le fascisme naît « du dedans ». Car notre « dedans », pour Le Monde, c’est « la république » et « la démocratie ». Or comment la république et la démocratie pourraient-elles accoucher du fascisme puisqu’elles en représentent le principe opposé ? Voilà la bouillie qui traîne dans les têtes formées à l’Institut d’Études Politiques, école où l’on n’a notoirement jamais rien compris à ce qu’est la politique....

 

Sources : Le Monde diplomatique par Frédéric Lordon | mis à jour le 12/02/2024

- Hypothèses
Ici commence la divergence des interprétations possibles — pour maintenant ou pour plus tard....

 

🔴 Pour lire la suite 👉 https://blog.mondediplo.net/de-la-republique-policiere-a-la-republique

 

 

 

- Audio de De la république policière à la république fasciste ?

 

Partager cet article
Repost0
23 juillet 2023 7 23 /07 /juillet /2023 17:49
« Arc républicain » : le grand renversement

« Vous sortez du champ républicain ! » Depuis des mois, la Macronie n’a que cette formule à la bouche pour invectiver la gauche de l’hémicycle. Tout en ménageant son extrême droite... un jeu dangereux ! 

Il faut arrêter de courir après le RN[1bis] !

 


« Hitler plutôt que le Front populaire » : cet adage venu de la bourgeoisie de la fin des années 1930 bourdonne dans ma tête. La formule de l’époque disait le choix dans l’ordre des ennemis. Le projet qui a débouché sur le nazisme apparaissait moins dangereux à une partie des classes dominantes que le partage des richesses soutenu par Léon Blum et ses alliés. Dans notre société contemporaine, déboussolée et en tension, le grand renversement à l’œuvre porte le sceau de cette hiérarchie des normes.
Jusqu’ici, et depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’extrême droite était communément considérée comme le danger ultime pour notre pays. Il y a plus de soixante-dix ans que le front républicain signifie son bannissement. Or, c’est bel et bien à un retournement de l’adversaire principal auquel nous assistons cette année. Point d’orgue, mardi 4 juillet à l’Assemblée nationale, la Première ministre assénait explicitement que « la France Insoumise ne se situe plus dans le champ républicain
[0] ». Applaudissements nourris sur les bancs de Renaissance, de LR et du RN. Si ce genre d’outrances et mises au ban n’avaient pas cours depuis des mois, j’en serais restée clouée au siège.

 

 

Sources : Regards par Clémentine Autain

- Haro sur les insoumis/Nupes
L’angle d’attaque des macronistes est limpide depuis le début du quinquennat. D’une main, normaliser la présence du RN au sein des institutions républicaines. De l’autre, chercher à fracturer la Nupes, en tentant d’isoler LFI de ses partenaires et de l’exclure du front républicain. Dès le début du quinquennat, Emmanuel Macron et les siens ont choisi de légitimer le RN (NDLR : Législatives 2022 : seuls 7 candidats Ensemble sur 62 ont appelé à voter pour la Nupes contre le RN au second tour[2bis] en lui permettant d’accéder à deux vice-présidences de l’Assemblée nationale[1], en l’installant comme un parti tout à fait normal. En même temps que Yaël Braun-Pivet peut déclarer que Sébastien Chenu est un « très bon vice-président » de l’Assemblée nationale[2], les sanctions disproportionnées et les déclarations méprisantes à l’égard des députés insoumis se multiplient comme des petits pains. De cordon sanitaire avec le RN, il ne fut pas question, contrairement à « Renew », le groupe libéral au Parlement européen dominé par les macronistes qui a adopté le parti pris inverse. C’est à gauche toute que les flèches sont lancées. Aujourd’hui, Éric Dupond-Moretti ou Aurore Bergé reprennent sans sourciller la formule de Jordan Bardella : « La France incendiaire[3] ».

 

 

- Cette attitude doit se comprendre à l’aune de la tripolarisation de la vie politique[4].
Pour gagner, là où droite et gauche classiques y parvenaient autrefois de façon automatique – jusqu’au crash du 21 avril 2002…-, il faut désormais franchir la barre du second tour de l’élection présidentielle. Macron et les siens partent du principe que le RN sera forcément présent et qu’il leur reste donc à éliminer la gauche et les écologistes. La Nupes devient alors la cible privilégiée. La macronie n’a pas oublié que nous incarnons la première force d’opposition au gouvernement. Avec cette union, nous sommes arrivés en tête au premier tour des législatives : plus de 5,95 millions de voix, soit environ 100 000 de plus que la coalition macroniste. À l’évidence, Renaissance préfère se retrouver face à Marine Le Pen au second tour, espérant que le RN constitue, comme hier, l’assurance-vie de sa victoire. Cette stratégie est d’une dangerosité abyssale. Elle brise les repères historiques. Et, chemin faisant, elle dédiabolise, institutionnalise, banalise l’extrême droite. La macronie devait constituer un barrage au RN mais se révèle une passoire. Or qui peut dire aujourd’hui que le clan Le Pen ne peut pas gagner dans notre pays, comme nous le pensions tous il y a encore quelques années ?

 

 

- Le positionnement de Renaissance n’est pas seulement tacticien. Il correspond aussi à un glissement idéologique. 
En six ans de gouvernement, la pente dévalée est sévère. Partie avec le « ni droite, ni gauche[5] » en bandoulière, la macronie est devenue totalement hémiplégique. En 2018, Macron a rendu hommage à l’action militaire de Pétain. En 2019, il s’est confié à Valeurs Actuelles. En 2023, aucun poids lourd macroniste n’est venu défendre la rédaction du JDD contre la nomination de Geoffroy Lejeune. Et pour la rentrée parlementaire, deux grands textes à droite toute attendent les député.es : l’immigration et le conditionnement du RSA, soit les deux thèmes les plus chers à Marine Le Pen (NDLR : Macron : 7 ans de flirts avec l’extrême-droite[6]).


Désormais, chaque moment de tension politique devient l’occasion de montrer du doigt… la Nupes et plus encore LFI, accusée d’être violente, agitée, outrancière. Le renversement est à chaque fois édifiant. La macronie brutalise la démocratie avec ses 49.3 mais ce sont les insoumis qui auraient délégitimé les institutions républicaines. Elle interdit la manifestation à Sainte-Soline dénonçant une aberration environnementale et l’accueille avec un dispositif policier hors de proportion, préparant ainsi l’escalade de la violence, mais ce sont les manifestants qui sont d’épouvantables « écoterroristes ». Elle est responsable de l’impunité à l’égard des policiers et de la doctrine du maintien de l’ordre ayant débouché sur la mort de Nahel[7], après d’autres, mais ce sont les insoumis qui, défendant la justice et une police républicaine, sont tenus pour responsables des émeutes. On peut discuter de la stratégie des insoumis et de son profil politique mais l’inversion des responsabilités et de ceux qui défendent les principes républicains est proprement insensée.

 

 

- Leur arc réactionnaire
Au même moment, des leaders de la droite ayant longtemps appartenu à des familles très modérées ont basculé dans la surenchère avec les idées d’extrême droite. Pour tenter d’exister, il faut aller encore plus loin que Le Pen. Là non plus, de barrage et de frontière étanche, il n’est plus question. Il n’y a qu’à suivre les déclarations d’Éric Ciotti ou Bruno Retailleau pour s’en convaincre. Comme à chaque moment historique de conflictualité importante entre les dominants et les dominés, la droite fait passer les principes républicains au second plan. Et évidemment, la Nupes en général, et les insoumis en particulier, deviennent l’objet de tous les déchaînements. On commence avec Renaud Muselier qui stigmatise « une gauche sale et débraillée » et on finit avec Othman Nasrou qui affirme que « ce sont les insoumis qui tuent, aujourd’hui, par leur idéologie ».

 

La synthèse de ce grand renversement est donnée par Jean-Pierre Raffarin. L’ancien premier ministre déclarait en 2015 être prêt à travailler avec les socialistes contre « l’ennemi commun », le RN[8]. En 2023, il se félicite car « un front républicain anti-Nupes est en cours de constitution[9] ». Une nouvelle « sainte alliance » serait-elle née contre la gauche, dont toute l’histoire est pourtant marquée par la défense permanente et parfois bien seule des principes républicains ? Ce n’est pas un « arc républicain » mais un arc réactionnaire qui se constitue, se consolide[10]. Comme l’a bien résumé Thomas Legrand dans un édito pour Libération, « confondre l’arc républicain avec le cercle de la raison ou avec la culture gouvernementale est une erreur »[11]. C’est même une faute morale et politique aux répercussions potentiellement désastreuses pour notre pays.

 

 

- Ligne de crête et point de passage
La macronie joue avec le feu et, avec ses alliés, nous tend un piège. Le tout est de ne pas sauter dedans à pieds joints. Sans cesse, nous devons chercher à éviter les termes du débat médiatique et politique voulus par nos adversaires pour tenter d’imposer les nôtres. Par exemple, qu’avions-nous à gagner à l’installation d’un clivage sur le « calme » au moment des révoltes après la mort de Nahel ? Sur le fond, toute la Nupes défend la paix civile et sait combien les citoyen.nes des quartiers touchés par cette rage destructrice aspirent à une situation apaisée. Le sujet central n’est pas de savoir s’il faut ou non le calme mais comment y arriver. Gageons de porter le fer au bon endroit. Et d’éviter, comme le fait systématiquement désormais Fabien Roussel, de souffler sur les braises en se repaissant des angles d’attaque des droites contre Jean-Mélenchon et les insoumis, ou en enterrant la Nupes. C’est sur les solutions qu’il fallait centrer la confrontation avec nos adversaires en mettant en avant le fond commun à la Nupes, bien réel et substantiel[12]. Je ne dis pas que c’est facile devant le tsunami de mises en cause, je pointe la ligne de crête que nous devons inlassablement rechercher : tenir bon sur nos convictions en évitant le piège de la marginalisation. Je sais que nos adversaires, nombreux, se jettent sur le moindre mot pour nous discréditer et tenter de fracasser la Nupes. À nous de chercher à chaque fois le bon angle et les mots justes pour éviter les polémiques qui contournent les enjeux essentiels et nous divisent.

  • Oui, une tentative de déstabilisation à grande échelle est lancée contre nous.
  • Oui, elle est injuste et grossière.
  • Oui, elle vise à empêcher une issue progressiste aux crises que nous traversons, une alternative au néolibéralisme, une avancée pour la dynamique républicaine. La question est celle de notre attitude dans ce moment de grave basculement idéologique et politique.

Où est le point de passage ? Ma conviction est qu’il ne faut donner aucun bâton pour se faire battre et chérir l’union que représente aujourd’hui la Nupes, condition pour gagner.

 

 

- Le pays s’enfonce chaque jour un peu plus dans l’instabilité

Depuis les gilets-jaunes, la politique de Macron conduit à un embrasement permanent. Cette année a été celle d’un niveau de mobilisation exceptionnel, sur le terrain social et écologique. Parce que la voie de la médiation et de la raison a été systématiquement dévoyée, c’est le chemin de la violence qui gagne de plus en plus les esprits, face à l’injustice et à l’aveuglement. La droite se radicalise, des groupuscules néo-nazis se livrent à des ratonnades à Lyon, Lorient ou Nevers, des syndicats de police sont désormais contrôlés par l’extrême-droite[13][14]. En refusant de voir ce phénomène, en contribuant à l’alimenter, Macron et les siens passent à côté de l’histoire et contribuent, par leur surenchère, à la disparition programmée de sa famille politique, gangrénée par le racisme et l’étroitesse de vue.

 

Nous ne sommes décidément pas dans des temps calmes. Au regard de la gravité de la situation politique, notre responsabilité est immense. En dépit d’une Nupes aujourd’hui fragilisée, la perspective d’une victoire de la gauche et des écologistes reste un espoir crédible, un espoir puissant, un espoir que nous devons confirmer.

 

Notes

[0] LFI ne « se positionne pas dans le champ républicain » selon Élisabeth Borne

[1] Assemblée nationale : le RN obtient deux vice-présidents, la gauche s’insurge

[1bis] Il faut arrêter de courir après le RN

[2] Yaël Braun Pivet présidente de l'Assemblée nationale a jugé que le député du RN " n'est pas un bon, mais un très bon vice-président " au Palais Bourbon

[2bis] Législatives 2022 : seuls 7 candidats Ensemble sur 62 appellent à voter pour la Nupes contre le RN au second tour

[3] Tweet du compte « Caisses de grève »

[4] Les 3 blocs et l’avenir de l’Union populaire par Jean-Luc Mélenchon

[5] Emmanuel Macron, ovni politique “ ni de droite ni de gauche ”

[6] Macron : 7 ans de flirts avec l’extrême-droite

[7] Meurtre de Nahel : appel d’une centaine d’organisations contre les violences policières

[8L'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, appelle Les Républicains à " travailler avec le gouvernement car le Front national est un adversaire commun "

[9POUR JEAN-PIERRE RAFFARIN, " UN FRONT RÉPUBLICAIN ANTI-NUPES EST EN COURS DE CONSTITUTION "

[10] « S'il existe encore un barrage pseudo-républicain en France, c'est désormais contre la gauche antilibérale »

[11« Les insoumis ont autant leur place dans l’arc républicain que les sans-culottes« , à lire dans Libération le 7 juillet 2023.

[12J’invite à lire cet entretien croisé dans Médiapart qui, désossé, donne à voir les convergences sur la réforme nécessaire dans la police. L’insoumis Manuel Bompard et le socialiste Philippe Brun sont d’accord pour revenir sur la loi de 2017, en finir avec l’IGPN pour mettre en place une instance indépendante de contrôle de la police, introduire enfin le récépissé pour les contrôles d’identité ou encore investir dans la police de proximité. Ces points d’accords ne sont pas marginaux : ils dessinent bel et bien les contours d’une alternative.

[13Le chef de la DGSI pointe de façon très claire les menaces que font peser sur notre pays l’extrême droite et l’ultra-droite

[14Le terrorisme d'extrême droite s'incruste en France au service de l'extrême droite politique (RN - ZEMMOUR)

 

Pour en savoir plus :

Plutôt Hitler que le Front Populaire dans les années 30, plutôt Le Pen que Mélenchon aujourd’hui

- Retour à la raison sur les révoltes urbaines

 

Partager cet article
Repost0
1 juin 2023 4 01 /06 /juin /2023 08:30
Macron : 7 ans de flirts avec l’extrême-droite

Stratégie électorale dangereuse ou conviction nauséabonde profonde ?

 

 

Emmanuel Macron adopte la rhétorique d’extrême-droite. La polémique « Pétain » de ce weekend suite au tweet de Mathilde Panot, est l’occasion d’effectuer une série de rappels factuels. Une série de déclarations d’Emmanuel Macron avec lesquels la macronie est visiblement mal à l’aise.

7 années d’appels du pied, de sourires complices et de clins d’œil appuyés : La République “construite sur un malentendu” ; « le grand absent de la politique est la figure du roi » ; « Pétain “grand soldat” ; rhétorique maurrassienne “pays réel” contre “pays légal” ; Napoléon “le premier des romantiques”, “infiniment libre” ; reprise du concept fasciste de « nation organique » le jour de l’anniversaire de la prise de la Bastille.

 

 

Sources : L'Insoumission | mis à jour le 02/06/2023

 

https://twitter.com/leJDD/status/1665104865872293889

https://twitter.com/leJDD/status/1665104865872293889

Partager cet article
Repost0
26 mars 2023 7 26 /03 /mars /2023 16:28
Le terrorisme d'extrême droite s'incruste en France au service de l'extrême droite politique (RN - ZEMMOUR)
Le terrorisme d'extrême droite s'incruste en France au service de l'extrême droite politique (RN - ZEMMOUR)
Le terrorisme d'extrême droite s'incruste en France au service de l'extrême droite politique (RN - ZEMMOUR)
Le terrorisme d'extrême droite s'incruste en France au service de l'extrême droite politique (RN - ZEMMOUR)
Le terrorisme d'extrême droite s'incruste en France au service de l'extrême droite politique (RN - ZEMMOUR)
Le terrorisme d'extrême droite s'incruste en France au service de l'extrême droite politique (RN - ZEMMOUR)

Selon le rapport annuel d’Europol sur le terrorisme dans le Vieux Continent, l’Hexagone totalise 37% des interpellations en Europe en lien avec des affaires de terrorisme jihadiste et 45% de celles concernant le terrorisme d’extrême droite[1]...

En France, le Rassemblement national et les radicaux poursuivent leur collaboration[38]

 

 

Europe, en 2021, l’ont été en France. Ce constat est tiré du dernier rapport d’Europol sur la situation et les tendances du terrorisme au sein de l’Union européenne (TE-SAT), publié mi-juillet. Un document qui confirme notamment que si le terrorisme jihadiste reste la principale menace, quoique moins virulente qu’au cours de la dernière décennie, les services de sécurité du Vieux Continent doivent désormais aussi faire face à celle que représentent les guerriers autoproclamés de la «race blanche»[1].

L’extrême-droite continue de tuer en France. Elle a heureusement été empêchée hier de prendre le pouvoir. Mais la lutte contre elle et son idéologie meurtrière doit continuer.

 

 

Sources : Eric DURAND | mis à jour le 12/03/2024

-  Au fait, l'extrême droite qui sème la peur pour exister, alimenter ses thèses, est-ce nouveau en France ?

Non, sans retourner plus loin, en juin 2015, des militants du FN dont un ex-responsable départemental du Front national de Seine-et-Marne ont été écroués pour avoir incendié des voitures et inventé une agression alors qu’il dénonçait sur son blog « l’insécurité » dans sa commune.... avec comme objectif : Nourrir le discours sécuritaire de leur parti !

 

Des militants du FN incendiaient des voitures pour dénoncer l’insécurité

 

 

-  13, 15 et 26 septembre 2017 : six attaques au marteau ou au bocal de verre sont commises en Bourgogne par un groupe nommé « Commando de défense du peuple et de la patrie française »

Le groupe a attaqué au moins cinq personnes, principalement des femmes. Dans son communiqué, il cite pour motivation principale la lutte contre « l'islamisation [du] pays » et exige la libération de militants d’ultradroite.

 

À ce jour, le commando a revendiqué au total six attaques, principalement commises au marteau, qui ont eu lieu à Dijon et à Chalon-sur-Saône entre le 15 et le 27 septembre[22].

 

 

-  28 octobre 2019 : Claude Sinké, ancien candidat Front national, tente d'incendier la mosquée de Bayonne

Il tire sur deux fidèles qui sortaient du bâtiment, les blessant gravement, avant d'incendier une voiture et de s'enfuir ; il est arrêté peu après à son domicile par la police, qui trouve une arme de poing et une bonbonne de gaz dans son véhicule

Le tireur : un retraité de 84 ans, entraîné au tir sportif et anciennement candidat du FN aux élections départementales[21].

 

 

-  16 octobre 2020 attentat de Conflans-Sainte-Honorine : deux amis de Le Pen en lien avec l'islamiste Sefrioui qui à l'origine de cette attaque terroriste islamiste

Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d'histoire à Conflans-Sainte-Honorine, est violemment assassiné lors d'une attaque terroriste islamiste perpétrée par lislamiste Adboullakh Anzorov[23].

Cet acte terroriste survient alors que se tient en France le procès des auteurs de l'attentat ayant visé la rédaction du journal Charlie Hebdo en 2015, dont le prétexte était notamment la publication par ce journal de caricatures de Mahomet.

 

Proches de Marine Le Pen, Axel Loustau et Frédéric Chatillon ont gravité, dans l'entourage de Dieudonné, avec Abdelhakim Sefrioui, l'activiste impliqué dans la mort du professeur Samuel Paty[23bis].

 

 

-  29 octobre 2020, des militants d’Action Française ont, sur la Place de la Concorde, en plein Paris, déployé une banderole : « Décapitons la République »[4]

Le même jour, un militant de Génération identitaire menaçait un commerçant d’origine maghrébine avec une arme de poing avant de se faire abattre par la police à Avignon. Un autre groupuscule d’extrême droite, Vengeance Patriote, entraîne ses 400 membres répartis dans l’ensemble du pays au combat et au maniement d’armes. Action Française, Génération identitaire, Vengeance Patriote… L’extrême droite est en roue libre. Ces groupuscules entretiennent des liens étroits avec le Rassemblement national (RN)[5].

 

Une enquête de StreetPress, publiée en octobre 2020 donnait une idée précise du phénomène. Vengeance Patriote, un groupuscule d’extrême droite inconnu des médias et du grand public réparti sur l’ensemble du territoire, prépare ses membres au combat.

Leur objectif ? Monter des « gardes » régionales pour lutter contre un prétendu « grand remplacement », pour être « prêt à prendre le pouvoir après l’effondrement programmé de la République ». Sur les réseaux sociaux comme dans les services d’ordre de manifestations, là encore, le groupuscule d’extrême droite se met au service du Rassemblement national[4bis].

 

 

- 6 décembre 2020 : une association née du mouvement des Policiers en colère a publié une publication qui constitue un appel au meurtre... et récidive le 9 décembre

  • Sur Facebook, une association de policiers a publié un appel à ouvrir le feu sur les manifestants et de ne plus les épargner !
    Suite aux manifestations du 5 décembre contre la Loi dite de " Sécurité globale ", le 6 décembre, l’association pro-police " Hors service ", a publié sur sa page facebook un appel à " ouvrir le feu " sur les manifestants et de ne plus les épargner[25] !
  • Le 9 décembre 2020, des membres de cette organisation policière " Hors service " menacent Jean-Luc Melenchon de mort, qui déclare : " J'ai saisi le commandant qui assure la sécurité de l'assemblée nationale. Je vous informe. Quelle autre protection ? Jlm "[25bis] !

 

 

- 19 mars 2021 : attaque par 48 hommes de la librairie anarchiste La Plume Noire à Lyon

Cette attaque menée par près de cinquante militants, témoigne d’une union des divers groupuscules de la galaxie nationaliste lyonnaise en vengeance contre la dissolution par le ministre de l'intérieur de Génération Identitaire, comme l'atteste un graffiti « On ne dissout pas une génération, retenez la leçon » inscrit sur les murs de la librairie[20]

 

Rapidement, le groupe s’enfuit en scandant « avant avant Lion le melhor », cri de guerre utilisé à Lyon au Moyen Âge et slogan bien connu de l’extrême droite radicale lyonnaise. Les identitaires lyonnais avaient d’ailleurs nommé un de leurs premiers sites Internet « Lion le Melhor ». Un salut nazi est effectué par un des attaquants, la provenance de l’attaque ne fait aucun doute.

 

 

-  20 février 2021 : Génération identitaire, mouvement anti-immigration et anti-migrants, a marché dans les rues de Paris samedi 20 février pour dénoncer sa dissolution envisagée par le gouvernement... avec le soutien du RN de Marine le Pen

Officiellement, il n'existe aucun lien ni rapport entre Génération identitaire et le RN, si ce n'est une communauté d'idées. En réalité, on trouve certaines passerelles, notamment parce que le Rassemblement national offre un débouché pour les militants identitaires qui veulent embrasser une carrière politique. Philippe Vardon, un dirigeant historique des Identitaires, en est un bon exemple. Il a rejoint la liste de Marion Maréchal Le Pen en 2015 pour les régionales en PACA[28].

 

Il y a également des identitaires qui accèdent à des postes moins exposés, comme permanents au parti ou collaborateurs d’élus RN. Le plus célèbre est sans doute Damien Rieu, l’un des fondateurs de Génération Identitaire qui est désormais assistant parlementaire de l’euro-député Philippe Olivier. et rejoint Zemmour[29].

 

Le Rassemblement national soutient Génération identitaire, mais de loin

 

- 6 mai 2021 : dans une lettre ouverte adressée au Président E. Macron des policiers demandent à pouvoir « ouvrir le feu dès lors qu’un fuyard n’obtempère pas » 

Ce texte d’extrême-droite, qui remet en cause la loi française et républicaine, appelle à des méthodes dignes des pires dictatures.

 

  • Syndicat France Police – Policiers en colère demande un « bouclage des 600 territoires perdus de la République, y compris avec le renfort de l’Armée, en contrôlant et en limitant les entrées et sorties de ces zones par des checkpoints sur le modèle israélien ». Des méthodes indignes de la République Française, donc. Mais le syndicat ne s’arrête pas là, il demande à l’exécutif de faire passer par 49.3 la possibilité pour la police de pouvoir « ouvrir le feu » sur les civils.
  • Au sein même de la police française, un syndicat fait donc la demande de pouvoir tirer sur les citoyens en ayant carte blanche et en s’affranchissant de la justice française pour faire régner l’ordre[11]… sur des modèles dictatoriaux.

 

Le syndicat France Police – Policiers en colère adresse une lettre ouverte au président Macron

 

 

-  31 juillet 2021 à Nantes, des participants à un rassemblement organisé contre le pass sanitaire victimes d'une attaque de l’extrême droite

Parmi les assaillants, un cadre du Rassemblement national local, « responsable des actions militantes » de la fédération du Rassemblement national Loire-Atlantique, armé d’une matraque télescopique[10].

 

Un cadre local du RN a-t-il participé à une attaque de l’extrême droite lors de la manif contre le pass sanitaire à Nantes ?

 

 

-  Octobre 2021 : un jeune nazi s’apprêtait à commettre un attentant contre son lycée et une mosquée

D’après Éric Zemmour tous les terroristes sont musulmans. C’est pourtant un jeune nazi de 19 ans, adulateur d’Adolf Hitler, qui s’apprêtait à commettre une attaque terroriste contre son lycée et une mosquée qui a été, fort heureusement, arrêté ce vendredi 1er octobre 2021[9].

 

Dans notre pays, la terreur d’extrême-droite sévit depuis trop longtemps dans l’impunité et a multiplié les menaces contre le camp républicain antiraciste : vidéo de Papacito, constitution de listes de juifs et d’«islamo-gauchiste» et appel à se former militairement par la Légion des volontaires français (groupe d’extrême droite rassemblant 4 500 personnes, nommée d’après le groupe de français collabos s’étant battus pour l’Allemagne nazie NDLR), etc.

 

 

-  Extrême-droite : qui se cache derrière M. Le Pen et É. Zemmour ?

Marine Le Pen et Éric Zemmour ne sont que la partie émergée de l’iceberg. L’extrême-droite, bloc hétérogène, est composé de multiples groupuscules, représentée par des personnalités hétéroclites. Ils sont plus ou moins violents, radicaux, et ont des modes d’actions divers[24bis].

  • « Il y a des gens autour d’Éric Zemmour qui sont des nazis ![30] » disait Marine Le Pen en février 2022 : Marine Le Pen devrait balayer devant sa porte... car plutôt culotté venant de la candidate aux présidentielles issue d’un parti fondé par des collabos et d’anciens SS, comme Léon Gaultier et Pierre Bousquet. Marine Le Pen a oublié de balayer devant sa porte[31].

 

↪️ Visiblement, Marine Le Pen n’a pas balayé devant sa porte. Identitaires, antisémites, anciens du GUD… 👇

 

Extrême-droite : qui se cache derrière Marine Le Pen et Éric Zemmour ?

 

↪️ De même, Marine Le Pen a-t-elle omit que le conseiller régional RN Gilles Pennelle est membre du Bureau national du parti et qu’il a été référent éducation pour la campagne alors qu’il « a fait ses armes dans le mouvement racialiste et néopaïen de Pierre Vial, Terre et peuple[32] » ?

 

 

-  L’extrême droite n’en finit plus de s’armer

Octobre 2021, nous apprenons la saisie de plusieurs armes de guerre chez plusieurs militants survivalistes d’extrême droite. Ce sont plusieurs armes de guerre comprenant entre autre un pistolet-mitrailleur, un fusil d’assaut, deux fusils à pompe et des grenades et 2 500 munitions qu’ont trouvé la police aux domiciles de trois individus. Âgés de 22 à 49 ans, certaines armes étaient « approvisionnées, prêtes à un emploi immédiat » d’après le procureur de la République David Charmatz[2].

 

Il n’est pas rare dans les mouvances néo-fascistes de retrouver des affaires de possession et de trafic d’armes. En janvier 2021, plusieurs militaires et anciens militaires ont été mis en cause dans une vaste affaire de trafic d’armes où s’échangeaient des armes lourdes, des armes légères et des tonnes de munitions[3].

 

 

- 25 avril 2022 : Nice, un militant du RN poignarde un prêtre et une bonne sœur

Kevin Ravenna a 31 ans. Il est sympathisant du Front National de la Jeunesse (FNJ), branche jeune du Rassemblement National qu’il rejoint en 2017. Proche de Benoit Loeuillet, dirigeant local du Rassemblement National suspendu pour des propos négationnistes (déclarant qu’il n’y avait « pas eu de mort de masse comme cela a pu être dit » pendant la Shoah), il a lui-même déjà tenu des propos racistes et homophobes en direct à la télévision en 2018 visant notamment Florian Philippot (« Moi j’ai une éducation à l’ancienne et les homosexuels ce n’est pas mon délire. »).

 

Si, dans les faits, son irresponsabilité pénale pourra être discutée, étant diagnostiqué bipolaire et ayant séjourné plusieurs fois à l’hôpital psychiatrique, on trouve aussi des motifs politiques : celui-ci voulait « tuer Macron » selon ses dires et se serait rabattu sur l’église et les deux religieux[15].

 

  • Au-delà de l’attaque de Nice, une longue histoire des liens entre Rassemblement National (RN) et attentats terroristes car ce n’est pas la première fois que le Rassemblement National se trouve mêlé à des attentats ou à leur apologie sur le sol français.

- En octobre 2019, l’effroyable fusillade à la sortie de la mosquée de Bayonne faisant deux blessés graves ayant provoqué un immense sursaut contre l’islamophobie était menée directement par Claude Sinké un ex-candidat RN aux départementales[16] ;

- On peut citer Catherine Blein, ex-conseillère régionale RN de Bretagne, condamnée pour apologie du terrorisme pour avoir soutenu sur Twitter l’attentat de Christchurch contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande qui avaient fait une cinquantaine de morts[17] ;

- Plus récemment, c’était Loïk Le Priol et ses acolytes, proche de Marine Le Pen et ayant côtoyés intimement des cadres du RN et du Groupe Union Défense qui passaient à l’action en assassinant le rugbyman argentin Federico Martin Aramburu[18].

 

 

- 27/28 aout 2022 : saluts hitlérien, « sieg heil ! », un cortège néo-nazi défile en pleine rue à Besançon

Dans la nuit du 27 au 28 août, un véritable défilé néonazi a eu lieu dans les rues de Besançon. Saluts nazis, tapage nocturne du style « Besançon est national-socialiste », « Sieg Heil », insultes proférées contre des clients en terrasses… Le tout étant suivi de réactions pour le moins tièdes des autorités locales et du responsable du bar le Shake Pint, connu pour accueillir régulièrement des militants d’extrême droite[18bis].

 

Depuis la rentrée 2021, et surtout du fait de la candidature d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle, l’extrême-droite bisontine se déchaine. Affichages sauvages, profanation de mosquée, agressions lors de meetings, et même un défilé néonazi en guise de goûter d’anniversaire. Tels sont les évènements qui salissent la vie politique et militante dans la Boucle (le centre-ville de Besançon) et en dehors.

 

  • Le Rassemblement National, vivier de pseudos-dissidents

Les affichages de la Cocarde étudiante (« syndicat » étudiant d’extrême droite) commencent dès septembre 2021. Le plus souvent de nuit, sur les trois campus de Besançon. Sur le compte Twitter de la Cocarde Franche-Comté, trois visages et trois noms reviennent beaucoup. Le premier est Steven Fasquelle. Il est aujourd’hui encore responsable de Génération Nation, l’organe jeunesse du Rassemblement National (RN). Il est également collaborateur du député RN de Haute-Saône Emeric Salmon (à en croire son compte Twitter) et conseiller municipal en Franche-Comté.... et finissent, point d’orgue de la saison d’extrême-droite 2022 par un défilé qui a lieu dans la nuit du 27 au 28 août

 

Saluts hitlérien, « sieg heil ! », un cortège néo-nazi défile en pleine rue à Besançon

 

 

- 15 décembre 2022 : après le match France/Maroc, l’extrême droite passe à l’attaque dans plusieurs villes

L’extrême droite s’est déchainée à la suite de la demi-finale France/Maroc. Loin du monde imaginaire des plateaux de CNEWS, la fraternité a primé entre les supporters des deux équipes. La fraternité, mais aussi le respect propre à toute compétition sportive, et le sentiment d’avoir assisté à un match historique. Sur les plateaux de la chaine d’extrême droite, on attendait la bave aux lèvres un déchainement de violences pour hurler à la « pré-guerre civile ». Avaient-ils prévu que la violence viendrait en réalité de fachos excités[12] ?

 

  • À Montpellier, une quarantaine de fascistes ont attaqué des supporters à coups de… mortier ! Plusieurs blessés sont à dénombrer[13] ;
  • À Nice, des identitaires ont lancé des ratonnades contre des supporters marocains isolés[14] ;
  • À Lyon, plus d’une cinquantaine de militants d’extrême-droite se sont armés (battes de baseball, gazeuses, bar en fer, matraque…) à proximité de leurs locaux dans le Vieux-Lyon puis sont partis attaquer des jeunes supporters du Maroc isolés[14] ;
  • A Paris, une cinquantaine de personnes proches de l’ultra droite s’apprêtaient à rejoindre les Champs-Élysées à Paris à l’issue de la demi-finale France/Maroc. Ils étaient prêts à en découdre[14] ;

 

 

- 23 décembre 2022, un attentat sous la forme d'une fusillade de masse a lieu à Paris, dans le 10e arrondissement

Deux personnes sont mortes et quatre autres blessés ce vendredi, après une fusillade rue d'Enghien, dans le 10e arrondissement de Paris. L'auteur présumé des coups de feu est un homme qui avait déjà été interpellé il y a un an pour s’être attaqué à un camp de migrants dans le 12e arrondissement de la capitale[19].

 

 

- Mars 2023 l’extrême droite tente de conquérir les facs à coups de poing

Les facs ont longtemps été les bastions réputés imprenables de la gauche. Depuis plusieurs mois, l’extrême droite lui dispute ce terrain à coup de poings. StreetPress a recensé plusieurs dizaines d'agressions, une nouvelle génération d’étudiants radicaux biberonnés à la violence tente de s’imposer à coups de poings.

 

« Alors que partout dans les universités prospèrent les thèses du gauchisme culturel (…), il n’est plus concevable qu’à droite le militantisme d’opposition demeure cantonné aux questions du nombre de places dans les amphithéâtres ou d’aménagement des locaux. (…) La bataille des idées relève à nos yeux d’une dimension “supérieure” à celle des conditions matérielles », proclame ainsi La Cocarde étudiante sur son site. Ce syndicat universitaire d’extrême droite qui tente d’afficher une vitrine proprette se présente aux élections étudiantes et revendique une quinzaine de sections locales un peu partout sur le territoire. Apparu en 2015, il a toujours servi de vivier au Rassemblement national de Marine Le Pen ainsi désormais qu’à Eric Zemmour. Enquête[6].

 

 

- 25 Mars 2023 : alors que dans tout le pays, le peuple se mobilisait en masse contre la réforme des retraites[7], à Bordeaux le palais Rohan a été la cible ce jeudi soir d’une tentative d’incendie

Etienne Guyot, préfet de la Gironde, a lui évoqué les « groupes d’activistes » d'extrême gauche qui ont tourné en ville après la manifestation et qui se tenaient « en embuscade ». Mais le slogan entendu sur la vidéo tournée par Rue89 Bordeaux au moment de l’incendie n’est pas précisément attribuable aux anarchistes ou à l’extrême-gauche.

  • On peut entendre en effet distinctement quelqu’un crier « elle est à qui la France ? » et plusieurs personnes répondre : « Elle est à nous ». Sur d’autres vidéos de la même scène, « Front national remplace Macron ! » est clairement audible[8].

 

Des casseurs d’extrême-droite derrière la tentative d’incendie de la mairie de Bordeaux ?

 

🟥 Mars 2023 : alors que le gouvernement tente d’imposer aux Français sa réforme des retraites par une voie autoritaire, le mouvement social bat son plein, à Besançon,  l’extrême droite tente notamment… de s’introduire dans l’université et de forcer le blocus étudiant.

La lutte contre la réforme des retraites aura certes fait sortir dans les rues des millions de Français, exaspérés de voir les néolibéraux casser leurs services publics, précariser leur travail et leurs conditions de vie. Mais dans le même temps, l’extrême-droite, tente de prendre nos rues, mais elle se heurte néanmoins au rejet unanime du mouvement social[26].

 

RÉCIT – À Besançon, l’extrême droite en embuscade contre le mouvement social

 

🟥 Avril 2023 : Alors que plusieurs universités sont bloquées en réaction à la réforme des retraites, des groupuscules d’extrême droite ont attaqué les étudiants grévistes dans plusieurs villes

De Paris à Rennes en passant par Montpellier, des militants d’ultradroite ont attaqué ces derniers jours des étudiants qui protestaient contre la réforme des retraites devant des universités bloquées, un phénomène dénoncé par les organisations de jeunesse, qui regrettent « l’absence de sanctions »[33].

 

Retraites : à Paris, Lyon ou Rennes, quand des militants d’ultradroite attaquent les étudiants grévistes

 

Jeudi 30 mars, plusieurs centaines de jeunes se sont rassemblés place du Panthéon à Paris à l’appel de la coordination nationale étudiante, pour dénoncer à la fois « la répression policière et les bandes d’extrême droite qui s’attaquent à la mobilisation des jeunes ». « Des commandos d’extrême droite baptisés + Waffen Assas +, du nom de l’université parisienne, ont attaqué un cortège étudiant en parallèle de la manifestation du 23 mars puis ils s’en sont pris à des personnes situées sur des blocages de l’université Paris 1, samedi dernier, au niveau du centre René-Cassin », a relaté Éléonore Schmitt, porte-parole du syndicat étudiant L’Alternative.

 

Dans un communiqué, L’Alternative a déploré que « bien souvent, ces attaques se déroulent sur les lieux d’études sans qu’aucune sanction ou protection ne soient prévues ». Paris n’est pas la seule ville concernée par ces violences. À Rennes, entre 200 et 300 personnes se sont rassemblées mercredi en solidarité avec trois étudiants agressés et blessés le 19 mars[34]...

 

  • GLOBALEMENT :

Depuis la mi-mars, «Libé» a recensé les attaques perpétrées par des groupes fascistes contre des opposants à la réforme du gouvernement. Des actions violentes, touchant surtout les étudiants et les militants de gauche radicale.

 

Décompte L’extrême droite a commis une quinzaine d’agressions contre les opposants à la réforme des retraites

 

 

- 2 Avril 2023 : un groupuscule d’extrême-droite menace des musulmans en marge du ramadan à Lille, auquel s'ajoute une liste de personnalités ciblées

Une vingtaine de groupes néo-nazi infiltré, appel aux meurtres, menace de mort contre un élu, ratonnades, des centaines de personnes impliquées dont des militaires et policiers[35].

 

  • Plutôt que de dénoncer le prétendu « terrorisme intellectuel » de ses opposants, que fait Darmanin face à la menace d’extrême droite[35ter] ?

Les parlementaires de la France insoumise interpellent le gouvernement[35bis].

 

Un groupuscule d’extrême-droite menace des musulmans en marge du ramadan à Lille

 

 

- 22 avril 2023 : Deux militants d’extrême droite viennent d’être arrêtés avec du matériel militaire à leur retour d’Ukraine. Ils étaient en possession d’armes de guerre.

Le gouvernement va encore fermer les yeux sur le danger mortel que représente l’extrême-droite ?

 

Paris : deux militants d’extrême droite arrêtés avec du matériel militaire à leur retour d’Ukraine

 

 

- Extrême droite : «Division Martel», la nouvelle bande violente qui sévit à Paris

Ce groupe aux références néofascistes qui compte des militants mineurs s’est distingué par une agression raciste devant un lycée parisien le 20 avril 2023, et par ses liens avec d’autres collectifs violents.

Le groupuscule, apparu à l’automne dernier, se revendique d’une idéologie allant du néofascisme au néonazisme, et est très connecté aux factions radicales de toute la France[34bis].

 

Ratonnade à Paris : de très jeunes militants d’extrême droite en garde à vue

 

 

- 24 avril 2023 : Nouvelle alerte sur la menace d’extrême-droite. Des néofascistes parisiens jouent aux petits soldats et s’entraînent avec des armes à feu en se  préparant comme des paramilitaires.
Un drapeau néofasciste qui flotte au vent. Un groupe de jeunes gens, pour certains en treillis, qui marchent dans la forêt ou rampent en tenant des bâtons faisant figure de fusils. Qui tirent à l’arme à feu, aussi. Les militants d’extrême droite radicale du groupuscule Brigade Lutèce ont diffusé samedi sur Telegram une vidéo aux accents guerriers et déjà visionnée plusieurs milliers de fois. « Dans l’ombre et en silence », dit la légende qui l’accompagne. et que fait le gouvernement ?

 

Armes à feu et entraînement paramilitaire : les néofascistes parisiens jouent aux petits soldats

 

 

- 10 mai 2023 : WaffenKraft, le projet terroriste d’un gendarme néonazi

Quatre personnes, dont un gendarme, comparaîtront devant la cour d’assises de Paris, du 19 au 30 juin, pour des projets d’attentats terroristes liés à l’extrême droite : une première en France. Une affaire jamais médiatisée qui relance le débat sur l’infiltration des services de sécurité[36].

 

Apparaissant parmi les cibles potentielles dans l’affaire « Waffenkraft » – projets d’attentats ourdis par un groupe de jeunes néonazis menés par un gendarme révélés hier par Politis – Jean Luc Mélenchon, candidat aux présidentielles 2022, souhaite se constituer partie civile[36bis].

 

WaffenKraft : le projet terroriste d’un gendarme néonazi

 

 

- 19 juillet 2023 : Un groupe d’extrême droite menace de mort le député France insoumise Thomas Portes

« C’est nous qui allons te crever. » Le député LFI Thomas Portes (3e circonscription de Seine-Saint-Denis) a reçu le 19 juillet un courrier de menaces de mort émanant d’un groupe d’extrême droite qui se fait appeler le « Comité 732[37] ». C’est la seconde fois que l’élu de Seine-Saint-Denis est visé par un courrier de menaces de mort de ce mystérieux groupuscule. Le député ainsi que deux ONG humanitaires, qui avaient préféré rester discrètes pour des raisons de sécurité, avaient déjà été pris pour cible via des missives similaires le 24 novembre dernier[37bis].

 

  • « Il se fait que notre petite organisation bien cloisonnée, faite d’une poignée de patriotes répartis dans tous les angles de l’Hexagone, compte un ou deux détectives professionnels. Donc nous te trouverons et, à partir de là, numérote des abattis fumier ! » promet la missive envoyée par courrier à l’Assemblée nationale 👇.

 

Voilà ce que reçoit  @Portes_Thomas  de la part d’1 groupuscule d’extrême-droite.

 

 

- Schéma de l’extrême droite française [mise à jour en janvier 2022] pour mieux la connaitre pour mieux la combattre

Les groupuscules d’extrême-droite sont de plus en plus actifs en France. On compte pas moins de 1 300 militants d’extrême-droite fichés S dans notre pays. Ce chiffre est en nette hausse depuis des années : la menace est de plus en plus présente dans notre pays. Elle inquiète jusqu’au plus haut sommet des services de renseignement[24]. Entre autres grâce aux informations des médias Blast et Streetpress, et du site antifasciste la Horde, nous vous proposons une cartographie des groupuscules d’extrême-droite française. Ce, en détaillant ses tendances, ses bastions et ses modes d’actions[24bis].

 

  • Mieux la connaitre pour mieux la combattre : Schéma de l’extrême droite française [mise à jour janvier 2022]

 

Mieux la connaitre pour mieux la combattre Schéma de l’extrême droite française [mise à jour janvier 2022]

 

Ultra-droite en France, la nouvelle menace terroriste : face à l’émergence de groupuscules néonazis en France, les services de renseignement ont renforcé leurs moyens, craignant de possibles passages à l’acte[27].

 

 

- Face à la menace d’extrême-droite, entretien avec Thomas Portes

Thomas Portes, président de l’Observatoire de l’extrême-droite, intervient ici pour prendre le temps de préciser cette menace d’extrême-droite : parler de ses différents groupuscules, la sociologie de ses militants, décortiquer son idéologie, le « grand remplacement », la « re-migration », le virilisme, son anti-Républicanisme, son histoire, caractériser la menace terroriste, la menace envers les journalistes, comment on vit quand on est menacé, pour caractériser la zemmourisation médiatique, politique, les liens de l’extrême droite avec le champ médiatique et la bourgeoisie, mais aussi penser la bataille culturelle et la riposte antifasciste.

 

 

Notes :

[1] Selon le rapport annuel d’Europol sur le terrorisme dans le Vieux Continent, l’Hexagone totalise 37% des interpellations en Europe en lien avec des affaires de terrorisme jihadiste et 45% de celles concernant le terrorisme d’extrême droite.

[2] Des armes de guerre et des explosifs saisis chez des survivalistes d'ultra-droite

[3] En France, l’extrême droite s’arme… pour ressusciter les milices d’Hitler ?

[4] « Décapiter la République » : l’extrême droite en roue libre

[4bis] Vengeance Patriote, le groupuscule d’extrême droite qui prépare ses militants au combat

[5] Extrême droite : Génération identitaire avec le RN,le grand rapprochement

[6] L’extrême droite tente de conquérir les facs à coups de poing

[7] Réforme des retraites : regain de mobilisation, la 9e journée de manifestations minute par minute

[8] Des casseurs d’extrême-droite derrière la tentative d’incendie de la mairie de Bordeaux ?

[9] Un jeune nazi s’apprêtait à commettre un attentant contre son lycée et une mosquée

[10] Le samedi 31 juillet, militants d’extrême droite et militants antifascistes se sont fait face pendant de longues minutes après une charge des premiers.

[11] Le syndicat France Police – Policiers en colère adresse une lettre ouverte au président Macron

[12] Après le match France/Maroc, l’extrême droite passe à l’attaque dans plusieurs villes

[13] À Montpellier, une quarantaine de fascistes ont attaqué des supporters à coups de… mortier ! Plusieurs blessés sont à dénombrer.

[14] Nice, Paris, Lyon... en marge des célébrations pour France-Maroc, les militants d'ultradroite "voulaient en découdre"

[15] Nice : un militant du RN poignarde un prêtre et une bonne sœur

[16] Attaque de la mosquée de Bayonne

[17] Rennes : une ex-élue RN condamnée en appel pour apologie du terrorisme

[18] Rugbyman tué à Paris : un proche de Marine Le Pen, principal suspect

[18bis] Défilé nazi au centre-ville : une marche « contre l’extrême droite » samedi

[19] Fusillade à Paris: le suspect avait attaqué un camp de migrants au sabre, il venait d'être libéré

[20] Lyon : Une union des extrêmes droites pour venger la dissolution de Génération Identitaire

[21] Ce que l'on sait de l'attaque qui a fait deux blessés devant la mosquée de Bayonne

[22] Bourgogne : qui se cache derrière le "commando au marteau" d'ultradroite ?

[23] Assassinat de Samuel Paty

[23bis] Attentat de Conflans-Sainte-Honorine : deux amis de Le Pen en lien avec l'islamiste Sefrioui

[24] Les projets d’actions violentes en lien avec la mouvance extrémiste s’accumulent depuis plusieurs mois. Une menace qui inquiète sérieusement les autorités.

[24bis] Cartographie des groupuscules d’extrême-droite en France : tendances, bastions et modes d’actions

[25] Que sait-on de l’association pro-police Hors service, qui appelle à «ouvrir le feu» ?

[25bis] Jean-Luc Mélenchon : " J'ai saisi le commandant qui assure la sécurité de l'assemblée nationale. Je vous informe. Quelle autre protection ? "

[26] RÉCIT – À Besançon, l’extrême droite en embuscade contre le mouvement social

[27] Ultra-droite en France : la nouvelle menace terroriste

[28] Marion Maréchal-Le Pen joue l’ouverture aux Identitaires et Élections régionales en PACA : qui est Philippe Vardon, l'identitaire que Marion Maréchal Le Pen veut sur sa liste ?

[29] Qui est Damien Rieu le candidat de Reconquête ! Depuis 2019, Damien Rieu était l'assistant parlementaire de l'eurodéputé Philippe Olivier, beau-frère et proche conseiller de Marine Le Pen

[30] Présidentielle : Marine Le Pen dit voir "quelques nazis" dans l'entourage d'Éric Zemmour

[31] Les anciens SS ont reconstruit l'extrême droite française après 1945

[32] Extrême-droite : qui se cache derrière Marine Le Pen et Éric Zemmour ?

[33] Retraites : à Paris, Lyon ou Rennes, quand des militants d’ultradroite attaquent les étudiants grévistes

[34] L'alternative

[34bis] Ratonnade à Paris : de très jeunes militants d’extrême droite en garde à vue

[35] Un groupuscule d’extrême-droite menace des musulmans en marge du ramadan à Lille

[35bis] France insoumise avril 2023 :  " FR Deter " Darmanin doit répondre d’urgence à la menace terroriste d’extrême droite

[35ter] Plutôt que de dénoncer le prétendu « terrorisme intellectuel » de ses opposants, que fait Darmanin face à la menace d’extrême droite ?

[36] WaffenKraft : le projet terroriste d’un gendarme néonazi

[36bisAffaire WaffenKraft : Jean-Luc Mélenchon veut se constituer partie civile

[37La menace 732

[37bis19 Juillet 2023 : Un groupe d’extrême droite menace de mort le député LFI Thomas Portes

[38Le Rassemblement national et les radicaux poursuivent leur collaboration

 

Pour en savoir plus :

- Liste d'attaques terroristes d'extrême droite (Cet article dresse la liste des attaques terroristes d'extrême-droite qui ont été menées à terme et ne doit pas être confondu avec la liste d'attaques terroristes d'extrême droite déjouées)

- Éclairage. Le terrorisme d’extrême droite, une menace mondiale sous-estimée

- La France sous la menace du terrorisme d’extrême droite

Radicalisation policière : le poids de l’extrême droite dans les forces de l’ordre

- Intervention de Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale le 20 octobre 2020 après l'assassinat de Samuel Paty, professeur d'Histoire-Géographie, par un terroriste islamiste à Conflans-Saint-Honorine

- Dans la nuit du 26 juin 2022, une dizaine de personnes soupçonnées d’appartenir au mouvement d’extrême-droite Bordeaux Nationaliste, a mené des opérations de provocation dans le quartier de Saint-Michel aux cris de « mort aux arabes »

- Quand le RN fait « l'apologie de l’Algérie française et des crimes de la colonisation » et notamment de l'attentat du Petit Clamart

- Carte : les violences d’extrême droite en France en 2021

- Délation, harcèlement et menaces de mort : les méthodes ignobles de l’extrême droite contre une enseignante

- Reconquête : comment Éric Zemmour mène une offensive sur l’éducation

- Un ancien candidat FN impliqué dans les tractations entre Lafarge et Daesh

- VIDEO. Des militants d'extrême droite perturbent une conférence des députés LFI Louis Boyard et Carlos Martens Bilongo

- Partout en France, des étudiants sous la menace de militants d’ultradroite

- Groupe d’ultradroite «FR DETER» : un membre de la police nationale suspendu

- Scandale : menacé par l’extrême droite, le maire de Saint-Brévin démissionne, les députés RN restent assis

- Intimidations, harcèlement : les campagnes racistes et homophobes de l’extrême droite se multiplient

- Terrorisme d’extrême droite : des néo-nazis ont projeté d’assassiner Mélenchon

- Le fascisme avance masqué par Clémentine Autain

- Saint-Brévin, Callac, Carnac : l'ombre de l'extrême droite plane sur la Bretagne 

- Les 10 raisons pour lesquelles Marine Le Pen n’aime pas la France

- 20 avril 2023 :  Ratonnade en plein Paris : 11 militants d’extrême droite en garde à vue après une rixe à caractère raciste devant un lycée

- Croix, chiffres, crânes ou guêpes : ces symboles utilisés par l’extrême droite en France que vous devez connaître

- 19 juin 2023 : Ultradroite : cinq personnes arrêtées pour des violences après un concert de Médine à l’Armada de Rouen

🔴 Juin 2023 : suivi du procès WaffenKrakt

- rapport d’enquête parlementaire sur les groupuscules d’extrême droite en France. Remis le 6 juin 2019

- Juillet 2023 : Lyon : jusqu’à deux ans de prison pour sept militants d’ultradroite auteurs d’agressions racistes

-  Hangest-en-Santerre : Mardi 18 juillet, un sexagénaire a été agressé alors qu’il sortait de la boucherie d’Hangest-en-Santerre. En pleine rue, son agresseur l’a frappé et a proféré des insultes racistes.

- Le Parquet national antiterroriste a demandé le renvoi de seize membres d’Action des forces opérationnelles (AFO) devant le tribunal correctionnel pour « association de malfaiteurs terroriste ».

- De la république policière à la république fasciste ?

- Des néonazis finlandais condamnés pour un projet terroriste de " guerre raciale "

- 11 novembre 2023, peu après 19 h, une quarantaine de militants d’extrême droite radicale ont attaqué une conférence de solidarité avec la Palestine dans le Vieux-Lyon

- 18 Novembre 2023 : des militants d’extrême-droite ont été arrêtés. Parmi eux on trouve un ancien policier des Renseignements territoriaux. Des dizaines d’armes et des explosifs ont été découverts. L’extrême-droite menace le pays. 

- 25 Novembre 2023 : Après la mort de Thomas, l’extrême droite organise une descente à Romans-sur-Isère et multiplie les tentatives de récupération et Des militants néo-nazis sont-ils à l'origine du rassemblement à Romans-sur-Isère ?

- Romans-sur-Isère : la Police a-t-elle renseigné des néo-nazis pour organiser leur ratonnade ?

- 27 novembre 2023 : « Bleu blanc rouge, la France aux Français » : après Romans-sur-Isère, les fascistes défilent à Rennes

- Le RN est la « vitrine policée » de « l’ultradroite », estime le député Renaissance Sacha Houlié

 - Yvelines 14 janvier 2024 : le fils d'un élu agressé par deux militants d'ultra-droite

-  Violences contre les élus : Marine Le Pen incite ses troupes à passer à l’acte

- 11 mars 2024 : Le Conseil d’État confirme : le Rassemblement national est bien d’extrême droite

 

Partager cet article
Repost0
12 février 2023 7 12 /02 /février /2023 10:19
Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque !

Le national-socialisme porté par le RN est le fruit du capitalisme en décomposition et n’est rien d’autre que la réaction du capitalisme pour assurer sa survie !

 

L’illustration du double discours du Rassemblement National : le droit à l'IVG et la retraite à 60 ans

 

Alors que le RN via Marine Le Pen n’a eu de cesse de se présenter en défenseur des droits des femmes, dans ses votes, ses programmes et discours, l’ancienne présidente du RN s’est régulièrement opposée aux avancées en la matière, et ine fine lors du scrutin à l'Assemblée nationale, elle est absente et une partie du RN refuse de voter l’inscription de l’IVG (interruption volontaire de grossesse) dans la Constitution, portée initialement par La France insoumise puis reprise par la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale et validé par le Sénat[1];

Sur les retraites,... quand les députés du RN sont présents au parlement sur les retraites, ils veulent vider les caisses de retraite et fragiliser la sécurité sociale en proposant la mise en place de primes, d'augmentation des salaires exonérés de toutes cotisations sociales[2].

De son côté, lors des manifestations, Jordan Bardella et autres gesticulent sur les réseaux sociaux et dans les médias à la solde du RN,... mais le groupe parlementaire de Marine Le Pen n'a déposé que 75 amendements sur le texte #retraites… contre 105 pour Renaissance[3] (autrement dit, ils ont moins de choses à corriger dans le texte que les députés macronistes eux-mêmes !), les deux seuls députés RN présents en commission ont voté contre l'amendement insoumis de rétablissement de la retraite à 60 ans, car, pour eux, " il n'est pas sérieux de prétendre que l'on peut rétablir la retraite à 60 ans[4] "...  et Marine Le Pen défend la retraite jusqu'à... 67 ans[5] !

 

Sources : Eric DURAND | mis à jour le 19/01/2024

- En préambule.... c'est ça le RN

Affaire des kikts de campagne des législatives 2012 : le 15 mars 2023, le rassemblement national condamné en appel à une amende de 250 000 euros. Trois " personnes morales " : le RN, le microparti Jeanne, la société Riwal, et sept proches de Marine Le pen étaient jugés en appel pour escroquerie aux dépends de l'Etat, abus de biens sociaux, abus de confiance, recel et blanchiment[6].

 

Rassemblement national : le parti condamné en appel à une amende de 250 000 euros dans l’affaire des kits de campagne

 

 

- Les discours et les actes

  • 21 mars 2023 : Le Pen et le mouvement des gilets jaunes en 2018/2019

Incroyable ! Le 21 mars 2023, Marine Le Pen avoue en direct avoir aidé le gouvernement à éteindre la contestation des Gilets jaunes !!! : " à Elisabeth Borne : Ne comptez pas sur moi pour faire le pompier, je l'ai fait pendant les gilets jaunes "

Ce n’est pas une opposition, c’est un paillasson ! 👇

 

Incroyable !   Marine Le Pen avoue en direct avoir aidé le gouvernement à éteindre la contestation des Gilets jaunes !!!  Ce n’est pas une opposition, c’est un paillasson.

 

  • 24 novembre 2022 : Des députés RN votent contre IVG

 

Des députés RN votent contre IVG_2022-11-24
Des députés RN votent contre IVG_2022-11-24

 

  • 13 octobre 2022 : 66 députés RN ont voté pour l'amendement anti-L214

 

2022-10-13_66 députés RN ont voté pour l'amendement anti-L214

 

  • 20 juillet 2022 : alliés, LREM, LR et le RN votent contre l'augmentation du SMIC à 1 500€ proposé par la #Nupes

 

Pouvoir d'achat : alliés, LREM, LR et le RN votent contre l'augmentation du SMIC à 1 500€ proposé par la #Nupes
Pouvoir d'achat : alliés, LREM, LR et le RN votent contre l'augmentation du SMIC à 1 500€ proposé par la #Nupes

 

 

  • Le 7 octobre 2022 : au Parlement européen le duo RN et LREM a voté contre la #TaxeSuperProfits.

 

Le 7 octobre, au Parlement européen le duo RN et LREM a voté contre la #TaxeSuperProfits.
Le 7 octobre, au Parlement européen le duo RN et LREM a voté contre la #TaxeSuperProfits.

 

Idem le 10 mai 2023[11].

 

 

  • État des lieux des votes au 6 novembre 2022

 

état des lieux vote RN_2022-06-11

 

Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque !

- Sur la réforme des retraites de Macron... le double langage en quelques images et une vidéo

 

Retraites : Marine Le Pen ou l’arnaque sociale[0] !

 

Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque !
Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque !
  • Marine Le Pen défend la retraite jusqu'à... 67 ans 👇

 

  • Pour le RN, la naissance d'un enfant n'est pas l'arrivée d'un futur citoyen de la République, mais la " fabrication d'un travailleur ".

Selon eux, les gens ne sont pas des personnes, mais des marchandises qu'on fabrique ou qu'on importe... Immonde.

Le RN se sert du débat sur la réforme des retraites pour mettre en avant sa politique nataliste au fondement identitaire et raciste. Un grand classique de l’extrême droite qui comporte, en plus de l’obsession migratoire habituelle, une menace pour les droits des femmes.

 

Moi je préfère qu'on fabrique des travailleurs français plutôt qu'on les importe » explique le député

 

  • Le RN ne se prononce pas pour le financement des retraites par les riches

La proposition de rétablir l'ISF formulée par les députés insoumis aurait rapporté plus de 10 milliards d'euros par an.

Les macronistes ont voté contre, les lepénistes se sont abstenus... main dans la main, ils veulent que les pauvres paient pour les riches... et vous faire travailler jusqu'à 67 ans !

 

Scrutin public sur l'amendement n° 1513 de M. Ruffin et les amendements identiques suivants après l'article 2 du projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023
Analyse du scrutin n° 973

 

  • Jordan Bardella, président du RN nouveau porte-parole du MEDEF ?

Après que Marine Le Pen ait défendu la retraite jusqu’à 67 ans au micro de France Info, c’est Jordan Bardella qui a frappé le 19 février au soir sur le plateau de BFMTV. Le président du Rassemblement national (RN) a repris le traditionnel argumentaire patronal se prononçant contre le durcissement du mouvement le 7 marsDémonstration est une nouvelle fois faite  : entre le capital et le travail, le RN a choisi son camp. Et ce n’est pas celui des travailleurs.

 

Retraites : Jordan Bardella « pas favorable au blocage » le 7 mars, le RN opposant en carton

 

  • Marine Le Pen : « Oui j’appelle les éboueurs à reprendre le travail »

Marine Le Pen était l’invitée ce matin de BFMTV, à quelques heures du vote décisif à l’Assemblée nationale sur la retraite à 64. Apolline de Malherbe l'interroge et Marine Le Pen lui répond : « Oui j’appelle les éboueurs à reprendre le travail ». Quelques jours plus tôt sur France Inter, Marine Le Pen avait déjà déclaré : « on fait débloquer les blocages par les forces de l’ordre, il y a eu des réquisitions et c’est parfaitement naturel »[7]. Entre le travail et le capital, Marine Le Pen a choisi son camp.

 

 

  • Ils ont beau partout affirmer que le #RN est contre la réforme Macron, il y a les propos et les actes !

Le député RN de l’Oise, Philippe Ballard, a ainsi recruté parmi ses assistants parlementaires une ancienne greffière de… 75 ans. Marie-Christine Baudin est une militante de longue date du parti d’extrême-droite. En 2015 et en 2021, elle s’est présentée sous les couleurs du Front national, puis du Rassemblement national, aux élections départementales dans le canton de Méru, ville de 14.700 habitants dans l’Oise[7bis]. De 2018 à 2021 déjà, le compagnon de Sébastien Chenu avait été salarié du groupe des eurodéputés RN.

 

👉 Marine Le Pen se prononce pour la retraite entre 60 et 67 ans... alors, c'est 67 ou 75 ans ?...

 

A 75 ans, la mère de Sébastien Chenu est assistante parlementaire d’un député RN

 

  • Le 25 mai 2023, débat parlementaire sur la Loi de programmation militaire pour les années 2024 à 2030 et proposition d'amendement visant a abroger la réforme des retraites pour les militaires

Voici la liste des député•es macronistes et LR qui ont voté contre l'abrogation de la réforme des retraites pour les militaires !
Et comme à son habitude, le #RN, assurance vie de la macronie, s'est abstenu[12].

 

Analyse du scrutin n° 1642 Deuxième séance du 25/05/2023

 

 

- Mais aussi, dans d'autres domaines...

  • Le 9 mars 2023 l’Assemblée nationale pouvait proclamer le droit à un congé de trois jours pour les femmes, leurs conjoints ou conjointes, confrontés à une fausse couche.

Les députés LREM, LR et RN l’ont empêché.

 

Analyse du scrutin n° 1147 Deuxième séance du 08/03/2023

 

  • et encore

 

 

  • Main dans la main, macronistes, LR et extrême-droite poursuivent leur saccage du droit du travail.

LR et extrême-droite suppriment les allocations-chômage : les salariés qui doivent abandonner leur poste de travail pour harcèlement, non respect de leurs droits, maltraités, poussés à bout, salaires trop faibles ou illégaux, conditions de travail dangereuses... seront considérés comme démissionnaires et privés d'allocations chômage.... 

 

Analyse du scrutin n° 209 Première séance du 05/10/2022
Analyse du scrutin n° 209 Première séance du 05/10/2022

 

  • Et encore... encore...
    • LREM et RN ont voté main dans la main pour défendre les actionnaire
LREM et RN ont voté main dans la main pour défendre les actionnaire

LREM et RN ont voté main dans la main pour défendre les actionnaire

  • Précarité étudiante_2022-11-17
    • LREM et RN et autres soutiens de Macron votent contre la création d'une allocation d'autonomie de 1 102€ pour les jeunes en formation
précarité étudiante_2022-11-17

précarité étudiante_2022-11-17

  • Démocratie
    • LREM et RN et autres soutiens de Macron votent contre l'abaissement du seuil de signatures à 1 million pour un RIP (Référendum d'Initiative Partagée)
RIP_2022-11-17

RIP_2022-11-17

  • Mars 2023, légalisation de la vidéosurveillance algorithmique pendant et après les JO de 2024 !
    • Dans la lignée de la loi sécurité globale, le #PJLO2024 est un texte sécuritaire illustrant la dérive autoritaire de Macron... que le RN vote !
Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque !

 

  • Violence policière : Jordan Bardella contre la dissolution des BRAV-M : le RN ennemi du mouvement social

Invité de dimanche en politique sur France 3 le 26 mars 2023, le président du Rassemblement national (RN) s’est prononcé contre la dissolution des BRAV-M demandée par des députés insoumis.

Créée en mars 2019 sous l’impulsion du préfet Lallement pour bâillonner le mouvement des Gilets Jaunes, la Brigade de répression de l’action violente motorisée (BRAV-M) est devenue l’un des symboles des violences policières. C’est d’ailleurs ce qu’a fait remarquer le journaliste au président du RN : « c’est un héritage des Gilets Jaunes, de Didier Lallement, dont Marine Le Pen avait demandé la démission ! ».

 

Retraite : Jordan Bardella contre la dissolution des BRAV-M, le RN ennemi du mouvement social

 

  • Logement et action revendicative : Macron et le RN facilitent les expulsions et criminalisent les précaires, les occupations d'entreprises...

4 avril 2023, la #LoiAntiLocataires a été adoptée à l'Assemblée, et les associations sont unanimes : la proposition de Loi Antisquatt de la Macronie va faire exploser le nombre de familles et d'enfants à la rue car elle facilite les expulsions sans solutions, ni pour les locataires précaires, ni pour les petits propriétaires !
C'est honteux alors que notre pays compte 4 millions de mal logés, 2,4 millions de demandeurs de logement et 300 000 SDF !

Les luttes sociales (actions revendicatives) sont aussi dans le collimateur du RN !
Après avoir criminalisé les squatteurs de logements vides et les locataires en difficulté, la loi " anti-squat " s'attaque aux grévistes : 2 ans d'emprisonnement et 30000€ d'amende pour l'occupation d'un " lieu à usage économique ".

 

car elle facilite les expulsions sans solutions, ni pour les locataires précaires, ni pour les petits propriétaires !

 

 

  • Dépénalisation universelle de l’homosexualité : au Parlement européen, le RN a voté contre.

Marine Le Pen a beau caresser les chats elle et son parti sont toujours racistes, xénophobes, islamophobes, homophobes comme le confirme leur vote du 22 avril 2023 à Bruxelles. Voter RN c'est être tout ça !

 

Parlement européen Résultats des votes par appel nominal - 20/04/2023

 

👉 Pour aller plus loin : détail des votes homophobes du RN au parlement européen 👇

 

Le 12 octobre, un militant d'extrême-droite tue deux personnes dans un bar LGBT de Bratislava. L'auteur a prémédité son crime et laissé derrière lui un manifeste suprémaciste.

 

 

  • Juin 2023 : Totale hypocrisie du Rassemblement national au Parlement européen

Jordan Bardella  et Marine Le Pen pleurnichent toute la journée sur la " mondialisation sauvage " mais ils votent CONTRE la régulation des multinationales !

Retour sur leur opposition au devoir de vigilance⬇️

 

Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque !

 

  • 14 Juin 2023 : TOUS les députés RN votent contre la régulation de l'installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux

Alors que des députés de tous bords avaient décidé de se rassembler autour de la proposition lancée par l’élu socialiste Guillaume Garot et que le texte pouvait être adopté, complice du pouvoir macroniste, le #RN a empêché la régulation de l'installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux et pour l'accès aux soins !

👉 Le RN est l'unique groupe où tous les députés ont voté contre !

Les 22 millions de Français vivant dans des déserts médicaux apprécieront. ⬇️

 

Analyse du scrutin n° 1812 Première séance du 14/06/2023

 

 

  • 20 juin 2023 : face à la sécheresse, le RN propose de suspendre la construction de logements sociaux face à la sécheresse 

Le Rassemblement National (RN) a trouvé la solution pour les trop nombreux endroits en France touchés par des restrictions d’eau du fait de la sécheresse : suspendre… l’obligation de construction de logements sociaux. Enregistrée à la présidence de l’Assemblée nationale le 20 juin 2023, la proposition n°1419 porte en effet sur « la suspension de l’obligation de construction de logements sociaux dans les territoires durablement fragilisés par les restrictions en eau potable ». 

 

Suspendre la construction de logements sociaux face à la sécheresse : le RN, une farce sociale

 

 

- Le RN au pouvoir ? Un « risque nécessaire » pour le patron du MEDEF

Une petite phrase passée sous les radars médiatiques. Ce lundi 27 mars 2023, Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, était l’invité de la matinale de France Info.

Salhia Brakhlia interroge alors le patron des patrons sur la progression du RN dans les sondages : « un sondage paru hier dans le JDD indique que c’est le RN qui profiterait de la situation, en progressant de 7 points, ça vous étonne ? Tant pis si Marine Le Pen arrive au pouvoir ? C’est un risque à prendre ? ». La réponse du patron du MEDEF a le mérite d’être claire : « c’est un risque nécessaire[8] ».

 

Depuis de longues années maintenant, nous sommes avertis : " entre le capital et le travail, le RN a choisi son camp, et le capital le lui rend bien[9] ". Vincent Bolloré monte un empire médiatique pour propulser Éric Zemmour et dédiaboliser Marine Le Pen. Durant toute la fin du quinquennat précédent, ministres macronistes et éditorialistes de plateaux tapent main dans la main sur l’«islamo-gauchisme » plutôt que sur l’extrême droite. La bourgeoisie a le mérite de la constance : dans l’histoire, à choisir, elle a toujours préféré l’alliance capital-fasciste plutôt que la gauche. Combien de fois cela a t-il été dénoncé : " plutôt Hitler que le Front Populaire hier, plutôt Le Pen que Mélenchon aujourd’hui ".

 

  • Le point de jonction entre le MEDEF et le RN : le remboursement de la dette... pour lire la suite 👇

 

Le RN au pouvoir ? Un « risque nécessaire » pour le patron du MEDEF

 

 

  • L'extrême-droite défend toujours les patrons et les lobbys plutôt que les peuples et la planète.

Dernier exemple : la position du RN concernant le devoir de vigilance des multinationales au Parlement européen[10].

Depuis 2019, un projet d'une directive est en débat pour rendre les multinationales responsables des dégâts humains et environnementaux dont elles profitent via leurs chaines de valeur. Au final, son groupe s'est opposé au rapport d'étape de 2021 et aux résultats des négociations... du 11 mai 2023.
Le texte impose les mêmes obligations aux entreprises européenne et étrangères.

La question n'est pas de protéger " nos entreprises " contre les méchantes entreprises étrangères. La question est de choisir son camp entre d'un côté le capital, de l'autre le vivant. Le RN a choisi le 1er.

 

Devoir de vigilance : au Parlement européen, le RN défend les multinationales plutôt que les droits humains et la nature

 

 

  • 19 juin 2023 : France info dévoile l’intention de Marine Le Pen de publier un document pour inciter les patrons à voter pour le Rassemblement national (RN).

Cela a commencé dès le mois de juin 2022. 10 députés du Rassemblement national ont dîné avec 10 chefs d’entreprises. Depuis, la grande opération de lobbying monte en puissance... 

👉 Pour convaincre les patrons de voter pour elle en 2027, Marine Le Pen n’a finalement qu’une chose à faire : faire connaître son programme économique. 

 

Marine Le Pen va écrire aux patrons pour tenter de les convaincre de soutenir le Rassemblement national

 

 

-  Le RN, deuxième groupe le plus proche de la macronie à l'Assemblée nationale en avril 2023, avec 40% de votes communs ! 

L'extrême-droite défend toujours les intérêts des puissants contre les peuples et la planète.
Contrairement à eux, les chiffres ne mentent pas !

 

Quel groupe d'opposition a le + voté en avril avec #Renaissance à l'#AssembleeNationale ?

 

 

SECOND ARTICLE ICI

👉 : LE #RN PAR LES ACTES : LA STRATÉGIE DU DOUBLE LANGAGE EST UNE ARNAQUE (SUITE) !

 

 

- En définitive, le Rassemblement National (RN) est une arnaque, une opposition en carton .

Une arnaque sociale, une arnaque écologique, une arnaque féministe, et une menace pour la République.

Il est grand temps de faire craquer le vernis.

  • Notre entretien exclusif de 45 minutes avec Michel Soudais, rédacteur en chef adjoint du journal Politis, qui travaille sur l’extrême droite depuis 30 ans.
  • À partager sans modérations pour démasquer le RN.

 

 

Notes :

[0] Retraites : Marine Le Pen ou l’arnaque sociale

[1] Le Sénat adopte l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution

[2] Le RN veut, via 2 propositions de loi, inciter les entreprises à augmenter les primes, les salaires en favorisant cette hausse par une exonération des cotisations sociales

[3Réforme des retraites : 7 000 amendements sur le projet de loi déposés en commission par les députés

[4] RN : " il n'est pas sérieux de prétendre que l'on peut rétablir la retraite à 60 ans "

[5] Sur France Info, Marine Le Pen défend la retraite à… 67 ans

[6] Rassemblement national : le parti condamné en appel à une amende de 250 000 euros dans l’affaire des kits de campagne

[7] Apolline de Malherbe reçoit Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, et députée du Pas-de-Calais, dans "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce jeudi 16 mars 2023.

[7bis] A 75 ans, la mère de Sébastien Chenu est assistante parlementaire d’un député RN

[8] Le RN au pouvoir ? « Un risque nécessaire » pour le patron du MEDEF

[9] Le RN a choisi son camp : celui des riches

[10] Devoir de vigilance : au Parlement européen, le RN défend les multinationales plutôt que les droits humains et la nature

[11] Le 10 mai 2023 au Parlement Européen, ses députés RE votent avec LR & RN contre les amendements #NUPES proposant de taxer les ultra-riches. 

[12] Proposition d'amendement visant a abroger la réforme des retraites pour les militaires

 

Pour en savoir plus :

- A l’Assemblée, le RN «ni droite, ni gauche», mais quand même à droite – Libération

- Le programme économique de Marine Le Pen : une saignée pour les classes populaires

- Le parti de Marine Le Pen vote à Bruxelles le contraire de ce qu’il prône à Paris

- Le RN a choisi son camp : celui des riches

- Le RN vote contre le rétablissement de l’ISF, l’extrême-droite amie des riches

- Marine Le Pen & Emmanuel Macron en lune de miel contre l’augmentation des salaires

- Marine Le Pen contre la retraite à 60 ans et la hausse du SMIC

- Marine Le Pen refuse de voter la motion de censure du gouvernement déposée par LFI, l’alliance RN & LREM se confirme

Motion de censure : Marine Le Pen absente de l’Assemblée, l’alliance LREM & RN se confirme

- S'abstenir sur le rétablissement de l'ISF et défendre la retraite jusqu'à 67 ans : le RN, une arnaque sociale

- Super-profits, PME, chômage : Le Pen et Macron s’allient contre le peuple

- Pour le RN, ... le Code du travail est une entrave et un obstacle

- Diaboliser Mélenchon, dédiaboliser Le Pen : le jeu terriblement dangereux de Macron

- Retraites : le FN/RN, l’autre parti du capital [Podcast]

sur le RN et la contre réforme 2023 des retraites à Macron :

Qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque !

Retraites : sur BFMTV, Mathilde Panot démasque Jordan Bardella du RN

Qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque !

Le programme économique du RN : une saignée pour les classes populaires

Le RN a choisi son camp : celui des riches

- Que propose réellement Marine Le Pen ?

- Retraites : ce que prône vraiment le Rassemblement national

- Retraites : Le Pen et Macron alliés contre le blocage

Que fait l'extrême droite lorsqu'elle est au pouvoir ? La chasse aux précaires. Elle supprime les revenus minimums, comme c'est le cas en Italie

- Scandale : menacé par l’extrême droite, le maire de Saint-Brévin démissionne, les députés RN restent assis

- Le fascisme avance masqué par Clémentine Autain

- Dans la nuit du 31 mai 2023, en catimini, les macronistes et le #RN ont voté l'augmentation des loyers locatifs et commerciaux de 7.1% entre 2022 et 2024 !

Contre l’impunité des multinationales : le Parlement européen vote en faveur du devoir de vigilance, le RN s’y oppose

- Les 10 raisons pour lesquelles Marine Le Pen n’aime pas la France

Marine Le Pen : la supercherie sociale, écologique, féministe, laïque et républicaine

Croix, chiffres, crânes ou guêpes : ces symboles utilisés par l’extrême droite en France que vous devez connaître

« Macron nous accuse de mentir, tout en mentant sur nos propositions. Nous ne sommes plus pour la retraite à 60 ans depuis 2017, pas de Frexit, pas d'augmentation du SMIC mais une augmentation des salaires par des exonérations de charges »

 

Le #RN par les actes : la stratégie du double-langage est une arnaque !
Partager cet article
Repost0
23 janvier 2023 1 23 /01 /janvier /2023 15:07
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...

Macron est un " propagateur de mensonges "... et manipulateur : 10 éditorialistes « influents », dont Nathalie Saint-Cricq (France télévision) son fils Benjamin Duhamel (BFMTV), ont été reçus secrètement par Emmanuel Macron à l’Élysée, avec un objectif... influencer discrètement l’opinion[2] !

 

Retraites : les 15 mensonges de Macron dans sa lettre aux syndicats du 10 mars 2023[0]

 

Et qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque[4] qui défend la retraite à 67 ans[11] !

 

Pour faire avaler la pilule aux Français qui sont massivement contre cette réforme, le chef de l’État et ses soutiens n’hésitent pas à utiliser toute une série d’arguments fallacieux, largement relayés par les médias de grande écoute. 

Avec un peut de recherche, les éléments de langage, l'argumentation du gouvernement et ses soutiens explosent en plein vol… car, plus les jours passent et plus ce pouvoir a décidé de se foutre de la gueule des salariés jusqu’au bout ! 

Un exemple : entre 60 et 64 ans, deux seniors sur trois n'ont pas d'emploi. Or, cette réforme des retraites va augmenter le nombre de senior sur le marché du travail. Cela va donc augmenter le chômage, et exercer une pression à la baisse sur les salaires.

 

 

Sources : Eric DURAND | mis à jour le 30/07/2023

- La réforme est nécessaire pour sauver notre système ? Mensonge !
C’est probablement l’argument numéro un du gouvernement  : " Si nous n’agissons pas très rapidement, le système risquerait de s’effondrer, rongé par un déficit structurel. "


Le problème pour la " macronie ", c’est que cette affirmation n'en est pas la raison officielle... car c'est ballot – il a écrit les vraies raisons dans des documents officiels... et il s'agit en réalité de financer la baisse des impôts pour les plus grosses entreprises, comme la suppression de la " cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), effective dés 2023 depuis l'adoption par 49.3 en octobre 2022[a][b], qui est l'une des composantes de la contribution économique territoriale (CET) avec la cotisation foncière des entreprises (CFE)[1] ". Elle est assise sur la valeur ajoutée produite au cours de la période de référence...

 

👉En définitive, la réforme des retraites (comme celles de l'assurance chômage) n'est rien d'autre qu'une compensation financière du coût pour les finances publiques des cadeaux fiscaux faits aux actionnaires (passés par 49.3). 

  • extrait du Projet de Loi de Finances 2023, page 9 ; 👇
  • extrait du Programme de Stabilité 2022-2027, page 16 👇
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...

Pour en savoir plus dans le détail :

🔶 voir  l'intégrale du Projet de Loi de Finances 2023 adopté par 49.3 ICI 

🔶 voir  l'intégrale du Programme de Stabilité 2022-2027 ICI 

 

 

- ALERTE : quand la réforme des retraites sert d'alibi pour s'en prendre à la durée du travail et pas que...

 

Réforme des retraites : des députés macronistes veulent revenir sur les 35 heures

 

Proposition formulée par certains députés du MoDem, parti allié d'Emmanuel Macron, présidé par François Bayrou[4bis]...

  • La retraite à 64 ans ne leur suffit pas... ils veulent supprimer les 35 heures ;
  • Et demain, la fin des congés payés, de la Sécurité sociale ?

 

De leur côté, certains, comme Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, vont jusqu'à proposer la " suppression pure et simple de l'âge de départ à la retraite "[1bis]...

 

 

- Le purgatoire selon Elisabeth Borne 

64 ans : l'âge moyen où l'on subit des incapacités dans les gestes de la vie quotidienne (on ne peut plus se pencher, porter une charge...).

Travailler, et mourir avant la retraite : un quart des hommes et 13 % des femmes les plus pauvres meurent avant 62 ans[13].

  • Le projet du gouvernement, c'est donc la retraite pour celles et ceux qui ne pourront plus en profiter. 

 

 

 

- L'emploi des seniors

En 2021, une personne de 55 à 69 ans sur six ni en emploi ni à la retraite, une situation le plus souvent subie[13bis].

Les données de l'Insee confirment qu'avant l'âge de la retraite, les séniors subissent un fort niveau de chômage, pour raison de santé dans 50% des cas.

  • La réforme des retraites ne fera qu'empirer la situation.

 

En 2021, une personne de 55 à 69 ans sur six ni en emploi ni à la retraite, une situation le plus souvent subie

 

 

- Tiens en passant...

Rien ne justifie le report de l’âge de la retraite dans un pays qui n’a jamais été aussi riche qu’il est aujourd’hui… mais où tout le pognon part dans les mêmes poches : celles de ceux qui veulent vous voler votre retraite !

  • En 1982, quand la retraite à 60 ans fut mise en œuvre, le pays était 5 fois moins riche qu’aujourd’hui. Aujourd’hui il est 5 fois plus riche, mais tout part dans les caisses des patrons et actionnaires.
  • Dans les années 80, les multinationales payaient 50% d’impôts, puis 37% dans les années 90, puis entre 0 et 15% dans les années 2010, 2020. Voilà le pourquoi de la dette. 
  • Un travailleur aujourd’hui produit 3 fois plus que dans les années ou la retraite a été mise à 60 ans, balayant ainsi l’argument comme quoi il n'y aurait pas suffisamment d’actifs aujourd’hui, mais, antisociaux insatiables, cela ne leur suffit pas. 

 

 

 

- Contre réforme retraites par E. Macron " Ne recopiez pas le modèle suédois ! "

L'homme qui a fait la retraite à 65 ans en Suède appelle Emmanuel Macron à ne pas commettre la même erreur : " Ne recopiez pas le modèle suédois ! ".

  • Le taux de pauvreté des seniors à doublé en 9 ans ! Ça fait froid dans le dos !

 

-  Pourquoi les recettes du système de protection sociale, donc de retraites baissent ?

  • Parce que Emmanuel Macron a multiplié les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises sans contrepartie et asséché méthodiquement les sources de financement de la Sécurité sociale[5]... 
  • Parce que le taux de cotisation patronale au niveau du Smic est de 7 % pour les entreprises de plus de 20 salariés, en baisse de 14 points par rapport à 2010[6].

 

Le taux de cotisation patronale au niveau du Smic est de 7 %

 

  • Tiens, au fait !
    • En 2022, les allégements de cotisations sociales des employeurs du régime général (du privé) ont atteint un niveau record en 2022 représentent 73,6 milliards d’euros, en hausse de 13,1 % sur un an[5bis].

C'est le résultat de la politique suicidaire des bas salaires du gouvernement.... qui creuse le déficit des caisses de retraites, de sécurité sociale... 

Le montant de ces exonérations a presque triplé en 10 ans.

 

En 2022, les allégements de cotisations sociales des employeurs du régime général représentent 73,6 milliards d’euros, en hausse de 13,1 % sur un an sous l’effet de la dynamique des bas salaires

 

 

-  Histoire de remettre les pendules à l'heure !

Pas de pension retraite en dessous de 1200 euros brut ? Les macronistes sont très fiers de pouvoir l’annoncer. Sauf que… c’est une énorme douille, il n’y a rien derrière. Premièrement, c’était déjà dans la loi depuis 2003, il suffisait de l’appliquer. Surtout, c’est pour une carrière complète au SMIC. Donc cela ne concerne que 0,002% des salariés[6bis]. C’est ça le progrès pour Macron : voler deux années à tous les travailleurs et travailleuses du pays, en moyenne 36 210 euros par personne, et augmenter de moins de 100 euros une personne sur 50 000.

Pour en savoir plus, voir l'Institut La Boetie : retraites, les arguments pour convaincre

 

 

  • ENFIN, le 23 février la baudruche se dégonfle...

🔴 Après avoir :

  • fait croire à la retraite à 1 200€ pour tous ;
  • dit qu’elle ne concernerait que les carrières complètes ;
  • parlé de 1,8 million de retraités revalorisées ;
  • inventé le chiffre de 40 000 bénéficiaires,

Olivier Dussopt Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion de France avoue que cela concernera seulement 10000 à 20000 personnes... soit 1,2% à 2,5% des retraités[6ter]

 

  • Cliquer sur l'image 👇 pour accéder à l'intégralité de l'argumentaire
La retraite à 1200 euros concernera seulement "10.000 à 20.000" nouveaux bénéficiaires par an
La retraite à 1200 euros concernera seulement "10.000 à 20.000" nouveaux bénéficiaires par an

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

-  Remise des pendules à l'heure pour démasquer les mensonges de Macron et ses sbires
Assemblée nationale 19 janvier 2023 : " Les dépenses de retraites ne dérapent pas, elles sont relativement maîtrisées, dans la plupart des hypothèses, elles diminuent plutôt à terme ", indique le président du Conseil d'orientation des retraites (COR) Pierre-Louis Bras.

 

 

-  Les retraites et l'emploi
La France est le pays d'Europe où les plus de 55 ans rencontrent le plus de difficultés à trouver un emploi (données Insee)... mais le Gouvernement veut fixer à 64 ans l'âge légal de départ à la retraite.

  • C'est cynique, hypocrite... et surtout injuste !

 

Emploi, chômage, revenus du travail  Édition 2021

 

 

-  Confirmation : reporter l’âge de départ à la retraite fait augmenter le chômage des seniors
En 2010, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans et de l'âge du taux plein de 65 à 67 ans s’est traduit par une hausse de 100 000 de chômeurs (surface entre la courbe orange et bleue)

 

100 000 seniors de plus au chômage après la réforme des retraites de 2010

 

 

-  Vous voulez de l'argent pour financer un hypothétique déficit de notre système de retraite.... ?
Il y en a là : 👇
Sur les 10 dernières années, en moyenne, pour 100€ de richesses créées en France, 35€ ont été captés par les 1% des Français les plus riches, 32€ par les 9% suivants. Les 50% les plus précaires n’en ont capté que 8€.

 

 

 

-  Retraites : la raison de ne pas faire comme nos voisins européens ?
Les retraités sont plus pauvres dans les pays où l’âge de départ est plus élevé.
Simple, basique.

 

Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...

 

-  Une taxe de 2% sur la fortune des milliardaires français suffirait à financer un potentiel déficit de notre système de retraite...
Depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir, la fortune des milliardaires a doublé en France. À 42, ils se partagent désormais 544 500 000 000 €... dont, depuis 2020, 189 milliards d'euros..

  • 1% les plus riches ont capté 63% des richesses produites depuis le #Covid19 ;
  • 42 milliardaires se partagent l'équivalent du budget de l'État

S'il manque de l'argent au gouvernement pour sauver l'hôpital public, les EHPAD et éventuellement nos retraites, le pognon, il est là ! 👇

 

Retraites : une taxe de 2% sur la fortune des milliardaires français suffirait à financer le déficit

 

 

-  Le mur d’ignorance sur le financement des retraites bâti par les militants macronistes déguisés en éditorialistes de plateaux s’effondre.
Sur le plateau de BFM Business, Gilles Raveaud, économiste, maître de conférences à l’Institut d’études européennes à l’université Paris 8 démonte tous leurs mensonges en un temps record.

 

 

-  Toujours la double peine pour les femmes !
Déjà des pensions de misère aujourd'hui ... et les 1ères victimes de la retraite à 64 ans qui allongera encore plus pour les femmes que les hommes la durée de travail avant de pouvoir partir en retraite.... ce que reconnais Franck Riester, le ministre des Relations avec le Parlement[3]

  •  Toujours la double peine pour les femmes : c'est ça la " justice " à la sauce Macron

 

 

 

- Des mesures injustes et inégalitaires.
Régulièrement, on entend les défenseurs de ces réformes expliquer que « parce que l’on vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps », sans tenir compte du fait que c’est notamment à mesure que le temps de travail dans la vie a reculé que l’espérance de vie a augmenté. De plus, les écarts d’espérance de vie sont de 6 ans entre un cadre et un ouvrier, et même de 13 ans entre les 5% les plus riches et les 5% les plus pauvres.

  • Il est bien foutu ce graphique.. au premier jour du départ à la retraite 25% des plus pauvres sont déjà morts... Par contre, il faut attendre l’âge de 80 ans pour que cette proportion soit atteinte pour les 5% les plus riches.

 

A l’âge de la retraite, 25% des plus pauvres sont déjà morts

 

 

- Face à l'intox, l'économiste Zemmour Michael répondait point par point aux arguments du gouvernement

La retraite à 65 ans est « une réforme brutale, pas nécessaire », selon l’économiste Michaël Zemmour. Avec Annie Jolivet, spécialiste de l’emploi des seniors, il décortique dans notre émission « À l’air libre » un projet dont les syndicats ne veulent pas, mais que le gouvernement pourrait imposer début 2023 avec un énième 49-3. ou un 47.1

 

 

- L'enjeu derrière la réforme des retraites est celui du partage des richesses produites

Le gouvernement essaie de nous faire peur avec les terribles déficits qui mettraient en péril notre système de #retraites, alors pour vous aider à y voir plus clair dans la valse des milliards, on vous rappelle quelques ordres de grandeurs

Il n'y a pas de problème de financement des retraites.
En revanche, il y a un problème avec ces politiques qui se moquent du peuple.

  • Au cas ou, l'argent existe ! 
    • 12 milliards : l'hypothétique déficit du système de retraites ;

    • 257 milliards : aides publiques versés aux (grandes) entreprises ;

    • 1 000 milliards : fortune des 500 + grandes fortunes françaises.

 

  • Au cas ou, l'argent existe ! 
    • Quand les start-up lèvent plus d'argent... que le besoin de financement des caisses de retraite
    • Oui, on peut trouver les 12 milliards nécessaires sans faire trimer les gens 2 ans de plus. 
13 milliards d’euros levés en 2022, un chiffre encourageant malgré le contexte

 

  • En France, la productivité horaire est l'une des plus élevées d'Europe, devant la plupart de nos voisins européens.
    • Retraite à 60 ans pour toutes et tous, réduction du temps de travail à 32 H... ces mesures permettrait une création massive d'emplois,... donc le financement de notre protection sociale sans impacter la productivité économique.
Où la productivité horaire est-elle la plus (et la moins) élevée ?

 

 

- Décidément la macronie est au abois : écoutez-le, on aurait pas dit mieux

Quand Franck Riester Ministre délégué auprès de la Première ministre, chargé des Relations avec le Parlement n'a pas bien lu les éléments de langage de son gouvernement et reconnaît que la réforme des retraites pénalisera encore plus les femmes[3]

 

- Des sous pour l'hypothétique déficit du système de retraites... il y en a
Le choix de Macron et Borne est clair : gaver les actionnaires au détriment des salaires.
Faire cotiser les dividendes comme les salaires dégagerait jusqu'à 48 Md€ par an pour les retraites.

  • Mettons à contribution les revenus du capital comme ceux du travail !

 

 

 

-  C'est l'heure de s'inviter à la table des très grands possédants (les ultra-riches) pour financer un hypothétique déficit de notre système de retraite....

Les inégalités de patrimoine sont très importantes en France. En 2021, la moitié des ménages les plus pauvres ne possèdent que 8 % des avoirs.... Où est la justice là dedans ?

  • C'est l'heure de s'inviter à la table des possédants.

Vous voulez de l'argent pour financer, il y en a là 👇

 

La moitié des ménages français possède 92 % du patrimoine

 

 

- Tous les jours de nouvelles découvertes !

Ils sont à deux doigts de se rendre compte que cette réformes des retraites va coûter plus chère qu'elle ne va en rapporter, c'est ballot pour une réforme " technique "...

  • En effet, le report de deux ans de l’âge de départ devrait se traduire par près de 100 000 chômeurs de 60 ans et plus supplémentaires selon une étude de l’Unédic portant sur la réforme de 2010[8bis] !...

📌 Vous comprenez pourquoi le gouvernement à limité les débats à l'Assemblée Nationale et refusé de répondre aux parlementaires insoumis qui cherchaient à démasquer le fond de cette contre-réforme des #retraites ?

 

Retraite : les seniors au chômage, le coût caché de la réforme

 

 

- Et pendant ce temps là, l'intergroupe de la NUPES de l'Assemblée et les groupes de gauche et des écologistes au Sénat publient leur livret de décryptage du projet de loi retraites !

Ce document vise à décrypter le projet de loi du gouvernement. Il donne les grands axes sur lesquels député·es et sénateurs·trices de nos groupes de gauche et écologistes se battront ensemble. Notre objectif commun est de faire reculer le gouvernement par la mobilisation sociale et la bataille parlementaire. Et de mettre en place la retraite à 60 ans !

 

  • Cliquer sur l'image 👇 pour accéder à l'intégralité de l'argumentaire

 

Projet Macron contre nos retraites, décryptage du texte de loi

 

  • Pour télécharger les fichiers au format PDF 👇

 

- Projet de la France insoumise pour une possible autre réforme des retraites !!

Contrairement à ce qu’ils s’imaginent, la résistance populaire face à cette réforme ne relève ni d’un malentendu, ni d’un manque de pédagogie.
La majorité du pays a parfaitement compris ce qui se joue :
il faudrait vivre pour travailler, et non plus travailler pour vivre.

 

Le modèle de société que nous lui opposons tient en une formule : la civilisation du temps libéré. Cela signifie, concrètement, de diminuer le temps de travail dans la semaine, dans l’année et dans la vie, grâce à l’application stricte des 35 heures pour aller vers les 32 heures, la sixième semaine de congés payés et la retraite à 60 ans avec 40 annuités.

 

  • Cliquer sur l'image 👇 pour accéder à l'intégralité de l'argumentaire

 

La France insoumise : projet pour une possible autre réforme des retraites !

 

 

- Qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque[4] !

Quand les députés du RN sont présents sur les retraites, ils veulent vider les caisses de retraite et fragiliser la sécurité sociale.

  • Comment ? En proposant la mise en place de primes, d'augmentation des salaires exonérés de toutes cotisations sociales[9]
    •  Le RN préfère mettre en place des primes sans cotisations que de taxer les ultras riches[9bis] (Pour rappel, une taxe de 2% sur la fortune des 42 milliardaires français suffirait à financer le déficit des retraites) ;
      • Le parlement rejette cette proposition[9ter].
    • Mais jamais le RN ne proposera de taxer le capital, et pour une bonne raison : car le RN compte bien sur l’oligarchie médiatique pour arriver au pouvoir en 2027 ;
    • Le RN a choisi son camp : ce n’est pas celui des 2 millions de manifestants, ni de 93% des actifs, mais celui des riches[8] sur la base d'un programme économique constituant une saignée pour les classes populaires[7] ;

 

Examen du texte de loi sur les retraites en commission : le RN ou l’opposition qui ne s’oppose pas.

  • Le groupe de Marine Le Pen a déposé 75 amendements sur le texte #retraites… contre 105 pour Renaissance[10] ;
  • Les deux seuls députés RN présents en commission ont voté contre l'amendement insoumis de rétablissement de la retraite à 60 ans, car, pour eux, " il n'est pas sérieux de prétendre que l'on peut rétablir la retraite à 60 ans[12]" !
  • Autrement dit, ils ont moins de choses à corriger dans le texte que les députés macronistes eux-mêmes !

 

CONCLUSION : Le RN, une arnaque sociale à démasquer avant qu’il ne soit trop tard :

 

🔴 Tout est dit ici : 

  • Quand les députés du RN sont présents sur les retraites, ils veulent vider les caisses de retraite et fragiliser la sécurité sociale 👇

 

 

Synthétiquement...

 

Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...

Notes :

[0] Retraites : les 15 mensonges de Macron dans sa lettre aux syndicats

[1] Qu’est-ce que la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) ?

[a] LA SUPPRESSION DÉFINITIVE DE LA COTISATION SUR LA VALEUR AJOUTÉE DES ENTREPRISES

[b] La suppression définitive de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises à l’horizon 2024

[1bis] Henri Guaino, l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy a appelé à " supprimer l'âge de départ à la retraite "

[2] 10 éditorialistes « influents », dont Nathalie Saint-Cricq (France télévision) son fils Benjamin Duhamel (BFMTV), ont été reçus secrètement par Emmanuel Macron à l’Élysée, avec un objectif : influencer discrètement l’opinion

[3] RETRAITES: LE MINISTRE FRANCK RIESTER ADMET QUE LES FEMMES SONT "UN PEU PÉNALISÉES" PAR LE REPORT DE L'ÂGE LÉGAL

[4] Qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque !

[4bisRéforme des retraites : des députés macronistes veulent revenir sur les 35 heures

[5] Malgré les crises, le gouvernement n’a eu de cesse de distribuer des aides et de baisser les impôts des entreprises sans contrepartie, tout en mettant la Sécurité sociale à contribution.

[5bisEn 2022, les allégements de cotisations sociales des employeurs du régime général représentent 73,6 milliards d’euros, en hausse de 13,1 % sur un an sous l’effet de la dynamique des bas salaires

[6] Le taux de cotisation patronale au niveau du Smic est de 7 %

[6bisRetraites – Attention, énorme arnaque : la pension à 1200 euros brut minimum ne concerne que… 0,002% des salariés !

[6ter] La retraite à 1200 euros concernera seulement " 10.000 à 20.000 " nouveaux bénéficiaires par an

[7] Le programme économique du RN : une saignée pour les classes populaires

[8] Le RN a choisi son camp : celui des riches

[8bis] Retraite : les seniors au chômage, le coût caché de la réforme

[9] Le RN veut, via 2 propositions de loi, inciter les entreprises à augmenter les primes, les salaires en favorisant cette hausse par une exonération des cotisations sociales

[9bis] Retraite : le RN ridiculisé par un député LFI

[9ter] L’Assemblée nationale a rejeté, jeudi 12 janvier, une proposition de loi portée par le groupe RN, qui entendait inciter les entreprises à augmenter les salaires de 10 % via des baisses des cotisations patronales

[10Réforme des retraites : 7 000 amendements sur le projet de loi déposés en commission par les députés

[11] Sur France Info, Marine Le Pen défend la retraite à… 67 ans et ici Retraites : la vidéo qui démasque Marine Le Pen

[12] RN : " il n'est pas sérieux de prétendre que l'on peut rétablir la retraite à 60 ans "

[13] Travailler, et mourir avant la retraite : un quart des hommes et 13 % des femmes les plus pauvres meurent avant 62 ans

[13bis] En 2021, une personne de 55 à 69 ans sur six ni en emploi ni à la retraite, une situation le plus souvent subie

 

Pour en savoir plus :

- Retraites : réforme Macron, un recul social sans précédent

Retraites : l’heure de vérité... et de la mobilisation est venue !

- En Suède, le report de l'âge de départ à 65 ans a paupérisé les retraités. Vingt ans plus tard, son instigateur déconseille à Macron de suivre son exemple.

CGT : Le projet de réforme des retraites est une aberration à plusieurs titres et on vous explique comment on démonte un à un les arguments du gouvernement.

- Retraites : comment le gouvernement creuse lui-même le déficit

- Institut La Boétie :Retraites des arguments pour convaincre

- Retraites : 30% des seniors ne sont déjà plus en emploi à 62 ans, réduisons et partageons le temps de travail au lieu de le prolonger bêtement

Manon Aubry, députée européenne LFI rappelle qu'ailleurs en Europe, un report de l'âge légal de départ à la retraite s'est souvent accompagné d'un accroissement de la pauvreté des seniors.

- Retraites : les mensonges du gouvernement : Ce que nous apprend la propre étude d'impact du gouvernement

- Communiqué du groupe parlementaire LFI-NUPES : L’Assemblée nationale n’a pas voté la retraite à 64 ans

- Retraite : tout ça pour économiser seulement 2,8 milliards d’euros selon l’OFCE

- Retraites. Dupont & Dupond : vive la capitalisation ! Je dirais même plus : vive la capitalisation !

- Retraites : le lien entre âge de départ et chômage des seniors confirmé par une étude

- CGT : Comparer les systèmes de retraites dans le monde revient à comparer des choux et des carottes

 

- sur le RN et les retraites :

Qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque !

Retraites : sur BFMTV, Mathilde Panot démasque Jordan Bardella du RN

Qu'on le fasse savoir : sur les retraites, le Rassemblement National est une arnaque !

 Le programme économique du RN : une saignée pour les classes populaires

Le RN a choisi son camp : celui des riches

Sur France Info, Marine Le Pen défend la retraite à… 67 ans et ici Retraites : la vidéo qui démasque Marine Le Pen

- Que propose réellement Marine Le Pen : faire travailler les enfants pour partir à 60 ans... car si tu fais des études, c'est cuit, tu partiras à 67 ans

 

 

Retraites : des éléments pour mener la bataille, convaincre et GAGNER face aux mensonges du pouvoir macronien et ses complices...
Partager cet article
Repost0
20 décembre 2022 2 20 /12 /décembre /2022 12:01
Police : pour mettre un terme à la loi de l'omerta

« La question du racisme dans la police[…] C’est un problème connu et récurent.[…] tous les jours un officier[…] fait le ménage sur la table de pause pour y déposer exclusivement son magazine d’extrême-droite préféré » auquel s'ajoute violence, faux en écriture publique, corruption, complicité de la hiérarchie… Le gouvernement ne pourra plus dire on ne savait pas... un livre d’utilité publique !

 

 

Six policiers lanceurs d'alerte prennent la parole à visage découvert. Racisme, violences, harcèlement, corruption, faux en écriture publique... Pour la première fois, six policiers issus de différents services – stups, mineurs, BAC, CRS, police aux frontières – révèlent à visage découvert ce qui depuis trop longtemps gangrène la police.


Cette immersion dans leur travail quotidien montre la mécanique froide mise en œuvre par l’administration pour faire taire les policiers : « Soit tu fermes ta gueule, soit tu fermes ta gueule. »


Dans un milieu où l’omerta règne en maître, ces lanceurs d’alerte font le pari courageux de prendre la parole, moins pour dénoncer des coupables que dans l’espoir de voir évoluer leur institution vers davantage de justice et d’avoir ainsi une police irréprochable.

 

-  Par : Agnès Naudin, Fabien Bilheran

Éditions : Le Cherche-Midi

Partager cet article
Repost0
3 décembre 2022 6 03 /12 /décembre /2022 15:39
« Faut-il en finir avec la famille ? », la réponse de Raymond Debord

Il est urgent que les militants du champ politique et social soient plus nombreux à s’intéresser au champ transversal et paradoxal de la famille !

 

 

« Dépassant le clivage traditionnel entre la gauche et la droite, l’auteur montre que les véritables enjeux sur la question familiale se situent entre d’une part les pratiques et les attentes populaires et d’autre part une vision de la famille promue par les classes dominantes. » (4e de couverture)
Cet ouvrage très récemment paru aux Éditions Critiques (2022, 328 pages) est important, car il est le premier à embrasser le sujet de la famille dans la société contemporaine sous un angle politique et global depuis les livres de tendances foucaldienne ou bourdieusienne d’il y a quelques décennies
[1]. Il échappe à la sociologie descriptive et aux effets de mode par un point de vue théorique solide (celui des Appareils idéologiques d’État d’Althusser), combiné à une expérience professionnelle « du dedans » de l’institution familiale et à une solide documentation.
Au sein des politiques sociales, le champ de la famille ne jouit que de peu d’attention de la part des politiques et de peu de connaissance du public. Il s’y ajoute une représentation institutionnelle fort peu démocratique : celle de l’UNAF que l’auteur connaît intimement
[2].
Si l’on dépasse la tentation d’assimiler famille et familialisme, la lecture de cet ouvrage très détaillé, mais jamais jargonnant ni technocratique s’impose pour comprendre les particularités d’un système français issu de l’histoire (objet de la première moitié du livre de Raymond Debord
[0]), mais profondément remanié par l’avènement du néolibéralisme. La seconde partie s’attache aux enjeux de la période macronienne pour montrer la possibilité de résistance qu’offre la famille face à la montée d’un individualisme destructeur des solidarités.

 

 

Sources : ReSPUBLICA |

-  De 1848 à la fin de la IIIe République

A la fin du XVIIIe siècle et dans la première partie du XIXe, c’est la doctrine malthusienne qui domine et dicte les comportements de la bourgeoisie libérale : il faut limiter les naissances non seulement pour contrôler les pauvres, mais pour limiter la dispersion du capital lors des héritages.

A partir de 1848, trois courants se dessinent :

  • les réactionnaires qui placent la famille dans les « communautés naturelles » (nous dirions les corps intermédiaires) et n’approuvent pas le malthusianisme ;
  • les républicains, marqués par les travaux d’Auguste Comte (« La société est composée de familles, et non d’individus. ») et de Durkheim, mais, dans le contexte de l’hostilité franco-allemande et du déclin de la natalité, qui favorisent une politique résolument nataliste avec l’Alliance nationale contre la dépopulation (à laquelle adhèrent Jules Guesde ou Marcel Sembat) : ce leitmotiv des années qui précèdent la guerre de 14-18 reviendra d’ailleurs avant celle de 1939…
  • les catholiques sociaux adeptes du corporatisme sous l’influence de Le Play et de La Tour du Pin, encouragés par la doctrine de Léon XIII, qui favorisent les familles nombreuses, les organisations liées à l’Église – en particulier pour limiter les effets de l’école publique – et prônent le suffrage familial.

Au-delà de leurs différences, ces courants se rejoignent pour fonder une véritable idéologie familialiste, qui aura de beaux jours en particulier avec la multiplication des associations familiales, en attendant que la Ve République la dote d’un appareil étatique dédié.

 

Raymond Debord retrace au passage, en un chapitre plein de saveur, le cheminement de l’idée du suffrage familial dont le premier promoteur serait Lamartine (en 1848, il s’agissait de restreindre la portée du suffrage universel qui venait d’être octroyé) et le dernier tenant Michel Debré en 1948 encore. Il y eut entre-temps d’âpres discussions dans les années 1920 et 1930 en concurrence avec la question du vote féminin puis, finalement, le projet de constitution du maréchal Pétain du 30 janvier 1944, trop tardif pour entrer en vigueur, qui prévoyait des conditions d’éligibilité différentes pour les hommes et les femmes, et un double suffrage pour les pères de trois enfants et plus.

M. Le Pen prône la préférence « familiale et nationale »

 

L’auteur rappelle que le Front national, adepte dans une filiation contre-révolutionnaire de l’ordre naturel, faisait figurer le vote familial dans ses « 300 mesures pour le renouveau de la France » (N.D.L.R. : grâce auquel les pères voteraient pour leurs fils mineurs et les mères pour les filles[3]) en 1992, et que Jean-Marie Le Pen continua à le revendiquer jusqu’en 2002.

 

undefined
carte postale vote familial

 

Ajoutons que l’Union nationale des associations familiales (UNAF) et ses composantes départementales restent en 2022 le dernier bastion du vote familial ! Anachronisme que l’auteur ne semble pas juger prioritaire de combattre, contrairement à nous.

 

 

-  Ambiguïté des relations entre famille et mouvement ouvrier
Dans ce chapitre fondamental pour sa thèse, R. Debord part de l’idée que l’assimilation courante entre le mouvement ouvrier et socialiste et la gauche républicaine (bourgeoise et petite-bourgeoise) doit être ici révisée :

 

En fait, la famille reste considérée par une gauche convergeant avec le libéralisme comme le lieu à préserver de formation de l’individu libre. Après avoir examiné plus particulièrement les thèses de Proudhon, Marx et Engels, et celles des anarchistes néo-malthusiens, l’auteur note que le Parti socialiste, ouvert à l’émancipation féminine, « n’a jamais développé de positions théoriques propres sur la question familiale ».

 

Quant au Parti communisme, son adoption claire de la défense de la famille dans les années 30 a tout à voir avec le virage de la politique de l’URSS. Loin des thèses d’Alexandra Kollontaï, l’heure y est au natalisme et aux valeurs familiales. Paul Vaillant-Couturier écrit qu’il s’agit de « donner sa dignité à la famille en lui enlevant le caractère honteux de contrat commercial que lui donne le Code Napoléon ou de châtiment que lui donne l’Église. »

 

Affiche de 1935

Tout est en place pour la mise en place de la politique de la famille à laquelle le PCF va participer à la Libération.

 

 

-  De 1945 au « grand retournement »
Concernant la période de Vichy, au-delà d’une promotion symbolique de la famille insistante, l’auteur signale que la politique de Pétain n’est pas en opposition avec celle de ses prédécesseurs, notamment Daladier. Et que celle apparue à la Libération – sur d’autres bases il est vrai et avec une autre ampleur – n’est pas non plus en rupture avec les précédentes. Car en 1945 se forge une « nouvelle grande alliance entre bonapartistes gaullistes, catholiques sociaux et communistes », jusqu’au retour au pouvoir du libéralisme avec le président Giscard d’Estaing et sa ministre Simone Veil[4].

 

Nous ne pouvons suivre en détail les éléments de cet apogée des politiques familiales : création de l’UNAF et autres organismes consultatifs, intégration des caisses d’allocations familiales à la Sécurité sociale, création de la PMI… Bien sûr, près 1947, les secousses politiques vont se répercuter dans l’institution représentative et finalement les mouvements contrôlés par le PCF n’entreront pas à l’UNAF… L’analyse se poursuit avec celle des tensions entre catholiques traditionalistes, catholiques sociaux et représentants de la sensibilité laïque[5], exacerbées par des questions de représentativité qui conduiront à une réforme des statuts de l’Union votés en 1975.

 

Ce que Raymond Debord qualifie de « grand retournement », c’est un changement accéléré de la société qui correspond pour lui à la crise de l’« ordre productif keynesiano-fordiste » autour de 1973, mais déjà présente sous Pompidou. Il note ainsi à contre-courant des idées reçues que le passage accéléré des femmes du foyer domestique au monde du travail n’est pas dû à un effet « Mai-68 », mais bien aux besoins du capital qui l’a organisé.

 

La période du « libéralisme avancé » de Valéry Giscard d’Estaing conserve à l’État un rôle d’intervention notable (loi sur la contraception orale et réforme de l’autorité parentale) combiné une reconnaissance croissante des droits individuels. L’illustrent les idéologies du moment : MLF, FHAR[6], antipsychiatrie et dénonciation de la toxicité de la famille, tandis que s’affaisse l’influence des catholiques.

 

Dès 1977, pourtant, avec la fin des « expériences disruptives », Debord souligne que certains intellectuels de gauche inscrivent la défense de la famille dans une perspective anticapitaliste[7].

 

La centaine de pages consacrées à ce double constat sont les plus originales du livre, elles méritent d’interpeller la gauche et vont peut-être ébranler les convictions « spontanées » de certains de ceux qui s’en revendiquent. Le constat premier est que nos politiques de la famille sont passées du familialisme à la parentalité, puis de la parentalité à « l’enfantalité ».

 

 

-  Normes petites-bourgeoises et reclassement idéologique
Que la défense des droits de l’Homme ait fait place à l’idéologie des droits individuels, l’auteur l’illustre dans divers secteurs, dont l’Éducation nationale, tout en relevant le « recours croissant à des techniciens pour pallier ce qui est considéré comme relevant des carences parentales ». Si l’accord se fait sur la notion – floue – de l’intérêt de l’enfant, l’appréciation varie selon les catégories sociales, le bloc ouvriers, employés, professions intermédiaires se distanciant des normes de « bonne parentalité » qui correspondent à la nouvelle petite bourgeoisie urbaine, en particulier en matière de garde du jeune enfant et d’allaitement. Le reclassement qui accompagne ces évolutions idéologiques est finement analysé du point de vue des partis politiques et du point de vue des associations familiales. D’un côté, le mouvement socialiste – qui s’accommode globalement du néolibéralisme, « la défense des intérêts collectifs ne faisant plus recette », note Debord – s’illustre dans deux courants : celui de la CSF[8] et celui du CNAFAL[9] qui dénonce familialisme et cléricalisme. Rappelons qu’à droite figurent les AFC[10] et que le mouvement centriste Familles rurales est aujourd’hui dominant dans l’institution familiale. (On regrettera au passage que l’auteur ne consacre aucune analyse à la gouvernance de la CNAF et à son rôle.)

 

 

- Sous l’ère Macron
En 2017, Emmanuel Macron ne semblait pas accorder d’importance à la politique familiale. Dans une logique d’individualisation des droits, ses propositions concernent surtout les revendications homoparentales et les demandes des féministes en matière d’option de déclaration individuelle des revenus imposables pour les couples. Le premier quinquennat d’un président qui se défie des corps intermédiaires fait aussi planer des menaces sur l’institution UNAF, qui semblent aujourd’hui oubliées au prix de l’alignement de ses positions sur celles du gouvernement.

 

Parmi les mesures de la période allant dans le sens d’une étatisation au détriment des prérogatives familiales, on retiendra l’analyse par l’auteur de l’obligation scolaire généralisée à trois ans en 2019[11], sur laquelle il émet des réserves qui méritent d’être débattues.

 

Quant à la campagne des présidentielles de 2022, elle présente par rapport à 2017 des références explicites à la politique familiale, notamment aux familles monoparentales et à l’enfance. Au-delà des annonces, il reste aujourd’hui que la réalité budgétaire en termes de prestations familiales n’est pas brillante :

  • les transferts de la CAF vers d’autres branches de la Sécurité sociale continuent ;
  • l’accueil de la petite enfance souffre ;
  • l’indemnisation du congé parental s’effondre…
  • la prise en compte des facteurs démographiques (vieillissement, fécondité en baisse), même dans l’optique de la réforme des retraites, reste un impensé du gouvernement ;
  • enfin la situation des familles nombreuses se dégrade.


Si, dans la droite ligne de la pensée marxiste, Raymond Debord note que les idées de la classe dominante sont aussi les idées dominantes dans la société, il remarque qu’on peut s’interroger sur l’existence d’une morale « d’État » et sur la survie d’un familialisme conservateur. Suivent une série de discussions sur des questions d’actualité non résolues ; dans l’impossibilité d’en rendre compte, voici une simple liste de ces points de tension : la filiation et l’adoption, la bioéthique, les contradictions du féminisme, la place des pères, les théories du genre.

 

 

- Résilience de la famille
S’appuyant sur diverses enquêtes, l’auteur montre ensuite l’adhésion massive des Français aux valeurs familiales (« lieu de solidarité », « amortisseur social ». Pour lui :

Crise sanitaire et crise économique ne font que renforcer ce sentiment.

 

Autres signes : l’union légale, avec le Pacs et malgré la désaffection vis-à-vis du mariage, « fait de la résistance », et le salaire maternel revient dans les débats sous l’appellation de « revenu parental ».

 

L’ouvrage se termine avec la discussion de deux domaines connexes : les politiques de l’immigration[13] et le néomalthusianisme des milieux écologistes. Et avec une charge contre ce que l’auteur qualifie drôlement de « croyances de luxe » de la petite bourgeoisie intellectuelle : par exemple l’engouement pour les « mamans solo », pour la PMA, pour la pluriparentalité.

 

Et les dernières pages abordent de façon peu habituelle la place de la femme dans les milieux populaires (plutôt matricentrés) qui « sont aujourd’hui les principales victimes d’une précarisation économique renforcée par celle des liens affectifs ».
 

Cet ouvrage stimulant et critique, on le voit, ouvre des pistes de réflexion nombreuses dont certaines mériteraient des études précises sur les évolutions des comportements et des opinions en fonction des catégories sociales. Quid, par exemple, de l’hétérogamie croissante des unions, ou du célibat ?

 

 

Il reste à souhaiter que les militants du champ politique et social soient plus nombreux à s’intéresser au champ transversal et paradoxal de la famille !

 

 

Notes

[0] Raymond Debord, est cadre dans la protection de l’enfance. Docteur en sciences humaines, il est spécialiste de la famille et militant politique.

[1] Pour la première tendance Jacques Donzelot, Christopher Lasch ; pour la seconde, Remi Lenoir

[2] La Cours des comptes a relevé en 2017 que 12 % seulement des familles bénéficiaires d’allocations familiales y étaient représentées !

[3] M. Le Pen prône la préférence « familiale et nationale »

[4] Non sans raison, Raymond Debord estime que c’est Lucien Neuvirth plutôt que Simone Veil qui, pour la loi de 1967 sur la contraception, devrait passer à la postérité pour avoir incarné un point de bascule anthropologique majeur.

[5] Ce n’est qu’en 1977 qu’une association ouvertement laïque – le CNAFAL – entre à l’UDAF

[6] Front homosexuel d’action révolutionnaire

[7] En particulier Christopher Lasch qui n’a été traduit en français qu’en 2012 et que paradoxalement Éric Zemmour et les ultra-conservateurs catholiques ont été les seuls à saluer…

[8] Confédération sociale des familles, tendance cathos de gauche qui va tenir la direction de l’UNAF de 1996 à 2015.

[9] Conseil national des associations familiales laïques.

[10] Associations familiales catholiques, qui ont alimenté l’opposition au mariage « pour tous », devenues fillionnistes.

[11] L'instruction obligatoire dès 3 ans à la rentrée 2022-2023. Il a été approuvé par le haut comité de l'éducation puis par le conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec). Dans l'Hexagone, la loi a abaissé dès 2019, l'âge de l'instruction obligatoire à 3 ans au lieu de 6 ans. L’obligation scolaire dès 3 ans, une généralisation en trompe-l’oeil

[12] Je souligne. La transmission du capital culturel, en parallèle à celle du capital financier, est un aspect moins visible du rôle de la famille, mais de nature anthropologique.
[13] On constate à la deuxième génération que « les descendants d’immigrés sont plus éloignés des traditions de leurs parents que la population majoritaire »…

Partager cet article
Repost0
27 novembre 2022 7 27 /11 /novembre /2022 17:51
Marine Le Pen (France) - Jimmie Åkesson (Suède) - Giorgia Meloni (Italie) - Eric Zemmour (France) - Viktor Orbán (Hongrie) - Mateusz Morawiecki (Pologne)

Marine Le Pen (France) - Jimmie Åkesson (Suède) - Giorgia Meloni (Italie) - Eric Zemmour (France) - Viktor Orbán (Hongrie) - Mateusz Morawiecki (Pologne)

80 ans après, l’ombre de l’extrême droite s’étend sur l’Europe[10 !

 

Allons-nous continuer longtemps à fermer les yeux sur la montée du fascisme européen ? Italie, Hongrie, Pologne... Ensemble pour un front antifasciste[9!

 

 

Ces derniers mois la montée de l’extrême droite a fait la “une” des pages politiques des journaux européens à la suite de la victoire de coalitions droite/extrême droite lors des dernières élections législatives en Suède comme en Italie.

En Suède, pays exemplaire pour la social-démocratie qui a dominé la vie politique du pays pendant près d’un siècle, la droite et l’extrême droite ont gagné les élections du 11 septembre 2022, le parti des “ Démocrates de Suède ” devenant le 2e parti du pays après les sociaux-démocrates avec 20% des voix. Ce parti a été fondé en 1988 par des néo-nazis, il a légèrement modéré ses positions tout en restant marqué par ce passé et sa ligne actuelle est avant tout anti-immigration.

En Italie, la coalition formée par un parti de droite et deux partis d’extrême droite a gagné les élections du 25 septembre 2022, et c’est Giorgia Meloni[0], la dirigeante des “ Frères d’Italie ”, un parti néo-faciste, qui devient Premier Ministre du pays.

 

 

Sources : Europe Solidaire Sans Frontières par Christophe Aguiton | Mis à jour le 26/02/2024

-  Ces dernières victoires électorales ne sont pas des phénomènes isolés.

En Pologne comme en Hongrie, des partis populistes d’extrême droite sont au pouvoir depuis des années et dans les autres pays européens l’extrême droite progresse. Par exemple Vox, en Espagne, avait obtenu 15% des voix lors des législatives de 2019 et les sondages les donnent en nette progression, et en France Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement National a obtenu 23% des vois au 1er tour de l’élection présidentielle d’avril 2022 et 31% au 2nd tour[1].

 

Pour en rester au constat, la croissance de l’extrême droite en se limite pas à l’Europe. Dans d’autres régions du monde on voit surgir des dirigeants qui, comme Jair Bolsonaro au Brésil ou Donald Trump aux Etats-Unis, ressemblent beaucoup aux dirigeants d’extrême droite en Europe.

 

 

-  Des mouvements différents de ceux du 20e siècle
Quand on pense au fascisme italien ou au nazisme allemand des années 1920 et 1930, on comprend qu’il s’agit de partis qui construisent des milices violentes, rejettent la démocratie, s’attaquent avant tout au mouvement ouvrier et s’appuient sur une bourgeoisie qui veut rétablir l’ordre dans un continent marqué par des vagues révolutionnaires.

 

Les mouvements d’extrême droite européens actuels sont très loin du fascisme et du nazisme de l’entre-deux guerre, mais ils sont aussi différents de l’extrême droite qui s’est reconstruite après la 2e guerre mondiale. Des nostalgiques du fascisme ont reconstruit des partis, le MSI en Italie, le NPD en Allemagne ou le Front National en France[2], aujourd'hui RN, qui avaient tous les mêmes caractéristiques. Ils s’opposaient à l’immigration, mais ils étaient tout autant hostiles au communisme, aux syndicats et au mouvement ouvrier en général et étaient réactionnaires sur tout une série de sujets, les droits des femmes, l’homosexualité, etc.

 

Les partis d’extrême droite contemporains ont des positions différentes sur beaucoup de questions mais sont d’accord sur deux d’entre elles :

  • une obsession sur l’immigration, souvent liée à une haine de l’islam ;
  • et une défense de la nation contre les élites et les institutions qu’elles incarnent, en particulier l’Union Européenne.

 

Sur le reste, tout les séparent.

  • Certains partis sont conservateurs sur le plan des mœurs, antiféministes, anti-homosexuels et anti-avortement, en Pologne, Hongrie ou en Espagne... alors que d’autres, en France ou au Pays-Bas par exemple, s’appuieront sur les droits des femmes ou des homosexuels pour mieux s’attaquer à l’islam.
  • Certains soutiennent la Russie de Poutine, Orban en Hongrie ou Matteo Salvini en Italie, alors que d’autres sont pro-ukrainiens, comme le PiS polonais ou Giorgia Meloni en Italie.
  • Le changement climatique les a aussi séparé, certains d’entre eux niant ses causes humaines, tout comme les campagnes vaccinales contre la Covid-19.
  • La question des droits sociaux les divise également, en France Marine Le Pen, du RN, les défend et réclame verbalement le retour de la retraite à 60 ans (N.D.L.R. : mais dans les faits Marine Le Pen est contre la retraite à 60 ans et la hausse du SMIC[3][4])... alors que Eric Zemmour défend les entreprises et le néolibéralisme.

 

 

-  A la source de l’essor de l’extrême droite, la mondialisation néolibérale...

Depuis plusieurs décennies le monde est entré dans une phase de mondialisation néolibérale, ce qui a entraîné de nombreuses transformations dont certaines sont à la base de l’essor de l’extrême droite[5].

 

Trois d’entre elles sont particulièrement importantes.

  • La première est la croissance des inégalités et les transformations du travail.

Les pays européens, si l’on se réfère à l’indice Gini qui calcule le niveau d’inégalité pays par pays, sont parmi les plus égalitaires. Mais la mondialisation a permis une concentration des richesses toujours plus importante vers un tout petit nombre d’individus, et les élites sont perçues comme un monde à part, déconnecté de la vie quotidienne de la grande majorité de la population. Le néolibéralisme et la mondialisation ont entraîné une transformation profonde du travail, de nombreux emplois industriels ont disparu à cause des délocalisations, et pour ceux qui restent, tout comme ceux du secteur tertiaire, la précarité a progressé et les collectifs de travailleurs se sont fragmentés. Le résultat de ces évolutions, combiné à l’existence d’un filet de sécurité protégeant les plus pauvres, ont entraîné un tassement vers le bas de la pyramide des revenus et un sentiment de déclassement pour la classe ouvrière et les couches moyennes.

 

  • La seconde est l’affaiblissement des capacités des Etats et des institutions traditionnelles face à la puissance des marchés

Une évolution que l’on retrouve dans la plupart des régions du monde mais qui est particulièrement marquée en Europe où l’existence de l’Union Européenne éloigne encore plus les citoyens des lieux de décisions.

 

Dans les décennies qui ont suivi la seconde guerre mondiale, le commerce mondial était très limité, les principaux Etats, en Europe, avaient la possibilité de développer tel ou tel secteur d’activité et la vie politique s’organisait dans un bipartisme droite/gauche. Aujourd’hui les partis de droite ou de gauche dite “ de gouvernement ”, comme les chrétiens-démocrates et les sociaux-démocrates ont des politiques comparables (N.D.L.R. : en France on l'a vu avec l'évolution du PS à partir de 1983 et sa finalité sous Hollande[6]) et ils perdent, des deux côtés, leurs électeurs traditionnels et l’on assiste, dans toute l’Europe à une fragmentation de la scène politique et à une percée de l’extrême droite qui, dans de nombreux pays, dépassent en voix les partis de droite traditionnels, (N.D.L.R. et en France la gauche traditionnelle comme en témoigne les résultats des élections présidentielles 2022 : Jadot : 4,63% ; Roussel : 2,28% ; Hidalgo : 1,75% ; Poutou : 0,77% ; Arthaud : 0,56%[6bis]).

 

  • La troisième transformation est la conséquence d’une « métropolisation » qui est une des conséquence de la mondialisation.

Il s’agit de l’adaptation des grandes villes aux besoins de l’économie néolibérale, à l’intensification des flux commerciaux et financiers et de la mise en relation des économies à l’échelle mondiale. Face à l’affaiblissement du rôle économique des Etats émerge un réseau hiérarchisé de métropoles qui dessine un archipel dominant l’économie mondiale. Mais la métropolisation a pour corollaire le déclin des territoires ruraux et des villes moyennes, très nombreuses en Europe, qui voient disparaître les services publics et la vie de leurs centres villes.

 

 

-  L’enjeu des classes populaires et des territoires ruraux
La percée de l’extrême droite ne peut se comprendre qu’en croisant les trois transformations que nous venons de rappeler. L’extrême droite perce chez les classes populaires et dans les territoires ruraux et les petites villes à cause d’un sentiment – qui est souvent une réalité factuelle – de déclassement et d’abandon face à un Etat qui ne les protège pas et est au service des élites. Toutes les études montrent l’importance des classes populaires dans l’électorat d’extrême droite.

 

Deux exemples :

  • les Démocrates de Suède a obtenu un score de 8% chez ceux qui ont fait des études supérieures et 25% chez ceux qui ont un plus faible niveau d’éducation ;
  • et, en France, le Rassemblement National a recueilli les voix de près de la moitiés des ouvriers mais seulement 15% des cadres[1].

 

La césure entre les métropoles et le reste des territoires est elle aussi frappante. En France presque toutes les grandes villes sont dirigées par la gauche et l’extrême droite y fait des scores très faibles alors que ce parti fait des scores importants dans les petites villes et les territoires ruraux. Une réalité que l’on observe dans de nombreux pays où les métropoles sont souvent plus à gauche que le reste du pays.

 

Ces réalités obligent les forces de gauche et les mouvements sociaux à une discussion stratégique. La gauche de gouvernement, qu’elle soit démocrate aux Etats-Unis, social-démocrate ou écologiste en Europe, a privilégié les questions “ sociétales ”, les droits des femmes, des communautés LGBTQ, l’antiracisme plutôt que les questions sociales qu’elle était prêt, dans la dernière période, à sacrifier aux noms des nécessités de l’économie dans une phase de mondialisation. Face à cette situation, une partie de la gauche explique qu’il faut relativiser les questions sociétales, en particulier sur l’immigration, pour se concentrer sur les questions sociales et tenter, par cette orientation, de regagner les classes populaires qui se sont tournées vers l’extrême droite.

 

Mais une nouvelle génération de mouvements politiques et de mouvements sociaux, en Europe comme dans le reste du monde, veut défendre l’ensemble de ces exigences, les questions sociales bien évidemment, mais aussi la justice climatique et environnementale, les droits des immigrés, des femmes et des minorités LGTB et l’antiracisme (N.D.L.R. : En France, c'est le cas de la France insoumise[7] et de la #Nupes[8]) !

 

Notes :

[0] Qui est Giorgia Meloni, la néofasciste qui s’apprête à gouverner l’Italie

[1Crise politique : le miroir électoral

[2] Les anciens SS ont reconstruit l'extrême droite française après 1945

[3] Marine Le Pen est contre la retraite à 60 ans et la hausse du SMIC

[4] Pouvoir d'achat : alliés, LREM, LR et le RN votent contre l'augmentation du SMIC à 1 500€ proposé par la #Nupes

[5] Le néo-libéralisme est le berceau de l’extrême droite

[6Mais pourquoi Olivier Faure du PS a t-il peur, en 2022, d'une baisse du FN/RN ?

[6bis] Présidentielles 2022 : ne cédons pas à la déception... la lutte continue !

[7] France insoumise

[8] La Nupes : Nouvelle Union populaire écologique et sociale

[9] Allons-nous continuer longtemps à fermer les yeux sur la montée du fascisme européen ? Italie, Hongrie, Pologne…

[1080 ans après, l’ombre de l’extrême droite s’étend sur l’Europe !

 

Pour en savoir plus :

- ÉTAT DES LIEUX DE L'EXTRÊME DROITE EN EUROPE

Le vote d’ouvriers et d’employés pour des candidats d’extrême droite : une problématique à ne pas esquiver

Jean-Luc Melenchon : Le moment brun doit être repoussé par l’action

- Suisse : la droite et l’extrême droite suppriment le salaire minimum

- Italie : le projet de Meloni, une restauration réactionnaire et libérale

- Diaboliser Mélenchon, dédiaboliser Le Pen : le jeu terriblement dangereux de Macron

Que fait l'extrême droite lorsqu'elle est au pouvoir ? La chasse aux précaires. Elle supprime les revenus minimums, comme c'est le cas en Italie

- Juin 2023 : Confirmation de l'alliance droite/extrême-droite en Finlande pour former un gouvernement xénophobe et anti écologie.

LE RETOUR DE L’EXTRÊME-DROITE ALLEMANDE

- Martine Billard : " France : Tentation fasciste ? "

- « Remigration » : l'effroyable projet de l’extrême droite allemande de déporter 2 millions de personnes

- L’extrême droite allemande (AfD) veut déporter 2 millions de personnes, Le Pen et Bardella lui fait un « accueil chaleureux »

 

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2022 5 30 /09 /septembre /2022 13:40
Le néo-libéralisme est le berceau de l’extrême droite

La montée des inégalités aboutit logiquement au repli sur soi et au vote extrême... 
C'était vrai en 2014 et toujours plus d'actualité de la Suède à l'Italie...

 

Ce n’est pas par hasard que l’extrême droite se développe en France et dans plusieurs pays étrangers à partir des années 1980. C’est précisément à cette époque que le néo libéralisme prospère en surface puis en intensité. Il en est de même de l’abstention.

L'analyse développée dans cet article tout à fait judicieuse garde plus son actualité huit années et demi après sa parution.

Mais une question se pose : comment expliquer que des électeurs qui souffrent des inégalités décrites ici puissent voter pour une extrême droite qui n’accorde aucune valeur à l’égalité ?

Cela s’explique probablement par le fait que ces électeurs ne connaissent que très partiellement l’idéologie de l’extrême droite.

Des sondages ont d’ailleurs montré que les électeurs du FN – RN, pour la plupart d’entre eux, ne connaissent pas le programme de ce parti.

 

 

Sources : Michel Santi, économiste texte publié en 2014 | mis à jour le 31/05/2023

- Pourquoi ?...

  • Pourquoi de grandes et illustres voix comme Stiglitz et Krugman stigmatisent-elles les inégalités ?
  • Pourquoi Piketty a-t-il écrit son monumental travail " Le Capital au XXIe siècle[1] " ayant aujourd'hui un retentissement mondial ?
  • Est-ce par plaisir - ou pour se distinguer ? - que, depuis le déclenchement de la crise, les économistes keynésiens n'ont de cesse de dénoncer le néo-libéralisme et son lot d'injustices, de dérégulations, de phobie irrationnelle vis-à-vis de la création monétaire, d'obsession pour la compétitivité et de hantise à l'encontre d'une inflation qui ne se matérialise décidément pas ?
  • S'il va de soi que cette condamnation est d'abord mue par un sentiment humaniste et de solidarité sociale élémentaire, elle est également pointée du doigt par nous - les hétérodoxes - car les inégalités nuisent foncièrement à la croissance économique. 

 

 

- Même les institutions néo-libérales s'inquiètent des inégalités

Alors, il est clair que la masse des spéculateurs et investisseurs boursiers qui s'enrichissent virtuellement jour après jour, il est évident que ceux qui profitent pleinement de la financiarisation ayant asservi l'outil de travail, il va de soi que ceux qui sont complètement déconnectés des réalités de la vie,  n'ont que faire d'une croissance économique pérenne car ils ont - jusqu'à présent - gagné à tous les coups. Ils devraient pourtant commencer à se poser de sérieuses questions et à se rendre compte que leur orgie touche à sa fin, dès lors que des institutions symbolisant l'essence même du néo-libéralisme telles que le F.M.I.[2] et que le World Economic Forum concluent que « des sociétés moins égalitaires aboutissent à une croissance faible et fragile »

 

 

- L'immigration, cette véritable valeur ajoutée, ressentie comme une menace

Il en est de même pour l'immigration, source de croissance sur le long terme pour toute nation, car elle participe activement de la promotion de l'innovation et de la progression de la productivité. Ne feignons pas aujourd'hui d'être surpris par la montée en puissance des extrémismes, et ne soyons pas choqués par les succès électoraux des partis xénophobes. Ne soyons pas non plus surpris que les plus défavorisés et que la classe ouvrière - naguère acquis à la gauche - se reportent désormais en masse vers l'extrême droite.

 

Dans une société comme la nôtre burinée par les inégalités, où les entreprises favorisent le dumping salarial via l'embauche d'immigrés moins exigeants que les nationaux, où les loyers des logements sociaux connaissent une surenchère du fait de l'afflux d'étrangers, où les services publics sont de moindre qualité car dépassés par les évènements, il est fort compréhensible que l'immigration soit ressentie comme une menace et non pour ce qu'elle représente vraiment, c'est-à-dire une valeur ajoutée. 

 

 

- Seule une redistribution plus juste permettrait de ramener de la sérénité

Que droite et gauche républicaines ne s'en prennent qu'à elles et à leurs politiques respectives ayant toutes fait l'ardente promotion du néo-libéralisme si des pays comme la France et comme la Suisse subissent (NDLR et aujourd'hui la Suède et l'Italie) aujourd'hui l'émergence d'idéaux prônant le repli sur soi. Car seuls les riches aujourd'hui profitent vraiment de cette immigration et de ce travail à bon marché en s'enrichissant davantage, tandis que les pauvres pour leur part en subissent toutes les conséquences. En effet, pendant que le néo-libéralisme, que la financiarisation et que la dérégulation sauvage sont systématiquement synonymes de coupes salariales, de pertes de droits et - en finalité - de montées en puissance des haines et des intolérances, seule une redistribution plus juste des ressources est aujourd'hui susceptible de ramener la sérénité dans nos sociétés

 

  • Mesdames et Messieurs du gouvernement et de l'opposition Républicaine : l'acceptation sans faille de vos citoyens à l'ouverture totale des frontières et à la globalisation, de même que leur adhésion à cette Europe mal aimée ne se matérialiseront que grâce à une croissance stable.
  • C'est-à-dire par une société plus égalitaire, en établissant enfin une croissance au long cours, exempte de l'implosion épisodique de bulles spéculatives, où le travail redeviendrait une valeur.

 

🔴   Michel Santi est un macro économiste et un spécialiste des marchés financiers.

Il est l'auteur de :  " Splendeurs et misères du libéralisme " et " L'Europe, chronique d'un fiasco politique et économique "

 

----------------------------------

 

-  L'Extrême-droite, rempart contre le (du) Capitalisme.

Jean-Christophe Sellin, conférence des AMFIS 2022, « Histoire de l’extrême droite en France »

  • Qu'est-ce que le fascisme ? 
    • La politique de Macron se résume à : " Si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi. Tu es riche donc méritant mais si tu es pauvre, c’est de ta faute, donc si c’est de ta faute, on ne t’aidera pas. " Ce précepte avait été inauguré par Adam Smith au XVIIIe siècle sur une base de rhétorique religieuse.
    • Il s'agit bien d'un extrémisme ultralibéral , une autre forme du fascisme. " Aide-toi et le ciel t'aidera "
    • Le fascisme apparaît quand les intérêts privés priment sur l’intérêt collectif, quand les gouvernements et leurs instruments de coercition sont au service du capital, des banques et des industriels et non plus au service du citoyen.
    • Il est entendu que le totalitarisme qui est une forme de fascisme engendre le mal absolu. Absolu parce que ce système ne connaît plus les limites de la moralité et de l’éthique. Le bien-être du citoyen n’a plus la moindre importance, et celui-ci est réduit à l’état d’outil de production, dans le meilleur des cas, de charge inutile quand il n’est pas apte à produire, voire à l’état de parasite à éliminer. Seule compte l’avidité de richesses de la caste dirigeante, toute autre considération étant devenue secondaire. 

Georges Orwell avait compris la consubstantialité du fascisme et du capitalisme, disant quil ne sert à rien de lutter contre le fascisme si on ignore le capitalisme.

 

https://twitter.com/JLMelenchon/status/1568531312557932546

https://twitter.com/JLMelenchon/status/1568531312557932546

Partager cet article
Repost0

Rédacteur

  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

La France insoumise

-Pour une MAJORITÉ POPULAIRE, renforcer la France insoumise pour GAGNER !

🔴  La France insoumise et ses 75 députés sont au service des Françaises et des Français face à l'inflation et l'accaparement des richesses par l'oligarchie.

✅ La dissolution, nous y sommes prêts ! 
Avec la #Nupes, la France Insoumise propose l’alternative 


📌 Pourquoi La France insoumise, ses origines ? La France insoumise : comment ? La France insoumise : pour quoi faire ?

Autant de questions dont vous trouverez les réponses... ✍️ en cliquant ci-dessous 👇

 

Qu’est-ce que La France insoumise ? - Nouvelle brochure

 

-N'attendez pas la consigne !

✅ Pour rejoindre la France insoumise et AGIR ENSEMBLE pour GAGNER : cliquez ci-dessous 👇

 

La France insoumise

 

- La chaîne télé de Jean Luc Melenchon : cliquez ci-dessous 👇

 

- Le blog de Jean Luc Melenchon : cliquez ci-dessous 👇

Jean-Luc Mélenchon le blog

 

Recherche

La France insoumise à l'Assemblée Nationale

 Pour accéder au site : cliquez ci-dessous 👇

Sur les réseaux sociaux  :

Facebook  - Twitter

Le JOURNAL L'INSOUMISSION

✍️ cliquez ci-dessous 👇

L'Insoumission

 

✅ S'inscrire à la Newsletter 👇

 

 

Le site du Parti de Gauche

 Pour accéder au site : cliquez ci-dessous 👇

 

Manifeste pour l'Ecosocialisme

 Pour accéder au site : cliquez ci-dessous 👇

 

Mouvement pour la 6e République

 Pour accéder au site : cliquez ci-dessous 👇

 

Des outils pour combattre le FN et l'idéologie d'extrême droite française

🔴  Observatoire de l’extrême droite de l'Insoumission

 Pour accéder au site (cliquez ci-dessous) 👇

Observatoire de l’extrême droite l'insoumission

 

 Pour accéder au site (cliquez ci-dessous) 👇


🔴  et aussi : Observatoire national pour « mettre sous surveillance » l’extrême droite

 Pour accéder au site (cliquez ci-dessous) 👇