Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 juillet 2014 2 29 /07 /juillet /2014 17:23
Palestine : Monsieur le Président, vous égarez la France

Sources : MEDIAPART  par Edwy Plenel  |

De l’alignement préalable sur la droite extrême israélienne à l’interdiction de manifestations de solidarité avec le peuple palestinien, sans compter l’assimilation de cette solidarité à de l’antisémitisme maquillé en antisionisme, François Hollande s’est engagé dans une impasse. Politiquement, il n’y gagnera rien, sauf le déshonneur. Mais, à coup sûr, il y perd la France. Parti pris en forme de lettre ouverte.

 

Monsieur le Président, cher François Hollande, je n’aurais jamais pensé que vous puissiez rester, un jour, dans l’histoire du socialisme français, comme un nouveau Guy Mollet. Et, à vrai dire, je n’arrive pas à m’y résoudre tant je vous croyais averti de ce danger d’une rechute socialiste dans l’aveuglement national et l’alignement international, cette prétention de civilisations qui se croient supérieures au point de s’en servir d’alibi pour justifier les injustices qu’elles commettent.

 

Vous connaissez bien ce spectre molletiste qui hante toujours votre famille politique. Celui d’un militant dévoué à son parti, la SFIO, d’un dirigeant aux convictions démocratiques et sociales indéniables, qui finit par perdre politiquement son crédit et moralement son âme faute d’avoir compris le nouveau monde qui naissait sous ses yeux. C’était, dans les années 1950 du siècle passé, celui de l’émergence du tiers-monde, du sursaut de peuples asservis secouant les jougs colonisateurs et impériaux, bref le temps de leurs libérations et des indépendances nationales.

 

Guy Mollet, et la majorité de gauche qui le soutenait, lui opposèrent, vous le savez, un déni de réalité. Ils s’accrochèrent à un monde d’hier, déjà perdu, ajoutant du malheur par leur entêtement, aggravant l’injustice par leur aveuglement. C’est ainsi qu’ils prétendirent que l’Algérie devait à tout prix rester la France, jusqu’à engager le contingent dans une sale guerre, jusqu’à autoriser l’usage de la torture, jusqu’à violenter les libertés et museler les oppositions. Et c’est avec la même mentalité coloniale qu’ils engagèrent notre pays dans une désastreuse aventure guerrière à Suez contre l'Égypte souveraine, aux côtés du jeune État d’Israël.

 

Mollet n’était ni un imbécile ni un incompétent. Il était simplement aveugle au monde et aux autres. Des autres qui, déjà, prenaient figure d’Arabes et de musulmans dans la diversité d’origines, la pluralité de cultures et la plasticité de croyance que ces mots recouvrent. Lesquels s’invitaient de nouveau au banquet de l’Histoire, s’assumant comme tels, revendiquant leurs fiertés, désirant leurs libertés. Et qui, selon le même réflexe de dignité et de fraternité, ne peuvent admettre qu’aujourd’hui encore, l’injustice européenne faite aux Juifs, ce crime contre l’humanité auquel ils n’eurent aucune part, se redouble d’une injustice durable faite à leurs frères palestiniens, par le déni de leur droit à vivre librement dans un État normal, aux frontières sûres et reconnues.

 

Vous connaissez si bien la suite, désastreuse pour votre famille politique et, au-delà d’elle, pour toute la gauche de gouvernement, que vous l’aviez diagnostiquée vous-même, en 2006, dans Devoirs de vérité (Stock). « Une faute, disiez-vous, qui a été chèrement payée : vingt-cinq ans d’opposition, ce n’est pas rien ! » Sans compter, auriez-vous pu ajouter, la renaissance à cette occasion de l’extrême droite française éclipsée depuis la chute du nazisme et l’avènement d’institutions d’exception, celles d’un pouvoir personnel, celui du césarisme présidentiel. Vingt-cinq ans de « pénitence », insistiez-vous, parce que la SFIO, l’ancêtre de votre Parti socialiste d’aujourd’hui, « a perdu son âme dans la guerre d’Algérie ».

 

Vous en étiez si conscient que vous ajoutiez : « Nous avons encore des excuses à présenter au peuple algérien. Et nous devons faire en sorte que ce qui a été ne se reproduise plus. » « Nous ne sommes jamais sûrs d’avoir raison, de prendre la bonne direction, de choisir la juste orientation, écriviez-vous encore. Mais nous devons, à chaque moment majeur, nous poser ces questions simples : agissons-nous conformément à nos valeurs ? Sommes-nous sûrs de ne pas altérer nos principes ? Restons-nous fidèles à ce que nous sommes ? Ces questions doivent être posées à tout moment, au risque sinon d’oublier la leçon. »

 

Eh bien, ces questions, je viens vous les poser parce que, hélas, vous êtes en train d’oublier la leçon et, à votre tour, de devenir aveugle au monde et aux autres. Je vous les pose au vu des fautes stupéfiantes que vous avez accumulées face à cet énième épisode guerrier provoqué par l’entêtement du pouvoir israélien à ne pas reconnaître le fait palestinien. J’en dénombre au moins sept, et ce n’est évidemment pas un jeu, fût-il des sept erreurs, tant elles entraînent la France dans la spirale d’une guerre des mondes, des civilisations et des identités, une guerre sans issue, sinon celle de la mort et de la haine, de la désolation et de l’injustice, de l’inhumanité en somme, ce sombre chemin où l’humanité en vient à se détruire elle-même.

 

Les voici donc ces sept fautes où, en même temps qu’à l’extérieur, la guerre ruine la diplomatie, la politique intérieure en vient à se réduire à la police.

 

 

- Une faute politique doublée d’une faute intellectuelle

1. Vous avez d’abord commis une faute politique sidérante.

Rompant avec la position traditionnellement équilibrée de la France face au conflit israélo-palestinien, vous avez aligné notre pays sur la ligne d’offensive à outrance et de refus des compromis de la droite israélienne, laquelle gouverne avec une extrême droite explicitement raciste, sans morale ni principe, sinon la stigmatisation des Palestiniens et la haine des Arabes.

 

Votre position, celle de votre premier communiqué du 9 juillet, invoque les attaques du Hamas pour justifier une riposte israélienne disproportionnée dont la population civile de Gaza allait, une fois de plus, faire les frais. Purement réactive et en grande part improvisée (lire ici l'article de Lenaïq Bredoux), elle fait fi de toute complexité, notamment celle du duo infernal que jouent Likoud et Hamas, l’un et l’autre se légitimant dans la ruine des efforts de paix  (lire là l'article de François Bonnet).

 

Surtout, elle est inquiétante pour l’avenir, face à une situation internationale de plus en plus incertaine et confuse. À la lettre, ce feu vert donné à un État dont la force militaire est sans commune mesure avec celle de son adversaire revient à légitimer, rétroactivement, la sur-réaction américaine après les attentats du 11-Septembre, son Patriot Act liberticide et sa guerre d’invasion contre l’Irak. Bref, votre position tourne le dos à ce que la France officielle, sous la présidence de Jacques Chirac, avait su construire et affirmer, dans l’autonomie de sa diplomatie, face à l’aveuglement nord-américain.

 

Depuis, vous avez tenté de modérer cet alignement néoconservateur par des communiqués invitant à l’apaisement, à la retenue de la force israélienne et au soulagement des souffrances palestiniennes. Ce faisant, vous ajoutez l’hypocrisie à l’incohérence. Car c’est une fausse compassion que celle fondée sur une fausse symétrie entre les belligérants. Israël et Palestine ne sont pas ici à égalité. Non seulement en rapport de force militaire mais selon le droit international.

 

En violation de résolutions des Nations unies, Israël maintient depuis 1967 une situation d’occupation, de domination et de colonisation de territoires conquis lors de la guerre des Six Jours, et jamais rendus à la souveraineté pleine et entière d’un État palestinien en devenir. C’est cette situation d’injustice prolongée qui provoque en retour des refus, résistances et révoltes, et ceci d’autant plus que le pouvoir palestinien issu du Fatah en Cisjordanie n’a pas réussi à faire plier l’intransigeance israélienne, laquelle, du coup, légitime les actions guerrières de son rival, le Hamas, depuis qu’il s’est imposé à Gaza.

 

Historiquement, la différence entre progressistes et conservateurs, c’est que les premiers cherchent à réduire l’injustice qui est à l’origine d’un désordre tandis que les seconds sont résolus à l’injustice pour faire cesser le désordre. Hélas, Monsieur le Président, vous avez spontanément choisi le second camp, égarant ainsi votre propre famille politique sur le terrain de ses adversaires.

 

2. Vous avez ensuite commis une faute intellectuelle en confondant sciemment antisémitisme et antisionisme.

Ce serait s’aveugler de nier qu’en France, la cause palestinienne a ses égarés, antisémites en effet, tout comme la cause israélienne y a ses extrémistes, professant un racisme anti-arabe ou antimusulman. Mais assimiler l’ensemble des manifestations de solidarité avec la Palestine à une résurgence de l’antisémitisme, c’est se faire le relais docile de la propagande d’État israélienne.

 

Mouvement nationaliste juif, le sionisme a atteint son but en 1948, avec l’accord des Nations unies, URSS comprise, sous le choc du génocide nazi dont les Juifs européens furent les victimes. Accepter cette légitimité historique de l’État d’Israël, comme a fini par le faire sous l’égide de Yasser Arafat le mouvement national palestinien, n’entraîne pas que la politique de cet État soit hors de la critique et de la contestation. Être antisioniste, en ce sens, c’est refuser la guerre sans fin qu’implique l’affirmation au Proche-Orient d’un État exclusivement juif, non seulement fermé à toute autre composante mais de plus construit sur l’expulsion des Palestiniens de leur terre.

 

Confondre antisionisme et antisémitisme, c’est installer un interdit politique au service d’une oppression. C’est instrumentaliser le génocide dont l’Europe fut coupable envers les Juifs au service de discriminations envers les Palestiniens dont, dès lors, nous devenons complices. C’est, de plus, enfermer les Juifs de France dans un soutien obligé à la politique d’un État étranger, quels que soient ses actes, selon la même logique suiviste et binaire qui obligeait les communistes de France à soutenir l’Union soviétique, leur autre patrie, quels que soient ses crimes. Alors qu’évidemment, on peut être juif et antisioniste, juif et résolument diasporique plutôt qu’aveuglément nationaliste, tout comme il y a des citoyens israéliens, hélas trop minoritaires, opposés à la colonisation et solidaires des Palestiniens.

 

Brandir cet argument comme l’a fait votre premier ministre aux cérémonies commémoratives de la rafle du Vél’ d’Hiv’, symbole de la collaboration de l’État français au génocide commis par les nazis, est aussi indigne que ridicule. Protester contre les violations répétées du droit international par l’État d’Israël, ce serait donc préparer la voie au crime contre l’humanité ! Exiger que justice soit enfin rendue au peuple palestinien, pour qu’il puisse vivre, habiter, travailler, circuler, etc., normalement, en paix et en sécurité, ce serait en appeler de nouveau au massacre, ici même !

 

 

- Une atteinte sécuritaire aux libertés fondamentales

Que ce propos soit officiellement tenu, alors même que les seuls massacres que nous avons sous les yeux sont ceux qui frappent les civils de Gaza, montre combien cette équivalence entre antisémitisme et antisionisme est brandie pour fabriquer de l’indifférence. Pour nous rendre aveugles et sourds. « L’indifférence, la pire des attitudes », disait Stéphane Hessel dans Indignez-vous !, ce livre qui lui a valu tant de mépris des indifférents de tous bords, notamment parce qu’il y affirmait qu’aujourd’hui, sa « principale indignation concerne la Palestine, la bande de Gaza, la Cisjordanie ».

 

Avec Edgar Morin, autre victime de cabales calomnieuses pour sa juste critique de l’aveuglement israélien, Stéphane Hessel incarne cette gauche qui ne cède rien de ses principes et de ses valeurs, qui n’hésite pas à penser contre elle-même et contre les siens et qui, surtout, refuse d’être prise au piège de l’assignation obligée à une origine ou à une appartenance. Cette gauche libre, Monsieur le Président, vous l’aviez conviée à marcher à vos côtés, à vous soutenir et à dialoguer avec vous, pour réussir votre élection de 2012. Maintenant, hélas, vous lui tournez le dos, désertant le chemin d’espérance tracé par Hessel et Morin et, de ce fait, égarant ceux qui vous ont fait confiance.

 

3. Vous avez aussi commis une faute démocratique en portant atteinte à une liberté fondamentale, celle de manifester.

En démocratie, et ce fut une longue lutte pour l’obtenir, s’exprimer par sa plume, se réunir dans une salle ou défiler dans les rues pour défendre ses opinions est un droit fondamental. Un droit qui ne suppose pas d’autorisation. Un droit qui n’est pas conditionné au bon vouloir de l’État et de sa police. Un droit dont les abus éventuels sont sanctionnés a posteriori, en aucun cas présumés a priori. Un droit qui, évidemment, vaut pour les opinions, partis et colères qui nous déplaisent ou nous dérangent.

 

L’histoire des manifestations de rue est encombrée de désordres et de débordements, de violences où se disent des souffrances délaissées et des colères humiliées, des ressentiments parfois amers, dans la contestation d’un monopole étatique de la seule violence légitime. Il y en eut d’ouvrières, de paysannes, d’étudiantes… Il y en eut, ces temps derniers, dans la foulée des manifestations bretonnes des Bonnets rouges, écologistes contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, conservatrices contre le mariage pour tous. Il y eut même une manifestation parisienne aux banderoles et slogans racistes, homophobes, discriminatoires, celle du collectif « Jour de colère » en janvier dernier (lire ici notre reportage).

 

S’il existe une spécialité policière dite du maintien de l’ordre, c’est pour nous apprendre à vivre avec cette tension sociale qui, parfois, déborde et où s’expriment soudain, dans la confusion et la violence, ceux qui se sentent d’ordinaire sans voix, oubliés, méprisés ou ignorés – et qui ne sont pas forcément aimables ou honorables. Or voici qu’avec votre premier ministre, vous avez décidé, en visant explicitement la jeunesse des quartiers populaires, qu’un seul sujet justifiait l’interdiction de manifester : la solidarité avec la Palestine, misérablement réduite par la propagande gouvernementale à une libération de l’antisémitisme.

 

Cette décision sans précédent, sinon l’atteinte au droit de réunion portée fin 2013 par Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur, toujours au seul prétexte de l’antisémitisme (lire ici notre position à l'époque), engage votre pouvoir sur le chemin d’un État d’exception, où la sécurité se dresse contre la liberté. Actuellement en discussion au Parlement, l’énième loi antiterroriste va dans la même direction (lire là l'article de Louise Fessard), en brandissant toujours le même épouvantail pour réduire nos droits fondamentaux : celui d’une menace terroriste dont l’évidente réalité est subrepticement étendue, de façon indistincte, aux idées exprimées et aux engagements choisis par nos compatriotes musulmans, dans leur diversité et leur pluralité, d’origine, de culture ou de religion. 

 

Accepter la guerre des civilisations à l’extérieur, c’est finir par importer la guerre à l’intérieur. C’est en venir à criminaliser des opinions minoritaires, dissidentes ou dérangeantes. Et c’est ce choix irresponsable qu’a d’emblée fait celui que vous avez, depuis, choisi comme premier ministre, en désignant à la vindicte publique un « ennemi intérieur », une cinquième colonne en quelque sorte peu ou prou identifiée à l’islam. Et voici que hélas, à votre tour, loin d’apaiser la tension, vous vous égarez en cédant à cette facilité sécuritaire, de courte vue et de peu d’effet.

 

4. Vous avez également commis une faute républicaine en donnant une dimension religieuse au débat français sur le conflit israélo-palestinien.

C’est ainsi qu’après l’avoir réduit à des « querelles trop loin d’ici pour être importées », vous avez symboliquement limité votre geste d’apaisement à une rencontre avec les représentants des cultes. Après avoir réduit la diplomatie à la guerre et la politique à la police, c’était au tour de la confrontation des idées d’être réduite, par vous-même, à un conflit des religions. Au risque de l’exacerber.

 

Là où des questions de principe sont en jeu, de justice et de droit, vous faites semblant de ne voir qu’expression d’appartenances et de croyances. La vérité, c’est que vous prolongez l’erreur tragique faite par la gauche de gouvernement depuis que les classes populaires issues de notre passé colonial font valoir leurs droits à l’égalité. Il y a trente ans, la « Marche pour l’égalité et contre le racisme » fut rabattue en « Marche des Beurs », réduite à l’origine supposée des marcheurs, tout comme les grèves des ouvriers de l’automobile furent qualifiées d’islamistes parce qu’ils demandaient, entre autres revendications sociales, le simple droit d’assumer leur religion en faisant leurs prières.

 

Cette façon d’essentialiser l’autre, en l’espèce le musulman, en le réduisant à une identité religieuse indistincte désignée comme potentiellement étrangère, voire menaçante, revient à refuser de l’admettre comme tel. Comme un citoyen à part entière, vraiment à égalité c’est-à-dire à la fois semblable et différent. Ayant les mêmes droits et, parmi ceux-ci, celui de faire valoir sa différence. De demander qu’on l’admette et qu’on la respecte. D’obtenir en somme ce que, bien tardivement, sous le poids du crime dont les leurs furent victimes, nos compatriotes juifs ont obtenu : être enfin acceptés comme français et juifs. L’un et l’autre. L’un avec l’autre. L’un pas sans l’autre.

Edwy Plenel

Edwy Plenel

- Un antiracisme oublieux et infidèle

Si vous pensez spontanément religion quand s’expriment ici même des insatisfactions et des colères en solidarité avec le monde arabe, univers où dominent la culture et la foi musulmanes, c’est paradoxalement parce que vous ne vous êtes pas résolus à cette évidence d’une France multiculturelle. À cette banalité d’une France plurielle, vivant diversement ses appartenances et ses héritages, qu’à l’inverse, votre crispation, où se mêlent la peur et l’ignorance, enferme dans le communautarisme religieux. Pourtant, les musulmans de France font de la politique comme vous et moi, en pensant par eux-mêmes, en inventant par leur présence au monde, à ses injustices et à ses urgences, un chemin de citoyenneté qui est précisément ce que l’on nomme laïcisation.

 

C’est ainsi, Monsieur le Président, qu’au lieu d’élever le débat, vous en avez, hélas, attisé les passions. Car cette réduction des musulmans de France à un islam lui-même réduit, par le prisme sécuritaire, au terrorisme et à l’intégrisme est un cadeau fait aux radicalisations religieuses, dans un jeu de miroirs où l’essentialisation xénophobe finit par justifier l’essentialisation identitaire. Une occasion offerte aux égarés en tous genres.

 

5. Vous avez surtout commis une faute historique en isolant la lutte contre l’antisémitisme des autres vigilances antiracistes.

Comme s’il fallait la mettre à part, la sacraliser et la différencier. Comme s’il y avait une hiérarchie dans le crime contre l’humanité, le crime européen de génocide l’emportant sur d’autres crimes européens, esclavagistes ou coloniaux. Comme si le souvenir de ce seul crime monstrueux devait amoindrir l’indignation, voire simplement la vigilance, vis-à-vis d’autres crimes, de guerre ceux-là, commis aujourd’hui même. Et ceci au nom de l’origine de ceux qui les commettent, brandie à la façon d’une excuse absolutoire alors même, vous le savez bien, que l’origine, la naissance ou l’appartenance, quelles qu’elles soient, ne protègent de rien, et certainement pas des folies humaines.

 

Ce faisant, votre premier ministre et vous-même n’avez pas seulement encouragé une détestable concurrence des victimes, au lieu des causes communes qu’il faudrait initier et promouvoir. Vous avez aussi témoigné d’un antiracisme fort oublieux et très infidèle. Car il ne suffit pas de se souvenir du crime commis contre les juifs. Encore faut-il avoir appris et savoir transmettre la leçon léguée par l’engrenage qui y a conduit : cette lente accoutumance à la désignation de boucs émissaires, essentialisés, caricaturés et calomniés dans un brouet idéologique d’ignorance et de défiance qui fit le lit des persécutions.

 

Or comment ne pas voir qu’aujourd’hui, dans l’ordinaire de notre société, ce sont d’abord nos compatriotes d’origine, de culture ou de croyance musulmane qui occupent cette place peu enviable ? Et comment ne pas comprendre qu’à trop rester indifférents ou insensibles à leur sort, ce lot quotidien de petites discriminations et de grandes détestations, nous habituons notre société tout entière à des exclusions en chaîne, tant le racisme fonctionne à la manière d’une poupée gigogne, des Arabes aux Roms, des Juifs aux Noirs, et ainsi de suite jusqu’aux homosexuels et autres prétendus déviants ?

 

Ne s’attarder qu’à la résurgence de l’antisémitisme, c’est dresser une barrière immensément fragile face au racisme renaissant. Le Front national deviendrait-il soudain fréquentable parce qu’il aurait, selon les mots de son vice-président, fait « sauter le verrou idéologique de l’antisémitisme » afin de « libérer le reste » ? L’ennemi de l’extrême droite, confiait à Mediapart la chercheuse qui a recueilli cette confidence de Louis Aliot, « n’est plus le Juif mais le Français musulman » (lire ici notre entretien avec Valérie Igounet).

 

De fait, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH), dont vous ne pouvez ignorer les minutieux et rigoureux travaux, constate, de rapport en rapport annuels, une montée constante de l’intolérance antimusulmane et de la polarisation contre l’islam (lire nos articles ici et ). Dans celui de 2013, on pouvait lire ceci, sous la plume des sociologues et politologues qu’elle avait sollicités : « Si on compare notre époque à celle de l’avant-guerre, on pourrait dire qu’aujourd’hui le musulman, suivi de près par le Maghrébin, a remplacé le juif dans les représentations et la construction d’un bouc émissaire. »

 

L’antiracisme conséquent est celui qui affronte cette réalité tout en restant vigilant sur l’antisémitisme. Ce n’est certainement pas celui qui, à l’inverse, pour l’ignorer ou la relativiser, brandit à la manière d’un étendard la seule lutte contre l’antisémitisme. Cette faute, hélas, Monsieur le Président, est impardonnable car non seulement elle distille le venin d’une hiérarchie parmi les victimes du racisme, mais de plus elle conforte les moins considérées d’entre elles dans un sentiment d’abandon qui nourrit leur révolte, sinon leur désespoir. Qui, elles aussi, les égare.

 

6. Vous avez par-dessus tout commis une faute sociale en transformant la jeunesse des quartiers populaires en classe dangereuse.

Votre premier ministre n’a pas hésité à faire cet amalgame grossier lors de son discours du Vél’ d’Hiv’, désignant à la réprobation nationale ces « quartiers populaires » où se répand l’antisémitisme « auprès d’une jeunesse souvent sans repères, sans conscience de l’Histoire et qui cache sa “haine du Juif ” derrière un antisionisme de façade et derrière la haine de l’État d’Israël ».

 

Mais qui l’a abandonnée, cette jeunesse, à ces démons ? Qui sinon ceux qui l’ont délaissée ou ignorée, stigmatisée quand elle revendique en public sa religion musulmane, humiliée quand elle voit se poursuivre des contrôles policiers au faciès, discriminée quand elle ne peut progresser professionnellement et socialement en raison de son apparence, de son origine ou de sa croyance ? Qui sinon ceux-là mêmes qui, aujourd’hui, nous gouvernent, vous, Monsieur le Président et, surtout, votre premier ministre qui réinvente cet épouvantail habituel des conservatismes qu’est l’équivalence entre classes populaires et classes dangereuses ?

 

 

- Une jeunesse des quartiers populaires stigmatisée

Cette jeunesse n’a-t-elle pas, elle aussi, des idéaux, des principes et des valeurs ? N’est-elle pas, autant que vous et moi, concernée par le monde, ses drames et ses injustices ? Par exemple, comment pouvez-vous ne pas prendre en compte cette part d’idéal, fût-il ensuite dévoyé, qui pousse un jeune de nos villes à partir combattre en Syrie contre un régime dictatorial et criminel que vous-même, François Hollande, avez imprudemment appelé à « punir » il y a tout juste un an ? Est-ce si compliqué de savoir distinguer ce qui est de l’ordre de l’idéalisme juvénile et ce qui relève de la menace terroriste, au lieu de tout criminaliser en bloc en désignant indistinctement des « djihadistes » ?

 

Le pire, c’est qu’à force d’aveuglement, cette politique de la peur que, hélas, votre pouvoir assume à son tour, alimente sa prophétie autoréalisatrice. Inévitablement, elle suscite parmi ses cibles leur propre distance, leurs refus et révoltes, leur résistance en somme, un entre soi de fierté ou de colère pour faire face aux stigmatisations et aux exclusions, les affronter et les surmonter. « On finit par créer un danger, en criant chaque matin qu’il existe. À force de montrer au peuple un épouvantail, on crée le monstre réel » : ces lignes prémonitoires sont d’Émile Zola, en 1896, au seuil de son entrée dans la mêlée dreyfusarde, dans un article du Figaro intitulé « Pour les Juifs ».

 

Zola avait cette lumineuse prescience de ceux qui savent se mettre à la place de l’autre et qui, du coup, comprennent les révoltes, désirs de revanche et volonté de résister, que nourrit un trop lourd fardeau d’humiliations avec son cortège de ressentiments. Monsieur le Président, je ne mésestime aucunement les risques et dangers pour notre pays de ce choc en retour. Mais je vous fais reproche de les avoir alimentés plutôt que de savoir les conjurer. De les avoir nourris, hélas, en mettant à distance cette jeunesse des quartiers populaires à laquelle, durant votre campagne électorale, vous aviez tant promis au point d’en faire, disiez-vous, votre priorité. Et, du coup, en prenant le risque de l’abandonner à d’éventuels égarements.

 

7. Vous avez, pour finir, commis une faute morale en empruntant le chemin d’une guerre des mondes, à l’extérieur comme à l’intérieur.

En cette année 2014, de centenaire du basculement de l’Europe dans la barbarie guerrière, la destruction et la haine, vous devriez pourtant y réfléchir à deux fois. Cet engrenage est fatal qui transforme l’autre, aussi semblable soit-il, en étranger et, finalement, en barbare – et c’est bien ce qui nous est arrivé sur ce continent dans une folie destructrice qui a entraîné le monde entier au bord de l’abîme.

 

Jean Jaurès, dont nous allons tous nous souvenir le 31 juillet prochain, au jour anniversaire de son assassinat en 1914, fut vaincu dans l’instant, ses camarades socialistes basculant dans l’Union sacrée alors que son cadavre n’était pas encore froid. Tout comme d’autres socialistes, allemands ceux-là, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, finirent assassinés en 1919 sur ordre de leurs anciens camarades de parti, transformés en nationalistes et militaristes acharnés. Mais aujourd’hui, connaissant la suite de l’histoire, nous savons qu’ils avaient raison, ces justes momentanément vaincus qui refusaient l’aveuglement des identités affolées et apeurées.

 

Vous vous souvenez, bien sûr, de la célèbre prophétie de Jaurès, en 1895, à la Chambre des députés : « Cette société violente et chaotique, même quand elle veut la paix, même quand elle est à l’état d’apparent repos, porte en elle la guerre comme la nuée dormante porte l’orage. » Aujourd’hui que les inégalités provoquées par un capitalisme financier avide et rapace ont retrouvé la même intensité qu’à cette époque, ce sont les mêmes orages qu’il vous appartient de repousser, à la place qui est la vôtre.

 

Vous n’y arriverez pas en continuant sur la voie funeste que vous avez empruntée ces dernières semaines, après avoir déjà embarqué la France dans plusieurs guerres africaines sans fin puisque sans stratégie politique (lire ici l'article de François Bonnet). Vous ne le ferez pas en ignorant le souci du monde, de ses fragilités et de ses déséquilibres, de ses injustices et de ses humanités, qui anime celles et ceux que le sort fait au peuple palestinien concerne au plus haut point.

 

Monsieur le Président, cher François Hollande, vous avez eu raison d’affirmer qu’il ne fallait pas « importer » en France le conflit israélo-palestinien, en ce sens que la France ne doit pas entrer en guerre avec elle-même. Mais, hélas, vous avez vous-même donné le mauvais exemple en important, par vos fautes, l’injustice, l’ignorance et l’indifférence qui en sont le ressort.

 

Pour en savoir plus :

- Conflit israélo-palestinien : François Hollande hésite et... ne prend aucune décision

 

-------------------

- E. Cantona : « Monsieur le président, cher François Hollande... »

Dans une vidéo envoyée à Mediapart, l'ancien footballeur et désormais comédien Éric Cantona s'adresse à François Hollande, l'enjoignant de lire le parti pris d'Edwy Plenel sur Gaza ci dessus. Surtout, il invite tous les internautes à faire de même.

Partager cet article
Repost0
27 juillet 2014 7 27 /07 /juillet /2014 14:49
Les extrémistes confisquent le débat sur Israël et la Palestine

Source :  Le Cris du peuple par Nathanêl Uhl le18 juillet

Est-il encore possible de parler du conflit que mène une partie de la classe politique israélienne et la Palestine ? Selon l’expérience que j’en ai, cela devient de plus en plus compliqué. Comme il est de plus en plus difficile de défendre un processus de paix basé sur le constat qu’à deux pleuples, il faille deux états. De fait, soit vous êtes un « sioniste » soit vous « soutenez les terroristes ». Au 11e jour de l’opération « Bordure protectrice », lancée parle gouvernement de Benjamin Netanyahu, alors que le décompte des morts n’en ne finit pas, chacun se voit sommé de choisir un camp. L’importation du conflit en France, notamment par les extrémistes des deux bords, aboutit à la cryogénisation des analyses.

lapaixmaintenant

Le Hamas, dont chacun devrait se rappeler qu’il a bénéficié à sa création de l’aide de Tsahal et du Mossad trop heureux de fragiliser le Fatah, est désormais présenté comme un « mouvement de résistance ». Oublié le fait que, lorsqu’il a pris le pouvoir dans la bande de Gaza, il a expulsé par la force les militants de l’Organisation de libération de la Palestine, ciblant essentiellement les laïques du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP).

 

Il est de bon ton, aujourd’hui, de préciser que le Hamas n’a plus recours à la lutte armée et ne souhaite plus la destruction d’Israël. Ce qui n’est pas tout à fait exact. La destruction d’Israël est toujours mentionnée dans la charte d’une organisation dont les liens avec les Frères musulmans sont des plus étroits. Certes, des petits gestes ont été faits par des dirigeants de l’organisation islamiste et non des moindres. Ainsi, en 2010, le député Aziz Dweik a fait valoir que "la charte du Hamas a été ébauchée il y a plus de 20 ans", et qu’elle pourrait être dépassée par la réalité sur le terrain. Mais le texte n’a toujours pas été modifié.

Manifestation pacifiste en Israel

Quant à la reconnaissance, elle est de faits, timide et contradictoire. En 2006, le chef du Hamas, Khaled Mechaâl, explique que l'existence d'Israël est une "réalité". « Il va rester un Etat qui s’appelle Israël, c’est un fait, souligne-t-il. Le problème, ce n’est pas l’existence d’une entité qui s’appelle Israël. Le problème, c’est que l’Etat palestinien n’existe pas. » Cette petite phrase, dont le mouvement rad ical est coutumier, a été tempérée depuis, à plusieurs reprises et encore récemment. Ainsi, le 26 avril 2014, Sami Abu Zuhri, porte-parole du Hamas, déclare à Reuters : « La reconnaissance d’Israël par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, n’est pas nouvelle. Ce qui est important c’est que le Hamas n’a jamais reconnu et ne reconnaîtra jamais Israël ».

 

Avant l’opération « Bordure protectrice », le Hamas était en perte de vitesse y compris à Gaza. Coupé de ses soutiens égyptiens, depuis la destitution de Morsi et l’expulsion des Frères musulmans du pouvoir par les militaires, les caisses vides, le mouvement s’est retrouvé isolé. Tant et si bien qu’il a été contraint de former un gouvernement d’unité nationale avec le Fatah, dont Mahmoud Abbas apparaît bien comme l'homme fort.

Le Parti communiste israélien soutient la demande d'adhésion de la Palesteine à l'ONU

Dans la période actuelle, celle qui voit le Premier ministre israélien envisager d’ « élargir » une intervention terrestre à Gaza, la responsabilité du Hamas n’est pas anodine. Au départ, il y a le rapt et l’assassinat de trois adolescents juifs vivant dans les colonies, par des Palestiniens se revendiquant du Hamas. L’organisation islamiste a certes nié toute responsabilité, en tant que tel. Mais la réalité est que ce kidnapping a servi de prétexte à des extrémistes juifs pour enlever un adolescent palestinien qu'ils ont brûlé vif. La loi du Talion a fait le reste jusqu’aux bombardements puis, après l’échec des négociations du jeudi 17 juillet, à l’entrée des troupes de Tsahal dans la bande de Gaza.

 

Le Hamas n’est pas étranger à l’échec de négociations cairotes. Contre toute attente, il a écarté tout cessez-le-feu qui n’inclurait pas un accord complet sur le conflit l’opposant à Israël. Les dirigeants du mouvement islamiste ont voulu inclure dans les négociations, outre la levée du blocus israélien, la libération de prisonniers dont celle des auteurs de l’enlèvement du soldat Gilad Shalit, autant dire une proposition inacceptable pour les officiels israéliens. La posture de ses responsables donne l’impression que la Hamas a « choisi une option suicidaire », estime ainsi le quotidien algérien Liberté, lequel titre « Quand Hamas sert d’alibi à Israël ».

jews and arabs refuse to be enemies

Au demeurant, le Hamas et l’extrême-droite israélienne semblent s’alimenter et se justifier l’un l’autre. Profitant du radicalisme du Hamas, l’extrême-droite menée par le ministre des Affaires étrangères Avigdor Liebermann se propose de réoccuper la bande de Gaza. Une position qui fait passer l’ancien faucon Benjamin Netanyahu pour un modéré. La droite dure, majoritaire au gouvernement, veut poursuivre l’affrontement avec les Palestiniens. Comme le relève l'intellectuel israélien Zeev Sternkell, « la terre d’Israël est pour (l’extrême-droite)  plus importante que la paix. A l’en croire, nous serions les seuls propriétaires légitimes de la Palestine historique et il faut obliger les Palestiniens à accepter ce principe ».

 

C’est dans le cadre de cette analyse que se situe le développement des colonies dans les territoires palestiniens, de Jérusalem-Est à la bande Gaza en passant par la Cisjordanie. Elles sont de plus en plus le fait de militants politiques, utilisant la religion comme cache-sexe d’une vision impérialiste. Israël s’était engagé dans la cadre de la « Feuille de route », un plan de paix international pour le Proche-Orient, à démanteler toutes les colonies sauvages établies après mars 2001. Pourtant, depuis son accession au pouvoir en 2009, e gouvernement Netanyahu a légalisé dix colonies sauvages.

 

La droite et l’extrême-droite israéliennes semblent aussi avoir remporté la bataille culturelle, au fil d’années rythmées par des interventions militaires contre le Hamas. C’est ce que relève l’essayiste israélien David Grossman :

« Aux yeux du découragement, quiconque espère encore, qui croit encore en la possibilité de la paix, est - au mieux – un naïf ou un esprit chimérique prisonnier de ses fantasmes et, au pire, un traître qui sape la capacité de résistance d’Israël en ce sens qu’il l’incite à se laisser séduire par ses rêveries. En ce sens, la droite israélienne a gagné. La droite, dont c’est la vision du monde – et certainement au cours des dernières décennies -, a réussi à l’inculquer à la majorité des Israéliens. »

Manifestation à l'appel du Parti communiste israélien contre le racisme et l'occupation

Cette situation naît de peurs et de réflexes quasi psychologiques inhérents à la société israélienne, selon Carlo Strenger auteur d’un article sur le sujet. Il résume ainsi : « (Les Israéliens lambda) croient aussi que les non-Juifs, en Europe en particulier, ne se plaisent qu’à haïr les Juifs et nous précipiteront sous les roues du premier bus venu dès que les choses se compliqueront. En foi de quoi, de plus en plus d’Israéliens adhèrent à l’idéologie de la droite ultra-religieuse et raciste pour donner une justification rationnelle à l’occupation et à l’isolement d’Israël sur la scène internationale. »

 

Le pire est que cette vision est aussi entrain d’instiller son venin en France, parmi les membres de la communauté juive, tandis que, de l’autre côté, le Hamas est érigé en symbole de « résistance à toutes les oppressions », qu’elles soient vécues là-bas ou ici. C’est aussi ce qui rend le débat dépassionné impossible. Au point que ce gouvernement Valls, aussi « faible » dans le sens où l’emploie Sternhell que l’est celui de Netanyahu, décide d’interdire les rassemblements de soutien à la Palestine en les mettant sur le même pied que les manifestations organisées par la Ligue de Défense Juive. Ce faisant, MM. Valls et Cazeneuve donnent raison à ces gens – ultra-minoritaires - qui crient « mort aux juifs », qui vont aux manifestations avec des roquettes en carton, qui brandissent des banderoles assimilant Israël et le IIIe Reich, ces gens qui se précipitent vers une synagogue.

 

Pour en savoir plus lire aussi :

- Mon dossier Palestine

- Pour Uri Avnery figure du camp de la paix en Israël, cofondateur de Gush Shalom, écrivain et journaliste « À l’origine de la crise, le refus de mettre un terme à la colonisation »

- Par Noam Noam Chomsky : Les souffrances de Gaza, les crimes d’Israël et notre responsabilité

- Si les morts de Gaza étaient Israéliens : Que ferait le monde si les morts de Gaza étaient Israéliens ?

- Gaza et la falaise par Charles Enderlin

Partager cet article
Repost0
27 juillet 2014 7 27 /07 /juillet /2014 14:32

- Le samedi 26 juillet a été une nouvelle journée de mobilisation rochelaise

Si la participation n'a pas été en hausse par rapport au samedi précédent, le turnover du fait des vacances a permit à de nouveaux "amis des palestiniens" de nous rejoindre, et ce, même si la publicité faite à la décision du gouvernement d'interdire la manifestation parisienne n'a pas été sans en dissuader de participer croyant que cette décision était valide pour l'ensemble du territoire national.

Palestine : 30 juillet.... 2 août.... la mobilisation continue à La Rochelle
Palestine : 30 juillet.... 2 août.... la mobilisation continue à La Rochelle
Palestine : 30 juillet.... 2 août.... la mobilisation continue à La Rochelle
Palestine : 30 juillet.... 2 août.... la mobilisation continue à La Rochelle
Palestine : 30 juillet.... 2 août.... la mobilisation continue à La Rochelle
Palestine : 30 juillet.... 2 août.... la mobilisation continue à La Rochelle
Palestine : 30 juillet.... 2 août.... la mobilisation continue à La Rochelle

- Le 26 juillet a également été une journée de mobilisation dans de nombreuses villes de France.

- A Paris qui se cache derrière les pseudo-casseurs qui ont permis à postériori, au gouvernement de justifier la non autorisation de la manifestation ? "Les casseurs sont arrivés en taxis.... ce n'était pas les manifestants" (dixit le représentant du Syndicat UNSA police) !

Qui a déjà vu des "casseurs" arriver en taxi ? La clarté devra être réalisée !

 

 

 

 

- Le samedi 26 juillet a aussi été une journée de mobilisation à Tel-Aviv

A Paris la manifestation est interdite,..... à Tel-Aviv elle est autorisée et des milliers d'israéliens répondent présent pour la paix !
Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond aux pays des Droits de l'Homme ! Le problème est à l’Élysée et à Matignon !

Palestine : 30 juillet.... 2 août.... la mobilisation continue à La Rochelle
Palestine : 30 juillet.... 2 août.... la mobilisation continue à La Rochelle

- Mais aussi à......

Palestine : 30 juillet.... 2 août.... la mobilisation continue à La Rochelle

- La pression internationale se met petit à petit en place ! .... sans la France officielle, mais la France du peuple est là !

 

 

- Et maintenant ? Ne rien lâcher, poursuivre la mobilisation

Depuis le 8 juillet, dédut de l'offensive "Défense protectrice" :
  • prés de 1000 Palestiniens ont été tués et plus de 4750 blessés, en grande majorité des civils.
  • plus de 120.000 Palestiniens ont été déplacés selon l'ONU sur une distance de 3 km correspondant à 44% du territoire. A l'intérieur de ce territoire déjà exigu, l'armée israélienne a demandé l'évacuation par la population sur une zone correspondant à la moitié du territoire, selon l'ONU. 
  • Gaza est à l'état de ruine.
  • Côté israélien, 32 soldats et trois civils, ainsi qu'un ouvrier agricole thaïlandais ont été tués. 

 

Il faut déjà arrêter le bras des bourreaux et imposer la mise sous protection du peuple palestinien !


 

 

 

Le collectif "La Rochelle Palestine Solidarité" appelle à amplifier la mobilisation pour GAZA et la Palestine dans le cadre des exigences portées par le collectif national pour une paix juste et durable entre israéliens et palestiniens :

Palestine : 30 juillet.... 2 août.... la mobilisation continue à La Rochelle

et fixe deux rendez-vous :

- MERCREDI 30 JUILLET 2014 à 18H sur le vieux port (statue Duperré) ;

- SAMEDI 2 AOUT 2014 à 17H place de L'HÔTEL de VILLE de LA ROCHELLE

 

Pour en savoir plus :

- Mon : dossier Palestine

- Israël-Palestine: les chiffres d'une confrontation hautement inégale

- Valls la menace critique les élus qui se sont rendus aux manifs pro-palestiniennes interdites

Partager cet article
Repost0
27 juillet 2014 7 27 /07 /juillet /2014 10:07

- Prestation brillante de Leïla Shahid, ambassadrice palestinienne auprès de l'Union européenne

Elle procéde à une mise au point nécessaire de la réalité sur le terrain dans son contexte politique d'hier à aujourd'hui !


Elle, a jugé, mercredi sur France 24, que les raids sur la bande de Gaza étaient une réponse au récent rapprochement entre le Fatah et le Hamas, qu'Israël voit d'un mauvais œil.

 

Alors que les raids israéliens en représailles aux roquettes tirées sur Jérusalem, Tel Aviv et Haïfa (nord), se poursuivent sur Gaza, l'ambassadrice de la Palestine auprès de l'Union européenne, Leïla Shahid, a répété, sur l'antenne de FRANCE 24, qu'il n'y avait pas de solution militaire au conflit israélo-palestinien.

 

"De toute évidence, le gouvernement de Benjamin Netanyahou [le Premier ministre israélien, NDLR] n'apprend pas des erreurs de son armée ", a-t-elle indiqué, en référence aux deux précédentes opérations militaires israéliennes dans les Territoires palestiniens -- "Plomb durci" en 2008 et "Pilier de défense" en 2012.

Partager cet article
Repost0
24 juillet 2014 4 24 /07 /juillet /2014 10:45
un bout du rassemblement du 23 juillet. Crédit photo : Abdelouahed Tatou

un bout du rassemblement du 23 juillet. Crédit photo : Abdelouahed Tatou

Suite à l'initiative de La Rochelle du 23 JUILLET, le collectif "La Rochelle Palestine Solidarité" appelle à amplifier la mobilisation pour GAZA et la Palestine dans le cadre des exigences portées par le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre israéliens et palestiniens :

Samedi 26 juillet à La Rochelle : amplifier la mobilisation pour GAZA et la Palestine

Il faut que nous soyons encore plus nombreux au

rassemblement qui aura lieu SAMEDI 26 JUILLET 2014 à 17H

place de L'HÔTEL de VILLE de LA ROCHELLE

Samedi 26 juillet à La Rochelle : amplifier la mobilisation pour GAZA et la Palestine

 

- Mais aussi :

- Poursuivre la campagne de pétition pour une protection internationale des palestiniens

Samedi 26 juillet à La Rochelle : amplifier la mobilisation pour GAZA et la Palestine
SIGNEZ la PÉTITION..... ICI

 

 

 

Pour en savoir plus sur la protection du peuple palestinien :

- Jean Ziegler pour : « Une protection par les casques bleus »

- Israël accusé par l'ONU de crimes de guerre à Gaza

- la France s'abstient lors du vote du Conseil des droits de l'homme de l'ONU demandant une commission d'enquête internationale indépendante sur la violation du droit international humanitaire dans la bande de Gaza.

 

 

- Mais aussi :

- Poursuivre la campagne de boycott des produits israéliens

Face au renforcement de la politique d'oppression du gouvernement isralien à l'encontre de l'ensemble des Palestiniens (la politique d'Israël dans ces territoires, présente pour l'ONU les caractéristiques de "l'apartheid" et du "nettoyage éthnique"[1]), il est plus que nécessaire d'apporter son soutien aux campagnes de BDS France (Boycott-Désinvestissement-Sanctions).

 

Chacun peut agir, notamment en boycottant les produits israéliens, en exigeant des entreprises françaises qu'elles ne participent pas à la colonisation et la politique d'apartheid du gouvernement israélien, et en demandant au Président et au gouvernement français d'appliquer de réelles sanctions à l'encontre de l'État d'Israël.

 

La paix ne pourra advenir qu'en obligeant Israël à respecter les Palestiniens et leurs droits universels et le boycott commence à faire peur à Israël. Pourquoi ?.... la réponse  ICI

Samedi 26 juillet à La Rochelle : amplifier la mobilisation pour GAZA et la Palestine

 

- Mais aussi :

- Poursuivre la mobilisation pour exiger la dissolution de la LDJ

Suite à au lancement de la campagne pour la dissolution de la Ligue de Défense Juive, par Jean-Jacques Candelier député du Nord, le site qui acceuille la pétition "Wesign.it" subit une attaque de grande ampleur. Les équipes techniques sont mobilisées pour garantir l'accès à la plateforme. 

 

Cette attaque par des soutiens de la Ligue de Défense Juive, confirme la nécessité de se mobiliser contre ce groupuscule d'extrême droite qui sème la violence et cultive la haine. Pour exiger la dissolution de la Ligue de Défense Juive... SIGNEZ la PÉTITION..... ICI

 

Pour en savoir plus sur la LDJ :

- Révélation explosive sur la LDJ

- la ligue de défense juive, une milice aux méthodes musclées pour combattre l'antisémitisme

- Quand le MRAP exigeait la dissolution de la LDJ

 

---------------------------------

Note :

[1] le Figaro : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/03/21/97001-20140321FILWWW00210-israel-l-onu-denonce-un-nettoyage-ethnique.php

 

Pour en savoir plus :

- Mon : dossier Palestine

- Sept Prix Nobel de la paix, des intellectuels et des artistes du monde entier appellent à un embargo militaire envers Israël

- Moi aussi j'en ai marre, réponse à David B. et à beaucoup d'autres

-

Partager cet article
Repost0
23 juillet 2014 3 23 /07 /juillet /2014 10:54
EXIGEONS que la PALESTINE soit PLACÉE sous PROTECTION internationale

Pétition : Pour une protection internationale du peuple Palestinien

 

Au moment ou 100 personnalités appellent à une protection du peuple palestinien, il est URGENT de généraliser la mobilisation en la matière.

 

 

- Assez de massacres ! Assez de violences et de haines !

Nous appelons le gouvernement français et les autorités européennes à prendre des initiatives à la hauteur du drame qui se noue et pour obtenir un cessez le feu immédiat. Que les armes se taisent et que l’on prenne le chemin du dialogue, de la diplomatie et de la politique ! La base de celui-ci est le droit international, la fin du blocus de Gaza, l’arrêt de la colonisation, la fin de l’occupation et la libération des prisonniers politiques palestiniens. C’est la condition de la paix et de la sécurité pour les peuples israéliens et palestiniens.

Ensemble, nous demandons que le peuple palestinien soit placé sous protection internationale et que la France et l’Union Européenne proposent d’urgence une aide humanitaire, médicale et sanitaire pour les victimes en commençant par les enfants.
 
 
SIGNEZ la PÉTITION..... ICI

 

 

 

Pour en savoir plus :

- Jean Ziegler : « Une protection par les casques bleus »

- Dominique de Villepin : « Lever la voix face au massacre perpétré à Gaza »

- Israël accusé par l'ONU de crimes de guerre à Gaza

- la France s'abstient lors du vote du Conseil des droits de l'homme de l'ONU demandant une commission d'enquête internationale indépendante sur la violation du droit international humanitaire dans la bande de Gaza.

- "L'Europe s'abstient de qualifier les crimes israéliens"

- Israël / Gaza conflit: Questions et réponses

- Israël s'emporte contre la commission enquête de l'ONU sur Gaza

- Les soldats israéliens torturent des enfants palestiniens, dit l'ONU

Partager cet article
Repost0
22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 16:55
Israël et le Hamas : ennemis ou partenaires ?

Sources : MEDIAPART par Leila Seurat

« Creuser l’écart entre le Hamas et le Fatah » : chercheure associée au CERI CNRS, Leila Seurat souligne ici la « convergence d'intérêts » entre l'organisation au pouvoir à Gaza et le grouvernement israélien, dont l'opération « Bordure protectrice » apparaît « comme une réponse à la formation d’un nouveau gouvernement palestinien d’union nationale ».

 

L’opération militaire israélienne « Bordure Protectrice » menée depuis le 7 juillet contre la bande de Gaza est présentée par Israël comme une réponse à l’enlèvement et à l’assassinat de trois adolescents israéliens qui, selon les sources officielles, aurait été commandité par le Hamas, ainsi que comme une réaction d’auto-défense face aux roquettes lancées depuis la bande de Gaza. Pour justifier ces « représailles », Israël continue d’inscrire son agression dans le cadre d’une lutte globale contre le terrorisme. Profitant de la nouvelle conjoncture régionale et ne craignant pas les comparaisons fallacieuses, Netanyahou a même été jusqu’à associer le Hamas au grand projet de l’État islamique nouvellement créé par Abou Bakr al-Baghdadi.

 

Loin d’une simple opération de représailles, cette nouvelle agression devrait être interprétée comme une réponse à la formation d’un nouveau gouvernement palestinien d’union nationale et s’inscrit donc dans la permanence de la stratégie israélienne destinée à creuser l’écart entre le Hamas et le Fatah, selon le vieil adage « diviser pour mieux régner ». Ces nouveaux affrontements participent aussi d’un intérêt pour le Hamas qui, malgré d’importantes concessions pour se réconcilier avec le Fatah, s’est vu refuser le paiement des salaires des fonctionnaires de Gaza non affiliés au Fatah. À l’heure ou le mouvement se trouve isolé au plan régional et affaibli à l’intérieur, une nouvelle attaque contre Gaza pourrait faire évoluer le statu quo en sa faveur.

 

 

- Les opérations « Plomb durci » (2008-2009) et « Piliers de Défense » (novembre 2012)  reflétaient déjà une convergence d’intérêts entre Israël et le Hamas.

En 2009, l’agression s’était déroulée dans un contexte d’élections législatives en Israël qui avait généré, de la part du Premier ministre Ehud Olmert, une surenchère à l’endroit du Hamas. Le Mouvement de la Résistance Islamique avait lui aussi eu « besoin » de cette guerre pour discréditer l’Autorité de Ramallah, prête à signer un accord avec Ehud Olmert, prévu lors du sommet d’Annapolis en novembre 2007. L’intensité des frappes avait permis au Hamas de dénoncer la « collusion » du Président Mahmoud Abbas avec l’ « ennemi sioniste ».

 

L’agression israélienne déclenchée le 14 novembre 2012 avec l’assassinat de l’un des chefs de la branche armée du Hamas, Ahmad al-Jaabari, qui pourtant était celui qui tentait de maintenir l’accalmie entre les deux protagonistes, s’explique également par une coïncidence d’intérêts entre les dirigeants israéliens et les membres de la Résistance Islamique. Cette opération, encore une fois menée dans un contexte d’élections en Israël, avait pour objectif d’affaiblir le Président palestinien, sur le point d’obtenir la reconnaissance par les Nations Unies de l’État de Palestine comme État non-membre, démarche qui embarrassait à la fois les Israéliens et le Hamas, désireux de minimiser le prestige potentiel que Mahmoud Abbas pourrait en tirer. L’autorisation accordée par Israël à Khaled Mechaal de se rendre à Gaza pour y célébrer sa « victoire » est l’illustration flagrante de cette connivence. 

 

 

- Israël n’a jamais cherché à détruire le Hamas.

Mais elle lui a bien au contraire octroyé des faveurs limitées, le laissant se réarmer suffisamment pour orchestrer, au moment propice, la montée en puissance d’une frayeur collective. Dès 2008, la trêve conclue entre Israël et le Hamas avait permis aux brigades al-Qassam d’augmenter leur capacité militaire, faisant entrer à Gaza des armes et des roquettes iraniennes Fajr 5 via les tunnels, trafic qui n’a pu échapper à la vigilance des autorités israéliennes.

 

 

- L’actuelle agression contre la bande de Gaza s’inscrit une nouvelle fois dans un contexte particulier où l’agenda israélien peut paradoxalement rejoindre celui du Hamas.

Elle intervient suite à la toute récente réconciliation entre le Fatah et le Hamas et la formation d’un nouveau gouvernement reconnu pour la première fois par les États-Unis et l’Union européenne. L’approbation du nouveau cabinet a provoqué la fureur des Israéliens, qui ont empêché les ministres résidant à Gaza de se rendre à Ramallah pour y prêter serment. L’Etat hébreu avait également refusé le retour des forces de sécurité de l’Autorité de Ramallah à la frontière entre Gaza et l’Égypte en dépit de l’effort du Président égyptien pour obtenir cette concession de la part du Hamas. Après la punition collective infligée aux Palestiniens de Cisjordanie, Israël attaque la bande de Gaza pour enterrer tout espoir de rapprochement entre les deux factions rivales, le Hamas et le Fatah.

 

 

- Au-delà des discours affichés, il serait pertinent de s’interroger une nouvelle fois sur la bienveillance conjoncturelle accordée au Hamas.

Comment expliquer que les brigades al-Qassam aient pu mener, le 8 juillet dernier, une opération contre une base israélienne à Ashkelon à partir de la mer, là où le blocus rend en théorie impossible tout mouvement le long des côtes, comme en témoignent les fréquents tirs de sommation contre les bateaux de pêcheurs qui se risquent à lancer leurs filets quelques mètres trop loin ?

 

Chef d’orchestre d’une partition bien maitrisée, Israël joue néanmoins un jeu dangereux en poussant de nouveau les Palestiniens à l’affrontement.

 

Pour en savoir plus :

- Le Hamas, un acteur politique incontournable

- Likoud-Hamas : la guerre des monstres

- Gaza: les "boucliers humains du Hamas", un mythe?

Partager cet article
Repost0
22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 10:20

 

Sources : Eric Durand | mis à jour le 06/03/2024

- Explication du sionisme et du conflit israélo-palestinien en 10 minutes par Pierre Stambul membre de l'UJFP (Union Juive Française pour la Paix)

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2014 6 19 /07 /juillet /2014 17:31
19 juillet : Stop à l'agression, Israël assassin, Hollande complice ! Vous ne nous ferez pas taire !

- C'est près de 400 manifestants qui ont défilé le 19 juillet à La Rochelle pour une solution durable en Palestine qui passe par :

  • L’arrêt immédiat des bombardements sur Gaza et le retrait des troupes d'invasion
  • La levée du blocus, illégal et criminel, de Gaza
  • L'exigence de sanctions immédiates contre Israël jusqu’au respect du droit international
  • Le soutien au gouvernement d’entente nationale
  • L'exigence du respect des résolutions des Nations Unies qui a été une nouvelle fois exprimée tout en rendant hommage aux victimes.

 

- Mais il est essentiel de ne pas se tromper d'adversaire !

Si je partage et comprends l'émotion de nos amis palestiniens dans les initiatives publiques, prenons garde à ne pas "déraper verbalement" en prêtant le flanc au combat contre Israël et non contre la politique de son gouvernement.

 

Aujourd'hui, notre action vise la reconnaissance d'un État Palestinien Á CÔTÉ de l'État Israëlien et non pas la destruction de l'État Israélien (État aujourd'hui dirigé par un gouvernement de droite et d'extrême-droite).

 

Autre exemple :

Il en est de même pour les slogans comme "Hollande assassin". Certes, Hollande, au nom de la France, en notre nom, cautionne, alimente la politique du Premier Ministre israélien actuel, mais cela n'en fait pas pour autant un "assassin". L'Europe par son partenariat économique avec Israël contribue à alimenter la politique du gouvernement Israëlien, mais cela n'en fait pas pour autant un "assassin". Dans le même sens, se battre pour un État Palestinien, ce n'est pas pour autant soutenir le Hamas"..... et je ne le soutiens pas !

 

Et dans le même temps :

  • Du côté de Hollande et du gouvernement,

- On se souviendra que François Hollande n’a jamais interdit aucune des manifestations réactionnaires telles "jours de colère", "Manif pour tous" ou "bonnets rouges", dont il a au contraire écouté les revendications, en dépit des multiples violences qui les ont accompagnées du fait d’extrémistes.... MAIS qu'il a interdit la manifestation parisienne de soutien au peuple palestinien pour mieux discréditer le mouvement pacifique.

- La démocratie française est en danger ! Avec l'interdiction de manifester en solidarité avec Gaza, notre République est-elle toujours "Une et Indivisible" ? Est-elle devenue "une démocratie à géométrie variable" ?

- Les prédécesseurs à Hollande et Valls n'ont pas, malgré la répression, réussi à empêcher les manifestations pour la paix en Algérie ou au Vietnam, vous ne nous ferez pas taire !

- Ils ne nous ferez pas taire pour la Palestine comme ils ne nous avez pas fait taire contre le régime d'apartheid d'Afrique du sud  ! Vous connaissez la fin de l'histoire !

- Cette mobilisation doit continuer pour une paix juste et durable, continuer à affirmer, sans relâche, que la colonisation de la Palestine doit cesser, que les droits du peuple palestinien doivent être reconnus, et que la violence et l’agression menées par le gouvernement d’Israël sont une honte pour l’humanité tout entière.

 

  • Du côté des députés et militants socialistes "frondeurs, rebelles, atterrés...",

Personne n'entend votre indignation et votre expression politique exigeant que la France se démarque catégoriquement d'Israël et œuvre pour une cessation des bombardements, un boycott européen d'Israël, une paix durable.. vous êtes rentrés dans les rangs "solfériniens"[1] !

 

Où sont à La Rochelle et en Charente Maritime les militants de cette frange du parti Socialiste qui se disent "frondeurs" ?
- leurs blogs sont vides de Gaza
- leurs sites internets personnels sont vides de Gaza
- leur présence physique dans les rassemblements est quasi inexistante !

 

Vous abandonnez le "peuple de Gaza" aux mains de l’oppresseur Israélien comme vous abandonnez le "peuple de France" aux mains de la finance et du MEDEF.

 

Je ne l'oublierai pas, nous ne l'oublierons pas !

 

La manifestation

Crédit photo : Paroles d'habitants - Abdelouahed Tatou
Crédit photo : Paroles d'habitants - Abdelouahed Tatou
Crédit photo : Paroles d'habitants - Abdelouahed Tatou
Crédit photo : Paroles d'habitants - Abdelouahed Tatou
Crédit photo : Paroles d'habitants - Abdelouahed Tatou
Crédit photo : Paroles d'habitants - Abdelouahed Tatou

Crédit photo : Paroles d'habitants - Abdelouahed Tatou

- Pour mémoire

19 juillet : Stop à l'agression, Israël assassin, Hollande complice ! Vous ne nous ferez pas taire !

Lettre à François Hollande

Pour en savoir plus :

Contre l’alignement de François Hollande sur le gouvernement d’Israël, continuons la mobilisation pour le soutien à la population martyrisée de Gaza ! - See more at: http://www.lepartidegauche.fr/actualites/communique/contre-alignement-francois-hollande-sur-le-gouvernement-d-israel-continuons-la-mobilisation-pour-le-soutien-la-population-martyrisee-gaza-29115#sthash.9EYFsWG0.orkKdoJt.dpuf

- Du Parti de Gauche : Contre l’alignement de François Hollande sur le gouvernement d’Israël, continuons la mobilisation pour le soutien à la population martyrisée de Gaza !

- Les extrémistes confisquent le débat sur Israël et la Palestine

- Les souffrances de Gaza, les crimes d’Israël et notre responsabilité

 

 [1] Enfin, le 21 juillet :

 

 

 

- Des élus socialistes dénoncent le soutien de Hollande à Netanyahou

Partager cet article
Repost0
17 juillet 2014 4 17 /07 /juillet /2014 10:40
Palestine : histoire d'une terre, d'un peuple de 1880 à 1993

Réalisation : Simone Bitton Productions : POINT DU JOUR INTERN - Année : 1992 | mis à jour le 14/05/2021

- De la fin du XIXe siécle jusqu'a nos jours, en deux vidéos, l'histoire d'une terre, d'un peuple, la Palestine.

 

Une terre ou s'est établie, en 1948, l'Etat d'Israel, une terre revendiquée par Israeliens et Palestiniens, une terre devenue un enjeu pour la paix du monde. Un récit historique unique, a partir d'archives rares, pour comprendre si une négociation, un partage sont possibles aujourd'hui.

 

Sporadique dans les premiers temps, l'immigration juive en Palestine s'organisa dés 1897. A cette époque, une large majorité de musulmans cohabitait avec un faible pourcentage de chrétiens et de juifs. Le sionisme d'abord, des persécutions ensuite conduisirent un nombre croissant de juifs a s'installer en Palestine, au sein d'un foyer national, crée par les Britanniques aprés la Premiére Guerre mondiale, puis dans le cadre de l'Etat hébreu, institué par l'ONU en 1947. Les nations arabes n'acceptérent pas la décision de l'ONU et refusérent la coexistence pacifique. Des guerres sporadiques, brèves et violentes, permirent a Israél de résister a ceux qui voulaient sa destruction sans jamais régler le problème des Palestiniens, parqués ici, massacrés ailleurs.

 

En Juin 1967, la guerre des Six jours fait tomber la bande de Gaza, le Sinaï, la Cisjordanie et le Golan dans l'escarcelle d'Israël. Une nouvelle fois, les Palestiniens s'enfuient. Yasser Arafat s'installe à la tête de l'OLP en 1969. Il refuse l'existence d'Israel et le partage de la Palestine. En octobre 1973, le jour de la fete juive du Yom Kippour, l'Egypte et la Syrie croient surprendre l'ennemi et lancent une attaque qui tourne à la correction. Bouffées de violence, velléités de dialogue, la route sera encore longue jusqu'à une certaine poignée de main dans les jardins de la Maison Blanche, en septembre 1993.

 

 

- 1ère période : de 1880 1950

 

- Seconde période : de 1950 à 1991

- La terre parle arabe (de Maryse Gargour)

La Terre parle arabe est un film documentaire de 61 minutes réalisé par Maryse Gargour en 2007. Le film est en anglais, en arabe et en français. Il a reçu plusieurs prix dont le prix ASBU, le prix mémoire de la Méditerranée, le prix France 3 Méditerranée.

 

Le film a soulevé une polémique autour du sionisme lors de sa projection au Festival international des programmes audiovisuels.

 

 

- De nouveaux points de repaire : 1993 l'accord d'Oslo

 

Source : l'Encyclopédie Larousse en ligne

 

Accords intérimaires sur l'autonomie des territoires occupés signés le 13 septembre 1993 à la Maison-Blanche par Israël et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

 

Les accords ont été négociés secrètement par Mahmud Abbas, numéro deux de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP)  et Shimon Peres, alors ministre des  Affaires étrangères israélien, dans la capitale norvégienne, Oslo, en marge des négociations plurilatérales sur la paix au Proche-Orient engagées en 1991 à l'initiative des États-Unis.

 

Précédés le 9 septembre, par la reconnaissance mutuelle d'Israël et de l'OLP, ces accords consistent en une déclaration de principes sur des modalités intérimaires d'autonomie pour les territoires occupés, s'appliquant, avec plusieurs échéances, à une période de cinq ans, au terme de laquelle devait entrer en vigueur le statut définitif, préalablement négocié, de ces territoires.

 

Les accords de Washington sont devenus moribonds à la suite du déclenchement de la seconde  Intifada en septembre 2000 et de la réoccupation par Israël de plusieurs régions de Cisjordanie.

 

Pour en savoir plus :

- Chronologie des accords d’Oslo, 1991-2000

- voir les articles : Yasser Arafat, Fatah, Hamas, Palestine

L'Argentine et le Brésil viennent tour à tour de reconnaître l'existence d'un " Etat palestinien libre et indépendant dans les frontières de 1967"

 

de gauche à droite : Shimon Peres - Bill Clinton - Yasser Arafat

de gauche à droite : Shimon Peres - Bill Clinton - Yasser Arafat

- L'échec d'Oslo

Source : Médiapart par  FXavier 28 juin 2012

Dans quelques semaines devrait se tenir une réunion internationale à Annapolis (Etats-Unis) sur le conflit israélo-palestinien. A l’ordre du jour, une nouvelle fois, la création d’un Etat palestinien aux côtés de l’Etat d’Israël. Pour mesurer les chances de succès d’une telle réunion, il n’est pas inutile de revenir sur l’histoire et sur l’échec des accords d’Oslo. Dans une nouvelle édition de mon livre, Israël, Palestine, Vérités sur un conflit, qui sort mercredi en librairie, je reviens sur quelques aspects de cet échec, et notamment sur le rôle de la "communauté internationale".

 

Un autre facteur important de l’échec fut l’attitude de « la communauté internationale » (en fait, les Etats-Unis et l’Union européenne), dont la ligne de conduite a été constante : faire pression sur la partie la plus faible, les Palestiniens, pour l’amener à plus de concessions. Ce penchant est déjà perceptible lors des négociations secrètes d’Oslo. La chercheuse norvégienne Hilde Henriksen Waage, qui a eu accès à tous les documents, l’a mise en évidence. Comme on s’en souvient, dans un premier temps, entre janvier et mai 1993, les négociations abritées par les Norvégiens impliquaient des universitaires israéliens et des cadres palestiniens de l’OLP ; des responsables israéliens, notamment le ministre des affaires étrangères Shimon Pérès, étaient tenus au courant.La Norvègeavait été choisie par l’OLP parce qu’elle était une alliée des Etats-Unis, un pays proche d’Israël : ces facteurs, pensait Yasser Arafat, favoriseraient le dialogue. Oslo se borna d’abord à un rôle de facilitateur : créer les meilleures conditions pour que les réunions puissent se tenir, dans le plus grand secret. Au mois de mai, on passa à une autre étape : Itzhak Rabin, qui avait remporté les élections de juin 1992 et remplacé le dirigeant de droite Itzhak Shamir comme premier ministre, envoyait à Oslo des représentants officiels.

 

Leur premier geste fut de remettre en cause les avancées déjà réalisées. A partir de cette date également, le nouveau ministre norvégien des affaires étrangères, Johan Jorgen Holst, s’impliqua directement. Et il fut pris dans une logique infernale que l’on verra à l’œuvre durant les dix années suivantes : pour sauver les tractations, mises en cause par les exigences israéliennes, il faut faire pression… sur les Palestiniens. Hilde Henriksen Waage l’explique : « Le rôle dela Norvège n’était pas dicté par la sympathie à l’égard d’Israël ou par le désir de l’aider. Les Norvégiens n’étaient pas forcément d’accord avec les différentes propositions israéliennes. Mais le résultat était le même : la Norvège a toujours travaillé sur la base des demandes israéliennes, accepté les “lignes rouges” israéliennes, reculé pour prendre en compte les préoccupations israéliennes de sécurité. C’était la seule manière de maintenir son rôle dans le processus de négociation : les Norvégiens savaient fort bien qu’ils devaient être acceptés comme facilitateurs d’abord et avant tout par la partie la plus forte. » Et Johan Jorgen Holst jouera souvent le rôle de « facteur » du gouvernement israélien, se pliant à toutes ses exigences, lui rendant compte des négociations qu’il mène avec Yasser Arafat.

 

La Norvège est un petit pays, avec des moyens limités. Dans la phase suivante, celle de la mise en œuvre des accords d’Oslo, les Etats-Unis comme l’Union européenne adopteront pourtant la même tactique. D’autant qu’aucun mécanisme de résolution des conflits n’a été mis en place. Dans un premier temps, il avait été prévu qu’il existerait un « arbitrage international obligatoire ». Cette clause aurait permis à la communauté internationale d’intervenir sur la base du droit. Mais cette mention sera rayée (à la demande israélienne) dela Déclarationdu 13 septembre, qui fait seulement référence à une éventuelle commission d’arbitrage qui ne pourra se tenir qu’avec l’accord des deux parties, une disposition qui restera lettre morte.

 

Les accords d’Oslo, qui auraient dû déboucher sur l’indépendance et la prospérité, ont engendré pour les Palestiniens vexations et privations, sans même garantir la sécurité aux Israéliens. C’est avant tout la gangrène de la colonisation, dévorant inexorablement les terres, qui éroda l’espoir de paix chez les Palestiniens. Quelques chiffres parlent d’eux-mêmes : en 1993, on comptait environ 120 000 colons en Cisjordanie ; leur nombre augmente de 40 000 sous les gouvernements travaillistes (celui de Rabin, puis celui de Pérès, juin 1993-mai 1996) ; de 30 000 sous le gouvernement de droite de Benyamin Netanyahu (1996-mai 1999) et encore de 20 000 durant le gouvernement d’Ehud Barak (mai 1999-février 2001). Quand éclate la seconde Intifada, le nombre de colons en Cisjordanie dépasse les 200 000 (plus un nombre équivalent à Jérusalem-Est, autre « territoire occupé »). « Un gouvernement du Likoud annonce la construction de dix implantations, mais n’en construit qu’une ; les travaillistes en annoncent une mais en construisent dix », disait un adage populaire israélien des années 1980. Durant les années 1990, « années de paix », ces différences entre les deux formations disparaîtront et chacune multipliera les faits accomplis. L’esprit d’Oslo aurait supposé, durant les cinq ans d’autonomie, une évacuation militaire de l’immense majorité des territoires palestiniens occupés ; il n’en fut rien. Le gouvernement israélien imposa un découpage kafkaïen (voir la carte du cahier central) dela Cisjordanieen zones A, B et C – la zone A (essentiellement les grandes villes) sous contrôle total palestinien, la zone B (la grande majorité des villages palestiniens) sous autorité administrative palestinienne mais dont la sécurité incombe à l’armée israélienne, la zone C restant occupée. En l’an 2000, quand commencent les négociations sur le statut final, l’Autorité palestinienne administre des confettis éparpillés sur 40% dela Cisjordanieseulement (si on additionne les zones A et B) et sur les deux tiers de la bande de Gaza.

FXavier

 

 

- Benjamin Netanyahu : Comment j'ai cassé les Accords d'Oslo...

 

- Carte de la Palestine en 1947 numéro du National Geographic. Où se trouve Israël ? Il n'y n'avait aucun « Israël »

Palestine : histoire d'une terre, d'un peuple de 1880 à 1993

Pour en savoir plus :

- Dossier : Oslo, 20 ans après

- Oslo : retour sur un échec. L’autodétermination palestinienne toujours ajournée

- Sur les traces de l'exode palestinien : 1948 marque la création de l'État hébreu, la première guerre israélo-arabe, et l'exode de plus de 700 000 Palestiniens. Des villages entiers sont laissés à l'abandon, voire effacés de la carte. Les Absents remonte le temps pour chercher où les discordes se sont transformées en guerre. L'écriture photographique sert donc un double propos. Documentaire, en ce qu'il archive des lieux d'Histoire, et humain, car l'absence des populations autochtones imprègne les images. Le travail de Bruno Fret a reçu le prix Roger Pic 2013, et sera l'une des productions exposées au Festival Circulation(s), dédié à la jeune photographie européenne, du 8 février au 16 mars. A voir... ICI

- Le gouvernement israélien fait disparaître la Palestine de la carte. Google aussi !

- La Palestine en cartes, citations, faits et chiffres.

- 13 mai 2021 : Pour Israël, l’illusion de la normalité s’effondre

Partager cet article
Repost0
12 juillet 2014 6 12 /07 /juillet /2014 15:02
Israël attaque t-il Gaza pour s’approprier le gaz et le pétrole palestinien ?

Sources : Le Grand Soir rédigé le 9-07-2014 par Nafeez AHMED "The GardIan" - modifié le 01-12-2014

Le ministre israélien de la défense a confirmé que l’opération militaire visant à "éradiquer le Hamas" a comme objectif de prendre le contrôle des réserves de gaz de Gaza.

 

Hier, (8 juillet) Moshe Ya’alon, actuel ministre israélien de la Défense et ancien chef d’état major des Forces de Défense Israéliennes a annoncé que l’Opération "Coussin de protection" était le début d’une large offensive contre le Hamas. L’opération "ne va pas durer seulement quelques jours" a-t-il dit, "nous nous préparons à étendre l’opération de toutes les manières possibles pour continuer à frapper le Hamas."

 

Ce matin, il a ajouté :

"Nos frappes continuelles causent de lourdes pertes au Hamas. Nous détruisons des armes, des infrastructures terroristes, des systèmes de commande et de contrôle, des institutions du Hamas, des bâtiments du régime, des maisons de terroristes et nous tuons des terroristes dans les différents niveaux de commande... La campagne contre le Hamas s’étendra dans les jours prochains et l’organisation paiera un lourd tribut."

 

 

- Retour en arrière sur des raisons non médiatisées

Mais en 2007, un an avant l’opération "plomb fondu", ce qui préoccupait Ya’alon, c’était les 40 milliards de m3 de gaz naturel, évalués à environ 3 milliards d’euros, découverts en 2000 au large de Gaza. Ya’alon rejetait l’idée que "le gaz de Gaza puisse devenir le vecteur d’un état palestinien viable au plan économique" comme étant "erronée".

 

Le problème selon lui était que :

"La vente du gaz palestinien à Israël n’engendrera pas assez de richesse pour profiter à une population palestinienne très appauvrie. Par contre, si l’on en juge par le passé, elle permettra de financer d’autres attaques terroristes contre Israël...

Une transaction sur le gaz avec l’Autorité Palestinienne [AP] devra, par définition, inclure le Hamas. Soit le Hamas pourra bénéficier des revenus engendrés, soit il sabotera le projet en lançant des attaques contre le Fatah, les installations de gaz et Israël – ou contre les trois à la fois... Il est clair que sans une opération militaire d’envergure pour mettre fin au contrôle du Hamas sur Gaza, on ne pourra procéder à aucun forage sans l’accord du mouvement islamique radical.."

 

L’opération "plomb fondu" n’a pas réussi à anéantir le Hamas, par contre elle a pris la vie de 1387 Palestiniens (dont 773 civils) et de 9 Israéliens (dont 3 civils).

 

 

- Terre, pétrole et gaz au coeur des conflits du moyen orient

Depuis la découverte de pétrole et de gaz dans les Territoires Occupés, la compétition pour les ressources s’installe de plus en plus au coeur du conflit, à cause, surtout, des problèmes énergétiques croissants d’Israël.

 

Selon Mark Turner, le fondateur de Research Journalism Initiative, le siège de Gaza et la pression militaire qui s’en est suivie avaient pour but "d’éliminer" le Hamas en tant que "entité politique viable à Gaza" pour induire un "climat politique" favorable à un accord sur le gaz. Cela impliquait de réhabiliter le Fatah vaincu, d’en faire le principal acteur politique en Cisjordanie et de "rééquilibrer le rapport de force entre les deux camps en armant les forces loyales à Abbas et en recommençant à lui octroyer une aide financière ciblée."

 

Les propos de Ya’alon de 2007 montrent que le cabinet israélien n’est pas seulement préoccupé par le Hamas – mais par le fait que si les Palestiniens parviennent à exploiter leurs gisements de gaz, la transformation économique qui en résultera pourrait alors augmenter considérablement leur pouvoir.

 

Israël a fait plusieurs découvertes successives d’importance ces dernières années – comme par ex. le gisement Leviathan estimé à 453 milliards de m³ – qui pourrait faire passer le pays d’importateur d’énergie à exportateur potentiel d’énergie avec l’ambition de livrer l’Europe, la Jordanie et l’Egypte. Le problème est que la plus grande partie des 3 450 milliards de mètres cubes de gaz et des 1,68 milliard de barils de pétrole du Bassin du Levant se trouve dans des eaux territoriales disputées par Israël, la Syrie, le Liban, Gaza et Chypres.

 

En plus de ces luttes régionales pour le gaz, Israël doit faire face à ses propres défis énergétiques, souvent méconnus. Ce ne sera sans doute pas avant 2020, par exemple, que le pays parviendra à mobiliser correctement la plus grande partie de ses ressources nationales.

 

 

- Mais c’est seulement la partie émergée de l’iceberg

Israël attaque t-il Gaza pour s’approprier le gaz et le pétrole palestinien ?

En 2012, dans une lettre – que le gouvernement israélien a gardée secrète– deux responsables scientifiques du gouvernement israélien ont prévenu le gouvernement que Israël, malgré toutes ses extraordinaires découvertes, n’avait pas encore la capacité d’exporter du gaz. Selon Ha’aretz, la lettre précisait que les ressources nationales israéliennes étaient de 50% inférieures à ce qui serait nécessaire pour procéder à des exportations dignes de ce nom et qu’en plus elles pourraient diminuer avec les années :

 

"Nous pensons qu’Israël aura augmenté sa consommation [nationale] de gaz naturel en 2020 et ne devrait donc pas exporter de gaz. Les estimations de l’Autorité de gaz Naturel sont inexactes. Il y a un fossé de 100 à 150 milliards de mètres cubes entre les projections de consommation qui ont été présentées au Comité et les projections plus récentes. Les réserves de gaz dureront sans doute moins de 40 ans !"

 

Comme Dr Gary Luft - un conseiller du Conseil de Sécurité de l’Energie Etasunienne - l’a écrit dans le Journal de la Sécurité Energétique, "avec l’accélération de la diminution des ressources nationales de gaz et sans une augmentation rapide des importations égyptiennes de gaz, Israël pourrait être confronté à une crise énergétique dans les années qui viennent... Si Israël veut pouvoir poursuivre ses projets de gaz naturel, il doit diversifier ses sources d’approvisionnement. "

 

Les nouvelles découvertes nationales d’Israël ne permettent pas de solutionner le problème dans l’immédiat parce que les prix de l’électricité ont atteint des records, ce qui accroît encore la nécessité de diversifier les approvisionnements. Ces problématiques sont la raison pour laquelle le premier ministre Netanyahou a déclaré le 11 février qu’il était temps de conclure un accord sur le gaz avec Gaza. Mais lorsqu’un nouveau cycle de négociations a été entamé avec l’Autorité Palestinienne, en septembre 2012, le Hamas a été exclu, et par conséquent il a rejeté l’accord comme illégitime.

 

Au début de l’année2014 , le Hamas a condamné l’accord que l’AP avait conclu avec Israël pour lui acheter 845 millions d’euros de gaz provenant du gisement Leviathan sur les 20 années qui suivront la mise en service du gisement. Simultanément, l’AP a rencontré plusieurs fois le British Gas Group pour exploiter les gisements marins de Gaza, mais en excluant le Hamas – et donc les Gazaouis – du processus. Ce plan est le bébé du délégué du Quartette du Moyen Orient, Tony Blair.

 

Mais l’AP a aussi sollicité la compagnie russe Gazprom pour la même chose et des entretiens ont eu lieu entre la Russie, Israël et Chypres, sans qu’on sache au juste ce qu’il en est sorti. On ne sait pas non plus comment l’AP se propose de contrôler Gaza qui est gouverné par le Hamas.

 

Selon Anais Antreasyan, du Journal des Etudes Palestiniennes de l’Université de Californie, la revue de langue anglaise la plus respectée de toutes celles qui traitent du conflit arao-israélien, l’étranglement israélien de Gaza a pour but de rendre "impossible l’accès des Palestiniens aux puits Marine-1 et Marine-2." Le plan à long terme d’Israël "consiste non seulement à empêcher les Palestiniens d’exploiter leurs propres ressources, mais aussi à intégrer les gisements de gaz de Gaza dans les installations de forage en mer israéliennes adjacentes." Tout cela fait partie d’une plus large stratégie consistant à : ".... séparer les Palestiniens de leur terre et de leurs ressources naturelles pour les exploiter et ainsi bloquer le développement de l’économie palestinienne. En dépit de tous les accords formels impliquant le contraire, Israël continue à gérer toutes les ressources naturelles qui sont nominalement sous la juridiction de l’AP, que ce soit l’eau, la terre, la mer ou les ressources en hydrocarbures.."

 

 

- Pour le gouvernement israélien le Hamas continue d’être le principal obstacle à la finalisation de l’accord gazier.

Comme le dit le ministre en exercice : "Notre expérience de la période d’Oslo nous a appris que les profits du gaz palestinien seraient sans doute utilisés pour financer le terrorisme contre Israël. Le Hamas n’est pas la seule menace... Il est impossible d’empêcher un groupe terroriste palestinien ou un autre de profiter peu ou prou de la manne gazière." La seule option, par conséquent, est une nouvelle "opération militaire pour éradiquer le Hamas."

 

Malheureusement pour l’armée israélienne, anéantir le Hamas passe par la destruction de ce qui est perçu comme la base civile du groupe – et c’est pourquoi les victimes civiles palestiniennes sont infiniment plus nombreuses que les victimes israéliennes. Les deux camps ne valent pas mieux l’un que l’autre, mais la capacité de destruction d’Israël est simplement beaucoup plus grande.

Israël attaque t-il Gaza pour s’approprier le gaz et le pétrole palestinien ?

Après l’opération "plomb fondu", le Comité Public contre la Torture en Israël (Pcati) de Jérusalem a découvert que l’armée israélienne avait adopté une doctrine de combat plus agressive basée sur deux principes :

- la doctrine "zéro perte" pour les soldats israéliens même si cela nécessitait de tirer tous azimuts dans des zones fortement peuplées ;

- la "doctrine dahiya" qui prône le bombardement des infrastructures civiles pour infliger de grandes souffrances à la population et les inciter à se révolter contre les opposants à Israël.

 

Cela a été confirmé dans les faits par la mission d’enquête diligentée par l’ONU à Gaza qui est arrivé à la conclusion que l’armée israélienne avait "délibérément fait un usage disproportionné de la force", contre les "infrastructures de soutien" de l’ennemi - "l’expression semble désigner la population civile", précise le rapport de l’ONU.

 

Les ressources ne sont pas la seule cause du conflit israélo-palestinien. Mais à une époque où l’énergie renchérit, la compétition pour le contrôle des énergies fossiles régionales influence de plus en plus des décisions qui ont le potentiel de déclencher une guerre.

 

Précision :

Le présent texte ne comprend pas les nombreux liens internes qui figurent dans l'édition originale en anglais que vous pouvez consulter ici.

 

 

- Sur la question du pétrole un enjeu explosif

En Israël, l’industrie pétrolière est l’une des plus secrètes du pays. Les caméras de télévision sont interdites sur les sites d’extraction. Peut-être parce que les cuves de pétrole brut et les tours de forage ne sont qu’à une centaine de mètres des territoires palestiniens ? Selon les géologues palestiniens 85 % des gisements exploités par Israël se trouveraient en dehors de ses frontières.

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2014 7 06 /07 /juillet /2014 23:49
Palestine : Shimon Peres défend toujours la solution à deux Etats

Il n'est pas inutile de rappeler qu'au moment ou un nouveau gouvernement d'Union Palestinienne est mis en place (regroupant le Fatah et le Hamas), ou de nouvelles élections présidentielle et législatives sont prévues d'ici à la fin de l'année, l’État d’Israël bafoue constamment le droit international. Dans le même temps, alors que l’Irak, la Syrie et, dans une moindre mesure, le Liban s’enfoncent dans la guerre confessionnelle, les opérations militaires en cours à Gaza et en Cisjordanie, à la suite de l’enlèvement et du meurtre de trois jeunes colons, font craindre une nouvelle explosion de violence.

 

Car la situation étant tendue après les meurtres d’adolescents israéliens et palestinien Netanyahou en profite pour bombarder Gaza, tenter d'obtenir des ripostes palestiniennes lui servant à justifier un engrenage guerrier avec en arrière pensée..... briser l'unité palestinienne retrouvée.

 

 

- Car la bande de Gaza est toujours sous blocus illégal.

Palestine : Shimon Peres défend toujours la solution à deux Etats

Elle constitue une véritable prison à ciel ouvert pour ses 1,5 millions d’habitants. Israël détient toujours des milliers de prisonniers politiques palestiniens, et ce n’est pas la libération de 26 d’entre eux tout récemment qui change la situation, d’autant que quelques jours après, quatre Palestiniens ont encore été tués par l’armée israélienne.

 

Le plan israëlien Prawer de judaïsation du Néguev prévoit toujours de déplacer près de 70 000 bédouins palestiniens de citoyenneté israélienne dans des cités réserves. La colonisation de la Cisjordanie se poursuit sans faiblir : alors même que le secrétaire d’Etat américain, John Kerry - visiblement lui-même gêné par les agissements du gouvernement israélien - était en visite dans le pays, les autorités annonçaient de nouvelles autorisations pour la construction de 5000 logements, à Jérusalem Est et en Cisjordanie. Enfin, le gouvernement israélien n’a aucunement l’intention de respecter les frontières d’un hypothétique Etat palestinien puisqu’il a bien indiqué sa volonté de maintenir une présence militaire dans la vallée du Jourdain, accompagnée d'un projet de construction d'une nouvelle "barrière de sécurité" entre la Cisjordannie et la Jordanie, dès lors que celle entre Israël et le Sinaï égyptien serait terminée.

 

Après le vote favorable de la France pour que la Palestine soit intégrée à l’Assemblée générale des Nations unies comme membre observateur, notre pays doit reconnaître l’Etat palestinien de manière bilatérale.

 

 

- Il est urgent :

  • de passer des discours aux actes, en prenant de réelles sanctions à l’égard du gouvernement israélien pour le contraindre à appliquer les dizaines de résolutions des Nations unies le concernant ;
  • de procéder à la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens ;
  • de geler et de démantèler les colonies ;
  • de lever le blocus de Gaza et de reconnaitre l’Etat Palestinien dans les frontières de 1967.

 

Le peuple palestinien a  le droit de vivre dans un Etat viable en toute souveraineté, dans les frontières de 1967, et égalité des droits pour ceux résidant en Israël.

 

 

- La solution à deux États toujours d'actualité

- Après le discours prononcé le 25 mai 2014 par le pape François devant les autorités israéliennes à Tel-Aviv  « ........Par conséquent, je renouvelle l’appel que, de ce lieu, Benoît XVI a lancé : qu’il soit universellement reconnu que l’État d’Israël a le droit d’exister et de jouir de la paix et de la sécurité dans des frontières internationalement reconnues. Qu’il soit également reconnu que le peuple palestinien a le droit à une patrie souveraine, à vivre avec dignité et à voyager librement. Que la “solution de deux États” devienne réalité et ne demeure pas un rêve.» ;

 

- C'est maintenant le président israëlien sortant Shimon Peres qui s'est exprimé dimanche 6 juillet 2014 devant l'association de la presse étrangère en Israël. Il a précisé «... être toujours pour une solution à deux États et une reprise des négociations de paix.».

 

- Poursuivre la pression sur le gouvernement israélien

De plus, face au renforcement de la politique d'oppression du gouvernement isralien à l'encontre de l'ensemble des Palestiniens (la politique d'Israël dans ces territoires, présente pour l'ONU les caractéristiques de "l'apartheid" et du "nettoyage éthnique"[1]), il est plus que nécessaire d'apporter son soutien aux campagnes de BDS France (Boycott-Désinvestissement-Sanctions).

 

Chacun peut agir, notamment en boycottant les produits israéliens, en exigeant des entreprises françaises qu'elles ne participent pas à la colonisation et la politique d'apartheid du gouvernement israélien, et en demandant au Président et au gouvernement français d'appliquer de réelles sanctions à l'encontre de l'État d'Israël.

 

Le gouvernement français pratique la politique des "petits pas" dans la bonne direction.... c'est INSUFFISANT !

Le 24 juin 2014, le site Internet du ministère français des Affaires étrangères a publié une information peu visible mais inédite : "Il existe des risques liés aux activités économiques et financières dans les colonies israéliennes. Les transactions financières, les investissements, les achats, les approvisionnements ainsi que d'autres activités économiques dans les colonies ou bénéficiant aux colonies, entraînent des risques juridiques et économiques liés au fait que les colonies israéliennes, selon le droit international, sont construites sur des terres occupées et ne sont pas reconnues comme faisant partie du territoire d'Israël".

 

Notre gouvernement déconseille donc aux entreprises françaises de mener des activités économiques dans les colonies israéliennes. Voilà, enfin, une mesure concrète des pouvoirs publics français contre la colonisation.

Mais il ne s’agit que d’un petit pas tardif et surtout insuffisant dans la mise en oeuvre de l'avis de la Cour Internationale de justice en date du 9 juillet 2004.

 

- La paix ne pourra advenir qu'en obligeant Israël à respecter les Palestiniens et leurs droits universels et le boycott commence à faire peur à Israël. Pourquoi ?.... la réponse  ICI

 

Note :

[1] le Figaro : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/03/21/97001-20140321FILWWW00210-israel-l-onu-denonce-un-nettoyage-ethnique.php

 

Pour en savoir plus :

- Israéliens et Palestiniens paient des années de blocage du «processus de paix» : Abîme

- Le plateau du Golan est syrien : Les oubliés du Golan

- Par le Parti de Gauche : La coopération Europe-Israël : un appui pour la colonisation de la Palestine

- Palestine : Faudra-t-il attendre encore dix ans ?

- Un texte de 2009 d'une actualité criante : Israël a-t-il perdu la guerre ? Entretien avec l’historien israélien Shlomo Sand

- Israël-Palestine : Hollande choisit son camp, celui de la droite israélienne contre le peuple palestinien

- Rassemblement contre l'aggression : Halte à la terreur et au massacre du peuple palestinien !

De plus, face au renforcement de la politique d’oppression du gouvernement israélien à l’encontre de   l’ensemble des Palestiniens, le Bureau national du Parti de Gauche réuni le 16 novembre a décidé d’engager le Parti de Gauche dans le soutien aux campagnes de BDS France : Boycott Désinvestissement Sanctions. Chacun peut agir, notamment en boycottant les produits israéliens, en exigeant des entreprises françaises qu’elles ne participent pas à la colonisation et la politique d’apartheid du gouvernement israélien, et en demandant au Président et au gouvernement français d’appliquer de réelles sanctions à l’encontre de l’Etat d’Israël. La paix ne pourra advenir qu’en obligeant Israël à respecter les Palestiniens et leurs droits universels. - See more at: http://www.lepartidegauche.fr/actualites/communique/le-parti-gauche-s-engage-dans-les-campagnes-boycott-desinvestissement-sanctions-l-egard-d-israel-25718#sthash.QYbKsMg2.dpuf

Palestine : Shimon Peres défend toujours la solution à deux Etats
Partager cet article
Repost0

Rédacteur

  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

La France insoumise

-Pour une MAJORITÉ POPULAIRE, renforcer la France insoumise pour GAGNER !

🔴  La France insoumise et ses 75 députés sont au service des Françaises et des Français face à l'inflation et l'accaparement des richesses par l'oligarchie.

✅ La dissolution, nous y sommes prêts ! 
Avec la #Nupes, la France Insoumise propose l’alternative 


📌 Pourquoi La France insoumise, ses origines ? La France insoumise : comment ? La France insoumise : pour quoi faire ?

Autant de questions dont vous trouverez les réponses... ✍️ en cliquant ci-dessous 👇

 

Qu’est-ce que La France insoumise ? - Nouvelle brochure

 

-N'attendez pas la consigne !

✅ Pour rejoindre la France insoumise et AGIR ENSEMBLE pour GAGNER : cliquez ci-dessous 👇

 

La France insoumise

 

- La chaîne télé de Jean Luc Melenchon : cliquez ci-dessous 👇

 

- Le blog de Jean Luc Melenchon : cliquez ci-dessous 👇

Jean-Luc Mélenchon le blog

 

Recherche

La France insoumise à l'Assemblée Nationale

 Pour accéder au site : cliquez ci-dessous 👇

Sur les réseaux sociaux  :

Facebook  - Twitter

Le JOURNAL L'INSOUMISSION

✍️ cliquez ci-dessous 👇

L'Insoumission

 

✅ S'inscrire à la Newsletter 👇

 

 

Le site du Parti de Gauche

 Pour accéder au site : cliquez ci-dessous 👇

 

Manifeste pour l'Ecosocialisme

 Pour accéder au site : cliquez ci-dessous 👇

 

Mouvement pour la 6e République

 Pour accéder au site : cliquez ci-dessous 👇

 

Des outils pour combattre le FN et l'idéologie d'extrême droite française

🔴  Observatoire de l’extrême droite de l'Insoumission

 Pour accéder au site (cliquez ci-dessous) 👇

Observatoire de l’extrême droite l'insoumission

 

 Pour accéder au site (cliquez ci-dessous) 👇


🔴  et aussi : Observatoire national pour « mettre sous surveillance » l’extrême droite

 Pour accéder au site (cliquez ci-dessous) 👇