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17 août 2020 1 17 /08 /août /2020 17:57
Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle de 2017
Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle de 2017

Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle de 2017

Chaque élection présidentielle voit ses manœuvres d’appareil et ses stratégies bancales se mettre en place. Ce sont souvent les mêmes modes de fonctionnement, les mêmes arrangements de coin de table. Les lignes politiques ne sont finalement jamais mises en discussion et c’est la course de petits chevaux qui se lance. On est bien loin de l’implication populaire que chacun brandit comme un mantra.

 

Sources : ARNAUD GUVENATAM | Mis à jour le 09/09/2020

- Lors de la campagne de 2017, l’alpha et l’oméga de la réflexion politique pouvait se résumer à cela : lutter-et-faire-barrage-à-la-droite-et-l’extrême-droite.

De réflexion, en définitive, il s’était agit plus de postures pour empêcher qu’une gauche plus radicale ne s’installe dans le pays. Pourtant, cela n’a pas empêché Jean-Luc Mélenchon  de réunir près de 20% des suffrages à l’élection présidentielle[1].

 

 

- Pourquoi ?

Parce que le choix des électeurs ne s’est pas porté sur des postures anti-droite-et-extrême-droite, mais bien sur des visions politiques, des propositions concrètes. Nous avions beaucoup travaillé en amont, et sous les radars médiatiques sur les questions économiques, sociales, démocratiques et européennes. L’attelage Hamon-Jadot[2] s’est fracassé parce que les gens ne voyaient pas vraiment la différence entre ce qui sortait du quinquennat Hollande et la candidature d’une personne du PS, membre du gouvernement Hollande, soutenue par des écologistes eux-mêmes membres du gouvernement Hollande. Ils étaient atones sur les questions essentielles que sont la géopolitique, le rapport aux institutions européennes et sur une vision clairement anti-libérale de l’écologie.

 

 

- Si 2017 avait son mantra contre la droite et l’extrême-droite, on voit maintenant que la tendance est sur la question écologique.

Pour l’heure, chacun avance ses pions. Génération.s de Benoît Hamon a compris qu’il ne serait qu’une force d’appoint. Le sens de la candidature d’Hamon aux européennes en 2019 avait son sens. Se compter pour voir où son mouvement se situait sur l’échelon politique. L’échec fût cuisant. Et ce n’est pas faire injure aux camarades de Génération.s que de le dire. Ils se mettent dans la roue d’EELV[3], qui sort a priori renforcé de la séquences européennes/municipales. Je dis bien a priori car aux européennes, le peu de gens qui ont voté ne l’ont pas fait sur des questions d’orientations politiques et pour les municipales, là où les verts sont partis seuls, ils n’ont pas fait de miracles[4]. L’enracinement local de leurs partenaires a joué à plein et tirer des plans sur la comète pour une élection si particulière qu’est l’élection présidentielle semble franchement présomptueux.  

 

A cette heure, la presse en fait des tonnes sur la candidature de Jadot[6], les ambitions présidentielles d’Eric Piolle[6], le fait que Macron ne se sentirait menacé que par Anne Hidalgo, que Jean-Marie Bigard[5] sera candidat ou que Michel Onfray[5] prendrait la tête des « souverainistes des deux bords ».

  • Dans la vraie vie, tout ça, c’est de la littérature.
  • A l’heure où nous parlons, que ce soit le PS[7] ou EELV, aucune de ses forces ne dispose d’une ligne politique claire. Ils n’ont pas de programme, personne ne connait leurs orientations, et tout le monde sait que les liens avec le libéralisme, le marché, la flexibilité du marché du travail et autres ne seront pas coupés. L’écologie de marché, c’est le même tarif. On peut présenter sous l’angle que l’on veut, avec un joli papier cadeau, cette ligne politique reste minoritaire et les français n’en veulent pas[8].

 

 

- A chaque élection, c’est la même chose.

La seule question qui vaille et à laquelle tout ce petit monde ne veut surtout pas répondre est la suivante :

  • le tout sauf Mélenchon[8bis], pour faire quoi ?

 

Il ne s’agit pas ici de faire les victimes des méchants camarades qui ne veulent pas travailler avec la France insoumise. C’est une réalité. A de nombreuses reprises, le PS ou les Verts ont expliqué que la gauche réunie, c’est sans Mélenchon. La posture d’exclusion de base, avec de l’expérience, chacun le sait, ça ne rassemble pas grand-chose. Les sondages sont ce qu’ils sont, mais en août 2020, Jean-Luc Mélenchon est crédité de 13%[9] des intentions de votes, (le seul qui franchit la barre des 10 % d'intentions de vote malgré tout ce qu’il a subi depuis 2017), quand Jadot monte tout juste à 8%[9] et le PS à 3%[9]. Qui plus est, en politique, les pourcentages ne s’additionnent pas forcément et malgré cela, un attelage PS/EELV resterait malgré tout derrière Mélenchon.

 

Malgré les déconvenues européennes et municipales, la France insoumise reste, qu’on le veuille ou non, le moteur de la révolution citoyenne dont le pays a besoin. En 2015, Mélenchon émargeait à 8% dans les sondages. En 2020, à deux ans de l’élection, il est déjà à 13%. S’il y a un attachement des français, jeunes, précaires ouvriers et salariés pour sa candidature, c’est parce qu’il incarne une ligne constante, claire et cohérente avec ses engagements de longue date.

 

 

-  2022 sera un tournant pour notre pays.

Trois options s’offrent aux français :

  • le repli xénophobe ;
  •  la logique ultra-libérale ;
  •  et enfin la mise à plat et la redéfinition du cadre collectif.

Je reste persuadé que nous avons besoin d’une sixième République, d’un président avec moins de pouvoirs, d’une règle verte et d’une planification écologique, d’une réindustrialisation du pays, d’un réel partage de la richesse, et d’apaiser les tensions qui s’exacerbent dans la société.

 

Pour cela, nous avons besoin de clarté et de cohérence...

Pas de ces jeux de petits chevaux et d’accords de coin de table.

 

Présidentielles 2022 : la course des petits chevaux est lancée
Présidentielles 2022 : la course des petits chevaux est lancée
Présidentielles 2022 : la course des petits chevaux est lancée
Présidentielles 2022 : la course des petits chevaux est lancée
Présidentielles 2022 : la course des petits chevaux est lancée

Notes :

[1Jean-Luc MÉLENCHON : 7 059 951 voix et 19,58% des exprimés

[2] Présidentielle : Jadot et Hamon fêtent leur alliance approuvée par les écologistes

[3] Les Verts attirent Génération.s dans leur sillage

[4En l'absence d'étude sur les municipales, voir les ressorts du vote EELV aux élections européennes de 2019

[5LE POTENTIEL ÉLECTORAL DE JEAN-MARIE BIGARD ET MICHEL ONFRAY

[6] Présidentielle 2022: Jadot contre Piolle, la nouvelle guerre des "Verts"

[7] Le Macronisme, la maladie infantile du Parti Socialiste

[8] Nouvel épisode de droitisation en vue au PS et à EELV ?

[8bis] Pour sauver la gauche, faut-il sacrifier Mélenchon ?

[9] Juin 2020, IFOP Les intentions de vote à la prochaine élection présidentielle

 

 

Pour en savoir plus :

- De la nécessité de la fédération populaire

- Jean-Luc Melenchon : Notre programme contre le piège de l’union nationale

- Jean-Luc Melenchon voit « des divergences sérieuses » entre EELV et LFI, notamment sur la nation, l’État ou encore le partage des richesses, « cela ne concerne pas les élections départementales ou régionales ».... « La voie est donc libre en 2021 pour s’entendre », tandis qu’« en 2022, le peuple tranchera sur l’orientation générale »

- Rouges, verts et recomposition : ce dont il est question.

- Yannick Jadot roue de secours du MEDEF à la tête de la Ripoublique en 2022 ?

- En réponse à Jospin, Mélenchon évoque une « nouvelle force politique » pour 2022 – Interview dans L’Obs

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15 août 2020 6 15 /08 /août /2020 13:10
Auteur : Benoît Borrits | 26 Juin 2020 | https://autogestion.asso.fr/virer-les-actionnaires-pourquoi-et-comment-sen-passer/

Auteur : Benoît Borrits | 26 Juin 2020 | https://autogestion.asso.fr/virer-les-actionnaires-pourquoi-et-comment-sen-passer/

Il y a urgence à mettre fin à la dictature de l'actionnariat !

 

Les gouvernements du monde entier déversent des aides massives pour les sociétés de capitaux (exonération de cotisations sociales, chômage partiel, prêts bonifiés…) au nom de la prétendue sauvegarde de l’économie et de l’emploi. Nos budgets publics sont donc massivement sollicités pour sauver le patrimoine des actionnaires sans aucune contrepartie : la reprise boursière en est le témoin le plus criant.

Cette crise sanitaire et économique ne fait que renforcer la tendance lourde à un ralentissement généralisé de la croissance mondiale qui, comme le livre Virer les actionnaires, pourquoi et comment s’en passer ? le démontre, empêche un quelconque compromis entre les classes sociales.

Pour le dire autrement, on peut vouloir une reprise du progrès social, il est urgent d’engager la transition écologique de nos sociétés mais ceci ne pourra se faire sans poser la question du départ des actionnaires et de la transformation des sociétés de capitaux en unités de production autogérées par leurs travailleur.ses et usager.ères.

Nous publions ici, avec l’aimable autorisation des Éditions Syllepse, l’introduction de ce livre écrit quelques mois avant la crise du covid-19.

 

Sources : ASSOCIATION AUTOGESTION | mis à jour le 17/09/2020

-  Le paysage politique semblait stable après la chute du mur de Berlin

Cet événement nous a été présenté comme le glas de toute alternative possible au capitalisme. S’il y avait toujours une gauche et une droite dans les pays de démocratie parlementaire, les différences entre les deux s’estompaient au point où certains théorisaient la fin de l’Histoire dans une combinaison heureuse de démocratie, de liberté et de croissance[1]. Dans les pays anciennement industrialisés, la réalité de ces trente dernières années s’est révélée bien différente. Le chômage de masse et la précarité n’ont cessé de croître. De nombreuses avancées sociales ont été remises en cause par des « réformes » successives présentées comme « inévitables ». Dans le même temps, ce système s’avère incapable de répondre aux enjeux écologiques et le réchauffement climatique nous menace à très court terme : nous assistons impuissants à la destruction méthodique de l’ensemble de nos écosystèmes.

 

 

-  La crise des subprimes de 2008 est révélatrice de l’instabilité fondamentale de ce système

Comme les salaires étaient insuffisants pour générer une demande satisfaisante pour les profits des entreprises, on a endetté des ménages à faibles revenus en leur proposant d’emprunter à taux élevés à des conditions intenables pour qu’ils deviennent propriétaires de leurs logements. C’était côté pile. Côté face, les banques ont revendu ces prêts sous forme de produits financiers à haut rendement – Collateralized Debt Obligation (CDO) – réputés sûrs du fait de l’adjonction d’un dérivé d’assurance – Credit Default Swap (CDS). Il est arrivé ce qui devait arriver : les ménages n’ont pu rembourser. Mais trop, c’est trop : les contreparties des dérivés d’assurance se sont avérées défaillantes alors que ces produits insolvables étaient dans tous les bilans des banques et des institutions financières. La banque Lehmann Brothers a fait faillite entraînant des pertes gigantesques dans tous les établissements financiers et bloquant les prêts à l’économie. Cette crise a entraîné la plus grande récession depuis 1929 et d’une certaine façon, et comme nous le verrons, le capitalisme ne sera plus jamais comme avant. Il a certes été sauvé mais les populations en ont payé le prix fort.

 

 

-  Ceci ne pouvait pas avoir d’effets sur le plan politique

Les anciennes forces dominantes – conservatrices et sociales-démocrates – vont toutes, sous des formes différentes et selon les pays, connaître des chutes de popularité sans précédent. En France, le Parti socialiste et les Républicains ne sont plus que des forces d’appoint. En Allemagne, il a été nécessaire d’établir une coalition entre les partis chrétien-démocrate et social-démocrate. L’hégémonie de ces partis est contestée par des forces dites populistes qui se présentent comme anti-système dont l’origine vient soit de l’extrême droite historique comme en France ou en Italie, soit de partis conservateurs comme en Hongrie ou aux États-Unis. En France, l’émergence d’Emmanuel Macron et de son nouveau parti En marche se présente comme le rempart contre ces courants tout en poursuivant le programme néolibéral sous couvert d’incarner la « révolution »[2]. Ceci nous rappelle étrangement un certain Matteo Renzi en Italie, venu de la démocratie chrétienne et qui intègre le Parti démocrate issu de l’ancien Parti communiste… Même jeunesse, même volonté de « réformes », même volonté de relancer l’économie du pays et de renouveler les institutions… pour décevoir et laisser la place à une improbable coalition de la Liga, issue d’un mouvement séparatiste nord-italien d’extrême droite, et du nouveau Mouvement cinq étoiles, qui a siphonné les voix de la gauche avec un discours mêlant démocratie radicale, écologie et rejet des immigrés et des syndicats.

 

 

-  Partout ce populisme progresse avec au moins un point commun : le refus de l’étranger

Aux États-Unis, c’est l’arrivée de Donald Trump à la présidence sous les couleurs du Parti républicain. Au programme, la contestation des conditions actuelles du libre-échange avec le retour de barrières protectionnistes censées recréer des emplois locaux et une chasse totalement inhumaine et sans précédent contre les immigrés, le tout sous un refus éhonté de l’évidence du réchauffement climatique. Au Royaume-Uni, il a pris la forme de la sortie de l’Union européenne à la suite d’un référendum dont les instigateurs, trop sûrs d’eux-mêmes, pensaient qu’il confirmerait le statu quo. Le pire est de penser que ce sont les couches populaires qui ont voté cette sortie, comme si elle allait résoudre leurs problèmes dans ce pays malmené par des années de thatchérisme et de blairisme. En attendant, la crise politique est à son comble et risque de réveiller des tensions historiques en Irlande. En Italie, c’est surtout l’extrême droite qui profite de cette coalition hétéroclite avec l’institutionnalisation d’un discours anti-immigrés et l’instauration d’une flat tax qui fera les choux gras des plus riches.

 

 

-  Libéralisme ou populisme ?

Tel semble désormais être l’alternative peu réjouissante qui nous est proposée. Certes, on constate ici et là l’émergence d’une troisième voie de gauche qui s’incarnerait par un renouveau social-démocrate assez net du côté des pays anglo-saxons, notamment aux États-Unis, ou par un renforcement de l’écologie politique qui s’explique, entre autres, par l’urgence de conjurer le réchauf­fement climatique. D’une façon générale, ces forces politiques ne remettent pas en cause le capitalisme : il s’agit d’introduire de la justice sociale et une reconversion écologique de l’économie par des redistributions, des législations et des incitations. Nous avons ici affaire à un paradoxe énorme. Sur ces trente dernières années, la social-démocratie a échoué dans son projet politique qui consiste à aménager le capitalisme dans un sens favorable à la classe salariée. Plus nous avançons dans le temps, plus on s’aperçoit que le capital est incapable d’accepter le moindre progrès social et plus les électeur/trices salarié·es ont assimilé la social-démocratie au consensus néolibéral au point qu’une fraction non négligeable de cet électorat s’est tournée vers l’extrême droite. Qu’est-ce qui ferait qu’aux États-Unis, un Parti démocrate conquis par son aile gauche sociale-démocrate réussirait là où leurs homologues européens ont échoué ? Comment expliquer que de nouvelles forces de gauche qui n’ont pas de programme de sortie du capitalisme, telles que Podemos en Espagne ou La France insoumise[6], réussiraient là où la social-démocratie traditionnelle a échoué ? Parce que les sociaux-démocrates ont trahi alors que ceux-ci ne faibliront pas ? La thèse de la trahison n’est guère crédible tant le renoncement a été général : les raisons de la faillite de la social-démocratie sont plus à trouver dans l’irréalisme de leurs programmes d’aménagement du capitalisme.

 

 

-  Concernant l’écologie politique, on peut tout autant s’interroger

La mise en œuvre de la reconversion écologique de l’économie impose des mesures de restrictions de certaines productions et consommations, de taxations et de redistributions à visées incitatives. Le capital n’y est jamais favorable : il rejette toute décision politique qui fixe des limites à sa valorisation. De ce point de vue, le projet actuel de l’écologie politique a ceci de commun avec celui de la social-démocratie qu’il ne remet pas en cause le capitalisme. L’écologie politique veut certes constituer un nouveau paradigme politique autour d’une écologie qui intégrerait la justice sociale. Ceci a beaucoup de sens, mais en l’état actuel de ses programmes, elle rencontrera les mêmes obstacles que la social-démocratie.

 

 

-  Dépasser le capitalisme ? Sortir du capitalisme ?

Combien de fois entend-on ces expressions au point où elles semblent parfois relever de la pure rhétorique. Pour nous,  la définition du capitalisme est simple : il s’agit d’une économie dominée par des sociétés de capitaux[2][3], à savoir des entreprises privées qui appartiennent à des personnes, physiques ou morales, extérieures à l’entreprise et qui ne les détiennent que dans le but de valoriser leur patrimoine. Il ne s’agit donc pas de l’économie marchande en tant que telle même si celle-ci, sans contrepoids politique, mène directement au capitalisme. Le capitalisme n’est pas non plus le néolibéralisme même si nous défendons que ce dernier est l’évolution naturelle et terminale du capitalisme. Sortir du capitalisme correspond donc à quelque chose de précis : évincer les actionnaires.

 

Comme nous allons le montrer dans ce livre (Virer les actionnaires, pourquoi et comment s'en passer ?), nous ne voulons pas évincer les actionnaires parce nous serions des gens au mieux radicaux, au pire méchants. Nous voulons les évincer parce que ce système est aujourd’hui incapable de nous apporter de nouveaux progrès – ce qu’il a su faire dans le passé sous la pression de luttes sociales – et de répondre à l’urgence écologique. L’objet premier de ce livre est de démontrer qu’il n’y a plus de possibilités de progrès social, de transition écologique de l’économie si nous maintenons les sociétés de capitaux.

 

 

-  Face à l’augmentation sans précédent des profits des entreprises, la tentation est grande – et facile – de penser qu’il suffirait que les entreprises gagnent un peu moins pour que tout aille mieux.

On avancera même que si les salaires étaient plus élevés, la population dépenserait plus auprès des entreprises et que cela pousserait celles-ci à investir pour répondre à cette demande nouvelle. Ceci a l’apparence d’un raisonnement infaillible d’autant que cela a fonctionné dans le passé. Pourtant cela ne marche pas à tous les coups et fonctionnera encore moins demain qu’hier. La raison ? Des changements structurels en termes de croissance et de taux d’intérêt.

 

 

- Ceci suppose de tordre le cou à une erreur fondamentale : une assimilation de la valeur de l’entreprise avec celle de son patrimoine net.

Le patrimoine net ou les fonds propres de l’entreprise – ces deux termes sont synonymes – se définit par la différence entre ce que l’entreprise possède – ses actifs – et ce qu’elle doit – ses dettes. Or une transaction sur une entreprise – qu’elle se fasse lors d’un rachat ou par l’échange quotidien de ses actions en bourse – ne se fait jamais sur la base de ses fonds propres. La valeur d’une action ou d’une entreprise est toujours déterminée, comme pour n’importe quel actif financier, par la valeur actualisée de ses revenus futurs. Pour une action, l’évaluation par le marché de ses dividendes futurs déterminera sa valeur. Autrement dit, la valeur d’une entreprise est purement spéculative : si tout le monde est convaincu que l’entreprise ne versera jamais aucun dividende dans le futur, alors cette entreprise ne vaut strictement rien, et ce, même si elle dispose d’un patrimoine net significatif. Inversement, si le marché estime que les dividendes à venir vont être fabuleux, sa valeur tend parfois vers le déraisonnable. Ceci se comprend aisément : le seul intérêt d’être propriétaire d’une entreprise est d’en recevoir des rémunérations.

 

 

- On peut trouver technique ce distinguo entre patrimoine net et valeur.

Il n’en reste pas moins que confondre les deux a des implications politiques fondamentales. Si on assimile à tort la valeur de l’entreprise à son patrimoine net, on considère alors qu’il est tout à fait acceptable pour des actionnaires que l’entreprise gagne moins : il est donc possible d’établir un compromis entre les classes. À l’inverse, si on fait ce distinguo, on comprend alors que si les profits sont moindres, ceci signifie que les perspectives de dividendes vont baisser et donc les valorisations des entreprises. Dit autrement, si l’entreprise gagne toujours de l’argent, les actionnaires, eux, vont en perdre. En soi, cela ne saurait nous émouvoir sauf que ceux-ci conservent le pouvoir et décident, par l’intermédiaire des directions qu’ils ont mises en place, du niveau de l’emploi et des investissements. Ils n’embaucheront et n’investiront que si leurs projets répondent aux critères financiers des marchés, à savoir un rendement supérieur au taux d’intérêt et à la prime de risque. Or en cas de baisse des profits, ce dernier paramètre ne pourra que bondir et raréfier les projets. Pour le dire plus crûment, les actionnaires vont pratiquer la grève des investissements… C’est ce que nous verrons dans le premier chapitre.

 

 

- Il est possible que ces notions apparaissent techniques, voire compliquées.

Ce premier chapitre et les suivants détailleront celles-ci de la façon la plus didactique qui soit. Afin de faciliter la compréhension de ces notions fondamentales, on signalera entre crochets […] des vidéos disponibles sur le site economie.org. Au nombre de treize, celles-ci sont regroupées en quatre sessions : l’entreprise, la finance, la monnaie et la macroéconomie. Il n’est pas forcément indispensable de les écouter dans la mesure où ce livre se suffit à lui-même mais celles-ci peuvent apporter un éclairage complémentaire sur un sujet donné. Ces vidéos n’ont qu’une vocation pédagogique et on pourra les écouter à son rythme si on souhaite approfondir certaines des notions évoquées dans ce livre.

 

 

- C’est dans cette confusion entre patrimoine net et valeur de l’entreprise que se trouve l’impasse de toutes les politiques sociales-démocrates et de l’écologie politique.

On veut pratiquer des politiques socialement et écologiquement nécessaires et on se heurte immédiatement au « mur d’argent » ou plus exactement au pouvoir du capital. L’actualisation des dividendes attendus qui nous donne la valeur de l’entreprise fait aussi appel à d’autres paramètres tels que le taux d’intérêt ou la croissance. La croissance mondiale se ralentit partout et, pour soutenir celle-ci, les banques centrales n’ont de cesse depuis plus de trente ans de baisser les taux d’intérêt. Depuis la récession de 2009, ceux-ci sont désormais proches de zéro, voire négatifs. Le taux d’intérêt représente la rémunération du capital sans risque. Si le taux d’intérêt est nul ou négatif, ceci signifie que le capital en tant que tel ne rémunère plus : il est alors nécessaire de prendre des risques pour obtenir une rémunération. Voilà une situation qui tranche largement avec celle qui a prévalu durant deux siècles durant lesquels la rente tournait autour de 5 %. N’est-ce pas un symptôme qui nous indique qu’il est désormais nécessaire de tourner la page du capitalisme ? En ne la tournant pas, nous nous trouvons alors face à un capitalisme de plus en plus féroce et intransigeant. Comme la valorisation du capital est purement spéculative et que les anticipations de résultats sont intégrées dans les cours, la hausse du capital ne peut donc se réaliser que par une pression accrue sur les salaires et le refus de toute hausse de la fiscalité. Le fait que le capital et les gouvernements libéraux ou populistes qui le soutiennent deviennent de plus en plus autoritaires ne saurait nous étonner dans ce contexte. Et quand bien même le capital réussirait dans ses desseins, ne serait-ce pas une victoire à la Pyrrhus ? Une pression accrue sur les salaires sape la demande adressée aux entreprises et nuit à la croissance. Et si tel n’est pas le cas, cette croissance nous mène tout droit à la catastrophe écologique. Tel est l’objet du second chapitre.

 

 

- Mais que proposent la gauche et les écologistes dans cette situation ?

La théorisation de la finance a commencé dans les années d’après-guerre pour n’être appliquée dans les entreprises que dans les années 1980 et 1990. Assez paradoxalement, celle-ci n’a pas été intégrée dans le camp progressiste qui continue de préconiser des recettes keynésiennes datant de l’entre-deux-guerres et des années 1950. Avec la chute du mur de Berlin, la gauche a mis en veilleuse sa volonté de transformation sociale en se rabattant sur des politiques qui étaient précédemment pratiquées par des conservateurs au moment où ces derniers abandonnent le keynésianisme pour lui préférer la violence du néolibéralisme. Incroyable paradoxe qui donne à la gauche son image délicieusement passéiste et ne la vaccine nullement contre quelques rares convergences très ponctuelles, néanmoins interpellantes, avec l’extrême droite. Le troisième chapitre questionnera donc le caractère progressiste du keynésianisme et l’insuffisance des politiques de redistribution.

 

 

- La critique est aisée mais l’art est difficile.

Dès lors, que substituer au capitalisme ? Le cœur du conflit entre le capital et le travail est le partage de la valeur ajoutée, à savoir ce qui est produit. Comme la valorisation du capital productif est basée sur les anticipations de dividendes, ceci signifie que si une configuration sociale et politique remet en cause ces dividendes, alors la valorisation du capital sera nulle et la question de la relève sera posée. Qui doit dès lors diriger les unités de production ? C’est ici que la pratique du Commun[4] nous est utile pour penser le dépassement du capitalisme et de la propriété productive[5] : ce sont les utilisateurs des moyens de production à savoir les travailleur·euses et les usager·ères de l’entreprise qui sont appelé·es à diriger celle-ci, à constituer un commun productif qui sera en interaction avec d’autres communs de financement des actifs et de sécurisation des revenus des salarié·es. Nous reviendrons sur ces questions dans le quatrième chapitre.

 

 

- Enfin le cinquième et dernier chapitre

Celui-ci décrira un scénario qui permet d’envisager cette transition entre le capitalisme et une société plus humaine qui permettra de garantir à toutes et tous un avenir digne dans un monde qui aura surmonté – hélas, non sans dégâts irréparables – les défis écologiques qui se posent à nous. Nous avons bien dit « permettra » car le monde que nous décrivons sera profondément démocratique et cela n’exonérera nullement la population de devoir faire les bons choix au bon moment. Mais, à l’inverse du capitalisme où l’horizon des possibles est bloqué par la nécessité d’assurer une valorisation au capital, cette société nous autorisera enfin à prendre les décisions qui s’imposent face au péril écologique. En tout état de cause, il ne s’agit que d’un scénario et comme tout scénario, il ne se déroulera jamais tel quel. Mais son objectif est de montrer qu’une transition pacifique est possible.

 

Le capitalisme a largement fait son chemin ; il est urgent d’en sortir.

 

Notes :
[1] Francis Fukuyama, La Fin de l’histoire et le dernier homme, Paris, Flammarion 2009.

[2Qu'est-ce que le «capitalisme populaire» prôné par Emmanuel Macron ?

[3Capitalisme, Libéralisme : quelles différences entre ces deux notions ?

[4] Pierre Dardot et Christian Laval, Commun : essai sur la révolution au 21e siècle, Paris, La Découverte, 2014

[5] Benoît Borrits, Au-delà de la propriété : pour une économie des communs, Paris, La Découverte, 2018.

[6] La France insoumise avec l'Avenir en commun mis à jour

 

Pour en savoir plus :

- Le Macronisme, la maladie infantile du Parti Socialiste

- De la nécessité de la fédération populaire

- Coronavirus : cause unique de la crise économique et financière, ou déclencheur et accélérateur d’une crise majeure du système capitaliste ?

- Barbara Stiegler : “ la crise sanitaire actuelle est le pur produit du néolibéralisme ”

- CGT : Les actionnaires ne connaissent pas la crise

Comment la baisse tendancielle du taux de profit explique le capitalisme d'aujourd'hui

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25 juillet 2020 6 25 /07 /juillet /2020 13:28
De la nécessité de la fédération populaire
De la nécessité de la fédération populaire
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De la nécessité de la fédération populaire
De la nécessité de la fédération populaire
De la nécessité de la fédération populaire
De la nécessité de la fédération populaire

" Celui qui exerce le pouvoir sans l’appui du peuple est condamné à gouverner contre lui " Eric Coquerel 

 

Eric Coquerel (député France insoumise) : " Nous avons du travail ! Pour que des mobilisations sociales viennent opposer une résistance à un exécutif qui prépare à un retour vers le passé en remettant sa réforme de retraite sur la table. Sur le terrain des mobilisations comme des urnes, qui ne peuvent s’opposer dans une perspective de transformation radicale, il est urgent de proposer une alternative au retour d’une union de la gauche dont le centre de gravité serait une ligne « socialécolo- libérale ».

C’est notre proposition de fédération populaire. Un cadre d’unité social et électoral capable de réunir des forces politiques mais aussi, syndicales et associatives, et plus largement citoyennes, pour une stratégie politique de rupture et de conquête du pouvoir. Ce cadre pourrait agir dans les mobilisations et se présenter à toutes les élections qui nous séparent des présidentielles et législatives tout comme dans les mobilisations sociales.

Nous sommes en plein dans l’œil du cyclone. Je le dis, car la vie politique ne se résume pas à une analyse froide de résultats éléctoraux. Nous ne gagnerons pas sans la mobilisation populaire, et nous n’exercerons pas le pouvoir correctement si nous ne sommes pas un débouché politique concret à la résistance du peuple. C’est au fond, aussi, l’avertissement que je formule sur ces municipales : " celui qui exerce le pouvoir sans l’appui du peuple est condamné à gouverner contre lui[1] ".

 

Sources : ARNAUD GUVENATAM | mis à jour le 08/11/2020

- L’institut de sondages IFOP a sorti une enquête très intéressante au sujet de la perception des français quant à leur propre positionnement politique.
L’enquête menée sur 2041 personnes du 7 au 10 juillet 2020, tout de même, montre que les français s’auto-positionnent de moins en moins à gauche sur un axe Gauche-Droite[2]. En effet, seuls 13% des français se définissent comme de gauche dans cette étude (dans la même enquête produite en juin 2019, seulement 15% des Français déclaraient se reconnaître dans la notion de " Gauche "[3]). Dans le même temps, ils sont respectivement 32% et 39% à se positionner au centre et à droite de l’échiquier politique. Notons quand même que 16% des personnes interrogées ne se prononcent pas quant à leur auto-positionnement sur cet axe. Le journal droitier Le Point, ayant commandé le sondage, y voit que c’est le signe d’une droitisation de la France. A mon sens, le journal fait une erreur d’analyse de la situation politique de notre pays.

 

Question : On classe habituellement les Français sur une echelle qui va de la gauche à la droite, où - est la position la plus à gauche et 10 la position la plus à droite.

Vous personnellement, où diriez-vous que vous vous situez sur cette échelle ?

 

De la nécessité de la fédération populaire

 

- L’effondrement du concept de Gauche dans la tête des gens n’est dû qu’à la politique menée par les gens se réclamant de la Gauche
Autant le dire tout de suite, dans l’esprit de beaucoup, François Hollande a été le dernier Président de la République de gauche que la France ait connue. Ce constat est malheureux, mais la moindre diffusion de tracts sur les marchés donne la température de cet ancrage très vivace dans les têtes de nos concitoyens. Et disons-le, le Parti Socialiste avec Hollande Président, ce fût un long chemin de croix. Toutes les trahisons y sont passées. L’ANI (accord national interprofessionnel), le CICE, les lois sécuritaires, la loi El Khormi, les lois Macron, la fermeture de Florange,  la déchéance de nationalité, Manuel Valls Premier Ministre, l’absence de renégociation de TSCG et la promesse non tenue d’amnistier les syndicalistes condamnés pour leurs luttes de défense des emplois, et ainsi de suite. Bref, chacun connait le réquisitoire. Ces gens ont tué l’idée de gauche dans notre pays pour des dizaines d’années.

 

 

 

- Si le concept de gauche est mort et enterré dans la tête de nos concitoyens, les idées de gauche n’ont jamais eu autant le vent en poupe.
Pensons à la relocalisation de l’industrie, le développement l’agriculture paysanne, biologique et zéro déchet, le partage des richesses, la planification écologique, l’investissement fort dans un système de santé universel, le RIC, la sixième république et que sais-je encore. Néanmoins, vue la défiance qu’ont les citoyens, à tort ou à raison, chacun pourra se faire son idée, envers la représentation politique de façon générale, et de la gauche en particulier, ânonner sans cesse à l’union de la gauche peut apparaître comme un formidable repoussoir à l’arrivée au pouvoir des idées pourtant bien ancrées à gauche. C’est pourtant ce que n’ont et ne cessent de faire les thuriféraires de la social-démocratie mollassonne et eurobéate.

De la nécessité de la fédération populaire

 

- C’est dans ce contexte que Jean-Luc Mélenchon, depuis 2018, a proposé l’émergence de ce que les insoumis appellent une « Fédération Populaire[4] ».
Nos camarades de la GRS (Gauche Républicaine et Socialiste) avec Emmanuel Maurel parlent quant à eux de « Front Populaire du XXIème siècle ». Si les appellations sont différentes, nous sommes fondés à penser que le fond est relativement proche.  Il s’agit donc de fédérer les forces associatives, syndicales, politiques et citoyennes. Pas dans un but électoraliste, mais avec l’idée qu’à partir de là peut s’auto-organiser la société et la constitution d’un véritable front populaire. La chose n’est pas aisée, et la formule, loin d’être magique.

 

A mon échelle, en septembre 2019, j’ai eu le plaisir de répondre favorablement à l’invitation de mon camarade Denis Lamard, conseiller régional GRS de Bourgogne-Franche-Comté à leur rentrée politique. Durant un court discours, j’y avais défendu devant des représentants d’EELV et de Génération.s l’impérieuse nécessité de fédérer les luttes afin de gagner des batailles culturelles et politiques. J’ai donc parlé de fédération populaire[5], pensant à cette époque, comme aujourd’hui, qu’elle serait la seule voie à une prise de pouvoir en 2022. Non pas juste une prise de pouvoir institutionnelle, mais avec un réel soutien populaire et ancré profondément dans la société. Car prendre le pouvoir sans les forces vives du pays, c’est risquer des échecs terribles.

 

 

- Mais pour fédérer le Peuple, encore faut-il commencer par s’adresser à lui dans son ensemble.
C’est par exemple en cela que Jean-Luc Mélenchon est présent sur YouTube, mais aussi plus récemment sur Twitch et TikTok. Il est absolument inenvisageable de manquer de s’adresser à une foultitude de personnes qui ne seront jamais exposées, de près ou de loin, aux propositions que nous pouvons faire pour le pays. Avec seulement 13% de français se définissant de gauche (contre 15% en 2019), il semble illusoire que tout miser sur la réactivation du mot de gauche soit d’une aide quelconque pour la prise du pouvoir. A y regarder de plus près, l’auto-positionnement des sympathisants de la France insoumise est intéressant : alors que 41% d’entre eux se définissent de gauche (c’est beaucoup), 59% ne se positionnent pas là, et se répartissent entre le centre, le non-choix et la droite. Nous observons le même phénomène avec les électeurs de Jean-Luc Mélenchon en 2017. Je vous incite à regarder également où s’auto-positionnent les électeurs de Benoît Hamon et les sympathisants EELV.

 

De la nécessité de la fédération populaire

Celles et ceux qui se définissent de gauche savent pertinemment que la France insoumise porte un projet fondamentalement ancré dans l’histoire de ce courant politique : l'AVENIR EN COMMUM[6]. Le problème n’est donc pas là.

 

Le plus ardu réside dans le fait d’amener la masse de nos concitoyens sur un programme de gauche sans agiter le repoussoir de la Hollandie et ses queues de comètes gesticulantes. C’est bel et bien la constitution d’une Fédération Populaire qui doit nous occuper. Demain, ce n’est pas si loin…

 

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- Débat aux universités d’été de la France insoumise à Valence : Fédération populaire ou union de la gauche ?

  • Avec : Olivier Besancenot (ancien candidat à l'élection présidentielle, NPA, visio) - Aurélie Trouvé (porte-parole d'Attac) - Benoit Teste (secrétaire général de la FSU) - Pierre Lacaze (responsable des élections au PCF) - Jérôme Gleyzes (ex-membre de la direction d'EELV) - Claire Monod (porte-parole de Génération·s) - Eric Coquerel (député LFI) - Sarah Legrain (coordination des espaces LFI)

 

 

-  Présidentielle 2022 : pour une investiture populaire de 150 000 parrainages citoyens
Le mardi 27 octobre 2020, Jean-Luc Mélenchon tenait une conférence de presse à l’Assemblée nationale pour présenter une proposition de loi qu’il déposait ce jour pour permettre un parrainage citoyen à l’élection présidentielle.

 

Le président du groupe « La France insoumise » a expliqué qu’il s’appuyait sur la proposition de la commission Jospin sur la rénovation et la déontologie de la vie politique créée en 2012 par François Hollande. Il a dit que cette proposition serait une deuxième voie qui pourrait exister à côté du parrainage par les 500 signatures de maires. Il a appelé à en discuter dans le cadre de la commission Debré qui étudiait la possibilité d’un report des élections départementales et régionales.

 

Jean-Luc Mélenchon a mis en garde contre une abstention qui pourrait être record pour l’élection présidentielle de 2022, comme le montrait un sondage récent. Il a appelé à permettre une implication citoyenne renforcée dans cette élection.

[6] Le monde d’après peut commencer maintenant - « L’Avenir en commun » mis à jour

L'Avenir en commun édition mise à jour novembre 2020

Cliquez sur l’image pour voir le document PDF mis à jour

 

👉  L’avenir en commun est le programme porté par Jean-Luc Mélenchon. Co-écrit par des milliers de citoyens, il a été choisi par 7 millions d’électeurs en 2017. Cette version est actualisée pour tenir compte de 3 années de mobilisations sociales et de travail parlementaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour en savoir plus :

- Refonder la gauche ? Méfions nous des évidences de " l'union "

- J.L. Melenchon : Notre programme contre le piège de l’union nationale

- Le << rassemblement de l'opposition de gauche >> ne peut pas avoir lieu avec des gens qui ont choisi de ne pas s'opposer.

- Le Macronisme, la maladie infantile du Parti Socialiste

- La fédération populaire VS l’unité de la gauche ? par Eric Coquerel 

Le leader de La France insoumise invite la gauche à se rassembler, sans « tambouilles », pour « se préparer à gouverner autrement ».

- Rouges, verts et recomposition : ce dont il est question.

- En réponse à Jospin, Mélenchon évoque une « nouvelle force politique » pour 2022 – Interview dans L’Obs

- Alexis Corbière : Nous devons nous adresser aux milieux populaires qui dans ce temps brouillé ne savent plus vers qui se tourner. Parlons du fond et du programme.

- Manifeste : une Bretagne en commun, une Bretagne pour demain

- 2022 : « J-L Mélenchon propose un horizon heureux pour le pays »

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20 juillet 2020 1 20 /07 /juillet /2020 20:44
Le Macronisme, la maladie infantile du Parti Socialiste

De Grenoble à Dijon, en passant par La Rochelle[11]...

 

Sources : ARNAUD GUVENATAM | mis à jour le 15/01/2021

- Olivier Faure, patron du Parti Socialiste, nous chante les louanges du retour de la gauche plurielle[1].

A longueur d’antenne, la même rengaine : l’union fait la force et cela serait, comme nous l’aurions vu aux municipales, le seul moyen de mettre à terre Macron et Le Pen. La poussière est maintenant retombée et toutes les analyses sérieuses ont été faites sur la toute petite vaguelette verte, l’immense torrent d’abstention[2] qui illustre la grève civique des français, et la représentativité populaire immensément faible des exécutifs élus (de 10% à 20% des inscrits). Mais rien n’est aussi simple que semble vouloir le dire Olivier Faure.

 

 

-

Le Parti Socialiste, mine de rien, commence à retrouver son appétit hégémonique.

En ayant entrouvert la porte à se ranger derrière une hypothétique candidature EELV, les éléphants, pour ce qu’il en reste, ont fait comprendre à Faure qu’ils ne l’entendaient pas de cette oreille. Déjà parce que les Verts risquent de se déchirer comme d’habitude entre leurs orientations aussi diverses qu’irréconciliables. La lutte entre Eric Piolle et Yannick Jadot[3] est une sorte de madeleine de Proust écolo. Côté PS et social-démocratie, certains lanceraient Laurent Joffrin[4 et 4bis] dans le bain politique pour tenter de remettre en selle une candidature de François Hollande. Interdit de rigoler…

 

 

-

Et dans tout cela, le Parti Socialiste reste incapable de couper le cordon ombilical avec le Macronisme.

Les stratégies mises en place par les socialistes ne visent qu’à garder des postes électoraux. On dirait le PRG, enfin la galaxie « radicale social-libérale », un fossile politique vivant mais sans le moindre avenir. Une espèce panchronique de type Cœlacanthe… Rien que l’accumulation de termes montre à quel point cela ne pèse plus rien et comment tout ce petit monde fraie pour un plat de lentilles. Si l’on constate ce genre de choses aux élections municipales, les élections des exécutifs métropolitains ne sont pas de tout repos. A plus d’un titre, elles permettent une clarification nécessaire que nous devrons garder en mémoire dans la perspective de la présidentielle de 2022.

 

 

-

Grenoble est un exemple hallucinant.

Alors que la ville de Grenoble est restée dans l’escarcelle d’Eric Piolle, maire issu d’une alliance EELV/LFI, c’est Christophe Ferrari qui  a été réélu à la tête de la Métropole[5]. Par quel miracle le socialiste a-t-il réalisé cet exploit ? Grâce aux voix du délinquant de droite Alain Carignon, aux voix de la République en Marche et avec la bénédiction du Rassemblement National[6]. Bravo !

 

 

-

Dijon n’est pas épargnée non plus.

Outre les stratégies électoralistes des écologistes à la sauce Jadot qui ont fini rincés par excès d’appétit, le Parti Socialiste de François Rebsamen continue ses yeux doux au Macronisme. Inutile de rappeler les positions du Maire de Dijon en 2017 sur son appel à voter Macron[7]. Il avait même jusqu’à tenter de pistonner Macron pour lui refiler une circonscription dijonnaise en 2015… L’on constate que le cordon ombilical du PS dijonnais avec le Macronisme a de beaux jours devant lui. François Rebsamen avait intégré des marcheurs[9] et des « radicaux sociaux-libéraux » sur sa liste, ayant déjà depuis 2008 le MoDem dans sa majorité. Sans compter les verts Jadoïstes présents depuis 2001… Tout le Macronisme est présent.

 

Le choix du libéralisme le plus échevelé est acté depuis longtemps mais la composition de la métropole permet de le voir de façon claire. Parmi les vice-présidents, on constate :

  • François Deseille (MoDem, et candidat MoDem/LaREM en 2017 aux législatives) ;
  • Danielle Juban (soutien d’Emmanuel Macron à la présidentielle) ;
  • Dominique Grimpret (maire d’Ahuy ayant parrainé Macron, et ayant tenté d’avoir l’investiture LaREM aux législatives) ;
  • et Jean-Philippe Morel (« radical social-libéral », avocat bien connu des Gilets Jaunes localement).

Le Macronisme est donc bien présent à tous les étages.

 

C’est bien tout cela qu’il faudra garder en tête lorsqu’il faudra demander au Peuple français de trancher par le vote les orientations politiques qui seront mises sur la table. Ni tambouille, ni accord de coin de table. Pour une présidentielle, il faut convaincre, et cela ne pourra se faire que dans la cohérence et la clarté.

 

 

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-

Présidentielles de 2022 : l'appel de Hollande
La peur d'une possible victoire du peuple les terrorise !
Venant d'un individu qui a largement contribué à faire que la notion de " gauche politique " soit rejetée par plus de 85% de nos compatriotes, cet appel de Hollande au PS dont la droitisation n'est plus à démontrer (en vue rejoindre Y. Jadot) doit être un argument supplémentaire pour, construire un rassemblement citoyen autour du programme populaire L'Avenir en commun.

 

Et pour clore temporairement le sujet, je dirai que si le PS s'empare de l'écologie comme il s'est emparé du " travail " avec la Loi ElKhomri !... on connait le résultat !

 

Mais pourquoi en serait-il autrement face à un PS qui, aujourd'hui plus qu'hier et moins que demain, est imbibé par le macronisme !

Le Macronisme, la maladie infantile du Parti Socialiste

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Commentaire

 

- La trahison de trop ? Dans le livre " un Président ne devrait pas dire ça[12] ", F. Hollande annonce clairement qu'il a fondé "en Marche", le mouvement d'E. Macron. Édifiant !

 

Source : http://eric.et.le.pg.over-blog.fr/2017/04/100-ans-de-trahisons-socialistes-des-origines-a-nos-jours.html

Source : http://eric.et.le.pg.over-blog.fr/2017/04/100-ans-de-trahisons-socialistes-des-origines-a-nos-jours.html

Le Macronisme, la maladie infantile du Parti Socialiste

[7] Présidentielle 2017 : François Rebsamen en faveur d'une collaboration avec Emmanuel Macron 

[8] François Rebsamen propose de pistonner Emmanuel Macron pour un mandat de député à Dijon

[9] "François Rebsamen et Sylvain Comparot, candidats d’Emmanuel Macron"

[10] DIJON MÉTROPOLE : Les nouveaux vice-présidents

[11] La Rochelle pas épargnée :

- La Rochelle : le maire Jean-François Fountaine soutient Emmanuel Macron

- Municipales à La Rochelle : les socialistes s’allient à Jean-François Fountaine

- Municipales à La Rochelle : Jean-François Fountaine adoubé par La République en marche

- Municipales à La Rochelle : Jospin plaide pour Fountaine

[12] Sous-titré " Les secrets d'un quinquennat ", " Un président ne devrait pas dire ça... " est un livre des journalistes d'investigation Gérard Davet et Fabrice Lhomme, publié le 12 octobre 2016 par les éditions Stock, consacré aux cinq années d'entretiens privés des deux hommes avec le président de la République française François Hollande. L'ouvrage est à l'origine d'une importante polémique notamment au sein de la majorité du moment, et est considéré comme l'un des facteurs conduisant au renoncement de François Hollande à se présenter à l'élection présidentielle française de 2017.

 

Pour en savoir plus :

- Laurent Joffrin, un homme neuf pour un nouveau parti

- Le PS n'est pas de gauche !

- LE GRAND RETOUR DE LA GAUCHE PLURIELLE

- Bordeaux. EELV, PS et PCF main dans la main avec la droite pour faire barrage à Poutou, candidat soutenu par la France insoumise

- Laurent Joffrin, instrument de la victoire du capitalisme dans la gauche

- Rouges, verts et recomposition : ce dont il est question.

- Un socialiste accepte de devenir directeur du Maire Louis Alliot RN/FN

- Il a fait Faure, Olivier : la honte socialiste en 2 tweets (nécrologie du quinquennat de la Honte, celui de F. Hollande) !

- 100 ans de trahisons socialiste (des origines à nos jours)

- Solfériniens (on pourrait dire mactonien) : le PS et le PRG en actes !

- Pour concevoir son programme de 2022, le Parti Socialiste choisit Pierre Jouvet, qui était... candidat macroniste en 2017

- J.J. Melenchon : "... Pour le PS il s’agit d’écarter le retour au cauchemar de 2017 : le risque d’un second tour des présidentielles auquel participerait l’abominable homme des neiges, Jean-Luc Mélenchon. " 

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30 juin 2020 2 30 /06 /juin /2020 19:14
2iéme tour Municipales 2020 : à La Rochelle, l'heure du dégagisme n'avait pas sonné !

J.F. Fountaine vainqueur par défaut d'alternative crédible, et fruit des tambouilles politiciennes qui ont alimenté la grève des urnes !

 

 

61.93 % d’abstention au premier tour, 58.56% pour un second tour, du jamais vu à enjeux, d’élections municipales ! C’est l’abstention la plus forte de l’histoire de la Vième République (hors référendum).
Entre une crise sanitaire gérée dans des conditions désastreuses et un profond désaveu démocratique qui ne cesse de s’amplifier, c’est la
Vième République qui est à l’agonie !

Le covid n'explique pas toute l’abstention des quartiers populaires : faut-il chercher une réponse du coté du rejet des tambouilles politiciennes dont La Rochelle a la spécialité sans en avoir le monopole ? A mon sens, OUI !... et ce n'est pas d'aujourd'hui, mais le phénomène s'accélère !

La grève civique touche les élections municipales : c'est grave, surtout quand on connaît le rôle des maires pendant l'épidémie. Ce record d’abstention est le signe de l’aggravation de la grève civique. A voir le taux d’abstention global et celui des catégories populaires, on conclura que la 5e République est devenu une démocratie censitaire.

Voilà l’enseignement majeur de ces municipales : le peuple ne consent plus à la règle du jeu " d'avant ", il doit pouvoir la redéfinir en passant par une VIième République. 

 

 

Source : Eric Durand | mis à jour le 16/05/2021

-

Instrumentalisation de l'abstention à des fins politiques 

L'abstention constitue un niveau stratosphérique de désaveu populaire. Or si les 62% d’abstention du premier tour résultait était largement imputables au Covid, l’abstention  pour ce second tour (58.56%) est une sanction directe infligée à ceux qui n'ont rien eu d'autre à offrir comme alternative que de la tambouille politicienne au service des ambitions personnelles... et du système politico-économique en place

 

  • Avec le soutien d'une trentaine d'élus (dont J.F. Fountaine[2]), le 28 juin, Emmanuel Macron imposait un second tour déconnecté du premier pour justifier de sa faute initiale. Globalement, les citoyens ne leur ont pas pardonné.
  • Mais si l’abstention est une réponse populaire (qui peut s'expliquer à La Rochelle par l'absence d'alternative crédible au second tour) , elle est cependant instrumentalisée par le pouvoir en place de Paris à La Rochelle. E.Macron savait que le maintien du premier tour se ferait dans un océan d’abstention... et J.F. Fountaine en stratège, savait que cela allait démobiliser son opposition.... et favoriser le candidat sortant, LUI ! L’abstention était systémique. Elle est désormais utilisée par les pouvoirs en place comme un outil politique pour rester à la tête du système.

 

 

-

Or, on ne joue pas impunément avec la démocratie

La légitimité de l'exécutif élu dans ces conditions, au fait minoritaire, est immanquablement affaiblie (J.F. Fountaine ne peut se prévaloir que de 17,04% des inscrits). Le dernier échelon qui recevait encore l’approbation de ses administrés, la commune, vacille à son tour du fait d’une oligarchie omnipotente et d'un pouvoir à ses ordres qui jouent des élections comme on joue au poker.

 

L’effondrement démocratique se propage et les fossoyeurs sont à l’Élysée depuis fort longtemps (Sarkozy, Hollande..), mais Emmanuel Macron a été pris à son propre piège : à avoir voulu biaiser avec le peuple, celui-ci vient aussi de lui infliger une gifle cinglante. Ce sont donc tout à la fois les hommes et le système qu’il faut changer avec une VIe République et réunir une Assemblée constituante comme le propose la France insoumise[3] .

 

 

-RÉSULTATS 2éme tour : Jean-François Fountaine réélu[1]

➡️ A noter :

- Au premier tour 135 blans et 225 nuls avec un taux de participation de 38.07%
- Au second tour 226 blancs et 203 nuls avec un taux de participation de 41.44%

 

➡️ Tout d'abord une inconnue :

Qu'a fait l'électorat du RN/FN qui n'avait pas de liste ? Abstenu ? Votes répartis sur les deux donnés gagnants Fountaine/Falorni ?

 

➡️ Sur le vote EELV

En préalable, rappelons qu'avec 5 élus, EELV fait partie de la majorité municipale en place à La Rochelle depuis 2014 dont le Maire est Macroniste assumé (pour en savoir plus sur les enjeux du second tour[5]).

 

Natacha Polony rappelait le 29 juin dernier que, si l'on ne dispose pas encore de données sociologiques suffisantes pour se prononcer avec certitude, l'étude de l'Ifop menée en 2019 sur " les ressorts du vote EELV aux élections européennes[4] " démontrait déjà avec acuité les dynamiques à l'oeuvre : " Le vote EELV est d’abord un vote urbain, son intensité étant d’autant plus forte que le nombre d’habitants dans une commune est élevé ", écrivaient Jérôme Fourquet et Sylvain Manternach, qui allaient surtout plus loin en illustrant qu'à l'intérieur des grandes villes, plus le prix de l'immobilier augmentait, plus les scores des écologistes grimpaient en corrélation.

 

Bien sûr, précisait l'Ifop, si une proportion écrasante de "CSP+" votent EELV, il ne s'agit pas de la bourgeoisie traditionnelle mais du " soutien des 'bobos'" ayant largement voté Emmanuel Macron dès le premier tour en 2017 : professions intellectuelles, de la culture et de l'information, ainsi qu'étudiants et jeunes ménages de cadres. Reste que cette bourgeoisie, même progressiste, reste une bourgeoisie, et que les classes populaires et habitants des communes en difficulté ont déserté la gauche dans les grandes largeurs à l'occasion de ces élections municipales. Un constat qui n'a pas l'air d'inquiéter outre mesure les thuriféraires de la "vague verte"."

 

  • Cette analyse est confirmée par les discussions internes à EELV ou nous apprenons que :

- Si les verts ont décidé de ne pas faire alliance avec le maire sortant au second tour, le vote des militants verts fut très serré 46% d'entre eux se prononçant pour refaire équipe avec J.F. Fountaine[6] ;

- 4 des 5 conseillers municipaux écologistes sortants ont voté en faveur d’une fusion avec J.F. Fountaine[7][11]

  • Cette analyse est confirmée par les chiffres au soir du scrutin :

- Lors du 1er tour EELV a obtenu 3241 voix et 16.7% ;

- Pour le second tour, il a reçu le soutien officiel ou masqué de nombre de forces de gauche (comme le PCF, la FI rochelaise, Nouvelle DONNE, Le Mouvement Citoyen Rochelais, GénérationS.), ce qui représente un apport minimum théorique de 1632 voix et 8,41% pour un TOTAL théorique de plus de 4850 voix potentielles ;

- le résultat de ces tractations politiciennes (un coup on négocie avec un candidat ayant le soutien de LREM, au 1er tour, un autre on se dit de " gauche " en se félicitant du soutien des forces de gauche) ne s'est pas fait attendre, avec un score de 3569 voix et 16.92%.

- La moitié des électeurs EELV du 1er tour ont rejoint le candidat officieux de LREM... J.F. Fountaine, et une grande partie des membres des forces sensées le soutenir ont voté blanc/nul ou se sont abstenus !

 

 

➡️ Sur le vote OLIVIER FALORNI

Il convient tout à la fois :

- de ne pas passer sous la table le passé politique d'Olivier Falorni et les rancœurs locales ;

- de ne pas ignorer son comportement politique ambigu (notamment en tant que député sur les questions sociales et économiques[9]) et louvoyant, s'affichant avec Macron, lui votant la confiance, se disant en passant de " gauche ", mais recevant le soutien des leaders de la droite locale[5]

 

  • Laissons parler les chiffres au soir du scrutin :

- Lors du 1er tour O. Falorni a obtenu 6454 voix et 33.26% ;

- Pour le second tour, il a reçu le soutien officiel de l'ensemble de la droite et du centre (comme Léal, Drageon, Jaulin), qui ne lui ont apporté que 2216 voix, une grande partie des électeurs de droite ont préféré l'original à une mauvaise copie !

- quant aux quartiers populaires O. Falorni donne lui même la réponse lui même : " Les Rochelais des quartiers populaires ont cru bon de rester chez eux. Le résultat en est la conséquence. S’ils avaient voté autant, même un peu moins que le centre-ville, le score aurait été différent..."[8].

  • Mais pourquoi auraient-ils été voter pour O. Falorni puisqu'ils mènent une véritable grève des urnes face à la politique politicienne dont O. Falorni est localement, un acteur majeur ?
  • Quels intérêts communs ont les habitants des quartiers populaires et ceux des quartiers bourgeois ? Poser la question, c'est y répondre !

- Le fruit de ce comportement se traduit dans le résultat qui ne s'est pas fait attendre, avec un score de 8670 voix et 41.11%.... et seulement 16,69% des inscrits.

 

 

➡️ Sur le vote JEAN-FRANÇOIS FOUNTAINE

Bénéficiant tout à la fois du soutien :

- de La République en Marche (même si au second tour pour obtenir le ralliement d'EELV il avait accepté de refuser le soutien OFFICIEL de LREM) ;

- du PS et notamment de Lionel Jospin[10] ;

- d'une partie de la droite qui ne se reconnait pas dans les appels à voter O. Falorni venant de leurs leaders locaux ;

- d'une grande partie des électeurs écologistes et membres d'EELV ;

- d'un nombre d'électeurs RN, ne voulant pas voir O. Falorni victorieux ;

 

C'est dans ces conditions que s''appuyant sur son bilan qui satisfait une partie de la population (en s'attribuant les avancées sur les questions écologiques dont les élus EELV ont été les initiateurs) notamment celle des quartiers bourgeois, J.F. Fountaine a créé, certes modestement la différence, avec un score de 8851 voix et 41.97%... et seulement 17,04% des inscrits.

 

Certes, J.F. Fountaine a gagné en tant que maire de La Rochelle et Président de la CDA[12], mais il ne faut pas qu'il perde de vue que sa victoire est une forme de " victoire à la Pyrrhus " sans l'assentiment de la grande masse des citoyens rochelais !

 

 

-

A votre disposition pour téléchargement

  • Trouvez ci-dessous sous forme de tableur téléchargeable, les résultats des bureaux de vote de La Rochelle pour les 1er et 2éme tour avec étude comparative

 

Chiffres_resultats_municipales_2020-LR_global et bureaux de votes avec rapprochement 1er/2éme tour

 

-Et maintenant ?

  • Tout d'abord, il est URGENT de mettre en place un quorum de représentativité pour toutes les élections. S'il n'y a pas assez de votes pour choisir, on recommence l’élection. Bien sûr, dans ce cas là, il faut intégrer le vote blanc et nul dans le suffrage exprimé, et que le vote soit obligatoire.

 

  • Ensuite, le paysage politique flotte en apesanteur y compris à La Rochelle.

Les victimes immédiates de cette situation en sont d'ores et déjà les citoyens rochelais des classes laborieuses qui ne seront pas représentés et n'auront (résultat de la désunion citoyenne du 1er tout) personne pour faire entendre leurs exigences, notamment sociales, au conseil municipal et à la CDA.

 

C’est l’irruption populaire qui permettra de clarifier les choses bien davantage que des scrutins aussi réduit en participants ou les tambouilles politiciennes " d'accords de partis " sont toujours en vigueur !

 

Il y a en effet urgence à construire une alternative populaire telle que la porte la France insoumise et cela passe par l'union de notre propre famille culturelle, électorale et politique (le peuple), en commençant dans les quartiers, et dont le programme « L’Avenir en commun » incarne une synthèse fédératrice.

 

Notes

[1Municipales à La Rochelle : Jean-François Fountaine réélu

[2Estrosi, Hidalgo, Florian, Fountaine, Vassal et une trentaine d'élus pour un second tour des municipales dès juin

[3Réunir une Assemblée constituante

[4] Les ressorts du vote EELV aux Européennes

[5] Pour en savoir plus sur les enjeux du second tour

[6Le vote des verts a été très serrè 

[74 des 5 conseillers municipaux écologistes ont tous voté en faveur d’une fusion avec J.F. Fountaine

[8] Falorni sans concession

[9] Olivier Falorni : la culture de l'ambiguïté pour ratisser large et se mettre au service de la classe dominante

[10] Municipales à La Rochelle : Jospin plaide pour Fountaine

[11] la compatibilité entre EELV et le macroniste J.F. Fountaine est confirmée lors de la réunion municipale d'élection du Maire : Les quatre écologistes semblent faire bloc même si, dès l’élection du maire, une de leur voix part voter en faveur de Jean-François Fountaine ".

[12] La Rochelle : Jean-François Fountaine réélu à la présidence de l’Agglomération

 

Pour en savoir plus :

- 2iéme tour Municipales 2020 : à La Rochelle, je fais le choix... de ne pas choisir entre les trois nuances de libéralisme !

- Municipales : à La Rochelle, les écologistes n’ont rien gagné

- Après le second tour des élections municipales, les recours en justice se multiplient à cause de l'abstention

- La fédération populaire VS l’unité de la gauche ?

- Le nouvel Aventin du peuple : la grève civique aux municipales

- LE GRAND RETOUR DE LA GAUCHE PLURIELLE

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2iéme tour Municipales 2020 : à La Rochelle, l'heure du dégagisme n'avait pas sonné !
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14 juin 2020 7 14 /06 /juin /2020 19:20
Éco. quoi ? Écosocialisme ! Mais de quoi parle t-on ?
Éco. quoi ? Écosocialisme ! Mais de quoi parle t-on ?
Éco. quoi ? Écosocialisme ! Mais de quoi parle t-on ?

L’écosocialisme comme alternative politique, sociale et écologique à l’impasse capitaliste[4] ?

 

2020, le Parti de Gauche engage de nouvelles assisses pour l’écosocialisme[9]

 

Qu’est-ce que l’écosocialisme et comment l’envisager en pratique, notamment du point de vue de la planification ?

 

Face à l’urgence climatique, sociale et démocratique, face aux politiques d’austérités, aux logiques de délocalisation et de libre-échange, de perte d’indépendance des Etats, l’écosocialisme se présente comme un concept unificateur et une alternative politique puissante pour notre civilisation.

 

La crise sanitaire actuelle (coronavirus[2]) est bien la conséquence du mode capitaliste d’exploitation, de production, de consommation et d’échanges. Son caractère prédateur a martyrisé la nature, la biodiversité et a bouleversé notre rapport au vivant, aux espèces animales et végétales. Les effets sont amplifiés par les pressions austéritaires, les coupes sombres sur les services publics, la santé et   les conséquences sociales sont considérables. Cette crise a clairement démontré que le capitalisme est incompatible avec l’intérêt général de l’avenir de la vie sur terre et de la planète elle-même.

 

Le Parti de Gauche[1] travaille à faire de l’écosocialisme une doctrine centrale face au capitalisme contemporain, mais aussi pratique pour présenter des solutions, des campagnes concrètes aux mouvements populaires et formations politiques françaises et internationales.

 

Au-delà et en deçà d’un programme de gouvernement, une ligne d’horizon doit être visible pour tous : un projet de société fondé sur une conception de l’Humain qui ne soit pas contradictoire avec les données de la science contemporaine.

 

Sources : Eric Durand | mis à jour le 02/06/2023

-

Qui l'eût cru ?

  • Le système capitaliste incompatible avec la lutte contre le réchauffement climatique pour 52% des Français ;
  • 81% favorables au "refus d'accorder les aides de l'Etat aux entreprises polluantes sans contreparties écologiques contraignantes"... ce que propose la France insoumise[8].

Enquête réalisée en ligne entre le 27 mai et le 1er juin 2020 auprès d'un échantillon représentatif de 1.003 Français âgés de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas[7].

 

C'est Yannick Jadot et EELV qui vont faire la tête, eux pour qui, l’écologie doit aussi passer par l’économie de marché Jadot voulant, à l'occasion des élections européennes, incarner " l'écologie de gouvernement ", favorable à " la libre entreprise et l'économie de marché "

 

 

-Pour Corinne Morel Darleux : l’écosocialisme, réponse à l’impasse capitaliste[3]

Cliquer sur l'image pour accéder au manifeste à télécharger

Nous savons dorénavant que l’émancipation humaine ne peut être atteinte par la croissance sans fin : l’écosystème ne le permet pas. Ce constat nous oblige à repenser le système de production et d’échanges, et plus globalement l’ensemble de l’organisation sociale et politique. Dans ces conditions, nous proposons un nouvel énoncé de notre stratégie pour le futur de l’humanité : l’écosocialisme.

 

Ses méthodes sont la radicalité concrète, la planification écologique et la révolution citoyenne. Il est fondé sur la répartition des richesses, la prise en compte des contraintes écologiques, le refus des dominations et des oppressions de toutes sortes, la souveraineté populaire et le caractère démocratique, républicain et laïque de l’État.

 

  • L’écosocialisme est la jonction d’une écologie anticapitaliste et d’un socialisme débarrassé du productivisme, dans un projet de société alternatif porteur d’espérance.

Il n’est pas une utopie à laquelle le réel devrait se conformer, mais la réponse humaine raisonnée à la double impasse capitaliste et productiviste. Nos pensées et actions politiques sont radicales : elles vont à la racine des causes.

- Nous combattons donc les moteurs du système : le consumérisme sacrant l’accumulation matérielle, le creusement des inégalités sociales ; le productivisme qui épuise les écosystèmes, la mondialisation qui permet le dumping social et environnemental.

- Nous désignons les vrais coupables : l’oligarchie financière, les idéologues de la concurrence « libre et non faussée » et du libre-échange.

 

  • Nous devons sortir des mystifications socialistes et écologistes.

- Notre écologie à nous est sociale, liée aux combats historiques de la gauche. Elle est incompatible avec le libéralisme, qui, sous couvert de développement durable, fait perdurer la recherche du profit maximal, la dynamique impérialiste et le « court-termisme ».

- Elle réfute l’impasse sociale-démocrate qui voudrait que toute redistribution passe d’abord par la relance de la croissance. Les richesses existent, il n’y a pas lieu d’attendre pour les redistribuer. Et ce modèle d’expansion infinie est un suicide de notre civilisation. Nous n’attendons donc ni la croissance à tous crins ni les « bénéfices » de l’austérité, et ne croyons ni à l’une ni aux autres.

 

  • Notre projet implique, au contraire, une économie au service des besoins sociaux qui rompe avec la doxa libérale.

- Elle passe par la désobéissance aux directives de l’Europe libérale et engage la révision en profondeur du système productif par les « 4 R » : relocalisation, réindustrialisation, reconversion industrielle et redistribution du travail. Pour pallier les limites du PIB à mesurer le « bien-vivre », elle instaure la règle verte comme critère systématique d’empreinte écologique.

- L’écosocialisme est un combat internationaliste et universaliste, il reconnaît la dette écologique et sociale de l’industrialisation effrénée, et ses effets sur le climat, le pillage des ressources naturelles, l’accaparement des terres et la responsabilité des règles imposées par la Troïka.

 

  • Nous devons réaliser un « compromis inédit entre bleus de travail et souci de la planète 1 » .

- Des salariés en lutte sont porteurs de projets alternatifs impliquant déjà les principes de la planification écologique : prise en compte du temps long, contrôle des travailleurs et des usagers, maîtrise publique.

- Si la collectivité et l’État sont à refonder dans une VIe république assurant la souveraineté populaire, ils restent indispensables pour planifier la rupture, construire un cadre émancipateur et garantir l’égalité d’accès. Les biens communs comme l’eau, l’énergie, les services publics, qui jouent un rôle social et écologique essentiel, doivent être nationalisés en repensant l’articulation entre État, syndicats, associations et usagers.

 

  • Il faut lutter et résister pour inventer à travers des alternatives concrètes et des actions de désobéissance civique non-violente.

- En parallèle, il nous faut mener le combat idéologique par l’éducation populaire pour « décoloniser l’imaginaire » et dénoncer la vision d’un individu-consommateur docile. Nous en combattons les bras armés que sont la publicité, avec son cortège de marchandisation des corps et de sexisme, la mode et les médias, avec leur injonction d’achat permanente.

 

  • La remise en cause du système ne peut résulter d’une simple alternance électorale et de décisions venues d’en haut.

- Elle exige que les majorités parlementaires écosocialistes conjuguent leur action avec des mouvements d’implication populaire dans tous les domaines. Cette réappropriation de l’initiative politique dans le but de déterminer quel est l’intérêt général, c’est ce que nous nommons la révolution citoyenne.

- Elle est indispensable pour éviter que le désespoir et la colère ne basculent du côté de la haine, et pour faire fleurir la révolution écosocialiste.»

 

L'écologie politique ne saurait passer sous silence la nécessaire rupture avec le capitalisme sans s’attaquer aux logiques productivistes qui dévastent, non seulement l’environnement, mais aussi les conditions d’existence de milliards d’êtres humains.

 

 

-Pour Jacques Généreux[6] aux Assises pour l'écosocialisme : " l’écosocialisme est la quatrième voie ! "

  • Les 1er et 2 décembre 2012[5] le Parti de Gauche organisait des assises pour l'écosocialisme, retrouvez ci-dessous son intervention en vidéo

A cette occasion, il a expliqué, avec son talent pédagogique habituel, comment il concevait une société de développement humain, autrement dit, une société écosocialiste

 

L’écosocialisme est la quatrième voie qui consiste à considérer simultanément l’existence de tous les liens  : ceux existants entre individus, entre individus et société, entre les individus et la Terre, entre les communautés et la société. L’individu n’est plus prisonnier d’une communauté car il multiplie la diversité de ses liens sociaux. Être avec soi et être avec les autres ne sont pas contradictoires mais elles sont deux tendances qui se nourrissent l’une de l’autre. De la même manière, solidarité et autonomie ne sont pas antagoniques.

 

  • Une société écosocialiste n’est donc pas fondée sur la compétition mais sur la coopération.

Si la compétition doit exister, elle ne peut être que ludique et en aucune manière être source de pouvoir. Une telle société attache plus d’importance à l’accumulation des liens qu’à l’accumulation des biens. La transition écologique nécessite une expansion sans précédent des services publics mais aussi une décroissance de l’accumulation des biens matériels.

 

-Pour François Delapierre : L'écosocialisme est une bataille culturelle pour faire sauter les verrous idéologiques

  • Intervention de François Delapierre aux Assises pour l'écosocialisme  de 2013

 

- Congrès de Bordeaux du parti de gauche de mars 2013,  présentation du manifeste écosocialiste

  • Lors de son congrès de Bordeaux en mars 2013, le Parti de gauche adopte un manifeste pour l'écosocialisme composé de 18 thèses, rattachant ainsi le Parti de gauche au courant écosocialiste. Ce manifeste présenté par Corinne Morel Darleux revendique un « socialisme débarrassé de la logique productiviste », ainsi qu'une « écologie farouchement anticapitaliste »

 

-A télécharger :

 

Cliquer sur l'image pour accéder au manifeste à télécharger

 

 

-Qu’est-ce que l’écosocialisme par Chaire de Michael (Institut La Boétie) 2023
Diffusée en direct le 31 mai 2023
L’écosocialisme a pour point de départ les analyses critiques de Marx sur le « progrès destructif » capitaliste, responsable de la « rupture du métabolisme » entre les sociétés humaines et la nature. On peut considérer Marx et Engels comme des précurseurs de l’écosocialisme...

 

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5 juin 2020 5 05 /06 /juin /2020 19:11
2iéme tour Municipales 2020 : à La Rochelle, je fais le choix... de ne pas choisir entre les trois nuances de libéralisme !
2iéme tour Municipales 2020 : à La Rochelle, je fais le choix... de ne pas choisir entre les trois nuances de libéralisme !

On aurait pu penser que l'action politique de " l'après-Covid19 " allait s'inscrire dans un renouveau de la méthode, mais à La Rochelle les pratiques politiciennes de " l'avant " ont vite pris le dessus !

 

Il y a urgence à sortir des négociations d'appareils et à fédérer les citoyens !

 

➡️ ➡️ RÉSULTATS 2éme tour voir détail en bas de page....

 

En préambule 

L’illégalité de l’organisation du deuxième tour des élections municipales le 28 juin prochain a été expliqué dans les colonnes de VU DU DROIT[a]. Ces illégalités sont de plusieurs ordres et elles sont grossières (explications complémentaires ici).


La manœuvre politique visant à violer la démocratie électorale pour effacer l’inévitable défaite de LREM est évidente, et il convient ici de souligner la responsabilité des maires qui dans une tribune, on demandé au gouvernement de procéder immédiatement au second tour.... et dont Jean-François Fountaine est l'un des signataires[b].
 

Rétrospective du 1er tour et résultats..... ICI....

 

Source : Eric Durand  | mis à jour le 25 juin 2020

-

Quelles sont les conclusions qui peuvent être tirées des épisodes précédents exprimés dans le déroulé ci dessous !

 

🔴 Depuis 5 ans, " Fountainistes ", " Soubestistes " et " Falornistes ", adversaires d'aujourd'hui, sont mains dans la main dans la majorité municipale de J.F. Fountaine (élu avec les voix de la droite) pour :
➡️ adopter et gérer ensemble les budgets d'austérité dans le cadre du Contrat de Cahors (signé par La Rochelle) ;
➡️ ne pas agir contre la gentrification et l'urbanisation anarchique y compris en zone Seveso ; 

➡️ suppression et amputation de parcs publics à Villeneuve les Salines et dans le quartier de la gare... au nom de l'écologie ?  
➡️ ne prendre aucune mesure pour assurer la protection des riverains face aux risques industriels (Picoty) ;
➡️ ne rien faire pour empêcher l'explosion du prix du foncier ;
➡️ ne mener aucune action pour la réappropriation des biens communs (ex : chauffage urbain avec Dalkia) ;
➡️ s'opposer au développement de gratuités (transports....) ;
➡️ ne prendre aucune mesure permettant de s'engager  concrètement dans l'autonomie alimentaire des citoyens du territoire de la CDA (circuits courts) ;
➡️ s'en prendre aux droits sociaux des personnels territoriaux, de la RTCR.......

 

🔴 Aujourd'hui, il n'y a rien a attendre des listes qui " s'affrontent "..... plus sur la forme que sur le fond !

 

➡️ Quelques mots sur les " falornistes "

Permettez moi d'abord d'avoir une pensée à l'adresse de tous les salariés, citoyens des couches populaires qui voient en l'équipe des " falornistes " l'alternative, , le " renouveau " ! !

  • Quelle alternative y a t-il à attendre d'une liste dont nombre des membres ont, non seulement mis eu oeuvre la politique austéritaire de J.F. Fountaine durant ces cinq dernières années, mais aujourd'hui bénéficie de l'appel à voter de la part de la droite et même d'un ancien président du MEDEF ?

- avec Bruno Léal candidat rochelais de la droite et du centre-droit au premier tour, qui après avoir cherché à fusionner avec Fountaine et Falorni[30], soutient aujourd'hui le candidat Falorni[28] ;

avec François Drageon[29], homme de droite[27] (Parti radical valoisien) et ancien président du MEDEF de Charente Maritime[25] ;

- avec Arnaud Jaulin, l’actuel adjoint à la culture de Jean-François Fountaine (référent Modem La Rochelle[33]) qui détaille dans un long communiqué son choix de vote : " En conscience, je voterai Olivier Falorni[34]. " 

  • L'annonce du report de la mise à l'essai de la gratuité des transports urbains[26] est un premier signe qui ne trompe pas et est à prendre au sérieux ! Est-ce le début du prix à payer pour avoir le soutien de la droite et de l'ex. MEDEF ? 

 

➡️ Quelques mots sur les " fountainistes "

Il n'est pas inutile de rappeler ici que dés 2017, Jean-François Fountaine apportait son soutient Emmanuel Macron[36].

Je ne reviendrai pas sur pas sur le bilan de la majorité municipale (voir en tête de ce tableau), mais aujourd'hui, même s'il n'y a rien d'officiel, il bénéficie :

  • du soutien tacite de LREM.... par leur présence sur sa liste ;
  • de Léonard et de Bussereau par la présence dans sa liste de personnalités du MODEM et de l'UDI.

 

➡️ En ce qui concerne les " soubestistes " qui se disent opposés à la politique des " fountainistes " et " falornistes "...

  • Certains me disent : on aurait pu penser qu'ils manifesteraient cette opposition en faisant preuve de courage politique et en démissionnant (comme l'a fait Arnaud Latreuille à Aytré[24]), ce qui aurait donné un signe, permis de gagnez en crédibilité politique d'opposants.... 
  • Mais pourquoi auraient-ils démissionné puisqu'ils avaient comme objectif de négocier au prix fort leur soutien à Jean-François Fountaine[5], et comptaient bien que ce dernier céderait à leurs exigences ?
  • Aujourd'hui, non seulement ils boivent le verre " fountainiste " jusqu'à la lie, mais après avoir renégociez une seconde dose, qui n'a pas aboutie... ils n'ont pas d'autre choix, que de présenter comme des " OPPOSANTS ", ce que l'on peut appeler une " OPPOSITION DE CIRCONSTANCE " !
  • Et pourtant, je pourrai me laisser séduire par le contenu programmatique ambitieux de " Ensemble, osons l'écologie " qui correspond à nombre de mes préoccupations.....

 

🔴 Mais, compte tenu de la réalité rochelaise, c'est à contre cœur que je fais le choix... de ne pas CAUTIONNER CETTE SITUATION POLITIQUE....

  • Car hors de question de soutenir, d'appeler à voter pour des listes qui comportent en leur sein des candidats participant à la majorité municipale actuelle ou ayant cautionné sa gestion ;
  • Car il n'est pas utile de choisir entre trois nuances de libéralisme, entre trois nuances de l'écologie libérale, qu'elles soient ripolinées en rose, ou en vert ou en jaune/noir ;
  • Et que l'on ne vienne pas nous dire que les partenaires politiques d'aujourd'hui peuvent devenir les opposants crédibles de demain.  Aucun des trois ne remet en cause la domination du marché (ou seulement à la marge) sur la vie publique locale !

 

➡️ POUR CONCLURE :

  • PAS UNE SEULE VOIX NE DOIT ALLER AUX DEUX MACRON COMPATIBLES ROCHELAIS  !

 

  • REFUSANT DE VOTER POUR UNE LISTE COMPORTANT DES MEMBRES DE LA MAJORITÉ MUNICIPALE ACTUELLE, ce qui est aussi le cas " d'Ensemble osons l'écologie " avec Jean-Marc Soubeste et EELV...

 

  • J'UTILISERAI LE VOTE BLANC EN EXIGEANT SA RECONNAISSANCE !

 

 

-Les 3 acteurs du second tour... et leurs amis... ou pas

 

Retrouvez ci dessous l'intégralité de mes post sur les réseaux sociaux dans l'ordre de leur publication (5 au total)

 

  • Jean-Marc SOUBESTE est le candidat de " Choisir l'écologie pour La Rochelle " (EELV) (post du 26 mai 2020)

2iéme tour Municipales 2020 : à La Rochelle, je fais le choix... de ne pas choisir entre les trois nuances de libéralisme !

➡️ Membre de la majorité municipale actuelle depuis 2014, nous savions déjà  " qu'il n'y a pas d'incompatibilité " entre le candidat EELV et le Maire sortant J.F. Fountaine Macron compatible reconnu et assumé[1]  !


➡️ Aujourd'hui, pour le second tour, Jean Marc Soubeste a posé ses conditions pour un nouveau ralliement à J.F. Fountaine (qui a reçu le soutien de Macron au 1er tour) : " il doit renoncer au soutien de la République en marche[2] " ! On a connu sacrifice politique plus douloureux à faire…

 

➡️ Suffirait-il donc seulement que J.F. Fountaine n’affiche plus le soutien officiel de Macron pour continuer a être fréquentable quand on se dit de gauche… ?
Jean Marc Soubeste va t-il s'inspirer de Julien Bayou qui le 19 mai, a invité à une  visioconférence de « gôche » Aurélien Taché, (député macroniste jusqu'à 18 mai, mais membre, depuis le 19 mai, « d'Ecologie Démocratie Solidarité », le nouveau groupe fondé à l'Assemblée nationale). 

 

🔴 Quoi qu'il arrive, il ne suffira pas que J.F. Fountaine renonce au soutien de LREM au 2iéme tour pour lui coller l'étiquette " de gauche " et devienne fréquentable ! Il est, et restera un libéral macronien et tous ceux qui se rallieront à lui en seront entachés d'une manière indélébile (c'est d'ailleurs les propos que j'avais tenus à Jean Marc Soubeste en 2014 lors du débat du second tour) !

🔴 Pour conclure, ce qui semblait être une " alliance contre-nature[3] " en 2014  devient un choix politique assumé dans le cadre d'une stratégie politique nationale d'EELV.

 

  • Jean-François FOUNTAINE (post du 27 mai 2020)
2iéme tour Municipales 2020 : à La Rochelle, je fais le choix... de ne pas choisir entre les trois nuances de libéralisme !

➡️ Maire de La Rochelle, élu en 2014 avec le soutien d'EELV, des centristes, du PRG et des voix de UMP – UDI – MoDem (voir réaction de Dominique Morvant[4]), classé divers gauche.

 

➡️ Défenseur de l'économie de marché, libéral, il a reçu au 1er tour le soutien de LREM[1].

 

➡️ Aujourd'hui, La Rochelle devient un laboratoire de la recomposition (décomposition de la macronie).
Jean-François Fountaine vient en effet d'annoncer qu'
il se débarrasse du soutien de LREM[5] pour permettre à EELV de s'allier avec lui pour un second mandat......

 

➡️ Ainsi, alors qu'au parlement la majorité explose avec notamment avec la constitution d'un 9iéme groupe parlementaire tout de suite reconnu par le leader écologiste Julien Bayou[6], à La Rochelle, les écologistes ont voté en faveur de la reprise d’échanges avec Jean-François Fountaine[7].

La recomposition autour d'une " écologie de gouvernement ", favorable à " la libre entreprise et l'économie de marché " chère à Jadot est en marche[8].

 

➡️ ➡️ Mais un macronien, même sans étiquette officielle et un classement " Divers gauche ", n'en fait pas pour autant un homme de gauche, même s'il a le soutien du PS et de Lionel Jospin en personne[32] !

 

🔴 PAS UNE SEULE VOIX NE DOIT ALLER AU REPRÉSENTANT OFFICIEUX DE MACRON !

 

  • Olivier FALORNI (post du 28 mai 2020)
2iéme tour Municipales 2020 : à La Rochelle, je fais le choix... de ne pas choisir entre les trois nuances de libéralisme !
2iéme tour Municipales 2020 : à La Rochelle, je fais le choix... de ne pas choisir entre les trois nuances de libéralisme !
2iéme tour Municipales 2020 : à La Rochelle, je fais le choix... de ne pas choisir entre les trois nuances de libéralisme !
2iéme tour Municipales 2020 : à La Rochelle, je fais le choix... de ne pas choisir entre les trois nuances de libéralisme !

➡️ Ancien secrétaire fédéral du PS, il est élu député de la 1 re circonscription de la Charente-Maritime lors des élections législatives de juin 2012 face à Ségolène Royal et réélu lors des législatives de juin 2017, classé divers gauche.


➡️ Qui écrivait sur un tract de Juin 2017 : " Je souhaite que notre nouveau Président de la République réussisse pour la France et les Français " ? Olivier Falorni  au grand dam de la candidate officielle de LREM, Otilia Ferreira, qui jugeait le comportement d'Olivier Falorni " d'affligeant " et valait ce titre de Sud-Ouest " Olivier Falorni change de cap "[9]  !


➡️ Qui a été élu député contre Ségolène Royal avec notamment les voix de la droite qui ne s'y est pas trompée, si ce n'est Olivier Falorni[10] !


➡️ Qui avait déclaré être disposé à faire partie de la majorité macronienne à condition qu’elle soit « ouverte et progressiste ? » Olivier Falorni (« Sud-Ouest » du 8 mai 2017)[11] !


➡️ Qui a voté la confiance au gouvernement de Macron le 4 juillet 2017 ? Olivier Falorni[12] ! 

 

 

🔴  Vous voulez en savoir plus... :
➡️ Prenons la Loi travail dite El Khomri de juillet 2016. Olivier Falorni jouant au chat et à la souris avec la " fronde ", n'a jamais participé au vote d'une motion de censure ;


➡️ En résumé, Olivier Falorni : c'est la culture de l'ambiguïté pour ratisser large et se mettre au service de la classe dominante[14] ;


➡️ Olivier Falorni.... c'est aussi un homme qui se dit " de gauche " mais se met au service d'une politique... de droite[15]. 

 

 

🔴 En conclusion
Hors certains domaines sociétaux comme la cause animale, les actes du député Olivier Falorni depuis sa réélection en juin 2017 ne sont pas une surprise : discours de gauche et... actes de droite... ou absence et abstention sur les sujets sociaux et économiques.

 

➡️ ➡️ Macronien compatible il fut, macronien compatible il restera en faisant de la culture de l'ambiguïté pour ratisser large et se mettre au service de la classe dominante... sa règle politique !

 

🔴 PAS UNE SEULE VOIX NE DOIT ALLER AU SECOND MACRON COMPATIBLE ROCHELAIS !

 

  • Jean-Marc SOUBESTE (post du 2 Juin 2020)
2iéme tour Municipales 2020 : à La Rochelle, je fais le choix... de ne pas choisir entre les trois nuances de libéralisme !

🔴 Les choses bougent à La Rochelle !
Jean-Marc SOUBESTE part en campagne et renvoie Fountaine et Olivier Falorni dos à dos
[16].

 

➡️ Mais bougent pour faire quoi ?
- Pas d'accord avec Jean-François Fountaine... on ne peut que s'en féliciter,.... mais la question est : pourquoi ?
- Pas assez écologique, social et démocratique parce-que trop de contrainte budgétaire... nous dit-on entre autre  !


donc trop libéral Jean-François Fountaine ?

  • Pas plus aujourd'hui qu'hier et J.M. Soubeste et EELV s'en sont très bien accommodés adoptant avec les Falornistes et les Fountainistes tous les budgets pendant 5 ans !
  • Car membre de la majorité municipale actuelle, nous savions déjà  " qu'il n'y a pas d'incompatibilité " entre Jean-Marc SOUBESTE d'EELV et le Maire sortant Jean-François Fountaine[17] !

 

Pas assez écolo ? Peut être !
Pas évident de concilier l'écologie avec l'économie de marché chère à Jadot et ses relais locaux... !

 

➡️ ➡️  En vérité, entre Jean-Marc SOUBESTE et Jean-François Fountaine (dont le programme a été conçu en grande partie par LREM[18]), il n'y a pas de désaccord de fond, simplement une question de dosage entre libéralisme et écologie !

 

🔴 Or, de dosage est impossible, car contrairement à ce qu'affirme Yannick Jadot, pour qui " l’écologie doit aussi passer par l’économie de marché[19", le capitalisme vert n'est-il qu'un oxymore[20], l’écosocialisme étant la seule alternative politique, sociale et écologique possible au capitalisme[21]... à La Rochelle aussi !

 

 

-Autres intervenants sur le second tour

  • La liste initiée par la FRANCE INSOUMISE, " La Rochelle en Commun "

2iéme tour Municipales 2020 : à La Rochelle, je fais le choix... de ne pas choisir entre les trois nuances de libéralisme !

" Pour autant, il y a consensus à rejeter sans réserve les politiques proposées, menées par les deux autre listes (Fountaine/Falorni), qui constituent une déclinaison locale de la politique néo-libérale menée par Emmanuel Macron et son gouvernement ! "

 

➡️ Alors pourquoi faire l'impasse sur le fait que dans la majorité municipale actuelle (qui met en oeuvre localement cette politique néo-libérale), il y a EELV qui a notamment voté tous les budgets d'austérité depuis 5 ans, et dont nombre d'élus sont candidats sur la liste " Ensemble osons l'écologie " en commençant par la tête de liste ?

 

Les choses auraient été totalement différente s'ils n'avaient pas fait partie de la majorité municipale actuelle !

 

➡️ En fait c'est un appel masqué à voter pour le " moins pire " représenté par la troisième variante du libéralisme avec " l'écologie de gouvernement ", favorable à " la libre entreprise et l'économie de marché "[19]... CE N'EST PAS POUR MOI !

 

Pas question pour moi de voter pour des listes comportant des candidats compromis dans la majorité municipale actuelle.... ce qui est aussi le cas " d'Ensemble osons l'écologie " avec Jean-Marc Soubeste et EELV !

 

  • Et la masse des citoyens des quartiers populaires ne s'y tromperont pas non plus !

La base sociale ne suivra pas ces consignes de vote masquées et le prix à payer risque d'être politiquement lourd pour la France insoumise à l'aube d'une échéance nationale majeure les présidentielles de 2022 qui nécessitent de fédérer le peuple sans combine politicienne ni ambiguïté et dont les élections municipales devaient constituer un tremplin... à La Rochelle aussi !

 

 

  • La liste initiée par le MOUVEMENT CITOYEN ROCHELAIS, " OUI, à La Rochelle unie " (post du 1er Juin 2020)
2iéme tour Municipales 2020 : à La Rochelle, je fais le choix... de ne pas choisir entre les trois nuances de libéralisme !

➡️ Elle fut la seule liste ouvertement porteuse d'un projet de gauche, écologique, social, démocratique, représentative de la diversité sociale sociétale de La Rochelle et ses quartiers populaires tout en bénéficiant de soutiens (et non d'accord politiques) de nombreuses organisations de gauche (PCF- GRS - MRC - GénétationsS)[22] ;

 

➡️ Elle fut la seule liste ayant la volonté de rassembler les forces citoyennes sous la forme d'une " fédération citoyenne rochelaise " ;

 

➡️ Combattue par ceux qui auraient du être ses alliés, taxée de " pro-Macron " pour refuser toute construction politique commune, recueillant 3,25% des exprimés, elle fut la seule force politique dite " de gauche " a, au soir du 1er tour, se positionner clairement " ...Nos électeurs sont bien évidemment libres de choisir ou pas, pour qui voter au second tour, néanmoins nous souhaitons qu’aucune voix n’aille renforcer La République en Marche.[23] "

 

➡️ Le 22 juin, le MCR appelait à voter pour la liste « Ensemble, osons l’écologie » en ces termes :

" Pour le MCR, Il est temps à La Rochelle de changer d’écosystème politique, de sortir des conflits d’égo des élus, et d’oser faire la différence écologique et sociale. Votez pour Jean Marc Soubeste et pour ses colistiers « Ensemble, osons l’écologie ». Ils sont l’alternative qui reste, et ils le méritent "[31].

 

 

-RÉSULTATS 2éme tour : Jean-François Fountaine réélu[35]

2iéme tour Municipales 2020 : à La Rochelle, je fais le choix... de ne pas choisir entre les trois nuances de libéralisme !
  • Analyse et chiffres ICI

 

Notes :

[aMUNICIPALES 2020 : MACRON N’AIME PAS LA DÉMOCRATIE

[b] TRIBUNE. Estrosi, Hidalgo, Florian, Vassal, Fountaine et une trentaine d'élus pour un second tour des municipales dès juin

[1] J.F. Fountaine Macron compatible reconnu et assumé

[2J.F. Fountaine : doit renoncer au soutien de la République en marche

[3alliance contre-nature

[4réaction de Dominique Morvant

[5J.F. Fountaine vient en effet d'annoncer qu'il se débarrasse du soutien de LREM

[6un 9iéme groupe parlementaire tout de suite reconnu par le leader écologiste Julien Bayou

[7les écologistes ont voté en faveur de la reprise d’échanges avec J-F Fountaine

[8" l'écologie de gouvernement ", favorable à " la libre entreprise et l'économie de marché " chère à Jadot est en marche

[9Législatives en Charente-Maritime : Olivier Falorni change de cap

[10élu député contre Ségolène Royal avec notamment les voix de la droite

[11être disposé à faire partie de la majorité macronienne

[12voté la confiance au gouvernement de Macron le 4 juillet 2017

[13Loi travail dite El Khomri de juillet 2016

[14Olivier Falorni : c'est la culture de l'ambiguïté pour ratisser large et se mettre au service de la classe dominante

[15se dit "de gauche " mais se met au service d'une politique... de droite

[16] Soubeste part en campagne et renvoie Sountaine et Falorni dos a dos

[17pas d'incompatibilité " entre J.M. Soubeste d'EELV et le Maire sortant J.F. Fountaine

[18les marcheurs ont beaucoup participé à l’élaboration du programme

[19Yannick Jadot, " l’écologie doit aussi passer par l’économie de marché

[20le capitalisme vert n'est-il qu'un oxymore

[21] l’écosocialisme étant la seule alternative politique, sociale et écologique possible au capitalisme

[22seule liste ouvertement porteuse d'un projet de gauche, écologique, social, démocratique, représentative de la diversité sociale sociétale de La Rochelle et ses quartiers populaires

[23] nous souhaitons qu’aucune voix n’aille renforcer La République en Marche.

[24] Arnaud Latreuille démissionne de ses mandats

[25] François Drageon président du MEDEF pendant 4 ans en Charente Maritime

[26] Municipales à La Rochelle : Olivier Falorni ajuste son programme

[27] François Drageon, candidat pour le Parti radical valoisien

[28] Bruno Léal candidat rochelais de la droite et du centre droit au premier tour a choisi de soutenir Olivier Falorni

[29] François Drageon : " Alors, une bonne fois pour toutes, donnons le manche de cette ville à O. Falormi "

[30] Municipales à La Rochelle : Bruno Léal a cherché à fusionner avec Fountaine et Falorni

[31Le 22 juin, le MCR appelait à voter pour la liste « Ensemble, osons l’écologie »

[32Municipales à La Rochelle : Jospin plaide pour Fountaine, Jaulin pour Falorni

[33Arnaud Jaulin référent Modem La Rochelle

[34Arnaud Jaulin : " En conscience, je voterai Olivier Falorni. "

[35Municipales à La Rochelle : Jean-François Fountaine réélu

[36] Dès 2017 Jean-François Fountaine soutient Emmanuel Macron

 

Pour en savoir plus :

- Jean-Luc melenchon : " Mon choix, qui n'a pas fonctionné, c'était d'appuyer partout des listes citoyennes en dehors des cadres classiques des partis, parce que je pensais que c'était ce qui allait faire voter les quartiers populaires "

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14 mai 2020 4 14 /05 /mai /2020 20:32
Barbara Stiegler : “ la crise sanitaire actuelle est le pur produit du néolibéralisme ”

En cette journée de printemps Barbara Stiegler[1] est radieuse. Le succès qu’elle remporte actuellement n’enlève rien à la simplicité qui est naturellement la sienne. Avant le confinement, ses conférences faisaient déjà un carton.


Il y a deux ans, la spécialiste de Nietzsche s’installe à Bordeaux où elle enseigne depuis quinze ans, (elle y est responsable du master : soin, éthique et santé). A cette époque elle n’imagine pas à quel point la société va traverser de telles turbulences.


Et alors qu’elle découvre la capitale girondine son quotidien est confronté aux mobilisations citoyennes. Elle va s’en faire le témoin privilégié. Entretien par Marie Neuville 

 

 

Sources : france3 Aquitaine Entretien par Marie Neuville | mis à jour le 13/08/2021

-La crise sanitaire semble être le révélateur des failles du modèle néolibéral français de la santé publique. Vous l’aviez expliqué dans votre livre "Il faut s’adapter"[2]. Etait-ce prémonitoire ?

Barbara Stiegler : Je n’ai eu aucune prémonition, j’ai même pris tardivement la mesure de cette pandémie. Mais c’est vrai sur le fond, mon livre démontre l’écueil du modèle néolibéral, un choix qui entraîne l’explosion des mobilités, l’accélération des rythmes, la compétition effrénée pour les ressources, autant de facteurs qui conduisent à une destruction des systèmes, qu’ils soient sanitaires, éducatifs, sociaux ou qu’ils touchent des corps vivants et des écosystèmes.
Des crises comme celle-là vont se reproduire si on ne change pas.

 

 

-Pourquoi une telle improvisation dans la gestion de cette crise ?
Barbara Stiegler : C’est vrai que nous ne sommes pas dans un pays pauvre, nous sommes la 6e puissance économique mondiale ; les causes sont liées à une vision néolibérale de la manière de gouverner. 

 

  • La pénurie n’est pas involontaire, elle a été sciemment orchestrée par les dirigeants des entreprises pour s’adapter à la compétition mondiale. 

Le modèle néolibéral organise une société de flux basée sur des ressources rares. Une entreprise qui a des stocks perd des points.

 

Moins il y a de lits de matériels, de médicaments, de personnels, plus il y a d’agilité, d’innovation de dépassement, d’adaptation et cela est considéré comme moteur de progrès. C’est une façon de montrer que l’on est en avance au regard du monde d’avant.
Il faut être performant, moderne, autrement dit "Il faut s’adapter"  ! C’est avec cette injonction que s’est faite la gestion de l’hôpital.

 

  • Sauf qu’à flux tendu il est impossible de faire face à l’imprévu. Cette vision néolibérale est totalement contraire aux conditions de la vie et aux besoins fondamentaux des vivants. Et ce n’est pas valable que pour l’hôpital.

C’est aussi le cas dans le monde de la recherche et de l’enseignement, détruit par cette culture de l’optimisation et de l’innovation sur fond de pénurie.

 

 

-Vous dénoncez la médecine proactive, est-ce une erreur d’avoir voulu remplacer le bon vieux docteur ?
Barbara Stiegler : Dans la médecine classique, on tient compte du patient de sa plainte, de son mal. Mais cela est jugé archaïque et  dépassé. La médecine proactive, portée par les prouesses du numérique, tourne le dos à la médecine traditionnelle qui porte assistance à la personne malade.
La médecine dite " proactive " demande à l’individu de taire sa souffrance, de s’adapter, y compris dans un environnement dégradé et d’être comptable de la manière dont il optimise les risques.

 

Elle fait l’impasse sur ce qui est négatif, refuse d’avoir une vision critique sur les causes de nos pathologies.  Refusant de regarder en face la souffrance, la mort et le négatif, elle fantasme l’optimisation de la performance.

 

  • De plus cette médecine de l’innovation, focalisée sur les nouvelles technologies et le biomédical, est incapable de prévenir ce genre de crise sanitaire car elle est dépourvue de toute réflexion critique  sur les facteurs environnementaux des maladies et sur nos organisations sociales, qui sont pourtant des déterminants fondamentaux en santé publique.

 

A la lumière de ce modèle, ce virus venu d’Asie ne pouvait qu’être sous-évalué, il ne pouvait apparaître que comme une « grippette » n’ayant aucune incidence sur la puissance de notre système sanitaire.

 

Dans la vision néolibérale, la conduite des individus doit être  modelée par les recommandations des experts. Mais cette crise du coronavirus, comme la crise climatique, révèle le retard des gouvernants, dont les visions sont de plus en plus inadaptées aux réalités et dont les décisions sont de plus en plus éloignées du bon sens des populations.

 

  • C’est leur aveuglement du flux et leur phobie irrationnelle des stocks qui leur a, par exemple, fait détruire nos stocks de masques, nos contingents de lits et nos effectifs de soignants.

C’est le même aveuglement qui les conduit à supprimer des postes de chercheurs et d’enseignants capables d’avoir une vision sur le temps long, pour leur substituer une main d’œuvre précaire, fluide, adaptable.

 

Il y a en réalité beaucoup d’argent dans la santé et l’éducation mais affecté à une logique de flux, qui détruit la stabilité nécessaire réclamée par ces métiers.
Cette pression du flux conduit à installer la pénurie et la compétition partout, alors même qu’il y a une débauche de dépenses du côté du management, de l’évaluation, de la machine normative et réglementaire.

 

Dans ces métiers de santé, d’éducation et de recherche, nous passons de plus en plus de temps à l’évaluation, à l’optimisation, à la compétition et de moins en moins de temps à soigner, éduquer et faire de la recherche.  

  • C’est cela le néolibéralisme : un Etat très fort, tatillon et bureaucratique, avec, dans les entreprises des dirigeants et des managers qui donnent des caps, appliquent  des politiques intrusives, invasives, qui harcèlent.

C'est un Etat qui est dans le contrôle de tout, à la différence de l’ultra-libéralisme " trumpien " qui lui " laisse faire " et abandonne les populations aux forces sauvages du privé ou du marché. Ces deux formes de libéralisme, qui servent le marché de manière très différente, sont tout aussi dangereuses l’une que l’autre.

 

 

Barbara Stiegler : “ la crise sanitaire actuelle est le pur produit du néolibéralisme ”
Barbara Stiegler : “ la crise sanitaire actuelle est le pur produit du néolibéralisme ”
Barbara Stiegler : “ la crise sanitaire actuelle est le pur produit du néolibéralisme ”

-

Comment pouvons-nous parvenir à cette démocratie sanitaire que vous appelez de vos vœux ?
Barbara Stiegler : A l’hôpital mais pas seulement, dans tous les domaines, les premières lignes doivent reprendre la main.
Dans la santé, l’éducation, la recherche, les médias, les institutions culturelles….

  • Les politiques et managers ont transformé ces métiers qui formaient la base de nos démocraties, ils leur ont imposé des réformes permanentes, exigé de la flexibilité et de l’adaptabilité, c'est-à-dire en fait, une forme de soumission, en imposant l’idée que c’était aller dans le sens de l’histoire. 

 

Sauf que, mobilisations après mobilisations, la colère ne retombe pas, les élites continuent de se discréditer.

  • Au lieu de passer leur temps à dénoncer les fake news des réseaux sociaux et à expliquer que pouvoir rime avec savoir, les gouvernants gagneraient à reconnaître leur retard, ce décalage qui sape leur autorité.

 

C’est pourquoi les choix de santé publique, d’éducation, d’environnement doivent être l’affaire de tous et non des experts et des dirigeants.
Le néolibéralisme n’est pas seulement sur les places financières ou dans les entreprises il est en chacun de nous, dans nos minuscules façons de vivre, il est temps de retrouver notre puissance vitale et d’agir sur notre propre environnement local. 

 

  • Gilets jaunes, manifestations hospitalières, crise du corona virus, l’individu comprend qu’il n’est plus tout seul face à  son écran, face à son chef, face à sa hiérarchie et que les populations de citoyens peuvent elles aussi " s’armer " collectivement, par-delà les clivages de secteurs, de classes et de générations.

 

 

-On comptera les morts
Barbara Stiegler : J'avoue regarder le futur avec un mélange d’inquiétude et d’espérance, celui d’une philosophe qui a trouvé ici et maintenant une autre façon de respirer.
Même si elle sait que la lutte sera âpre et qu’il faudra tenir dans le temps, elle croit au réveil politique … En ce jour de printemps le ciel est clair et l’horizon dégagé. 

 

Lors des manifestations, on pouvait lire sur les banderoles des hospitaliers " vous comptez votre argent, on comptera les morts ". C’était il y a un an, aujourd’hui les soignants du terrain se disent prêts à reprendre les clés du camion.

 

Notes :

[1Barbara Stiegler

[2] « Il faut s’adapter » paru chez Gallimard en Février 2019

 

Pour en savoir plus :

- Economie. Le néo-libéralisme contaminé

- Covid-19 : Une crise globale, systémique, sans précédent

- Barbara Stiegler : « Les autorités détournent les questions sanitaires pour instaurer une société de contrôle »

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16 mars 2020 1 16 /03 /mars /2020 09:01
Municipales 2020 : à La Rochelle, paiement comptant et au prix fort pour ceux qui ont fomenté et porté la division citoyenne !

Les conséquences durables d'une faute politique majeure !

 

🔴 Pour rappel :

- la France insoumise rochelaise a, sans aucune justification à caractère politique, tout fait[1] y compris en portant sa propre liste, pour empêcher l'émergence d'une liste citoyenne unique avec le Mouvement Citoyen rochelais... : résultat deux listes à programme quasi identique et un résultat décevant pour tous ;

- pour ma part refusant cette stratégie de division artificielle préjudiciable aussi aux échéances électorales à venir (présidentielles de 2022), j'ai fait personnellement le choix de rejoindre la liste de rassemblement citoyen portée par le MCR[2] sur la base d'un programme aux valeurs de gauche auquel la plateforme programmatique de la France insoumise ne trouverait rien à redire[2bis].

 

AUJOURD'HUI, la FI rochelaise instrumentalisée par un gloubi-boulga (de libertaires dits " de gauche ", de POI, de pseudo gauche révolutionnaire, d'anarchistes, de défenseurs du bigbang de la gauche[3] et de l'alliance verte et rouge[4]), après avoir manipulé une grande partie des candidats de sa liste, est elle même victime de sa stratégie politique de division et le sera durablement.... 

 

Mais les victimes immédiates en sont d'ores et déjà les citoyens rochelais des classes populaires qui ne seront pas représentés et n'auront personne pour faire entendre leurs exigences, notamment sociales, au conseil municipal sauf à retomber, pour le second tour, dans des accords de " partis " qui sonneraient, sur La Rochelle, le glas de la démarche citoyenne portée par La France insoumise.

 

 

Source : Eric Durand  

-Regardons de prés l'évolution des résultats de la liste portée par la FI rochelaise et ses composantes politiques (Ensemble et le PG) qui la soutenait !

Constatons d'abord qu'à La Rochelle, le taux d'abstention s'élève à 61,93 %, très largement au-dessus de celui du premier tour des élections municipales 2014 (45,74 %), soit + 16.19%.

 

Comparons avec le dernier scrutin, celui des européennes :

 

Nombre de votants européennes 2019 25 906 Écart
Nombre de votants municipales 2020 19762 - 23,72 %
Résultat FI européennes La Rochelle 2019 7.55% Écart
Résultat FI municipales 2020 5.16% - 31,79%
Nbre. voix FI européennes La Rochelle 2019 1911 voix Écart
Nbre. voix FI municipales 2020 1002 voix - 47,57%

 

➡️ Quelles conclusions la France insoumise rochelaise devrait elle tirer de ce scrutin ?

  • Tout d'abord, partant du principe que les élections municipales mobilisent en général l'électorat, il lui serait simple de constater :
    • que la pandémie a démobilisé en premier lieu les couches populaires (le nombre de votants baissant de 23.72 % entre les européennes de 2019 et les municipales de 2020) ;
    • que la volonté évidente de nombre de rochelais, dés le premier tour, de " voter utile " avec O. Falorni (député qui a pourtant voté la confiance au gouvernement Macron[8]) pour virer J.F. Fountaine (qui a le soutien de LREM[9]) peut expliquer la baisse d'EELV et pour partie celle de la FI (pour cette dernière : - 31.79% en terme de pourcentage et - 47,57% en nombre de voix entre les européennes et les municipales), mais il faut pousser plus loin... ;

 

  • En effet, Il ne faut être sorti de Saint Cyr pour comprendre :
    • que le choix politique de diviser les forces citoyennes rochelaises porteuses de valeurs de gauche (MCR et FI) mis en oeuvre par la France insoumise rochelaise, avec des motivations fallacieuses, allait se retourner contre elle ;
    • que la campagne immonde menée par certains membres de la liste " La Rochelle en commun " et de ceux qui ont fait campagne pour eux, mêlant mensonges sur la qualification politique de la liste portée par le Mouvement Citoyen Rochelais, un racisme latent et parfois même pas masqué, des attaques contre la vie privée de la tête de liste Jaouad El Marbouh et diffusion de rumeurs du type : " Jaouad El Marbouh serait membre d'un groupe de l'Islam radical..  " ou encore " OUI, à La Rochelle unie " la liste portée par le MCR serait une " liste communautaristes financée on ne sait pas par qui ? "..., j'en passe et des pires,.... allait se retourner contre elle ;  
    • que ce choix de division et comportement politique a aussi alimenté l'abstention. Le " si vous ne vous entendez-pas, je n'irai pas voter ! " a été entendu à de nombreuses reprises ;

le tout au détriment de la construction d'une alternative citoyenne réelle sur La Rochelle face aux Macron compatibles !

 

➡️ Quant à la liste citoyenne portée par le Mouvement Citoyen Rochelais constitué en 2018 " Oui à La Rochelle unie " malgré :

  • le fait qu'elle est la seule liste ouvertement porteuse d'un projet de gauche, écologique, social, démocratique, représentative de la diversité sociale sociétale de La Rochelle et ses quartiers populaires tout en bénéficiant de soutiens de nombreuses organisations de gauche, contrairement à ceux qui n'ont pas de soutien au delà de leur propre composantes (PCF- GRS - MRC - GénétationsS) ;
  • le dévouement et la mobilisation remarquable des citoyens qui ont fait campagne ;
  • l'aide militante des organisations qui l'ont soutenue (PCF- GRS - MRC - GénétationsS) ;

elle fait les frais de son inexpérience pratique dans la gestion d'une campagne électorale, aggravé par l'absence des professions de foi et bulletins de vote dans les enveloppes adressées aux électeurs... le tout ayant porté un fort préjudice à sa campagne. et donc, par conséquent à son score qui en découle.

 

Et pourtant, dans ce contexte, les résultats du MCR avec " Oui, à La Rochelle unie " sont, dans nombre de bureaux de vote des quartiers populaires, intéressants et encourageants pour l'avenir de ce mouvement citoyen (jusqu'à 10%)[6].

  • Pour aller plus loin : dans 13 bureaux de vote, le score réalisé par " OUI, LA ROCHELLE UNIE ! " (la liste portée par le MCR et ses soutiens) dépasse celui de la France insoumise (et y compris dans le propre bureau de vote de la tête de liste et 2 de ses colistiers), et est identique dans 2 bureaux[6].

 

➡️ ➡️ L'ensemble de ces éléments amène logiquement à conclure qu'en cas de démarche citoyenne unie avec le MCR, il était possible, dans le cadre d'une dynamique politique de rassemblement, de dépasser les 10%.... CE QUI CHANGEAIT TOUT ! Et ça, la France insoumise rochelaise en porte seule la responsabilité ! 

 

  • D'ailleurs un sondage de janvier 2020 en fait la démonstration :
    • Le Mouvement Citoyen Rochelais était donné à 3%
    • La France insoumise à 7%...
    • on connait les résultats

Municipales 2020 : à La Rochelle, paiement comptant et au prix fort pour ceux qui ont fomenté et porté la division citoyenne !

➡️  Cette situation engendrera t-elle un sursaut, une remise à plat vitale de la stratégie politique locale pour revenir à la démarche de " Fédération populaire " préconisée par la France insoumise au lieu de diviser artificiellement ? Cela nécessiterait une volonté et une capacité à se remettre en cause à reconnaître que ce choix politique a été une erreur ! Les premières réactions, la stratégie d'exclusion maintenue permettent d'en douter... wait and see !

 

 

-QUESTION : Comment ceux qui ont été les instigateurs et les acteurs d'une politique de division pour les municipales vont-ils, localement, pouvoir se présenter comme des rassembleurs pour les régionales, départementales de 2021... et les présidentielles de 2022 ?
Regardons ce qu'en dit Jean-Luc Mélenchon à juste titre[5] :
...L'analyse des résultats des élections municipales ne saurait se limiter à l'examen des seuls chiffres, mais de la stratégie mise en place. Il faut donc regarder autrement. C’est-à-dire penser les municipales pas seulement du point de vue des résultats politiciens qui seront annoncés et disputés sur les plateaux de télé le soir des élections. Il faut le faire en considérant l’impact de long terme sur les représentations politiques des individus dans leur rapport à la société.

 

J’invite les Insoumis à se préoccuper d’abord de ce qui va changer dans les têtes autour d’eux. C’est le terreau pour la suite de notre enracinement. Car pour le reste nous sommes au sec. Ni la pluie ni la foudre ne nous tomberont dessus cette fois ci. Présents dans 550 communes dans les configurations les plus diverses, les Insoumis sont assurés d’être présents dans plus de deux cents communes pour la bataille de second tour. Partout les nôtres apprennent et se déploient. Nos thèmes, nos mots d’ordre, notre vocabulaire continuent d’imprégner en profondeur tous azimuts le discours politique. Je suis parfois surpris de retrouver nos mots dans des bouches inattendues. Mais c’est ainsi que l’on gagne les batailles de longue durée, celles qui reformatent les mentalités.

 

...Nous avions besoin de cette étape. C’est aussi celle d’une reconstruction générale de notre mouvement. À cette occasion, des milliers de personnes se retrouvent dans l’action au coude à coude, affrontant les affres de l’invisibilisation, des usurpations les plus diverses. Mais aussi dans l’exaltation du contact avec le grand nombre, au porte-à-porte, dans les initiatives inventives les plus diverses comme nous en aurons déployées tant cette fois-ci encore....

 

Les thèmes et les programmes que nos équipes ont instillés sur le terrain dans la construction des listes aux municipales nous offrent à présent une base de masse et un encadrement militant que nous n’avions ni au moment de l’élection présidentielle ni à celui des élections européennes. Pour moi, ces élections locales seront une étape décisive dans la construction de la force politique pérenne dont notre collectivisme a besoin au XXIe siècle pour notre pays. C’est cela qui sera surtout acquis. 

 

  • En définitive, les élections municipales devaient être le point d'appui, des élections présidentielles par leur démarche de rassemblement citoyen dans le cadre d'un processus de fédération populaire[7] !
  • Comment cette démarche politique va t-elle pouvoir être mise en oeuvre sur La Rochelle après l'épisode consternant des municipales qui, au lieu de rassembler.... a divisé profondément et durablement ?
  • A n'en pas douter, nous avons besoin d'animateurs qui fédèrent par leur connaissance de la situation rochelaise, de la vie des rochelais parce-qu'ils en sont, mais aussi par leur empathie et la qualité de leurs convictions au service de l'intérêt général et non des combines de l'entre soi... la réponse est entre les mains des citoyens eux mêmes !

 

-Déclaration du Mouvement Citoyen rochelais à l'issue du 1er tour

 

Municipales 2020 : à La Rochelle, paiement comptant et au prix fort pour ceux qui ont fomenté et porté la division citoyenne !
  • Et pour ceux, qui pour justifier leur positionnement politique refusant l'union des forces citoyennes rochelaises en misant sur un pseudo rapprochement de second tour avec EELV, ont en permanence taxé le Mouvement Citoyen Rochelais de macronien, voilà la réponse...

" Nos électeurs sont bien évidemment libres de choisir ou pas, pour qui voter au second tour, néanmoins nous souhaitons qu’aucune voix n’aille renforcer La République en Marche. "

 

-Et la mise en œuvre de la stratégie politicienne, suicidaire et totalement contre-productive de division citoyenne continue, y compris à la veille du second tour !

L'entretien du culte de la polémique et du mensonge au service de la désunion citoyenne ne peut se faire qu'au bénéfice de l'abstention, donc des politiciens locaux.... et au détriment de la démocratie.

 

  • L'intégrale est visible ICI

 

 

Notes :

[1] Face aux Macron compatibles rochelais  : STOP aux divisions artificielles... soutenons le Mouvement Citoyen Rochelais !

[2] APPEL aux rochelais qui ne veulent pas donner les clefs aux Macron compatibles locaux !

[2bis] un programme aux valeurs de gauche auquel la plateforme programmatique de la France insoumise ne trouverait rien à redire

[3bigbang de la gauche

[4] Alliance verte et rouge

[5Jean-Luc Mélenchon : Coup d’oeil sur le contexte électoral

[6] Résultats des élections municipales 2020 La Rochelle 

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8 février 2020 6 08 /02 /février /2020 09:31
APPEL aux rochelais qui ne veulent pas donner les clefs aux Macron compatibles locaux !
APPEL aux rochelais qui ne veulent pas donner les clefs aux Macron compatibles locaux !

Le 30 janvier dernier, je lançais l'appel suivant :

 

Agir dans l’intérêt des rochelais.es c'est :

- au 1er tour, ne pas laisser les clefs aux candidats issus de la majorité municipale actuelle (Falornistes, Fountainistes, Soubestistes...) en cultivant la division !

- créer les conditions pour l'émergence, au 1er tour, d'une force municipale d'opposition populaire unie et unique en vue du second tour ! (Voir l'intégrale ICI)

 

🔴 Cet appel est malheureusement resté lettre morte face au culte de la division artificielle... les ambitions personnelles l'ayant, au final, emporté, sur l'intérêt général au service des rochelais.es !

 

🔴 J'ai, par conséquent, et en cohérence avec ma démarche de RECHERCHE DU RASSEMBLEMENT des forces citoyennes, fait le choix de m'engager avec le Mouvement Citoyen Rochelais (en campagne depuis février 2019), qui rassemble des citoyens dans leur diversité (voir ICIet à reçu le soutien de la majeure partie des forces de gauche locale.

 

🔴 Dans ce contexte, je condamne ceux qui, pour justifier l'existence de leur engagement dans cette élection font semblant de s'interroger sur l'origine de cette liste citoyenne !

Ils s'intéressent si peu à la vie politique rochelaise qu'il ne se sont pas aperçus de l'existence, depuis 2018, du Mouvement Citoyen rochelais et sont, bizarrement, guère offensifs envers les 3 listes Macron compatibles.

 

Le mensonge qui discrédite la politique..., ça suffit, laissez ça à Macron !

Source : Eric Durand  

-Dans le même temps, faute d'argument politique, pour justifier l'injustifiable, la caricature est devenue la règle ! 

  • Le Mouvement citoyen rochelais serait un " Suppôt de Macron " !

APPEL aux rochelais qui ne veulent pas donner les clefs aux Macron compatibles locaux !

Un " Suppôt de Macron " ? Je mets au défi quiconque de trouver, ICI, un seul argument permettant de défendre cette caricature...

 

  • Le Mouvement citoyen rochelais " ne serait pas de gauche " !
APPEL aux rochelais qui ne veulent pas donner les clefs aux Macron compatibles locaux !

Un mouvement citoyen, qui, dans sa démarche de liste citoyenne, a le soutien : du PCF (Parti communiste français), de Génération.S, et ces dernières heures, du MRC (Mouvement Républicain et Citoyen), de la GRS (Gauche Républicaine et Socialiste [membre de l'espace politique de la France insoumise])... voir ICI et ICI

 

  • Le Mouvement Citoyen Rochelais  " N'aurait pas de programme " !
APPEL aux rochelais qui ne veulent pas donner les clefs aux Macron compatibles locaux !

" ne " serait pas de gauche ... et qui plus est, Pas de programme " !

Mazette, on accuse même le MCR de plagiat ! Quand on porte de valeurs de gauche dans lesquelles les citoyens se retrouvent,... qui peut s'en étonner voir ICI, ou ICI, ou encore ICI... et a votre disposition ICI et ICI

 

 

-En conclusion

 

" OUI, à La Rochelle unie " est la seule liste voir ICI et ICI ouvertement porteuse d'un projet de gauche, écologique, social, démocratique, représentative de la diversité sociale, sociétale de La Rochelle, de ses quartiers populaires et bénéficiant du soutien de nombre d'organisations de gauche contrairement à ceux qui n'ont pas de soutien au delà de leurs propres composantes !

 

. Face aux Macron compatibles rochelais  : STOP aux divisions artificielles... 

. Jusqu'à la veille du 1er tour, il est possible de faire le choix d'unir les citoyens autour de valeurs de gauche...

. Pour ma part, je vous invite, a, dés maintenant, apporter votre soutien à la campagne portée par le MOUVEMENT CITOYEN ROCHELAIS

. Faisons vivre " OUI, à La Rochelle unie " contre tous les Macron compatibles locaux, c'est la seule alternative ! 

 

APPEL aux rochelais qui ne veulent pas donner les clefs aux Macron compatibles locaux !
APPEL aux rochelais qui ne veulent pas donner les clefs aux Macron compatibles locaux !
APPEL aux rochelais qui ne veulent pas donner les clefs aux Macron compatibles locaux !
APPEL aux rochelais qui ne veulent pas donner les clefs aux Macron compatibles locaux !

[1] Nos soutiens politiques

[2] Le MCR n'aurait pas de programme

[310 bonnes raisons pour voter « OUI, à La Rochelle UNIE ! »

[4] " OUI, à La Rochelle unie " est la seule liste voir ICI   ouvertement porteuse d'un projet de gauche, écologique, social, démocratique, représentative de la diversité sociale, sociétale de La Rochelle, de ses quartiers populaires

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17 décembre 2019 2 17 /12 /décembre /2019 17:32
Face aux Macron compatibles rochelais  : STOP aux divisions artificielles... soutenons le Mouvement Citoyen Rochelais !
Face aux Macron compatibles rochelais  : STOP aux divisions artificielles... soutenons le Mouvement Citoyen Rochelais !

Agir dans l’intérêt des rochelais c'est :

- au 1er tour, ne pas laisser les clefs aux candidats issus de la majorité municipale actuelle (Falornistes, Fountainistes, Soubestistes...) en cultivant la division !

- créer les conditions pour l'émergence, au 1er tour, d'une force municipale d'opposition populaire unie et unique en vue du second tour !

 

Vous le savez, et cette période de lutte intense contre la casse de notre système de retraite le confirme, seul un rassemblement de masse peut permettre d’engranger des victoires.

Et ce qui est vrai en matière de lutte sociale l’est aussi sur le plan politique.
Nous l’avons vu lors des élections présidentielles de 2017, c’est l’absence de rassemblement citoyen massif (10 millions d’abstentionnistes) qui n’a pas permis d’être présents au second tour et de mettre Macron en échec.

C’est cette réalité politique qui amené la France insoumise à s’inscrire dans une démarche de «  fédération populaire »[1]...

 

Source : Eric Durand | mis à jour le 22 février 2020

-Et ce qui est vrai pour les élections présidentielles, pour les enjeux sociaux, l’est aussi pour les élections municipales de 2020, la seule issue : c’est le rassemblement citoyen !
Mais ce « rassemblement citoyen » doit nécessairement prendre en compte la réalité du terrain.

 

Et quelle est la réalité du terrain rochelais ?

- les candidats Macron compatibles divisés, ont annoncé la couleur que se soit 0. Falorni ou J.F. Fountaine qui a reçu le soutien de LREM et du PS (ce dernier le considérant " de gauche ") ;

- EELV, tout en restant dans la majorité municipale en place, (celle de Fountaine qui a reçu le soutien de LREM), en votant tous les budgets d'austérité (dont celui de 2020), à fait le choix de partir seul.. pour, à l'issue du 1er tour, s'accoquiner avec le plus offrant des Macron compatibles ;

- ni l’opposition de droite au Conseil municipal avec Bruno Léal (à nouveau candidat en 2020), ni de FN/RN ne représentent un réel danger pour les rochelais ;

- un nouvel arrivant à fait son entrée sur l'échiquier politique rochelais, le Mouvement Citoyen Rochelais[18] avec notamment Jaouad EL MARBOUH qui se déclare progressiste, humaniste, porteur de valeurs de gauche et qui, se retrouvant dans nombre des repères politiques de la France insoumise est entré en campagne dés février 2019  (voir conf. de presse de février 2019 [pièce 2])

- la France insoumise rochelaise, pour sa part, conformément au texte « Municipales 2020 : le peuple aux commandes ! » adopté par les insoumis·es à l’issue de l’Assemblée représentative des 22 et 23 juin dernier, se fixe pour objectif « de participer à des listes citoyennes de type « fédération populaire » lors des prochaines élections[3]. (A souligner que lors des élections européennes de 2019, sur La Rochelle, la France insoumise à recueilli 7.54%).

 

 

-En clair, dans ce contexte, à la Rochelle :

  • il y a un espace politique à conquérir, c'est celui des 48% d’abstentionnistes des élections municipales de 2014 ;
  • il n’y a pas de place pour une autre liste (à laquelle participerait la FI ou dont elle serait directement ou pas fondatrice) sous peine d’être marginalisée ;
  • on ne peut pas prendre le risque :
    • qu'il n'y ait pas, au conseil municipal, une force d'opposition aux Macron compatibles capable de démontrer qu'une autre politique est possible ;
    • que les couches populaires ne puissent plus avoir accès aux informations liées aux affaires qui les concerne parce-que non représentées ;
  • il convient aussi de parier sur un rejet populaire de Falorni, Fountaine, d’EELV qui ont tous en leur sein des candidats membres de la majorité en place et ont cautionné sa politique (dont on sait que les querelles des 2 premiers, lassent les Rochelais)... et dont la rumeur laisse entendre que venant d'EELV certains d'entre eux lorgneraient du côté de la France insoumise... ce qui constituerait une erreur politique majeur de les accepter (un démenti est le bienvenu !) ;
  • le PS est totalement éclaté entre ceux qui refusent de partir avec Fountaine (notamment parce-qui a le soutien de LREM), ceux qui rejettent Falorni (pour les histoires anciennes), et ceux qui attachés aux valeurs de gauche et proches du peuple, cherchent une issue ;

En définitive, dans cette situation, l’enjeu est donc de construire une force, un rassemblement, une opposition unique aux Macron compatibles locauxqui puisse créer l’événement et être suffisamment puissante pour être représentée.

  • C’est dans ces conditions que le 17 mai, les insoumis rochelais annonçaient publiquement leur décision de s’engager dans la bataille des municipales pour « Cet engagement se concrétisera en partant de la nécessité et avec la volonté de construire une alternative à tous les macrons compatibles locaux….[…]… Cela nécessitera de travailler à des convergences programmatiques... »  (voir conf. de presse 17 mai 2019 [pièce 4])

 

 

-Si, en politique, la ligne droite n'est pas toujours la solution la plus fiable, les tergiversations peuvent mener directement dans le mur !
Pour comprendre la suite des événements, il convient d’établir la chronologie des faits et dates :

  • Le 4 juillet 2019, dans le cadre de cette ligne définie, une proposition de rencontre était adressée par la FI, au Mouvement citoyen rochelais (MCR) (voir proposition rencontre [pièce 5]) ;
    • La réponse du MCR fut sans ambiguïté : « ...Si nous voulons être capables de battre la majorité municipale sortante, il faut nous mettre tous ensemble. ! Et il ne suffit pas de le dire. Il faut être d’accord pour porter une liste d’union citoyenne rochelaise dès le premier tour, coopérer local, et faire honneur aux électeurs qui attendent des solutions et de nouveaux visages... » (voir réponse du MCR [pièce 6]) ;​​​​​​​

 

  • Le 9 août, 1ére réunion avec le MCR, avec comme commentaire de la délégation FI à son issue : " Pour conclure : bonne réunion, bel échange, réunion constructive, nécessité d'aller plus loin. Le MCR  a besoin de nous, de nos propositions,de notre apport politique, de notre modeste expérience et de notre poids électoral (15 à 16% dans certains bureaux des cités de Villeneuve les Salines ou Mireuil lors des européennes).... " (voir CR de la rencontre [pièce 7]) ;
  • Le 15 septembre, le MCR a pris l'initiative de proposer une rencontre à l'ensemble des forces de gauche[9(voir proposition de rencontre [pièce 10]) qui se tient le 20 septembre. La délégation de la FI prend note que : " Le MCR accepte une remise en cause de l'intitulé de la liste dont le nom à été déposé (ça doit être une décision collective)… ; Le MCR propose la mise en place d’un collectif de réflexion sur la méthode de travail ensemble " ;
    • A souligner que cette proposition de " mise en place d’un collectif de réflexion sur la méthode de travail ensemble " effectuée par le MCR ne sera pas suivie d'effet, si ce n'est par les camarades de la Gauche Républicaine&Socialiste (GR&S [membre de l'espace politique de la France insoumise]) qui publieront les résultats du travail effectué mais restera ignoré par la FI rochelaise ;

Le 27 septembre, conformément à la procédure établie par la France insoumise, se tenait, à La Rochelle, l’Assemblée communale[8] à laquelle les insoumis·es étaient appelé⋅es à participer dans leurs communes pour définir « la stratégie à adopter » (NDLR : lors des municipales) et désigner « un binôme paritaire de chef⋅fes de file de La France insoumise chargé d’organiser l’implication de La France insoumise dans le cadre citoyen visé ».​​​​​

  • Lors de cette réunion il a été décidé :
    • De désigner un « binôme paritaire mixte » dont je fais partie ;
    • De rédiger un communiqué adressé au MCR (il l'a été), dont le titre Municipales à La Rochelle : Privilégiant l'union des idées et des projets, la France insoumise s'engage dans la construction d'une démarche citoyenne en s’associant, entre autre, à la dynamique du Mouvement Citoyen Rochelais " (ne prête à aucune ambiguïté quoiqu'en disent certains aujourd'hui) et qui , après avoir été diffusé à l'ensemble des insoumis rochelais, devait être rendu public via les média (il ne l'a jamais été) à l'issue de la validation des choix de l'assemblée communale par le comité électorale national de la FI (voir le texte du communiqué pièce 11) ;
    • Le formulaire de retour au Comité électoral national portait la mention suivante " Nous avons lors de l'assemblée communale... décidé de nous associer au Mouvement Citoyen Rochelais (voir pièce jointe : communiqué au MCR pièce 11). La GR&S dont certains sont membres de la FI est avec nous dans cette démarche (voir extrait du formulaire pièce 12). Depuis le 19 octobre, cette décision est remise en cause par ceux qui font dire à cette mention autre chose que ce qui y est écrit, et ce, sans tenir compte de la pièce jointe ;
    • De proposer au MCR une rencontre le 4 ou le 11 octobre pour avancer sur la base du texte adopté (cette proposition de rencontre ne s'est jamais concrétisée pour des questions d'agendas et n'a jamais été relancée) ; 
  • Le 04 octobre, partant du principe :

que le temps est compté, (il reste 6 mois avant les élections) ;

- qu'il convient d'être organisé et pragmatique, il ne sert à rien de s'engager à débattre avec le MCR sur : l'élaboration d’une méthode et d’un projet d’accord en la matière ; l’organisation de la campagne (communication, etc...) et l’implication des diverses forces et citoyens ; le nom de la liste ; les questions financières ;

etc... si au préalable : il n'y a pas d'accord sur une base programmatique servant de point d’appui a étoffer, enrichir dans le cadre d’assemblées citoyennes et d’ateliers programmatiques ouverts à tous ; il n'y a pas d'accord sur notre attitude au second tour du scrutin... les insoumis actant la nécessité de cette chronologie rédigent un projet d'accord politique avec le MCR (projet d'accord politique FI/MCR pièce 13) ;

  • Le 18 octobre, lors d'une réunion publique, le MCR annonce officiellement son entrée en campagne avec Jaouad EL MARBOUH tête de liste. Pour Sud-Ouest du 19 octobre "...le MCR passera aux yeux de beaucoup comme un mouvement de doux rêveurs inexpérimentés ", ce qui valide l'idée selon laquelle " une association de la France insoumise à la dynamique du mouvement Citoyen Rochelais aurait été une dynamique gagnantegrâce a l'apport de son expérience politique, programmatique, électorale (voir Meeting du Mouvement Citoyen Rochelais du 18 octobre pièce 15) ;
  • Le 26 octobre , le Comité électoral national de la France insoumise[14] valide le binôme d'animation de la campagne (dont je fais partie) et la démarche adoptée le 27 septembre par l'assemblée communale rochelaise, à savoir " Privilégiant l'union des idées et des projets, la France insoumise s'engage dans la construction d'une démarche citoyenne en s’associant, entre autre, à la dynamique du Mouvement Citoyen Rochelais (voir le texte du communiqué pièce 11)
Face aux Macron compatibles rochelais  : STOP aux divisions artificielles... soutenons le Mouvement Citoyen Rochelais !

 

-Un virage à 180° désastreux pour les rochelais et toujours sans explication politique sérieuse

  • Le 19 octobre, à l'occasion d'une réunion d'insoumis, décision est prise de remettre en cause de la stratégie adoptée lors de l'assemblée communale du 27 septembre à savoir : " Privilégiant l'union des idées et des projets, la France insoumise s'engage dans la construction d'une démarche citoyenne en s’associant, entre autre, à la dynamique du Mouvement Citoyen Rochelais " et lancement d'assemblées citoyennes pour constituer une nouvelle liste.
    • Mais alors, quelle sont les raison politiques de ce revirement ?                            Elles sont indiquées dans un Compte rendu de réunion interne en date du 9 novembre : " …. suite à la réunion communale du 27 septembre, la rencontre avec le MCR pour voir si il était possible de s'associer programmatiquement  n'a malheureusement pas eu lieu dans les délais impartis (avant le 14 octobre). Simultanément ce MCR s'est lancé officiellement et seul le 15 octobre dans les municipales. Ajoutons que nous constatons une superficialité ou un embrouillamini dans leurs propos et contenus programmatiques..... " dont chacun appréciera le sérieux ! " Désormais, les Insoumis continuent à travailler sur la construction d'une fédération populaire rochelaise via des assemblées citoyennes ".  
    • Pour en savoir plus sur les raisons de ce revirement politique, il faut attendre la conférence de presse du 18 novembre (voir conf. de presse pièce 16) ou nous apprenons :                     - que " des discussions ont lieu avec EELV " membre de la majorité à Fountaine, et " qu'un ralliement d'une liste Soubeste au maire sortant est inenvisageable pour les insoumis rochelais " (ces propos ne seront jamais démentis). Cela veut-il dire qu'un " ralliement " serait envisageable avec l'autre Macron compatible local, O. Falorni ? ;                                          - en ce qui concerne le MCR : " que l'on veut un contenu politique pour notre projet municipal. On veut connaître les gens avec qui on va travailler, or quand on va sur le site du MCR, il faut se contenter de prénoms, c'est insuffisant... " chacun appréciera la aussi le sérieux, car pour avoir une influence sur le contenu programmatique et connaitre les gens, il faudrait peut-être ne pas se contenter de consulter leur site internet, les rencontrer, travailler avec eux !
      • Les mêmes nous disent aujourd'hui que le MCR n'est pas fréquentable parce-qu'il ne serait pas " de gauche "... mais de droite... diantre ! :                                                                        - C'est faire abstraction de tout ce qui a été lu, dit, écris (y compris par la FI) depuis février 2019 ;                                                                                                                                       - c'est faire abstraction de ce que la FI rochelaise a écris elle même jusqu'au 19 octobre (y compris un projet d'accord) ;                                                                                                   - et quand on veut rassembler pour gagner, ce n'est pas en voulant juste rassembler la gauche, mais le peuple (c'est exactement la démarche de la FI) !
      • ..... en définitive quand on veut tuer son chien pour des raisons inavouées... on dit qu'il a la rage !
    • Il faudra attendre le 21 février 2020 pour que la vérité éclate : Nous savions depuis la réunion du 9 août que Jaouad EL MARBOUH serait tête de liste... nous n'avions personne à présenter et que le MCR était en campagne depuis février 2019 (voir [pièce 2]).... et c'est la déclaration du n° 2 de la liste " La Rochelle en Commun " soutenue par la FI qui vendra la mèche ce 21 février : la tête de liste du Mouvement Citoyen Rochelais était déjà désignée... il n'y avait plus rien à discuter ! " les ambitions personnelles l'ont emportées sur l'intérêt général... LAMENTABLE !  (voir conf. de presse de la liste soutenue par la FI (pièce 21])

 

 

-La suite des événements relève presque de l’anecdote !

Mais l'acharnement de quelques uns à empêcher à tout prix un rassemblement citoyen large (à coup de mensonges, d'attaques personnelles) ne sera pas sans conséquences à long terme, y compris sur le plan politique. 

 

  • Le 15 novembre, les initiateurs du revirement politique du 19 octobre saisissaient le Comité électoral national de la France insoumise afin qu'il revienne sur sa décision du 26 octobre (voir le texte de l'argumentaire pièce 17), à savoir Privilégiant l'union des idées et des projets, la France insoumise s'engage dans la construction d'une démarche citoyenne en s’associant, entre autre, à la dynamique du Mouvement Citoyen Rochelais " " (voir le texte du communiqué pièce 11) ;

  • Le 29 novembrele Comité électoral national de la France insoumise constant l'absence d'arguments politiques sérieux permettant de prendre en compte et motiver ce revirement, me sollicitait (en tant que membre du binôme théorique d'animation de la campagne) afin de faire la clarté, me demandant de voir si un " accord politique " était possible avec le MCR (Mouvement Citoyen Rochelais[18]) sur la base du projet élaboré le 4 octobre par la FI (projet d'accord politique FI/MCR pièce 13) ;
  • Le 6 décembreaprès rencontre et débat avec le MCR, j'envoyai au Comité électoral national de la France insoumise un projet d'accord politique pouvant être conclus entre la FI locale et le MCR, et qui, sur le plan programmatique, remplie les conditions de participation à des listes définies par la France insoumise[20] (voir le projet d'accord politique MCR-FI 2019-12-06 pièce 19) ;
  • Le 13 décembre, par mail, le Comité électoral national de la France insoumise confirmait sa décision prise le 26 octobre, à savoir :
Face aux Macron compatibles rochelais  : STOP aux divisions artificielles... soutenons le Mouvement Citoyen Rochelais !
  • Le 27 janvier 2020, par mail, le Comité électoral national de la France insoumise revenait sur sa décision prise le 13 décembre, indiquant " Le Comité électoral a exceptionnellement décidé de revoir sa décision concernant les élections municipales à La Rochelle.... En conséquence le Mouvement citoyen Rochelais n’est plus habilité à se réclamer du soutien de la France Insoumise ". 
     
  • Le 21 février 2020 : la vérité fini toujours par éclater ! La pseudo volonté de rassembler les citoyens affirmée par la FI rochelaise, y compris en recherchant un accord avec le MCR n'aura été depuis le début que de la manipulation et de l'enfumage  (voir conf. de presse de la liste FI (pièce 21]). Nous savions depuis la réunion du 9 août que Jaouad EL MARBOUH serait tête de liste... puisque nous n'avions personne à présenter et que le MCR était en campagne depuis février 2019 (voir [pièce 2]). 

 

Au final, les ambitions personnelles auront prévalu sur l'intérêt général... LAMENTABLE !

 

-Alors possible ou pas, sur La Rochelle, un accord France Insoumise/Mouvement Citoyen Rochelais ?

 

 

Pour se faire une idée et s'en convaincre, il suffit de comparer deux textes :

  • le projet élaboré par la FI le 4 octobre (projet d'accord politique FI/MCR pièce 13) ;
  • le projet élaboré avec le MCR le 6 décembre à la demande et pour le Comité électoral national de la France insoumise (projet d'accord politique MCR-FI pièce 19

pour constater qu'il n'y a pas de désaccord de fond, et, que sur les questions programmatiques... l'accord est total.

 

.OUI, un accord France Insoumise/Mouvement Citoyen Rochelais EST POSSIBLE !...

.Il manque juste la volonté politique !

 

 

-Et maintenant ?

Plus le temps passe plus il deviendra compliqué d'arriver à un accord politique, de méthode.....

  • La France insoumise appelle à co-construire et appuyer des listes pour lesquelles il s’agira de dire « Venez siéger au conseil municipal ! [20]»... et ça ne se fera pas dans la division... mettons le en application à La Rochelle  !

 

  • Agir dans l’intérêt des rochelais doit prévaloir et ne peut que se traduire par :

- au 1er tour, ne pas laisser les clefs aux candidats issus de la majorité municipale actuelle (Falornistes, Fountainistes, Soubestistes...)  !
- créer les conditions pour l'émergence d'une force municipale populaire d'opposition unie pour le second tour !

 

 

.Face aux Macron compatibles rochelais  : STOP aux divisions artificielles... 

.La France insoumise doit, sans attendre, soutenir le MOUVEMENT CITOYEN ROCHELAIS

.Pour ma part, je vous invite, a dés maintenant, apporter votre soutien à la campagne portée par le MOUVEMENT CITOYEN ROCHELAIS

.Faisons vivre " OUI, à La Rochelle unie " contre tous les Macron compatibles locaux, c'est la seule alternative !  

 

 

  • [4] - Conférence de presse de la France insoumise rochelaise du 17 mai 2019
  • [5] - Proposition rencontre de la FI au MCR du 4 juillet 2019
  • [6] - Réponse du MCR à la FI en date du 5 juillet 2019
  • [7] - Compte Rendu de la rencontre FI/MCR du 2019-08-09
  • [10] - Proposition de rencontre du MCR à la gauche_2019-09-20
  • [11] - Communiqué à l'adresse du MCR et ensuite des médias en date du 27-09-2019
  • [12- Formulaire retour de l'assemblée communale du 27-09-2019

[13- Projet d'accord politique FI/MCR

[15- Meeting du Mouvement Citoyen Rochelais du 18 octobre

  • [16- Conférence de presse France insoumise du 18 novembre 2019
  • [17] - Arguments politiques développés par ses détracteurs pour justifier après du Comité électoral national de la France insoumise qu'il revienne sur sa décision du 26 octobre
  • [19] projet d'accord politique MCR-FI 2019-12-06
  • [21] Conférence de presse de la liste " La Rochelle en commun " portée par la FI
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15 novembre 2019 5 15 /11 /novembre /2019 16:25
Nous mettre au service de l’innovation populaire

...ceux qui crient « unité, unité », sont prêts très vite à crier « tout sauf Jean-Luc Mélenchon ».

 

La donnée sociale va dominer dans les jours qui viennent. Mais la nécessité d’une perspective politique est un élément favorable à la réussite des mouvements populaires et sociaux. La France insoumise est à la croisée des chemins entre deux élections présidentielles. Elle doit choisir délibérément d’être aux côtés du peuple dans ce qu’il construit de plus judicieux.

 

Sources : Blog médiapart | le 15 novembre 2019

-  Les sondages d’intentions de vote sur la future présidentielle de 2022 ont ravivé nos sourires.

Jean-Luc Mélenchon est le « troisième homme[1] ». Et il est loin devant le candidat EELV comme des autres candidats de gauche.

 

C’est une bonne nouvelle, une très bonne nouvelle qui confirme que Jean-Luc Mélenchon est l’alternative la plus crédible au duo cauchemardesque du LREM/RN. Au-delà des campagnes menées contre lui, il continue toujours d’être reconnu comme un homme talentueux, d’expérience, apte à concourir pour la fonction présidentielle.

 

 

-  Mais 13 % ne suffisent pas pour accéder au deuxième tour d’une élection présidentielle. Alors que fait-on ?

On se rassure ? : « La dernière fois on est parti de 9 % » « celle d’avant de 3% ou 5 % », « la troisième fois c’est la bonne regardez Mitterrand ou Chirac » Et on attend le moment de mener campagne avec la certitude que celle-ci nous permettra de gagner.

 

Ou bien alors on réfléchit, on cherche comment se déployer pour créer les conditions d’une candidature qui soit acceptée largement et qui gagne.

 

Dans le sondage « présidentiel », les 7 % annoncés pour Yannick Jadot confirment que l’électorat répond dans les élections en fonction des questions qui lui sont posées. Pour les européennes la question d’un changement de pouvoir n’était à l’évidence pas posée alors on vote « écologie ». Mais s’agissant du choix d’un futur président de la république c’est autre chose. Et pourtant EELV continue de vouloir un candidat à l’élection présidentielle, comme le PCF, comme le PS. Et ceux qui crient « unité, unité », sont prêts très vite à crier « tout sauf Jean-Luc Mélenchon ».

 

Bien sûr ils ont droit à leur point de vue. Comme nous avons le droit de considérer que les sondages montrent que Jean-Luc Mélenchon est sans doute la meilleure candidature pour une alternative politique dans notre pays. Comment faire partager ce sentiment, voilà la question.

 

Faut-il pour cela que Jean-Luc Mélenchon sorte du cadre de l’affrontement quotidien avec le gouvernement ? Doit-il prendre du recul, être le « sage », le recours ? Lui-même le veut-il ?

 

 

-  Rassembler sur les contenus

Tout le monde s’accorde à dire que pour créer les meilleures conditions il faut « rassembler ». Pour cela, deux combats sont à mener : celui des contenus est celui de la fédération du peuple[2].

 

  • Réfléchissons aux contenus.

On entend beaucoup dire aujourd’hui que l’écologie serait le meilleur dénominateur commun de l’union et de la transformation sociale. Qu’il y aurait une sorte d’obligation morale à tout un chacun, qui alimenterait la nécessité d’unité.

  • Mais alors quid de la sociale ?

De la sociale c’est-à-dire : le SMIC, les salaires et plus particulièrement le salaire des femmes, le rétablissement de l’impôt sur la fortune, la fin des exonérations de cotisations sociales pour les entreprises du CAC 40, la gratuité de certains biens communs, la circulation de la richesse, la désobéissance à l’égard des traités européens lorsqu’ils entravent tout changement ?

  •  Et quid de la démocratie ?
    • De la démocratie c’est-à-dire de la défiance par rapport aux « politiques », par rapport aux représentants de la démocratie institutionnelle, parlementaires et corps constitués ?
    • La démocratie c’est-à-dire les gilets jaunes, les marcheurs pour le climat, « Extinction rébellion » (XR), les luttes sociales coordonnées hors syndicats, les grèves sans préavis, la violence du pouvoir dans la rue, dans les quartiers, les procureurs mis au service du pouvoir politique ?
    • La démocratie c’est-à-dire la sixième république les contre-pouvoirs la constituante etc. etc.

 

 

-  Social, écologie et démocratie inséparables

Les sondages pour les présidentielles ne nous renseignent-ils pas également sur les motivations de nos concitoyens et de nos concitoyennes.

L’inversion des chiffres entre la FI et EELV est spectaculaire : aux européennes FI= 6 % et EELV est à 13 %, dans le sondage pour 2022 Jean-Luc Mélenchon est à 13 % Yannick Jadot à 7 %

 

  • Alors l’écologie base principale du rassemblement unitaire ?
    • Il n’y a aucun doute sur l’urgence écologique sur le fait qu’elle est ressentie populairement mais il est de notre responsabilité de démontrer que sans rupture avec les logiques financières à court terme sans un contrôle « révocatoire » sur les élus il n’y a aucune garantie d’obtenir une belle révolution écologique. Et c’est la meilleure façon de nous distinguer de tous ceux qui vont vendre l’écologie à notre peuple comme il vendait la sociale auparavant.
    • « L’avenir en commun » fonctionne sur trois pieds : social écologie démocratie. Il convient d’actualiser le contenu de ces trois piliers mais pas de subordonner les uns aux autres.
    • Rassembler par les contenus c’est aussi poursuivre tous les combats menés par la gauche dans notre histoire sur la base des valeurs qui restent un patrimoine populaire commun dans la continuité de la devise de notre république « liberté égalité fraternité ». Dans la continuité aussi de l’humanisme d’un Jaurès qu’il faut combiner sans aucun doute à un marxisme vivant car ces deux philosophies fondent la république humaine et sociale que nous souhaitons.

 

...Et donc poursuivre, notamment, notre combat antiraciste sans faiblesse sans hésitation.

La marche du 10 novembre nous a rétabli dans une logique de solidarité avec toutes les victimes de racismes et dans la période la plus récente toutes les victimes de la haine anti musulmans. Mais le débat à gauche est plus que sensible. Sachons le maîtriser pour unir.

 

Toutes les victimes du racisme doivent être traitées de façon égale, en particulier par les pouvoirs publics. Mais cette reconnaissance ne s’est pas manifestée à l’occasion de l’attentat de Bayonne. Aucun ministre ne s’est déplacé.

 

  • Ce sentiment qu’il y aurait « deux poids deux mesures » est délétère et révoltant.

 

...Le combat contre le racisme est rassembleur quand il se mène contre tous les racismes.

Aucune victime ne doit être oubliée. Mais aucun ensemble de victimes ne peut seul prétendre au rassemblement le plus large à partir de ses seules discriminations et stigmatisations. Et la récupération politique doit être bannie.

 

Alors travaillons à favoriser le dialogue entre toutes les associations qui défendent les droits de l’homme et du citoyen, qui combattent tous les racismes, pour qu’elles coordonnent les actions communes proposées à toutes et tous.

 

Quant à la république elle sera le cadre du rassemblement de tout notre peuple quand tout notre peuple se sentira accueilli par elle notamment en termes d’égalité.

 

 

-  Fédérer le peuple

Nous l’avons dit rassembler n’est pas seulement une question de contenus.                                                   

La place du peuple est décisive pour la transformation sociale. Elle pourrait aussi l’être pour permettre de faire grandir la candidature la meilleure pour 2022.

 

La France insoumise n’a pas été créée pour être une organisation politique de plus. Elle se veut un outil au service de l’auto-organisation du peuple. Mais ce que nous avons souhaité d’autres l’ont fait. Tant mieux et sachons être humble face à l’imagination de notre peuple, essayons de lui être utile à partir de ce qu’il crée de meilleur.

 

Ce sont d’abord les gilets jaunes qui pendant un an ont expérimenté l’auto-organisation populaire. Mais d’autres mouvements, aussi, ont été marqués par leur refus de toute représentation autoproclamée. Les forces qui luttent pour un monde meilleur ou tout simplement pour se faire respecter comptent aujourd’hui principalement sur elles-mêmes. C’est le cas des marches pour le climat, de XR, mais aussi des nombreuses actions menées en dehors des cadres syndicaux comme dans le mouvement des urgences hospitalières dans celui des ateliers de maintenance de la SNCF, chez les pompiers et dans d’autres lieux encore.

 

Avec celles et ceux qui sont en « pole position »

Personne n’est à mettre en accusation mais tout le monde doit réfléchir à cette nouvelle donnée commune à toutes les luttes. En ce sens le communiqué de la CGT annonçant une intersyndicale au niveau national et des assemblées générales dans les entreprises le 6 décembre est une avancée que nous devons saluer comme telle.

 

Nous devons être dans la suite de nos efforts de 2017 et du premier semestre de 2018 au cours desquels nous appelions à la convergence des partis qui veulent transformer notre société, des syndicats et du mouvement associatif dans le respect du rôle de chacun. Nous sommes toujours prêts à nous mettre derrière 1 million de manifestants et en soutien comme toujours à toutes les luttes. Les gilets jaunes, les jeunes sur l’urgence climatique, les membres de XR, les coordinations qui animent des luttes ont gagné le droit d’être devant. Et nous sommes prêts à faire la grève, à la soutenir, dans la semaine et à manifester le plus nombreux possible le week-end.

 

La « fédération populaire » n’a de sens que si elle ne désigne pas un nouveau cartel de formations politiques. Le regroupement des partis est possible bien sûr mais la condition c’est qu’ils soient tous unanimes à être tout le temps au service des citoyennes et des citoyens jusqu’à leur donner la « pole position » de tout rassemblement.

 

C’est le sens des efforts de la France insoumise dans le cadre des élections municipales pour essayer dans le plus de villes possibles de porter cette implication citoyenne dans les listes qui seront constituées jusqu’à demander que 50 % des sièges soient réservés à ces militants sans parti.

 

Partout où nous pouvons faire cela, nous sommes observés. Des gilets jaunes nous l’ont dit.  Nous pourrions participer, en janvier, à Commercy, là où nous avons cette démarche, à leur nouvel évènement regroupant des listes et des initiatives citoyennes. 

 

 

-La constituante

Après tout si nous voulons fédérer le peuple constatons qu’ensemble, les syndicalistes, les gilets jaunes, les marcheurs pour le climat, les X R, ne sont pas loin sociologiquement d’être le peuple tout entier. La belle alliance ne se choisit pas entre les classes, elle fédère tout le peuple contre la caste qui profite de ce système. La conscience qu’il faut tout remettre à plat en politique grandit plus vite peut-être, que nous ne le croyons nous-mêmes.

 

Elle s’illustre dans une revendication : celle de repenser les règles démocratiques tous ensemble pour redéfinir l’intérêt général et les formes de pouvoir qui doivent le servir. Cela s’appelle un processus constituant.

 

L’heure est peut-être à engager un tel processus sans attendre la conquête du pouvoir. Beaucoup de gilets jaunes le proposent dans leurs assemblées. La jeunesse le souhaite par ses actes.

 

Toutes celles et ceux qui sont attachés à la protection de notre planète, de ses écosystèmes et à leurs devenir sont disponibles pour repenser la définition de l’intervention publique et individuelle afin de garantir leur devenir comme celui de leurs enfants.

 

Même s’il est difficile d’engager un tel processus constituant décentralisé et fédéré, avec le pouvoir actuel qui y est hostile ne s’agit-il pas d’un défi à relever ?

  • Nous pourrions appeler les groupes d’actions de la France insoumise à jouer un rôle dynamique dans cette élaboration populaire collective.
  • Dans ce processus le peuple qui nous manque peut se constituer. Et qui sait, il y reconnaîtra peut-être l’avenir en commun ou l’ère du peuple.

 

Notes

[1] SONDAGE – Mélenchon, meilleure chance de battre le duo Macron-Le Pen en 2022

[2] Fédération populaire : comment ça marche ?

 

Pour en savoir plus :

C'est le peuple que nous voulons rassembler, pas les partis !

- Jean-Luc Mélenchon : De la marée populaire à l’unité populaire

- Jean-Luc Mélenchon : le rêve du Front populaire

Jean-Luc Mélenchon : «Je lance un appel à la création d’une fédération populaire»

- Mélenchon veut unir la gauche : "La gauche, ça n'est pas le populisme", lui répond Faure du PS

- Jean-Luc Mélenchon : « L’imperium allemand a déséquilibré l’Europe » (Die Welt)

Pour l'amour des nôtres : La fédération populaire pour résister à l'air du temps

- Le peuple ? La gauche ? la planète ? Stratégie, imaginaire et théorie- Jean-Luc Mélenchon ou « la hautaine leçon du réel ».

 

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15 septembre 2019 7 15 /09 /septembre /2019 10:44
Le M.C.R. appelle au rassemblement des citoyens et des forces progressistes... mais !

Une fédération populaire en gestation sur La Rochelle ? C'est possible et souhaitable, mais... !

 

" Rencontrons-nous pour construire un rassemblement citoyen, changer la donne & retrouver notre pouvoir d'agir ! " tel est le titre de l'appel du M.C.R. (mouvement Citoyen Rochelais[11]).

- L'enjeu est de taille ! Créer une alternative citoyenne à tous les Macron compatibles locaux et leurs amis.

- Pour son appel, le M.C.R. s'inspire largement de l'appel de Toulouse[1] (il aurait pu s'inspirer de l'initiative de Chateauroux[1bis]) et donne une indication de la direction qu'entend impulser le M.C.R. dans la construction de ce nécessaire rassemblement.

 

- Mais Toulouse n'est pas La Rochelle... et vice-versa !

➡️  A Toulouse, la démarche citoyenne, ouverte et participative d'Archipel Citoyen[1] au pour résultat que plusieurs formations politiques ont annoncé ces derniers mois avoir rejoint la dynamique : Europe écologie les Verts, emmené par Antoine Maurice ; l'association « Toulouse idées neuves » avec Romain Cujives ; des « dissidents » du Parti socialiste ; la France Insoumise ; le mouvement " Place publique "[2]...

 

  • A La Rochelle (les principales forces " à gauche ") :

➡️ les Macron compatibles et leurs soutiens, divisés, ont annoncé la couleur que se soit avec 0. Falorni (qui n'est pas reconnu " de gauche " par le PS)[3] [10] ou avec J.F. Fountaine (Maire en place) qui pour l'instant le garde pour lui (tout en ayant le soutien du PS qui le considère " de gauche ") ;

..... chacun des deux ayant été élu dans sa fonction avec les voix de la droite[2bis] [3bis] !

 

➡️ les socialistes sont profondément divisé entre pro Fountaine et pro Falorni[4] (voir ci-dessus) et une partie d'entre eux, membre du MRC[5] et du GR&S[6] se sont plus ou moins rapprochés de la France Insoumise ;

 

➡️ EELV à fait le choix de partir seul[7]..... pour, à l'issue du 1er tour, s'accoquiner avec le plus offrant des Macron compatibles[13] ;

 

➡️ le PCF fait campagne pour " rassembler la gauche[8] ", se félicite " de la résurgence du PS ", comme cela a été réaffirmé lors du meeting de M.L. Lienemann à Aytré le 5 septembre.

- A noter que pour le PS, O. Falorni n'est pas " de gauche " et J.F. Fountaine... si ![12] Le PCF ira t-il jusqu'à se " rassembler " avec J.F. Fountaine pour être cohérent avec ses propos ?  Mais, aujourd'hui, dans le monde des travailleurs pauvres ou pas, électeurs potentiels, .... qui se reconnait " de gauche "[14] ?

 

➡️ la France insoumise, conformément au texte « Municipales 2020 : le peuple aux commandes ! » adopté par les insoumis·es à l’issue de l’Assemblée représentative des 22 et 23 juin dernier, se fixe pour objectif « de participer à des listes citoyennes de type « fédération populaire » lors des prochaines élections[9][9bis].

- Lors des élections européennes de 2019, sur La Rochelle, la France insoumise à recueilli 7.54% avec des bureaux de vote atteignant 12%, voire 15% ou mieux encore 16.8% dans les quartiers populaires.

- Les premières décisions officielles relatives à la campagne seront prises lors de " l'Assemblée Communale rochelaise " du 27 septembre.

 

En conclusion : oui tout est possible à La Rochelle  !

Les potentialités d'un rassemblement citoyen large existent, MAIS.....

  • si fédérer le peuple, construire une alternative populaire, sont d'une urgente nécessité pour redonner de l'espoir, montrer concrètement qu'une autre politique est possible, cela ne se fera pas, comme l'affirme la France insoumise, par " ralliement " à un homme ou un mouvement providentiel, mais plutôt, en s'appuyant sur l'existant, donc le travail déjà effectué par le M.C.R., via une " co-construction " d'une alternative aux macron-compatibles locaux (programme, liste et son nom....), le M.C.R. jouant, dans ce cas là, le rôle d'outil fédérateur des citoyens et forces progressistes rochelaises.
  • EN CONCLUSION, comme l'affirme la France insoumise, pour rassembler et gagner..... il faut d'abord un accord politique et surtout discuter de la méthode !

 

Sources : Le Mouvement Citoyen Rochelais [voir pièce jointe] par Jaouad EL MARBOUH | mis à jour le 18 septembre 2019

-Appel du Mouvement Citoyen Rochelais [15]

 

Rencontrons-nous pour construire un
rassemblement citoyen, changer la donne &
retrouver notre pouvoir d'agir !

 

Dès 2018, le MCR s’est engagé dans la co-construction d’un Programme Participatif Citoyen Rochelais pour préparer les élections municipales de mars 2020.

 

À l’heure où les annonces se multiplient, le temps est venu de rassembler nos forces citoyennes  et de démontrer ô combien nous pouvons collectivement apporter plus d’espoir et d’ambitions aux Rochelaises et aux Rochelais qui aspirent à plus de vitalité et d’innovation ! À nouveau, nous nous présentons à toutes les forces locales qui partagent nos valeurs progressistes, et qui sont opposées aux politiques de la majorité sortante à recevoir positivement notre appel de rassemblement citoyens. Avec conviction, détermination et volonté, nous souhaitons vous associer à un rassemblement gagnant pour les municipales 2020. Si les uns préfèrent diviser pour mieux régner, le Mouvement Citoyen Rochelais, préfère multiplier pour mieux gouverner. D’où le nom de notre liste.

 

Nous aimons La Rochelle et son histoire. Nous éprouvons de la fierté pour notre cité, terre d’accueil et de fraternité. Nous aimons la mixité de ses quartiers populaires, la soif de vivre de ses habitants, les rires et les pleures de ses enfants. Nous ressentons ses joies, ses doutes, ses douleurs, les résignations de ses jeunes, et l’envie de ses aînés à être d’avantages compris et pris en compte.

 

 

-Aujourd’hui, les défis sont immenses.

La Rochelle doit les relever et nous vous proposons de le faire ensemble. « La Rochelle Unie ! ©» peut créer les conditions pour ne pas laisser à sa tête des élus qui sont installés depuis 20 ou 30 ans, et qui s’abandonnent régulièrement à leurs propres faiblesses, à leurs routines, à l'arbitraire et à leurs croyances erronées.

 

En cette saison électorale, certains préfèrent verdir leur discours plutôt que d’agir pour de bon face à l’urgence climatique et aux réels besoins des habitants. Nous vous proposons de « fédérer les citoyens »  et de bâtir avec vous une ville beaucoup plus humaine et bienveillante !

 

Nous n’acceptons plus de voir près de la moitié de nos concitoyens ne plus s’intéresser à la chose publique (54 % de participation aux élections municipales de 2014) et il nous appartient d’agir collectivement afin qu’ils prennent leur place pour pouvoir décider de ce qui les concerne.

 

« La Rochelle Unie ! ©» se propose d’être le trait d’union de la pensée et de l’action politique des citoyens.

 

 

-Rassemblés, tout est possible pour faire primer l’intérêt général sur l’intérêt particulier :

  • empêcher toute spéculation sur les besoins essentiels : se nourrir, se loger, accéder à l’énergie, se déplacer, s’éduquer et se cultiver, se sentir libre et en sécurité ;
  • faciliter l’accès aux services publics essentiels, aux biens communs, aux transports publics et aux logements.

 

 

-Nous pouvons, par une démarche collaborative, citoyenne nous fixer les objectifs :

  • de favoriser l’émancipation individuelle et collective par l’éducation, la laïcité, le sport et la culture ;
  • d’encourager la qualité de l’emploi et le développement économique dans tous les quartiers ;
  • de lutter de toutes nos forces pour la transition écologique, pour respirer un air sain et préserver la pluralité du vivant en milieu terrestre et aquatique ;
  • d’œuvrer pour que chaque décision municipale soit prise en fonction de son impact neutre ou positif sur le climat et la biodiversité.

 

Au lieu de pseudo-consultations de quelques personnes, nous voulons que notre ville devienne une démocratie permanente (DP) ancrée dans le quotidien de l’ensemble de ses habitants. Le Mouvement Citoyen Rochelais, considère que la vraie démocratie ne peut être efficace que si elle existe partout et en tout temps ! Aussi, nous comptons mettre en place des assemblées citoyennes décisionnaires, le référendum d’initiative local pour les projets d’envergures, une fête de la démocratie et le contrôle des élu·e·s pour veiller à leur exemplarité,...

 

Mais il n’y aura pas d’alternative aux politiques successives menées ces dernières années à La Rochelle et qui se traduisent notamment par une gentrification et une urbanisation à marche forcée sans rassemblement que nous voulons citoyen.

 

 

-C’est pourquoi, aujourd’hui, nous invitons :

 

Nous vous invitons à nous retrouver pour en débattre : -

  • vendredi 20 septembre 18 h 30
  • Salle Amos Barbot de L’Oratoire à La Rochelle

 

Notes :

[1] Appel de Toulouse

[1bis] CHÂTEAUROUX CITOYEN : La démarche

[2] Municipales à Toulouse. Archipel Citoyen : « C’est ici que se prépare l’alternative à Moudenc »

[2bis] Communiqué de presse de Dominique Morvant

[3] Municipales à La Rochelle : Olivier Falorni est candidat, "C’est la ville de ma vie"

[3bis] Royal - Falorni. Les raisons d’une défaite

[4] Universités d’été du PS à la Rochelle : Jean-François Fountaine est revenu

[5] Mouvement républicain et citoyen

[6] Gauche républicaine et socialiste

[7] Municipales à La Rochelle : Jean-Marc Soubeste va conduire une liste écologiste indépendante

[8] Le PCF appelle à " rassembler la gauche"

[9] France insoumise : campagne pour les élections municipales : mode d'emploi 

[9bisLes insoumis rochelais décident d’investir la campagne des élections municipales 2020

 

[10] En ce qui concerne O. Falorni :

La politique de J.F. Fountaine et sa majorité, tout le monde connait, et les rochelais, notamment les plus modestes, en subissent chaque jour les conséquences.
➡️ O. Falorni : qui se cache derrière le personnage médiatique, qui d'un côté critique l'équipe municipale en place, et de l'autre, se constitue une équipe avec une partie de ceux qui, actuellement aux affaires, élaborent, votent, soutiennent et mettent en oeuvre depuis 5 ans la politique de la majorité municipale dont ils sont membres ?
➡️ Il ne viendrait à personne de nier son engagement pour la laïcité, la cause animale, ou la fin de vie, bref sur des questions sociétales (et de l'en féliciter)..... mais sur les questions sociales, là les choses sont plus ambiguës, votant la confiance au gouvernement d'Edouard Philippe (ce qui en fait un Macron compatible), il est le plus souvent absent, voire il s'abstient, ce qui lui évite de se positionner, de s'engager....
➡️ Quelques éléments pour alimenter votre réflexion : "
Olivier Falorni : la culture de l'ambiguïté pour ratisser large et se mettre au service de la classe dominante "

[11] Mouvement Citoyen Rochelais

[12] Parti socialiste en Charente-Maritime : le point avant les municipales 2020

[13Municipales : “pragmatique”, Jadot prêt à des alliances avec la droite

 

[14] Si on faisait la clarté sur la notion de " rassemblement de la gauche " préconisé par le PCF

Mettons déjà les éléments connus sur la table :
1 - en juin 2019, seulement 15% des Français déclarent se reconnaître dans la notion de " Gauche "

2 - Ceux qui prêchent ce rassemblement " de la gauche " auraient-ils oublié :

➡️ que lors du 1er tour des présidentielles de 2017 les partis " de gauche " n'avaient recueillis au total que 9 978 128 voix sur un total de 36 054 394 exprimés,.... soit seulement 27,65% des exprimés ;
➡️ 
que lors des élections municipales de 2014 sur La Rochelle il n'y a eu que 54 % de participation... ce qui signifie que 46% des électeurs ne se reconnaissent pas dans les valeurs portées par les partis politiques.... gauche y comprise ;

3 - et aussi :

➡️ que lors des présidentielles de 2012, il y avait eu le 21 avril :  8 359 440  abstentionnistes soit 20,29% de l'électorat.
➡️ que lors des présidentielles de 2017, il y avait eu le 23 avril :  10 578 455  abstentionnistes soit 22,23% de l'électorat.
Ce qui signifie que 20,29 % de l'électorat en 2012 et 22,23% de l'électorat en 2017 ne se reconnaissent pas dans la notion de " gauche " partisane.

4 - " Rassembler la gauche " pour faire face au RN/FN :

➡️ C'est vrai que Macron, pour tenter d'éviter une alternative citoyenne pour 2022 (présidentielles) à choisi de braconner sur les terres de l'extrême droite.
➡️ Pourquoi ? Pour en faire le marche-pied de Le Pen. Il tente dès à présent de refaire le duo de 2017. 
➡️ Or, selon Gérard Mauger (directeur de recherche émérite au CNRS en sociologie qui a codirigé l'ouvrage collectif "Les classes populaires et le FN. Explications de vote"), la désindustrialisation, le coût humain de la mondialisation et la disparition des services publics sont les principaux ressorts du vote d'extrême droite, couplés avec les affaires qui exacerbent la détestation du personnel politique ;
➡️ Par ailleurs, " une majorité de ces électeurs votait auparavant pour la droite républicaine ", estime le chercheur, " tandis que ceux qui votaient à gauche et qui se sont sentis trahis se sont d'abord réfugiés dans l'abstention, plutôt que dans un vote d'extrême droite " ;
➡️ Emmanuel Macron commet donc une double erreur : ce ne sont essentiellement pas les classes populaires ayant quitté la gauche qui votent pour l'extrême droite et celles qui ont franchi le pas ne placent pas l'immigration en tête de leurs préoccupations (voir visuel ci dessous.

5 - En conclusion, RASSEMBLONS LE PEUPLE, PAS LES PARTIS qui ne représentent plus qu'eux mêmes !

➡️ C'est surtout à eux (abstentionnistes, citoyens " apolitiques", électeurs potentiels de gauche égarés au RN par dépit...) qu'il convient de donner la parole ;
➡️ C'est d'abord avec eux qu'il convient de construire une perspective, un espoir...  pour créer l'envie de s'engager dans la vie politique, parce-que nous ne représentons pas d'intérêts partisans, nous n'avons de compte à rendre à personne sinon à nous même et à ceux qui nous font confiance... que notre raison d'être et d'agir, c'est l'intérêt du peuple !

Fondons une fédération populaire pour renverser cette pseudo-dualité qu'on tente de nous imposer partout dans le pays !

 

[15] Appel du MCR

 

-Les priorités de nos concitoyens ne sont pas les thèses défendues par l’extrême droite, mais les questions sociales trahies par la " gauche " au pouvoir !

Le M.C.R. appelle au rassemblement des citoyens et des forces progressistes... mais !
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12 septembre 2019 4 12 /09 /septembre /2019 12:40
Jean-Luc Mélenchon : ET AINSI DE SUITE
Jean-Luc Mélenchon : ET AINSI DE SUITE

Un procès politique en France !

 

Depuis l'Amérique Latine, Jean-Luc Mélenchon écrit sur la politique, l'actualité et son procès à venir.

 

 

-En savoir plus

« Je ne dois pas accepter de me faire couper la gorge dans le vacarme confus de l’information spectacle qui va prévaloir. Je prends donc la plume.

 

Je vais prendre ma part du témoignage de notre époque puisque j’ai l’honneur d’être parmi les trois premiers députés Insoumis inculpés politiques depuis la guerre d’Algérie. Mais je vais le faire à ma façon. Sans m’en obséder. Sans assommer les lecteurs du livre que je prévois de faire avec ces lignes.

 

Et sans sombrer dans le juridisme qui est toujours l’engloutissement de la parole des victimes.


Je vais le faire au fil du clavier et parfois des rêveries qui m’atteignent chaque jour. Je vais écrire "à saut et gambades" comme disait Montaigne. Une chronique "consubstantielle à son auteur" comme il le disait de ses propres chroniques consignées dans Les Essais. Et je compte, de cette façon, réunir au moins une fois noir sur blanc quelques-unes de nos raisons de dénoncer ce qui nous est infligé.

 

Nous avons trop tardé à le faire. » Jean-Luc Mélenchon

 

 

-  Par : Jean-Luc Mélenchon

Éditions : Les Editions Plon

Date de parution : 19 septembre 2019

Pages : 192

Disponibilité : chez l'éditeur Les Editions Plon

Format : 132 x 201 mm

Prix papier TTC : 10,00 €

 

 

-  « Et ainsi de suite. Un procès politique en France » - Conf de presse de J.-L.Mélenchon sur son livre

Le jeudi 12 septembre 2019, Jean-Luc Mélenchon était en conférence de presse à la maison de l'Amérique latine pour faire dans un premier temps un retour sur son déplacement au Mexique (où il a rencontré le président Andrés Manuel López Obrador dit AMLO), en Argentine (où il a rencontré l'ex-présidente Cristina Kirchner), en Uruguay (où il a rencontré l'ex-président Pepe Mujica) et au Brésil (où il a rencontré l'ex président et prisonnier politique Luiz Inácio Lula da Silva).

 

Il est ensuite revenu en détail sur son nouveau livre « Et ainsi de suite. Un procès politique en France » et a détaillé les raisons pour lesquelles il estimait que la justice de notre pays ne pouvait plus être digne de confiance. Il a en particulier expliqué que la France insoumise avait subi un régime juridique et policier d'exception.  

 

 

-  40 minutes d’images cachées : le coup monté médiatico-judiciaire contre La France Insoumise

Capture d'écran de la vidéo de Quotidien

Capture d'écran de la vidéo de Quotidien

Alexis Corbière, député insoumis de Seine-Saint-Denis, a levé un gros lièvre à propos d’une lourde manipulation médiatique dans l’affaire des perquisitions contre le siège de la France Insoumise. Au cours de la conférence de presse du groupe parlementaire[1] il a révélé que depuis un an « Quotidien » joue le jeu de la police politique. Ce sont les images de la caméra de cette émission qui servent à illustrer (en boucle) la scène des perquisitions sur toutes les chaînes de télé. Nous y figurons dans le rôle des méchants violents. Ces images servent d’ailleurs dans le générique de l’émission, tous les soirs, depuis presque un an. Mais ce sont aussi ces images qui servent de base à nos accusateurs. Barthès s’était bien gardé de le dire au public jusque-là.

 

Au cours des auditions qui nous ont été imposées pendant des heures, chacun des six députés et des quatre militants d’abord convoqués ont été confrontés à l’une ou l’autre des images de « Quotidien » enregistrées ce jour-là. Pourtant, ces images, le juge a refusé de nous les transmettre. C’est là encore une des innombrables violations des droits de la défense dans cette affaire. Encore un des non moins nombreux vices de procédures de cette histoire si lamentablement menée par la police politique du pouvoir. Les champions de l’investigation et autre implacables redresseurs de tort se sont bien gardés d’en dire jamais un mot. Ils se sont contentés de recopier servilement les morceaux choisis fournis par ceux qui s’occupent dans les milieux judiciaires de « vendre » des fuites de presse à la criée.

  • Nous n’avons donc jamais pu prouver notre version des faits.

Maintenant, grâce aux révélations de Corbière, la vérité éclate. Il y a quarante minutes d’images cachées[2], pas moins ! Et ces images sont parlantes. Depuis un an « Quotidien » cachait ces moments où Corbière et moi rassurons les policiers et appelons au calme. C’est le contraire de ce que montrent depuis octobre derniers les 30 secondes que diffusent « Quotidien » et tous les moutons de Panurge de l’officialité médiatique.

 

 

-" Le temps des procès politiques doit cesser "

 

Non, la justice ne doit pas servir d’arme de persécution politique !

Jean-Luc Mélenchon : ET AINSI DE SUITE
Jean-Luc Mélenchon : ET AINSI DE SUITE

Pourtant c’est devenu le cas aujourd’hui presque partout dans le monde. Déjà, avec la criminalisation des lanceurs d’alerte, des syndicalistes, des militants écologistes et des participants aux manifestations interpellés arbitrairement, les droits des citoyens ont beaucoup reculé. Le maintien de l’ordre libéral coûte cher à la démocratie. A présent un seuil est en train d’être franchi. C’est ce que l’on appelle la tactique du « lawfare ». Il s’agit de l’instrumentalisation de la justice pour éliminer les concurrents politiques.

 

Le « lawfare » commence avec des dénonciations sans preuves, se prolonge dans d’obsédantes campagnes de dénigrement médiatique et oblige ses cibles à d’interminables justifications sans objet. Puis c’est la prison et les amendes. Le « lawfare » enferme les débats politiques dans les cours de justice. Pour finir, il fausse le déroulement des élections qui ne sont plus vraiment libres. Les exemples sont nombreux. Citons, en Amérique du Sud, le Brésilien Lula, condamné sans preuve et empêché de se présenter à l’élection présidentielle. Son « juge », Sergio Moro, est devenu depuis ministre de la Justice du président d’extrême droite Jaïr Bolsonaro. Mais aussi l’Equatorien Rafael Correa et l’Argentine Cristina Kirchner, persécutés sans trêve.

 

Citons, en Afrique, le Mauritanien Biram Dah Abeid, emprisonné sur une dénonciation sans preuve retirée au bout de plusieurs mois de détention. Et encore l’avocat égyptien Massoum Marzouk, opposant au régime de Sissi emprisonné sur le prétexte fallacieux de charges antiterroristes. Il y aussi le cas de Maurice Kamto, arrivé deuxième à la dernière élection présidentielle au Cameroun et emprisonné depuis janvier dernier, ou l’ancien député gabonais Bertrand Zibi, condamné à six ans de prison.

 

Citons, en Europe, le Français Jean-Luc Mélenchon, poursuivi sans preuve et jugé pour rébellion, ou le Russe Serguei Oudaltsov, dirigeant du Front de gauche, condamné à quatre ans et demi de prison pour avoir organisé des manifestations contre le pouvoir. Citons, en Asie, le Cambodgien Kem Sokha, principal leader de l’opposition emprisonné à la veille des élections législatives de 2017. Ou l’acharnement judiciaire aux Philippines contre la sénatrice Leila de Lima, figure de l’opposition.

 

De nombreuses voix se sont élevées dans le monde pour dénoncer cette situation : des groupements de juristes, des autorités religieuses comme le pape François, des figures de la défense des droits de l’Homme, des dirigeants syndicalistes ou politiques.

 

Notre déclaration commune salue ces protestations.

Nous invitons à la vigilance pour défendre les victimes de ce type d’opération quelle que soit leur appartenance politique. Nous appelons à la coopération mondiale des résistances juridiques. Nous demandons que soient dénoncés devant l’opinion publique les gouvernements et les magistrats comme le juge Sergio Moro, au Brésil, qui acceptent de jouer ce rôle néfaste aux libertés individuelles et politiques.

 

  • Pour lire l'appel, voir la liste des signataires, c'est ICI  !

 

  • Pour voir la vidéo, c'est ICI  !

 

  • Pour SIGNER l'appel, c'est ICI  !
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25 août 2019 7 25 /08 /août /2019 12:21
Pour la France insoumise rochelaise, ce sera : ni J.F Fountaine, ni O. Falorni ni aucun autre &quot; Macron compatible &quot;

Créer une alternative à tous les " Macron compatibles " voilà l'enjeu... et s’il faut à tout prix être un « camp », soyons celui de l’intérêt général !

 

Sources : La Rochelle insoumise le 25 août 2019

A La Rochelle, Christophe Bertaud – secrétaire de la section PS La Rochelle agglo – plaide pour " le plus large rassemblement à gauche possible ". Il rejette l’hypothèse d’une liste autonome, reconnaît avoir discuté avec " le cabinet de Jean-François Fountaine mais pas avec lui directement "..... Cyril Chappet (1er fédéral) quant à lui, exclut tout rapprochement avec Olivier Falorni : " Nous ne discutons qu’avec des partenaires de gauche. Ce n’est ni un partenaire, ni un homme de gauche "[1]...

 

En clair : le PS discute avec l'équipe de JF Fountaine qui, lui serait un homme de gauche.... puisqu'ils ne discutent pas avec O. Falorni qui ne serait " ni un partenaire, ni un homme de gauche ".... ça y est, vous avez compris ?

 

 

-Et la France insoumise rochelaise dans tout ça ?
Lors de la conférence de presse du 17 mai dernier[2], nous avons souligné que nous sommes disponibles et que " nous proposerons la co-construction d'un projet, porté et mis en œuvre dans le cadre d’un collectif citoyen qui pourrait être la création d’une « fédération populaire » de collectifs et de citoyen-es. C’est à débattre avec tous ceux et celles qui seront intéressé-es. " [...] que " Cet engagement se concrétisera en partant de la nécessité et avec la volonté de construire une alternative à tous les Macron compatibles " .

 

  • Créer une alternative à tous les " Macron compatibles " voilà en effet l'enjeu.... et ni J.F. Fountaine, ni O. Falorni ne répondent à cette exigence.

 

Or, quand on voit le PS plaider pour " le plus large rassemblement à gauche possible " et considérer Fountaine comme " de gauche ",... quand on voit " Ici, ici c'est La Rochelle à Gauche en 2020 " se féliciter de la résurgence du PS à La Rochelle, et appelle " la gauche à se rassembler avec tous ceux qui le souhaitent[3] "..... on voit bien que la réponse n'est pas de ce côté là !

 

 

 

-La Rochelle Insoumise reste disponible pour sortir de ce piège
Rassembler les partis ou rassembler les citoyens ?
Notre choix est connu, c'est rassembler les citoyens au delà des partis, et, à cette fin, nous réaffirmons ici la volonté et la disponibilité politique de la FI de faire converger toutes celles et tous ceux sur la base des fondamentaux ou principes énoncés le 17 mai dernier[2] pour créer une dynamique gagnante aux municipales.

 

La FI n’a que la volonté de rassembler, c’est une de ses finalités, pour porter et rendre crédible une troisième voie (rouge, vert, jaune, avec ou sans couleur…) dans une ville accessible à tous-tes et où il ferait bon vivre ensemble.

Notes :

[1] Parti socialiste en Charente-Maritime : le point avant les municipales 2020

[2Les insoumis rochelais décident d’investir la campagne des élections municipales 2020 

[3Le PCF : " Ici, ici c'est La Rochelle à Gauche en 2020 " se féliciter de la résurgence du PS à La Rochelle, et appelle " la gauche à se rassembler avec tous ceux qui le souhaitent "

Pour la France insoumise rochelaise, ce sera : ni J.F Fountaine, ni O. Falorni ni aucun autre &quot; Macron compatible &quot;
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24 août 2019 6 24 /08 /août /2019 20:24
Notre époque rappelle peut-être les années 1930, mais l’histoire ne doit pas nécessairement se répéter

Dans les années 1930, le capitalisme avait besoin d’une « solution de rechange ». Confronté à une désaffection de masse après le krach financier de 1929 ainsi qu’un mouvement communiste grandissant qui menaçait de nationaliser la propriété et d’exproprier les profits, le capital a dû faire face à une crise existentielle sans précédent.

 

Sources : EQUALTIMES par Nick Dearden[*]

 

-Le fascisme offrait une échappatoire.

Certes, certains « hommes forts » du fascisme pouvaient sembler vulgaires, offensants et erratiques, mais, du côté positif, de nombreux dirigeants du monde de la finance et de l’industrie ont argumenté qu’ils avaient au moins le pouvoir d’écraser la résistance et de mettre l’État au service de leurs intérêts économiques.

 

 

-Aujourd’hui, nous assistons à une répétition de l’Histoire.

Bien entendu, aucun mouvement communiste n’est sur le point de prendre le pouvoir dans le monde développé. Pourtant, le capitalisme est menacé comme il ne l’a pas été depuis 80 ans, accablé par sa propre logique. Faire partir la planète en fumée pour réaliser des profits de plus en plus importants à court terme ne peut continuer sans conséquences catastrophiques[1] que la plupart des gens ne toléreront pas. Pour les personnes avides de profit, même les mesures très modestes qui ont été adoptées pour lutter contre les changements climatiques sont une mauvaise nouvelle.

 

Le pillage des ressources publiques — qu’il s’agisse de l’espace public ou des services publics, par exemple — atteint ses limites actuelles. Le résultat ? Les pires inégalités[2] que le monde ait jamais connues. Les niveaux d’endettement, qui jusqu’à présent camouflaient cette inégalité, en sont à leur point de rupture. Cela ne pourra pas durer éternellement.

Une révolution technologique est en cours et promet l’automatisation de masse[3], ajoutant plusieurs millions de travailleurs aux centaines de millions de petits agriculteurs et paysans dont le capitalisme ne se soucie pas. Et les populations sont déjà furieuses.

 

 

-Que faire ?

Le rôle qu’assumaient auparavant les fascistes est aujourd’hui comblé par un groupe d’hommes forts autoritaires dont Donald Trump[4] est le chef de file. Des fascistes purs et durs sont de nouveau au pouvoir en Italie[5]. La Hongrie est essentiellement dirigée par un fasciste aussi, et ces forces-là ont enregistré quelques gains lors des élections européennes[6] du mois dernier.

 

Mais considérez les pays plus importants pour l’avenir du capitalisme. L’Inde est dirigée par Narendra Modi, un nationaliste hindou dont le mandat a été marqué par une vague croissante de crimes haineux, de meurtres, de lynchages, de passages à tabac en public et de viols collectifs, visant en particulier les musulmans et les groupes des castes inférieures. Le Brésil, autrefois point d’ancrage de la « marée rose » des gouvernements de gauche, est aujourd’hui dirigé par Jair Bolsonaro[7], un nostalgique de la dictature militaire, homophobe, raciste et misogyne qui qualifie de « terroristes » les groupes d’activistes. Les Philippines sont dirigées par Rodrigo Duterte[8], responsable du meurtre de 20.000 toxicomanes, qui a comparé sa guerre contre la drogue à l’extermination des Juifs par Hitler.

 

 

-

Exploitation tous azimuts

À l’instar des fascistes des années 1930, tous ces hommes forts sont arrivés au pouvoir en alimentant la division sociale. Les migrants, les musulmans, les homosexuels, les transsexuels, les sans-abri et les groupes de castes inférieures sont diabolisés, car on craint que ces personnes ne deviennent trop puissantes et ne mettent en danger le pouvoir des classes moyennes et populaires inférieures dominantes. Le féminisme est une cible privilégiée pour tous ces dirigeants ; il suffit d’observer la résurgence du message anti-avortement.

 

Une fois arrivés au pouvoir, comme dans les années 1930, ces hommes forts ont entrepris de saper et de démanteler les institutions de la démocratie libérale : tribunaux, parlements et médias. En dépit de toutes leurs imperfections, ces institutions bloquent le pouvoir des laquais de Trump et nous laissent un certain espace pour organiser la résistance. Mais le système économique ne peut supporter une réelle résistance en ce moment et ces espaces doivent donc être fermés si l’on souhaite que la « solution de rechange » du capitalisme soit une réussite.

 

 

-

Vient ensuite le cœur du programme : l’extrême tous azimuts des personnes et de la planète.

Il s’agit de M. Trump qui ouvre toutes les eaux côtières américaines au forage pétrolier offshore, de M. Bolsonaro qui ouvre l’Amazonie à l’exploitation minière ou de M. Modi qui libéralise l’économie indienne, fragilisant les petits exploitants agricoles et les économies traditionnelles. Il s’agit aussi de réductions sans précédent de l’impôt des sociétés, d’une déréglementation financière massive ou de la semi-criminalisation de l’activisme climatique. Tout va dans la même direction. Et c’est la raison pour laquelle les marchés boursiers ont été si positifs concernant ces nouveaux hommes forts.

 

Peut-être que Mark Zuckerberg de Facebook n’aime pas la rhétorique de M. Trump. Je pourrais le croire. Mais si les titans des géants de la technologie veulent que la quatrième révolution industrielle profite à leurs propres comptes de résultat plutôt que de mener à une restructuration radicale et démocratique de l’économie, une logique sous-tend les politiques de M. Trump ; et toute rhétorique qui lui permet de mener ces politiques à bien.

 

 

-

Il est également vrai que le comportement de ces dirigeants est empreint d’excentricités et de contradictions massives.

C’est le danger inhérent aux hommes forts – de par leur nature, ils ne peuvent pas être contrôlés. Nous ne prétendons pas que telle est la forme de société dans laquelle la plupart des capitalistes voudraient idéalement vivre, mais bien que le capitalisme mondial a de plus en plus besoin de cette forme de société pour prospérer et survivre.

 

Ces politiques « trumpiennes » ne se limitent pas aux pays déjà mentionnés. Elles empoisonnent le corps politique à l’échelle mondiale. Au Royaume-Uni, un sondage d’opinion réalisé le mois dernier a révélé que 54 % de la population était d’accord avec l’affirmation : « La Grande-Bretagne a besoin d’un dirigeant fort disposé à enfreindre les règles.[9» Seuls 23 % n’étaient pas d’accord. Dans une bonne partie de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique latine, ces politiques s’infiltrent dans le discours public là où nous pensions qu’elles avaient été reléguées aux oubliettes du passé. Et le « trumpisme » donne une nouvelle protection rhétorique aux dirigeants oppressifs de toute l’Afrique et du Moyen-Orient.

 

Mais M. Trump est le roi – le symbole de la manière dont ces politiques peuvent réussir, la pierre angulaire d’un réseau de financement et de recherche. C’est pour cette raison que nous devons nous opposer à lui lors de sa première visite d’État officielle au Royaume-Uni aujourd’hui.

 

 

-

Bien sûr, nous pouvons nous moquer de lui et nous devons de le faire.

Mais Hitler faisait aussi l’objet de moqueries satiriques dans les clubs du Berlin de la République de Weimar. Cela ne l’a pas arrêté. Nous devons comprendre ce qui se passe, nous y opposer physiquement et, à travers cette lutte, construire une politique alternative à même de reconquérir de vastes pans de la population active. Par-dessus tout, tirons une leçon clé de l’échec de la gauche allemande dans les années 1930.

 

Nous ne pouvons pas supposer que le « trumpisme » échouera et qu’il sera suivi d’un « après, c’est à notre tour ». M. Duterte a un taux de popularité d’environ 80 %. La victoire de M. Modi aux élections indiennes a été écrasante. M. Trump et M. Bolsonaro, malgré leur popularité moindre, ne peuvent être ignorés et pourraient potentiellement décrocher un deuxième mandat. La gauche doit mettre fin à son sectarisme. Il est urgent de nouer de vastes alliances et d’adopter des politiques radicales.

Nous pouvons gagner la lutte contre le changement climatique, utiliser l’intelligence artificielle pour construire un monde meilleur et limiter le pouvoir des entreprises, mais la seule façon d’y parvenir est de créer des réseaux ; aux niveaux local, national et international. Nous nous retrouvons dans une position plus fragile que ne l’était la gauche dans les années 1930. Mais nous avons fait quelques avancées, nous avons obtenu des réformes modérées pour lutter contre les changements climatiques, nous avons obtenu des droits civils tant attendus.

 

Il est possible que les années 1930 ne se reproduisent pas. Mais ce ne sera pas facile.

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3 juillet 2019 3 03 /07 /juillet /2019 09:12
Pour sauver la gauche, faut-il sacrifier Mélenchon ?

Comme à la grande époque de Rocard[2], c’est a l'initiative de Clémentine Autain (députée FI) et de Elsa Faucillon (députée PCF des Hauts-de-Seine) l’heure du « big-bang[1] ». Pour les agitateurs et les agitatrices de ce « big-bang », il s’agit de tirer les leçons de l'échec des européennes en amorçant de nouvelles dynamiques, aussi bien à l’intérieur de la France insoumise qu’à l’extérieur.

Tout le monde semble disposé à dialoguer, de la formation de Benoît Hamon à celle d’Olivier Besancenot, mais tout le monde n’a pas répondu présent à l’appel de Clémentine Autain : le PS et la FI, par exemple, traînent des pieds. Une figure semblant, selon certains, empêcher le rassemblement des gauches, celle de l’incontournable Jean-Luc Mélenchon.

 

Sources : pour le visuel legrandsoir | modifié le 23 juillet 2020

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Difficile à l'heure ou certains veulent reconstruire " l'union de la gauche " de pardonner à l'homme qui a eu raison trop tôt et contre trop de gens,... et ce, sans prendre de pincettes.

Trop clivant, trop populiste pour les uns, pas assez pour les autres, trop pro-EU ou trop anti-EU, il continue de servir de putching ball pour tous ceux qui voudraient voir disparaître avec lui ses critiques de la " gauche " et du monde politique européen, et prendre sa place en 2022 dans une croyance magique que les élections se porteront mieux sans lui.

 

Une leçon d’Histoire : l’analyse politique de classe, ne doit pas se limiter aux événements personnels qui tournent de manière virale, sur tous les écrans en vue d’éviter de regarder le réel en face. La question n’est pas Mélenchon ou pas Mélenchon, mais ce qu’il porte et représente à l’influx de l’Histoire…

 

 

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Erreur fatale pour l'intérêt suprême du peuple qui doit nous guider !
Car tous ceux qui pensent qu'avoir la tête de Mélenchon serait un préalable à une potentielle victoire de la " Gauche " se trompent. Encore une fois, la seule " gauche ", même rassemblée, n'est pas majoritaire dans notre pays[3]. Et je suis désolé de le dire à nos camarades de Génération.s, du PCF et d'autres organisations, mais seule la France Insoumise avec Mélenchon est en capacité de parler au-delà de la " gauche traditionnelle "[4].. tout simplement parce-que c'est sa raison d'être.

 

Il ne s'agit pas de dire " suivez notre panache blanc ", mais de ramener au vote les dégoûtés, les fâchés, tous ceux qui pensent que la politique ne peut rien changer. Qu'on l'aime ou pas, Mélenchon est un homme d'État. Dans la tradition de gauche, le dernier de son calibre a trépassé il y a bien longtemps.

 

" La gauche ", du PCF à Place publique[5] en passant par Plenel pourra-t-elle pardonner un jour à JLM ses 19% qu'elle est incapable d'obtenir elle même parce-qu'en son sein elle porte des vers libéraux qui la vide de sens ?

 

 

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Mais alors, ou est le problème ?

Pour nos adversaires et amis de "göche" potentiels, c'est la stratégie politique de la France insoumise qui est le problème et J.L. Melenchon qui en est l'un des initiateurs devient la cible " à abattre ".

 

Je ne me joindrai pas à la horde des loups, je les combattrai parce-qu'il en va de l'avenir politique du pays !

 

Car pour moi, comme pour bien d'autres, ce n'est pas J.L. Mélenchon le problème, encore moins le programme de l'avenir en commun de la France Insoumise... cette courte vidéo d'Uzul ouvre les yeux sur pas mal de choses...

 

Notes

[2] PS : le retour du Big Bang

[1 Clémentine Autain va appeler à un «big bang» de la gauche radicale

[320,29 % de l'électorat en 2012 et 22,23% de l'électorat en 2017 ne se reconnaissent pas dans la notion de " gauche " partisane.

[4Lorsque l'on regarde la composition de l'électorat de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2017, les 2 plus gros contingents se déclarent de Gauche et du Centre (36% et 35%). Presque 20% ne se prononcent pas sur cet axe et 11% se déclarent de Droite.

[5] Place publique de Raphaël Glucksmann

 

Pour en savoir plus :

- Refonder la gauche ? Méfions nous des évidences de " l'union "

- Le peuple ? La gauche ? la planète ? Stratégie, imaginaire et théorie

- Clémentine Autain ne croit pas à la "fédération populaire" de Mélenchon

- Du Tribunal Inquisitoire à l’unité - Lettre ouverte aux « plus révolutionnaires que moi tu meurs »

- Adieu France Insoumise, éloge de Mélenchon

- Adrien Quatennens: "Ceux qui ne votent pas n'attendent pas que la gauche se rabiboche pour venir voter"

- Jean-Luc Mélenchon ou « la hautaine leçon du réel ».

- L’imposture de la « gauche rassemblée » !

- Comment refonder les clivages politiques ?... ou pas !

- Poursuite de la voie sans issue : A la fête de l’Humanité 2019, les communistes prônent l’union de la gauche aux municipales

- C'est reparti pour 2022 : Fédérer au sein des gauches et des écologistes : le temps nous oblige, vite

- La fédération populaire VS l’unité de la gauche ?

- LE GRAND RETOUR DE LA GAUCHE PLURIELLE

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6 juin 2019 4 06 /06 /juin /2019 13:04
Martine Billard : Après les européennes une nouvelle séquence !

Élections européennes : un vote de classe avant tout[12] ?

 

Lors de l'élection présidentielle de 2017 plus de 7 millions de voix soit 19,58% des suffrages se sont portés sur Jean-Luc Mélenchon. Cette candidature avait été mûrement pensée à partir du bilan de 2012 et de l'échec du Front de Gauche. Les différences de campagne ne sont pas seulement dues au fait que 2012 aurait été une campagne de « gauche » et 2017 une campagne populiste. Les contextes politiques étaient aussi très différents.

 

Sources : le Blog de Martine Billard, ancienne députée de Paris, oratrice nationale de la France Insoumise, mis à jour le 19 juin 2019

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2012 une campagne Front de Gauche
Les européennes de 2009 ont été le baptême électoral du Front de Gauche avec 4 députés élus dont Jean-Luc Mélenchon pour une moyenne nationale de 6,05 %[1

 

A la présidentielle en 2012 Jean-Luc Mélenchon obtint près de 4 millions de voix soit 11,10 %[2]. La campagne avait été enthousiasmante avec des salles bien remplies, des drapeaux rouges partout, l'Internationale etc …. Par contre mettre l'écologie au cœur de la campagne avait été difficile vu les divergences avec le PCF notamment sur le nucléaire, l'éolien, Notre-Dame des Landes etc .. 

 

Au niveau international, c'est l'époque des révolutions citoyennes dans plusieurs pays d'Amérique Latine, le mouvement des places suite à la crise financière de 2008 avec Occupy Wall Street, Tahrir, la révolution tunisienne, le mouvement des Indignés en Espagne et l'espoir en Grèce d'un changement de politique avec la victoire de Syriza aux élections en 2015. La campagne de 2012 se déroule dans ce contexte de mobilisations à l'échelle internationale ainsi que des luttes de défense de l'outil de travail en France : Fralib à Marseille, les glaces Pilpa etc.

 

Les 10 ans de gouvernement Chirac puis Sarkozy avec des lois remettant en cause le code du travail, les retraites etc. explique la victoire de F. Hollande à la présidentielle et aux législatives où le FG obtint 6,91%[3] (1er tour) et 10 députés tous PCF ou liés au PCF.

 

Aux municipales de 2014 le PCF choisissait de partir avec le PS dans la majorité des grandes villes et provoquait ainsi une crise au sein du Front de Gauche avant son éclatement.

 

 

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La création de la France Insoumise et la présidentielle
La création de la France Insoumise en janvier 2016, au moment où la totalité des forces de gauche se prononçaient pour des primaires, répond au quinquennat Hollande et à l'échec du Front de Gauch

  • un rejet total du PS et une assimilation de la gauche au PS provoquant un rejet général ;
  • un discrédit des élus avec les différentes affaires (Cahuzac, Thévenoud ...) avec le leitmotiv « élus tous pourris, tous corrompus » ;
  • un PCF dépendant du PS et n'évoluant pas vers l'écologie et une gauche radicale émiettée ;
  • une classe ouvrière et employée précarisée et dispersée en petites unités et par là même de moins en moins syndiquée ;
  • une urgence écologique nécessitant de mettre cet enjeu au cœur de notre projet sans être brider par des compromis ;
  • la volonté de s'adresser à la fois aux classes populaires abstentionnistes bien loin des « totems » de la gauche comme les drapeaux rouges et l'Internationale et en même temps aux électeurs en déshérence du PS et de EELV écœurés par les 5 ans de gouvernement PS[4]...

 

En 2017, l'objectif était de s'adresser au plus grand nombre et plus seulement à l'électorat traditionnel de la gauche.

Mais le contexte était aussi très différent : les 5 ans de Hollande avec la loi travail de El Khomri notamment et la déchéance de nationalité, l'obstination à Notre-Dame des Landes ont fait exploser le PS. Hollande n'ayant pas osé se représenter et la primaire ayant désigné Benoît Hamon, leader des « frondeurs », comme candidat à la présidentielle a achevé la décomposition du PS. Du côté de la droite, l'emploi fictif et les costumes de Fillon ont ouvert une crise. Enfin EELV décidant de retirer sa candidature au profit de Hamon[5] a achevé de dessiner un panorama très particulier.

 

Dans ces conditions, la très bonne campagne de Jean-Luc Mélenchon, très écologique, le programme l'Avenir en commun, très bien noté par l'ensemble des réseaux associatifs, a permis le rassemblement d'électeurs derrière cette candidature qui apparaissait comme celle pouvant gagner.

 

Celles et ceux qui nous expliquent que le résultat de la présidentielle est strictement lié au type de campagne choisie sont dans le déni de réalité. Certes une campagne type 2012 en 2017 aurait donné un score inférieur à celui obtenu. Mais sans le contexte spécifique de 2017 même la très bonne campagne de Jean-Luc Mélenchon n'aurait pas donné un aussi bon score. L'intelligence a été de savoir tenir compte des circonstances.

 

 

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Les législatives et l'après présidentielle
Dès le lancement de la France Insoumise, il était clair pour nous que les législatives, six semaines après la présidentielle, devraient se faire dans la même dynamique. Celles et ceux qui exigeaient des négociations locales et des alliances à géométrie variable ne comprennent pas le caractère nationale des législatives où les électeurs votent pour l'étiquette bien plus que pour le candidat. Il fallait donc y aller avec le même programme et une campagne nationale France Insoumise pour pouvoir continuer dans la lancée du score de la présidentielle. 

 

Nous avons obtenu près de 2 millions 500 000 voix soit 11,03%[6] donc moins que lors de la présidentielle. Pourquoi ?

Beaucoup plus d'abstention notamment dans les quartiers populaires, d'autant que la déception de celles et ceux qui avaient cru en la victoire en a amené beaucoup à s'abstenir sur le thème cela ne sert à rien. Et « des députés » pour résister n'était hélas pas suffisant pour convaincre ceux qui avaient beaucoup espéré. Il y avait aussi la présence de candidats communistes alors que le PC avait soutenu Mélenchon à la présidentielle ainsi que le fait que des socialistes et des écologistes qui avaient voté FI par refus de voter Hamon ou absence de candidat dans le cas de EELV ont voté pour les candidats de leur parti respectif aux législatives. 

Rien donc d'inexplicable pour cette différence de score entre présidentielle et législatives.

 

Nous avons cependant commis une erreur d'analyse en pensant que le score de référence était celui de la présidentielle et que celui des législatives était un accident. Cette erreur nous a amené à surestimer le rapport de force en faveur du changement radical.

 

Les élections partielles décevantes pour la FI auraient du être un signal d'alarme plus rapide et plus fort. Tout démontrait que nous n'arrivions à remobiliser ni l'électorat de la présidentielle ni celui des législatives. Mais la particularité de chaque partielle compliquait l'analyse.

 

Nous avions analysé correctement le programme de Macron comme un programme de régression sociale et de libéralisation à outrance de toute l'économie et un désintérêt pour tout ce qui relevait de l'écologie. A cela s'est vite ajouté la brutalisation des institutions et une aggravation du caractère autoritaire de la 5ème République.

 

Les mobilisations contre les ordonnances travail n'ont pas réussi à atteindre un niveau suffisant pour faire reculer Macron. Mais l'abandon de l'ISF et la hausse de la CSG l'ont définitivement classé comme président des riches. Ces choix fiscaux, qui n'étaient que la continuité de ceux déjà pratiqués par Hollande et Sarkozy, ont été la goutte qui a fait déborder la colère populaire et s'est traduit dans le mouvement des Gilets Jaunes.

 

  Le rejet voire la haine de Macron était tel qu'il n'était pas illogique de penser que cela motiverait des électeurs qui autrement ne se déplaceraient pas pour des européennes. De plus la France Insoumise avait le RIC dans son programme pour les européennes. Nous n'aurions pas fait ce choix que cela n'aurait rien changer car Macron a très vite compris qu'il avait intérêt à jouer la peur du RN. Et cela a fonctionné en partie.

 

Les semaines passant sans victoire des Gilets Jaunes et avec l'accentuation de la répression policière et judiciaire deux positions se sont fait jour en leur sein, le refus de participer aux élections ou un vote utile pour le RN, le seul apparaissant capable de finir devant la liste LRM. Plus globalement sommes nous entrés dans une période où le lien entre mobilisations sociales autres que écologistes et traductions électorales disparaît ? Nous avons donc perdu cette bataille du référendum anti Macron. 

 

 

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Avons-nous changé d'orientation ? 

Le débat entre populistes et unité de la gauche[7] me semble totalement à côté de la plaque.

D'abord remettons les pendules à l'heure. La décision de Charlotte Girard de ne pas être élue et par là même de ne pas postuler à la tête de liste a laissé le comité électoral sidéré et déçu. Les propos comme quoi elle aurait été écartée sont donc abjects. 

 

Ensuite aucun candidat n'a été écarté parce qu'il aurait été « souverainiste ». Tous les candidats de la France Insoumise s'étaient engagés à défendre le même programme l'Avenir en commun. Il n'y a donc pas eu de sélection des candidatures en fonction du positionnement supposé sur la question de la souveraineté. Il a par contre été demandé aux candidats de se montrer solidaires entre eux et de la campagne. Faire porter la responsabilité de ce score décevant sur notre tête de liste Manon Aubry est indigne.

 

 

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Nous aurions abandonné la sortie de l'euro/de l'Europe et le plan A/plan B ?
Il y a toujours eu une tension à ce sujet dans la France Insoumise. Pour certains le plan A n'était qu'une formalité avant de passer le plus vite possible à la sortie pendant que pour d'autres il s'agit réellement de construire un rapport de force pour désobéir aux traités de plus dans une Union Européenne qui a de moins en moins d'unité et donc de capacité à bloquer une résistance à ces politiques.

 

Mais la stratégie du plan A/plan B[8] nécessite d'être au pouvoir pour s'appliquer.

Cela ne pouvait donc être le mot d'ordre central d'une campagne pour élire des députés européens. Au passage l'UPR avec son message central sur le frexit n'obtient que 1,17% des voix et Florian Philippot qui comptait surfer sur l'abandon de la sortie de l'euro par le RN s'écrase à 0,71%. Mais peut-être ne savons nous pas toujours présenter concrètement ce que signifie désobéir aux traités alors qu'on peut donner des exemples pour rejeter le démantèlement de l'industrie ou la priorité à l'écologie et notamment aux circuits courts.

 

 

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Nous n'aurions pas su parler aux abstentionnistes et aux Gilets jaunes ?
Les militants qui ont passé des soirées et des week-end à faire du porte à porte dans les quartiers populaires, celles et ceux qui étaient sur les ronds-points et dans les manifs de GJ du samedi apprécieront qu'on vienne leur expliquer que « La campagne de la France insoumise n’était pas orientée vers la grande masse abstentionniste».

 

Juste un petit rappel, en 2017 nous avons fait strictement la même campagne à la présidentielle et aux législatives et pourtant l'abstention est passée de 22,23% à 56,83 % entre la présidentielle et les législatives y compris dans les circonscriptions où nos députés ont été élus. Et si on regarde le taux d'abstention dans les villes très populaires du 93 il est dans certains cas supérieur d'1 à 2 points par rapport aux législatives et dans d'autres villes c'est l'inverse. Difficile donc d'en tirer des leçons.

 

De même la thèse selon laquelle notre recul serait lié à l'absence d'un projet émancipateur rassembleur n'est pas plus convaincante.

Pour le projet nous avions l'AEC. Pendant des mois nous avons eu de nouveau le droit aux dénonciations de sectarisme à l'encontre de la FI par les mêmes d'ailleurs qui défendaient l'impérieuse nécessité de présenter leur propre liste et qui dénonçaient notre populisme et notre volonté de désobéir aux traités. L'élection européenne est une élection nationale à la proportionnelle permettant à chaque force politique de concourir pour défendre son projet. Certes il y a le seuil des 5% à franchir pour obtenir des élus mais rien n'empêchait par exemple le PCF et Générations de faire liste commune, ils auraient vraisemblablement franchi la barre des 5% à eux deux. 

 

Mais pourquoi dans les derniers jours EELV est-il apparu comme le vote utile y compris pour des électeurs proches de la FI ?

L'écologie a été pour la première fois très présente dans une élection, on ne peut que s'en réjouir et nous y avons pris notre part. Le discours de LRM n'était pas crédible vu les actes de ce gouvernement, Génération's paraissait incapable de franchir les 5%. Ne restait donc que la FI et EELV et beaucoup ont hésité entre les 2 et on tranché dans les derniers jours voire dans l'isoloir. Les scores de EELV sont d'autant plus élevés que la ville est moins populaire alors que c'est exactement l'inverse pour la FI. Il y a bien un vote « bobo » pour EELV. L'existence d'un groupe Verts au parlement et la simplicité du slogan « Votez climat » en pleines manifestations pour le climat[11] a pu convaincre les hésitants que c'était le vote le plus efficace dans cette élection précise. Plus globalement 11 pays sur 28 ont vu les Verts passer la barre des 10%.

 

 

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Ne pas confondre microcosme politique et ensemble des électeurs
A confondre les 2 on fait régulièrement des erreurs politiques.

Pour la grande masse des électeurs l'info principale sur l'élection vient des médias et de la profession de foi qu'ils reçoivent à quelques jours du vote. Peu de temps donc pour se faire une idée. L'image donnée par les médias va donc peser beaucoup dans les choix. La masse des électeurs s'intéresse assez peu au fonctionnement des partis contrairement au microcosme mais est très influencée par l'image qui en est donnée. D'où les dégâts liés à l'image de la perquisition.

 

Dans tous les pays, l'oligarchie se défend contre ceux qui veulent changer le système en diabolisant ses opposants.

La FI subit quotidiennement ces attaques dans le but de créer l'image d'un mouvement violent et dangereux. Et cela ne se limite pas à JL Mélenchon. François Ruffin y a eu aussi le droit. Aussi croire qu'il suffirait d'écarter JL Mélenchon pour retrouver son score de la présidentielle n'est pas sérieux. La FI est la force politique qui envoie le plus d'orateurs différents dans les médias, image de la construction de la relève à venir. De part l'électorat auquel nous nous adressons, nous devons gérer constamment la contradiction entre un électorat des classes populaires plutôt dégagiste et un électorat classe moyenne plus respectueux des institutions. Lors de l'élection européenne le premier est peu mobilisé contrairement au second qui fluctue selon le contexte.

 

 

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Le problème est-il de reconstruire la gauche[9] ?
Mais quelle gauche ?

Celle qui a été aux manettes pendant 5 ans avec Hollande ? Celle qui a commencé les grandes manœuvres au PS avec Benard Cazeneuve présenté comme rassembleur et sauveur de la gauche ? Autant faire campagne pour que les classes populaires s'abstiennent à tout jamais et que le FN gagne l'élection la prochaine fois. 

 

Dans la « gauche altermondialiste» les appels se multiplient.

« Convergeons[10] », rassemblant des élus EELV, Génération's et des maires PCF demande à EELV, compte tenu de sa responsabilité historique accrue, d'être le pivot de la reconstruction d'un grand mouvement populaire et écologiste. Cela relève de l'appel désespéré car avec son score EELV n'acceptera une recomposition qu'à ses conditions et D Cormand et Y Jadot l'ont déjà exposé clairement dans toutes leurs interviews depuis dimanche soir. Pour eux ce rassemblement doit inclure CAP21 et même Borloo. Si on se contente des questions d'environnement, et non d'écologie, il arrive au moins avec CAP21 qu'on se retrouve dans certains combats comme les OGM par exemple. Mais quel pourraient être les points communs sur les questions sociales, de stratégie industrielle, de défense de l'intervention publique dans un tel attelage ?

 

Le deuxième appel « Big bang[9] » inclut pas mal de signataires communs avec « Convergeons » mais appelle à un autre cadre de rassemblement politique et citoyen plus que flou qui au passage d'ailleurs fait une croix sur la France Insoumise. Combien d'appels similaires avons-nous tous signé ces 20 dernières années ?

 

En politique les incantations ne servent à rien.

La réalité est que les rapports de force dans les différents pays se dégradent au détriment des classes populaires. Nous assistons à une offensive généralisée de l'ultra-libéralisme qui pour la mener à bien dispose des pouvoirs de l'état avec une répression de plus en plus violente à la fois policière et judiciaire et des médias aux mains de l'oligarchie au pouvoir. Dans nombre de pays il y a aujourd'hui moins de pluralisme des médias qu'il y a 30 ans. 

 

Mais indéniablement Macron a réussi son pari et peut espérer gagner de nouveau en 2022 avec le même schéma de second tour. Il nous reste donc 3 ans pour éviter ce cauchemar. 

 

Et cela ne peut se réduire à mobiliser l'électorat des centres villes, alors que le péri-urbain vote massivement RN et que les cités populaires s'abstiennent.

Il faut en plus remobiliser les classes populaires non racistes sur un projet où elles se sentent concernées. Un des motifs indiqués pour leur abstention est le fait que les élections européennes ne changent rien à leur quotidien. C'est donc sur ce terrain qu'il faut se battre : par la défense des services publics (hôpitaux, transports, école ..) et par l'exemple de luttes pour changer le quotidien (les pratiques de la FI à Marseille sont 1 bon exemple 13,81 % aux législatives 15,68% aux européennes). Les municipales peuvent être un moment important dans cette démonstration avec des listes émergeant des quartiers populaires et des propositions concrètes en direction des populations du péri-urbain.

 

L'autre élément important est la centralité de l'urgence écologique.

Elle est au cœur de notre projet et les Insoumis sont présents dans toutes les mobilisations. Mais nous devons encore renforcer cette présence notamment au niveau de la jeunesse et en enrichissant notre projet pour montrer clairement en quoi l'écologie populaire est concrètement différente du verdissement du capitalisme.

 

Enfin la FI doit évoluer.

Le système gazeux montre ses limites surtout dans un moment politique qui n'est plus à l'offensive. Nous devons trouver des formes d'organisation souple qui permettent des débats, une prise de décision collective, respectent celles et ceux qui n'ont pas envie de s'engager dans un parti, mais soit efficient pour proposer des initiatives.

 

 

Le résultat des européennes déçoit ?

Ce n'est pas une raison pour jeter le bébé, la FI, avec l'eau du bain. Il y a toujours besoin d'une force politique aux côtés des classes populaires pour répondre aux urgences sociales, écologiques et démocratiques. 

 

 

Notes :

[1Résultats des élections européennes 2009

[2Résultats de l'élection présidentielle 2012

[3Résultats des élections législatives 2012

[4C'est le peuple que nous voulons rassembler, pas les partis !

[5Présidentielle: Yannick Jadot "retire" sa candidature au profit de Hamon

[6Résultats des élections législatives 2017

[7Refonder la gauche ? Méfions nous des évidences de " l'union "

[8] Nous proposons donc une stratégie de gouvernement en deux temps avec un plan A et un plan B en cas d'échec du plan A.

[9Autain et un millier de signataires appellent à un « big bang » à gauche

[10] Convergeons

[11« Votez climat dimanche » en pleines manifestations pour le climat :  

 1 - MOBILISATION - Avant le scrutin européen, les jeunes habitants du continent sont appelés à manifester, vendredi 24 mai dans des centaines de villes pour que " l'écologie soit le sujet central de ces élections "

2 - Un appel à mettre l'écologie au centre des élections européennes

3 - Il faut que "l'écologie soit le sujet central de ces élections", a réclamé Kristof Almasy, de Youth for climate, lors d'une conférence de presse à Paris

4 - Avant le scrutin européen prévu ce dimanche 26 mai, le mouvement Youth for Climate France appelle tout le monde à une marche intergénérationnelle et une « Grève Mondiale pour le Climat » afin que « l'écologie soit le sujet central de ces élections ».

[12] ÉLECTIONS EUROPÉENNES : UN VOTE DE CLASSE AVANT TOUT

 

Pour en savoir plus :

Débâcle aux européennes, contestations internes, Jean-Luc Mélenchon... Le numéro deux de La France insoumise est l'invité du grand entretien politique du « Point ».

- Le peuple ? La gauche ? la planète ? Stratégie, imaginaire et théorie

- « Pour une nouvelle dynamique, lançons un nouveau : Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras ! par Maud Assila

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4 juin 2019 2 04 /06 /juin /2019 14:00
Refonder la gauche ? Méfions nous des évidences de &quot; l'union &quot;
Refonder la gauche ? Méfions nous des évidences de &quot; l'union &quot;
Refonder la gauche ? Méfions nous des évidences de &quot; l'union &quot;

Ça y est c'est reparti !

 

- Comme après chaque élections les écuries défaites de gauche commencent à appeler à l'union " sans hégémonie ".... ce qui nécessite méfiance..... et réflexion car tout n'est pas à refaire ! 

- Force est de constater que seul 15% des Français déclarent se reconnaître dans la notion de " Gauche[19] " !

- Le sort de la gauche n’intéresse qu'elle même : " Fédérons le peuple sur des valeurs de gauche[18] " !

- L'enjeu : " ramener la gauche au peuple "... ou " ramener le peuple à la gauche[17] " ?

 

En effet, c’est fou le nombre d’individus qui, après avoir voulu « rassembler la gauche » en 2016, veulent aujourd'hui (si ce n'est eux, ce sont leurs successeurs) « refonder la gauche ». A cette époque là, je leur disais déjà : « C'est le peuple que nous voulons rassembler, pas les partis ! [15

 

Ainsi, c’est devenu un leitmotiv, une petite musique chantée en chœur – mais pas en cadence – par l’ensemble des héritiers de ce qui fut la galaxie PS[2]. Y compris chez ceux qui, comme Le Drian, ont tourné le dos à la « gauche » pour aller pantoufler dans un gouvernement dont le langage et les politiques sont clairement néolibérales.... et la " maladie " s'étend au PCF[4]. Elle s'étend aussi au sein de la France insoumise avec Clémentine Autain pour qui " TOUT SERAIT A REFAIRE " et lance son fameux « Big bang[3 - 13] » en appelant à un rassemblement politique et citoyen plus que flou[14] qui au passage d'ailleurs fait une croix sur la France Insoumise[12].

 

La préparation des élections européennes a ravivé ce discours et leurs résultats[1] à été l'occasion pour certains de croire que leur heure était venue. Il faut dire que le niveau de fragmentation de la gauche du spectre politique atteint des niveaux impensables il y a seulement quelques années. Alors qu’elle ne rassemble au total guère plus de 31,7% des voix[1] – et encore, en raclant les fonds de tiroir – la gauche historique fournit une bonne demie-douzaine de listes, dont, sauf l'exception d'EELV, aucune ne dépasse les 10% des votants. Mais il n’y a pas que ça : lorsqu’on regarde les chiffres, on s’aperçoit que l’ensemble de la gauche est en pleine déliquescence, avec des organisations qui voient leur audience baisser. C’est le cas du PS, du PCF,… mais aussi de LFI et de Génération.s. Nous avons aujourd’hui une gauche qui non seulement est fragmentée, mais dont les fragments se rabougrissent a vu d’œil. Et dans le reste de l’Europe, c’est plus ou moins la même chose. Le phénomène est donc trop global pour l’attribuer simplement aux erreurs stratégiques ou tactiques de tel ou tel dirigeant et notamment Jean-Luc Mélenchon.

 

Il y a une crise politique globale et en son sein, une crise de la gauche, et cette dernière est profonde au-delà des choix de campagnes et politiques des uns et des autres car pour nombre de nos concitoyens le mot " gauche " ne veut plus rien dire !

 

Sources : Refonder la gauche : mission impossibleMédiapart par RODOLPHE P. ; Arnaud Guvenatam | modifié le 02 juillet 2020

Même plus le temps d'avaler les résultats indigestes et déjà Ian Brossat et le PCF d'entonner le refrain de la " nécessaire union ", déjà Guillaume Balas[5] et Génération.s se mettent sur le registre. Côté écolo d'EELV, on " savoure " la victoire et on commence à se la jouer macron-compatible[6]. A la FI, c'est l'inénarrable Clémentine Autain qui charge lourdement Jean-Luc Mélenchon. Idem du côté d'Olivier Besancenot. Olivier Faure, celui PS-PP enjoint LFI de se coucher derrière lui alors que son score est plus bas. Dans les syndicats quelques bruissements aussi se font entendre pour qui sait tendre l'oreille.

 

-

Et les questions vont bon train ! Les affirmations aussi d'ailleurs visant J.L Melenchon !
Il y a ceux qui parlent de la FI sans y être mais et sans être des adversaires, ceux qui en parlent en y étant (membres de la FI)... le tout sans connaitre son fonctionnement autrement qu'a travers de ce qu'en disent les médias et nos adversaires. A tous ceux là, je leur dirai :

  • J.L. Melenchon n'est pas responsable de notre échec temporaire. La stratégie de la campagne des européennes n'est pas le choix d'un seul homme, elle est collective !
  • Est-il la bonne personne pour l'avenir ? Et quand on parle de l'avenir on se place à quelles échéances ? Ce qui est sur, c'est que JLM n'a d'autre fonction que celle de président du groupe des députés insoumis, et qu'a ce poste là.... il est à sa place et la tient... affirmant dignement " Je suis au combat et j’y resterai jusqu’à mon dernier souffle[10] "

 

Alors, non, Jean-Luc Mélenchon n'a pas échoué. La réussite totale n'est pas si facile à atteindre et bien peu raisonnables sont ceux qui croient qu'elle peut arriver d'un coup de baguette magique. La réussite totale ne viendra pas non plus de façon linéaire, avec une progression mathématique à chaque élection.

 

Et maintenant ? 

Nous pouvons perdre une bataille (celle des européennes) parce-que nous n'avons pas mesuré à sa juste valeur ce qui a bougé dans le pays, sous estimé tel ou tel aspect des mouvements d'opinion, commis une erreur tactique, voire par un discours anti-Macron, alimenté inconsciemment le vote protestataire RN... cela ne veut pas dire que l'on a perdu le combat et qu'il faut tout " refaire " afin que celui-ci continue..... et soit victorieux !

 

 

-

On nous dit : " L'unité, l'unité, l'unité. Les gens attendent l'UNITÉ ". Mais d'abord sur quoi et avec qui ? Un programme commun, une gauche plurielle, une synthèse hollandaise ?

Prenons l'écosocialisme[7] par exemple. L'idée semblerait aller de soi au moment du péril climatique et du niveau d'inégalités jamais atteint. Mais que met on derrière : L'indépendance énergétique par exemple ? Fort bien, les communistes militeront donc pour l'arrêt des centrales et les Verts pour un plan très incitatif et une économie mixte ? Une agriculture paysanne, bio et de filières courtes ? Le PS votera donc contre la PAC au parlement européen ? Désindustrialisation et décroissance ou relocalisation et made in France ? Protectionnisme ? Argh nationalisme répondront les socialos. (Sur)Taxe sur les carburants ? Bonne idée pour EELV toujours les mêmes qui paient clamera LFI.

 

  • Défense européenne, défense française, défense américaine ? Autant de chapelles que de gauches ;
  • Souveraineté nationale, fédéralisme européen, no border ? Autant de nuances d'Europe que d'électeurs de gauche... ;
  • Augmenter le SMIC ? Oui à 1500 net ici, 2000 brut là bas. Et si on favorisait d'abord le retour à l'emploi même sous payé dira t on chez les modérés ;
  • Qui de Trump, Poutine ou Xi Jinping choisir parmi les affreux ? Non le pire c'est Maduro ;
  • La mondialisation : une chance ? un potentiel ? un danger ? un ennemi ?... ;
  • La laïcité, le communautarisme aucun accord là dessus non plus ;
  • La liste à la Prévert est infinie. Autant de sujets de discorde ;
  • Alors quoi une union antiraciste pour le progrès sociétal et le droit des LGBT. Un village Potemkine, ça on sait faire. On peut appeler cela un Terra Nova aussi... ;

Seul un programme assumé et radical peut faire gagner la gauche. Un village Potemkine de plus, peut la propulser au pouvoir et la faire gouverner...à droite. Un programme, ce serait un bel Avenir En Commun non ?

 

 

-

On nous dit..... après le 26 mai, face au risque RFN/RN il faut construire un nouveau « cadre de rassemblement politique et citoyen » à gauche  !

Mais qui, jour après jour, avec les politiques suivies par la droite sous Sarkozy et ensuite par Hollande, a alimenté le vote FN ? Qui, aujourd'hui, instrumentalise le RN/FN (pour se présenter comme la seule issue possible en 2022)....  sinon Macron !  Les responsables de la montée du FN/RN sont les locataires successifs de l'Elysée, de Matignon et pour une part identique parmi ceux qui, au parlement, ont soutenu ou soutiennent leur politique et dont certains, aujourd'hui appellent au rassemblement de la gauche !

 

Alors, on cherche toujours à rassembler la " gauche " ou la " gôche " ?

  • Ceux qui prêchent ce rassemblement auraient-ils oublié que lors du 1er tour des présidentielles de 2017 les partis " de gauche " n'avaient recueillis au total que 9 978 128 voix sur un total de 36 054 394 exprimés, soit seulement 27,65% des exprimés[9].

Mais aussi :

  • Ceux qui prêchent ce rassemblement auraient-ils oublié que lors des présidentielles de 2012, il y avait eu le 21 avril :  8 359 440  abstentionnistes soit 20,29% de l'électorat.
  • Ceux qui prêchent ce rassemblement auraient-ils oublié que lors des présidentielles de 2017, il y avait eu le 23 avril :  10 578 455  abstentionnistes soit 22,23% de l'électorat.

Ce qui signifie que 20,29 % de l'électorat en 2012 et 22,23% de l'électorat en 2017 ne se reconnaissent pas dans la notion de " gauche " partisane.

 

- C'est surtout à eux (abstentionnistes, citoyens " apolitiques", électeurs potentiels de gauche égarés au RN par dépit...) qu'il convient de donner la parole ;

- C'est d'abord avec eux qu'il convient de construire une perspective, un espoir...  pour créer l'envie de s'inscrire sur les listes électorales, de s'engager dans la vie politique, parce-que nous ne représentons pas d'intérêts partisans, nous n'avons de compte à rendre à personne sinon à nous même.... que notre raison d'être et d'agir, c'est l'intérêt du peuple !

 

...En conclusion, RASSEMBLONS LE PEUPLE, PAS LES PARTIS qui ne représentent plus qu'eux mêmes !
 

 

-

En définitive, le « cadre de ce rassemblement politique et citoyen » existe pour une nouvelle séquence !

Qu'on se le dise !

La France insoumise n’a pas été conçue pour faire sa laine sur le dos d’une gauche traditionnelle en déclin. Elle n’a certainement rien à gagner à se contenter d’un rôle - fusse-t-il central - dans la sempiternelle recomposition de la gauche radicale[11].

 

Alors, et le « cadre de ce rassemblement politique et citoyen » ?

C'est la proposition de création d'une " Fédération populaire[8] " portée par J.L. Melenchon qui ne sera ni de droite ni de gauche (selon la définition de la sphère partisane et des médias), mais vise à rassembler tous les CITOYENS qui veulent être associés aux décisions, respectés et entendus par les institutions (ce sera le cas avec la VIe République), plus de justice sociale, plus d'écologie, plus de travail, qui veulent aussi la paix et la coopération plutôt que la guerre,... etc... à participer au mouvement d'une France qui refuse de mourir, qui refuse de se soumettre à l'argent roi !

 

Cette Fédération populaire ne tombera pas d'un coup de baguette magique !

C'est à chacun de nous, en tant qu'individu, de rassembler d'autres individus. C'est ça, fédérer le peuple, ça n'est pas recoller des mots usés : communisme, socialisme, gauche… même le mot "écologiste" est usé.

 

Nous avons trois ans pour empêcher que l'extrême finance et l'extrême droite (les deux facettes d'une même politique ultralibérale), tous deux mortifères, ne restent au pouvoir. Dispensons une vision du monde sans égoïsme, sans haine, sans rejet de l'autre, avec la nécessité de préserver la nature et d'arrêter de maltraiter le vivant.


Nous n'avons pas de temps à perdre à écouter les sirènes amères et finalement plus conservatrices, dans la forme de leur pensée, que le monde qu'elles disent vouloir combattre.

 

La « fédération populaire » proposée n'est pas un groupement d'appareils politiques. Elle doit regrouper les citoyens (les classes populaires et les classes moyennes plus favorisées), des syndicats, des formations politiques, des associations.... tous ceux qui n’appartiennent pas à l’oligarchie !.....

 

-

Et si l'on jetait un œil au clivage gauche/droite... pour ceux qui veulent " rassembler la gauche "

La perception du clivage Gauche/Droite dans la population doit nous faire comprendre que pour prendre le pouvoir, et donc être majoritaire, nous devons sortir d'une paresse de positionnement autour de cet axe.

 

L'IFOP livre donc ces statistiques sur l'état du clivage[19].

Force est de constater que seul 15% des Français se déclarent de " Gauche ". Sur ceux se déclarant de gauche, il existe des nuances allant de très à gauche à moyennement de gauche (l'arc allant de LO au PS pour faire gros).

 

Autant le dire tout net, si une seule force hypothétique arrivait à capter l'ensemble de la gauche, ça ne la qualifierait pas pour un second tour de présidentielle. C'est étonnant mais les gens se positionnent davantage au centre et à droite, dans des proportions captant 70% de la population.

 

Lorsque l'on regarde la composition de l'électorat de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2017, les 2 plus gros contingents se déclarent de Gauche et du Centre (36% et 35%). Presque 20% ne se prononcent pas sur cet axe et 11% se déclarent de Droite.

 

Le succès de la candidature Mélenchon est exactement là !... Une capacité à parler à l'ensemble de la société française !

 

Regardez Benoît Hamon, il réunit sur son nom 53% de gens se déclarant de gauche. Pour quel résultat ? 6,36%. Voilà aussi la caractéristique de la déroute Hamoniste : faire une campagne minoritaire.

 

 

-

Finalement, je ne pense même pas qu'il y ait une césure entre " progressistes " et " nationalistes ", mais une chose est sûre, les vieilles étiquettes et vieux clivages sectarisent et isolent.

Je vais prendre un exemple : l'encadrement des salaires de 1 à 20 dans une entreprise. Je me fiche que ce soit perçu " de Gauche ". Ce qui m'intéresse, c'est qu'une majorité des citoyens se disent que oui, l'accumulation sans limite est indécente et pas nécessaire. Qu'il est plus simple d'être heureux dans le partage que dans la compétition et un océan de malheur. La façon dont est présentée la chose est absolument centrale. Car cette proposition pourrait être défendue par le NPA ou LO. Mais s'il fallait convaincre avec le folklore de la IVème Internationale trotskiste, le vocable que seuls les plus militants des militants comprennent, ce serait le meilleur moyen de rendre cette proposition de bon sens totalement indésirable du plus grand nombre.

 

La radicalité des propositions de la France Insoumise ne pose aucun souci, au contraire. C'est le programme d'avenir pour notre pays. L'incarner le mieux possible permettra de rendre cette vision d'avenir majoritaire. Ayons confiance dans l'avenir !

 

Source : https://www.ifop.com/publication/le-positionnement-des-francais-sur-un-axe-gauche-droite/?fbclid=IwAR0A2qY_BdJ9Y7echgTOHz0qpTVGj1za8t4iT9zRHVS1xjnzZHzCCy5NK1g

Source : https://www.ifop.com/publication/le-positionnement-des-francais-sur-un-axe-gauche-droite/?fbclid=IwAR0A2qY_BdJ9Y7echgTOHz0qpTVGj1za8t4iT9zRHVS1xjnzZHzCCy5NK1g

Alors, mettons nous maintenant à la tâche pour la construire sans attendre les élections municipales car la « fédération populaire » se construit aussi dans l'action[16] !

 

Notes :

[1Résultats des élections européennes 2019

[2] « L’électorat de gauche ne demande qu’à se rassembler » déclare Olivier Faure

[3Autain et un millier de signataires appellent à un « big bang » à gauche

[4Brossat appelle la gauche à "retrouver le chemin du rassemblement" après les européennes

[5] Guillaume Balas : Mon intervention à la réunion publique un monde d'avance « COMMENT RASSEMBLER LA GAUCHE ? »  

[6- Nouvel épisode de droitisation en vue au PS et à EELV ?

[718 thèses pour l’écosocialisme

[8Jean-Luc Mélenchon : « Je lance un appel à la création d’une fédération populaire »

[9Résultats de l'élection présidentielle 2017

[10] Jean-Luc Mélenchon : Pendant que la poussière retombe

[11Raquel Garrido : La France insoumise peut-elle encore se relever ?

[12Martine Billard : Après les européennes une nouvelle séquence

[13]  Petit rappel historique : Le 17 février 1993, Michel Rocard avait appelé de ses vœux "un #bigbang de la gauche", une alliance informe du PS avec les centristes...et le PCF ! 1 an + tard, la liste PS qu'il conduit subit une défaite aux #europeennes avec 14,5% des suffrages exprimés.

[14]  Michet Tirone : " Je lis la tribune de Clémentine Autain. Je n'y vois jamais cité l'Avenir en Commun. Pourtant, elle en reprend les grandes lignes mais en faisant comme si ce programme n'avait jamais été écrit (« réinventer nos modèles et nos imaginaires"). Elle parle de la gauche, écrit une fois le mot « insoumis" mais sans jamais écrire le nom de notre mouvement : la France Insoumise. Elle reprend plusieurs fois le mot « fédérer » mais sans jamais écrire « fédérer le peuple" ".

[15] - Déjà le 25 octobre 2016, je disais : C'est le peuple que nous voulons rassembler, pas les partis !

[16] En matière d'action, Clémentine Autain n'a pas tout compris : Gilets jaunes : la députée LFI Clémentine Autain ne participera pas le 17 novembre

[19LE POSITIONNEMENT DES FRANÇAIS SUR UN AXE GAUCHE-DROITE

 

Pour en savoir plus :

- Européennes 2019 : des résultats à relativiser mais aussi à méditer…

- RAPPEL : Afin de revenir à la raison...comparons ce qui est comparable : ce résultat de 2014 à celui d'aujourd'hui ! Le Front de gauche incluait alors le PCF !...

- Nouvel épisode de droitisation en vue au PS et à EELV ?

- « L’électorat de gauche ne demande qu’à se rassembler » déclare Olivier Faure

- L'appel d'Olivier Besancenot pour unir les forces de gauche: "Je tends la main à tous"

- Clémentine Autain va appeler à un «big bang» de la gauche radicale

- Raquel Garrido : « Clémentine Autain a ouvert la discussion, alors discutons »

- Martine Billard : Après les européennes une nouvelle séquence

- Clémentine Autain : les lignes bougent « Je ne veux pas d'un cartel électoral. Je veux fédérer dans la société »

- Big bang, maxi flop

- L'ambigu Monsieur Jadot

- Le peuple ? La gauche ? la planète ? Stratégie, imaginaire et théorie

- Clémentine Autain ne croit pas à la " fédération populaire " de Mélenchon

- Adrien Quatennens: " Ceux qui ne votent pas n'attendent pas que la gauche se rabiboche pour venir voter "

- Municipales : “pragmatique”, Jadot prêt à des alliances avec la droite

- L’imposture de la « gauche rassemblée » !

- Poursuite de la voie sans issue : A la fête de l’Humanité 2019, les communistes prônent l’union de la gauche aux municipales

- Fédérer au sein des gauches et des écologistes : le temps nous oblige, vite. Par Clémentine Autain, députée (groupe LFI) , Guillaume Balas, coordinateur du mouvement Génération·s , Elsa Faucillon, députée (groupe communiste) et Alain Coulombel, membre d’EE-LV

- La fédération populaire VS l’unité de la gauche ?

 

 

-

Adrien Quatennens​ " Le sort de la gauche n’intéresse qu’elle-même. Fédérons le peuple[18] ! 

Adrien Quatennens​ député France insoumise : " Le sort de la gauche n’intéresse qu’elle-même. Fédérons le peuple ! " 🔴 « Les citoyens éloignés de la politique et les électeurs en colère qu’il nous faut convaincre se fichent éperdument du sort de la gauche. La France Insoumise est l’outil pour passer à la 6ème République et veut être utile à la fédération du peuple. »

-

Manuel Bompard : « Fédérer le peuple, c'est ramener la gauche au peuple[17] »

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  • Pour une Révolution citoyenne par les urnes
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT  de 1978 à 2022.
  • Retraité SNCF, engagé politiquement depuis l'âge de 15 ans, militant du PCF de 1971 à 2008, adhérent au Parti de Gauche et à la France Insoumise depuis leur création, ex secrétaire de syndicat, d'Union locale et conseiller Prud'homme CGT de 1978 à 2022.

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